Recherche

Adultes surdoués

Résultat hétérogène

8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
  • Anonyme
    Inactif

    Bonjour,

    J’ai 36 ans , suite à un choc post traumatique durant mon enfance , j’ai consulté à 34 ans un psychologue spécialiste en emdr. Or il était également spécialisé en passation de test neuropsychologique.
    C’est lui qui m’a évoqué la douance dans mon cas. Il m’a expliqué en douceur cette possibilité et également qu’il n’y avait pas d’urgence pour passer un test, de laisser couler quelques années et de voir si j’en ressent le besoin. Chose que j’ai faite le mois dernier, avec un autre psychologue, ayant déménagé entre temps. Et suite à la passation il me dit que j’étais dans les eaux pour reprendre son expression. Pour moi être dans les eaux sa équivaut à l’être ( HP). Bref rdv 1 semaine plus tard. Il est content , il me dit que : comme il le présentait que mes résultats étaient bons. Je regarde la courbes et les différents marqueurs comme il me l’explique.. et là je suis déçue. Je comprends que j’ai un profil hétérogène :-/ ayant 133 à celui verbale et 100 au deuxième marqueurs le plus important qui correspond à la mémoire je crois. Il m’a quand même calculé un QI globale de 116. Je croyais que ce n’était pas dans la déontologie, que c’était Non représentatif dans ce cas précis .. il était content des 116 en m’expliquant que c’était très bien, que tout le monde n’avait pas ce genre de courbes et que pour lui c’était un signe , et que je pouvais prétendre à reconsidérer mon orientation professionnelle. Je suis perdue car là j’attends mon compte rendu mais je sais dejà sûil y a un goût d’inachevé. Avec 116 on est pas HP pour Moi. J’avais tellement besoin de pouvoir me sentir dans une case, car ceci expliquait vraiment ma singularité. J’ai lu la littérature que mon psy m’avait conseillé etc.. j’espérais avoir une meilleure estime de Moi avec cette passation et là c’est la catastrophe je ne suis même pas fichu d’avoir un résultat interprétable. Le psychologue est satisfait. Et j’ai une question qui me taraude justement et je sais que peut être aucune étude est faite à cd sujet mais est ce que un contexte de vie à pu inhibé mes facultés enfant ? Et expliquer mon résultat ? Car il m’a parlé vaguement que ma mémoire à pu se cristalliser enfants. Bref je reste avec des points d’interrogations … peut on être considéré HP en étant hétérogène comme Moi ? Car j’ai mon fils également qui me ressemble ( à l’inverse de sa mémoire qui est très bonne). Et sa maîtresse m’a posé la question de douance dans la famille. Le psy m’a dit aussi que le QI est plus juste entre 4 ans et demi et 18 ans … je prends vos avis et informations avec intérêts , n’hésitez pas 🙂 Merci d’avoir pris le temps de me lire, j’avais besoin de pouvoir en parler sans en avoir honte ou être jugé. Merci.

  • Bienvenue
    Participant

    Bonjour,

    Vous devriez attendre le compte rendu écrit de votre bilan cognitif. Vous n’avez aujourd’hui, pour vous convaincre, qu’un chiffre qui, au vue de vos résultats hétérogènes, se trouve dénué de sens.

    Le chiffre du QIT n’est qu’un élément de diagnostic parmi d’autres dans l’élaboration de ce bilan et la détermination de votre profil.

    L’hétérogénéité de vos résultats ne permet pas de valider un QIT fiable. Ce chiffrage global perd donc de son intérêt comme seul élément de détection . Les résultats obtenus aux subtests peuvent par contre donner des indications précieuses et permettre le statuer en faveur d’un haut potentiel (qui serait partiellement masqué par des troubles DYS – trouble de l’attention, dyspraxie etc – ou encore l’état émotionnel pendant la passation du tests…etc…)

    Des scores au-delà de 130 observés à un ou plusieurs des subtests sont généralement retenus comme des marqueurs fiables de précocité, si les informations recueillies lors de l’entretien d’anamnèse également cette hypothèse.

    Il est donc tout à fait possible d’être diagnostiqué Haut Potentiel sans que soit franchie la sacrosainte barrière des 130 au QIT.

    J’espère que le compte rendu écrit vous aidera à mieux vous appréhender…Patience 🙂

    Amicalement

  • Anonyme
    Inactif

    Merci beaucoup pour votre message qui sent bon la bienveillance.. 😉 Il a réussit à tempérer mes questionnements. Je vais prendre mon mal en patience et si jamais ce compte rendu n’est pas à la hauteur de mes espérances ou pertinent je transmettrai mes résultats au psychologue qui m’a suivit pendant 1 an et qui part ce fait me connaît. C’est sûre qu’un QIT homogène m’aurait rassuré, après je me dis que ce résultat est une cartographie de ce que mon parcourt de vie à fait de Moi. J’ai mal pour la petite fille que j’ai été et qui n’a pas été comprise.. même si je sais que ca ne changera rien j’aimerai savoir si un choc post traumatique peut avoir un impact sur le QI d’un enfant. Le cerveau humain regorge de mystère non résolu, nous sommes à l’aube de tellement de découvertes qu’on en paie le prix d’une certaine manière ! Merci en tout cas d’avoir pris ce temps précieux pour me répondre.

  • Bienvenue
    Participant

    N’étant pas neurologue, je ne peux vous confirmer qu’un choc post traumatique affecte les résultats, même si la logique m’amène à trouver ça évident. L’expérience clinique montre toutefois, que chez l’adulte, une relation à la scolarité difficile durant l’enfance et l’adolescence, impacte très négativement les performances réalisées aux subtests « information », « arithmétique » , « mémoire des chiffres », « séquence chiffres-lettres » » très connotés scolairement.

    Cette réalité est prise en compte dans l’interprétation des résultats, surtout quand les résultats aux autres subtests restent élevés. Il est donc admis, et certainement démontré, que là où il y a souffrance, l’individu peine à mobiliser son plein potentiel.

    Mais j’ai envie de vous dire de ne pas (trop) vous attarder sur ces détails, et de vous écouter un peu plus.

    Car ce qui m’apparait dans votre témoignage est votre difficulté à accepter un diagnostic positif.

    Vous avez au fond de vous, toutes les preuves nécessaires, mais quelque chose semble vouloir les annuler, quitte à invalider le diagnostic de votre psychologue. J’ai le sentiment que vous vous accrochez au seul aspect non fiable du diagnostic, (un chiffre global vidé de son intérêt puisque vos résultats sont hétérogènes), pour alimenter le mouvement de déni qui est le votre 😊

    Le problème ici, n’est pas le résultat mais votre difficulté d’acceptation, qui est une attitude caractéristique et commune à tout Haut potentiel qui se découvre…

    Certes dans votre cas, le travail de réhabilitation ne se trouve en rien facilité par un chiffre non représentatif, mais sachez que même avec un résultat « clair » (au-dessus de 130 et homogène), on peut être amené à refuser le diagnostic. Et dans ce domaine, je peux vous dire que tous les moyens sont bons… (j’ai réussi parce que je lis beaucoup, j’ai eu de la chance, la psy m’a bien noté, sentiment diffus d’avoir triché etc…)

    Il m’a fallu des mois pour entendre le diagnostic, le légitimer, l’admettre et l’intégrer.

    La surdouance ne se manifeste pas dans un chiffre, c’est pour moi une manière d’être au monde particulière, parfois insolite, qui s’imprime dans toutes les facettes de notre être et surtout, une composante de notre identité qu’il est urgent d’assumer, d’aimer et de valoriser 😊

    Vos ressentis sont bien plus précieux pour avancer sur ce chemin que le simple calcul du QI global. Votre réalité profonde, votre vécu, ne devraient pas être mis en doute par ce seul chiffre creux!

  • Anonyme
    Inactif

    Bonsoir, je viens vous donner des nouvelles suite au compte rendu.. : « Madame.. présente les caractéristiques de la précocité intellectuelle sur le plan analogique. Au regard du test les marqueurs des fct éxécutives sont moins probants mais cela est probablement lié à sa période de vie traumatique. Autant d’éléments qui minorent l’efficience mentale. Mais malgré tout on perçoit facilement un potentiel qui a dû exister lors de son plus jeune âge, en l’occurrence dans les Années d’apprentissage scolaire.Ainsi les difficultés évoquées ne lui ont pas permise de mettre à profit toutes ses capacités. Mais compte tenu de son profil global et ses capacités analogiques elle peut encore approbdir ses connaissances etc…. » voilà donc en sommes je suis peut être née HP mais la vie est passé et à fait des blessures invisibles. Si je résume je suis peut être une ancienne Hp ou une actuelle HP infirme..

  • Anonyme
    Inactif

    Bien sûr je sais que l’on naît HP et on ne le perd pas logiquement. Mais il y a un vide en littérature, dans mon cas précis.. ou cela est peut être plus récurrents qu’on le croit. Avec des adultes HP dys par exemple qui ont un parcours scolaires chaotiques cela atteint même leurs performances au test passé à l’âge adulte. Les facultés dormantes peuvent elles se réveiller d’une certaine manière. Dans mon cas avec un seul marqueur ( verbale ) légèrement au dessus de 130 et les autres aux environs de 100/106 qui suis je ? J’ai le sentiment que les chiffres sont dangereux. J’ai le sentiment d’avoir eu un électrochoc qu’ils ne me satisfont pas.. et je crois que je ne veux plus vivre en sous régime . Je ne comprends pas bien la  » magie » neuronale mais je crois bien que c’est un Monde sensible fortement lié à l’émotionnel.. et de ce fait un être humain peu s’inhiber. Franchir la porte d’une passation chez le neuropsychologue c’est ouvrir une multitude de porte alors que bien même je cherchais une sortie…

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Aaron,

    Toutes ces questions sur le cerveau sont complexes, il semblerait cependant que celui-ci ait besoin d’être stimulé et entraîné pour bien fonctionner et mieux fonctionner. Bref ce serait une machine dont il y a lieu de se servir et qu’il est nécessaire d’entretenir !

    Nous y avions consacré un début d’article ici, la vidéo jointe pourrait vous intéresser :

    Enfant précoce, comment mieux se concentrer ?

    Son auteur a aussi écrit un livre (un peu scientifique) qui explique ces mécanismes, si vous vous sentez d’attaque ! :
    Le cerveau funambule
     »
    Ensuite, au delà des chiffres, je pense que vous avez écrit vous-même la réponse à votre question : je ne veux plus vivre en sous régime », donc vous vous connaissez sans doute mieux que vous ne le pensez, au moins au niveau de vos attentes.

  • Bienvenue
    Participant

    Bonjour Aaron
    Je suis ravie d’avoir de vos nouvelles, je vous rejoins sur la dangerosité des chiffres, tellement réducteurs car forcément impuissants à décrire la complexité d’un être humain.

    Comme Françoise, j’encourage votre refus de vivre en sous régime, et je pense, mais ce sont des croyances toutes personnelles, que cet élan vital que vous autorisez à nouveau sera le premier pas vers la réapproriation de ces facultés oubliées ou occultées.

    Je suis également très touchée par la tristesse que vous ressentez à l’égard de la petite fille que vous avez été, cela m’a rappelé ce magnifique article de Arielle ADDA, où elle relate le lent processus de destruction dont sont souvent victimes les enfants précoces qui n’on jamais été reconnus (et que vous pouvez lire sur ce lien : http://www.douance.org/psycho/adda96.html )

8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.