Recherche

Adultes surdoués

Le miroir d'Alice: quand l'enfant précoce réfléchit la précocité de son parent

19 sujets de 1 à 19 (sur un total de 19)
  • Amaya
    Participant

    Bonjour. Je n’ai jamais fait aucun test et ne prétend donc pas être « surdouée » (et puis je déteste les étiquettes). Mais il se trouve que ma fille est soupçonnée d’être une enfant précoce par plusieurs personnes, dont son orthophoniste (qui la considère exactement comme si elle avait été diagnostiquée comme tel). J’ai donc, au bout d’un long moment, acheté un ouvrage sur les enfants précoces, pour tâcher d’y voir un peu plus clair et j’ai fait une découverte. Profondément douloureuse. J’ai certes reconnu ma fille à travers un certain nombre de points mais je me suis surtout reconnue moi… J’ai fondu en larmes. Ce n’était pas des larmes de joie. Pourquoi est-ce que ça me fait aussi mal? Pourquoi j’ai autant de mal que ça à entraîner ma fille sur un test? Alors que nous en aurions besoin pour avancer? C’est si dur à la maison. Est-ce que certains d’entre vous éprouvent les mêmes freins, les mêmes douleurs que moi? Je ne comprends pas ce qui m’arrive. Je vous remercie des réponses que vous pourrez me faire.

  • Astrayel
    Participant

    Bonjour Amaya,
    Ton cas n’est pas isolé. Tu n’es pas seule, loin de là. J’ai beaucoup lu et entendu parler de cette expérience. Moi-même, je l’ai connue dans une version différente de toi, car on m’avait diagnostiqué surdoué et on nous avait renvoyés à la maison mes parents et moi avec notre petit cadeau et aucune aide, suivi ou autre empathie. J’ai traîné ce fardeau sans le comprendre pendant 30 ans entre incompréhension, moqueries et difficultés à être en contact avec les autres, étant considéré comme arrogant. Et lorsque la question s’est posée pour mon troisième enfant de la faire diagnostiquer, j’ai beaucoup beaucoup lu. Et là, j’ai ressenti la même chose que toi. Pourquoi ? Difficile à dire. Peut-être l’impression d’être passé à côté de quelque chose ; que si on m’avait expliqué, j’aurais fait mieux, beaucoup mieux. Mais bon, ne laisse pas passer cette chance avec ta fille. La connaissance de sa manière de penser, d’agir est ta meilleur arme pour son éducation. C’est grâce à cela que tu pourras la faire progresser et éviter les écueils qui ont pu te faire souffrir ou te contraindre à être celle que n’es pas forcément.
    Courage, tu n’es pas seule.

  • Jahel
    Participant

    Bonjour Amaya!

    Je suis touché par votre (ton?) message.

    Je te rassure (j’espère du moins):
    L' »annonce du diagnostic » / le moment où on prend connaissance / conscience de notre douance est souvent une étape très intense sur le plan émotionnel, peut soulever quantité d’interrogations et susciter de nombreuses pensées, qui ne sont pas forcément toujours sereines!
    Je partage cette aversion pour les étiquettes et j’éprouve également une grande réticence vis-à-vis des tests, énièmes façons réductrices de mettre des êtres vivants dans des cases…
    Puisque son orthophoniste a déjà pris en compte sa douance et se comporte avec elle de façon adaptée à sa zébritude je ne suis pas certains que des tests soient absolument indispensables pour avancer.
    Le dialogue avec elle, la lecture de livres comme « Trop intelligent pour être heureux » (Jeanne Siaud-Facchin vient bientôt pour une conférence à La Réunion), la rencontre avec d’autres personnes à rayures pourraient peut-être aider?

    Je pensais proposer mon numéro de tel mais

  • Amaya
    Participant

    Merci Astrayel. Oui, si j’essaie de puiser au fond de moi, il y a de ça: le sentiment d’un gâchis, de quelque chose qui aurait pu mieux se vivre, qui aurait pu m’éviter deux redoublements et comprendre la profonde solitude qui m’a toujours accompagnée (surtout en collège et lycée). Comprendre pourquoi j’ai eu l’impression désagréable d’être perpétuellement vue comme une sorte d’extra-terrestre. Et je vois ma petite fille qui se débat dans le même fatras. C’est une calamité!
    Merci mille fois de m’avoir répondu si vite. Je dois travailler ce que je suis pour m’en sortir. Après la coupe d’amertume, des jours meilleurs, sans doute!

  • Amaya
    Participant

    Merci Jahel, (oui, on peut se tutoyer)
    Les raisons qui me poussent à faire diagnostiquer ma fille (rien que l’expression, tu vois, j’ai les dents qui grincent), c’est le comportement de l’école. Ma fille se traîne une étiquette d’enfant « qui aurait mieux fait de redoubler la grande section » mais que j’ai fait passé de force en CE1. J’ai envie que l’on nous fiche la paix. Et, si cela devait arriver (que ce petit monstre soit finalement une bête à rayures), je voudrais avoir un argument « scolaire » à leur mettre sous le nez. Quelque chose qui leur soit lisible. Parce que cette école est aussi capable de mettre en place des petits « trucs » pour intégrer la « douance » d’un enfant. C’est vraiment dur. Elle est tétanisée à l’idée de mal faire, du coup, elle ne fait pas! Fastoche, dans notre système scolaire français! (En tout cas, c’est une emmer…, ça, pas de doute là-dessus!).

  • vincs
    Participant

    Bonjour, J ai absolument voulu amener mon fils chez une psychologue spécialisé (sans lui parler de précocité ), dé la première séance elle ma dit qu il devrait passer le test . J ai appris ma précocité a 40 ans après consultation chez une psy pour des phobies sociale . Je vis cela comme un incompréhension totale , J ai toujours eu énormément de mal a lire et écrire , je me suis toujours cacher , j ai toujours voulu être invisible . Le fait de savoir que mon fils peut vivre les mêmes choses que moi est dur a concevoir . Je suis perdu et c est pour cela que j ai voulu qu il consulte , je n est pas réussi a m adapter et je voudrait que lui y arrive . Je crois que tout viens de l environnement familial dans lequel on évolue. Si on a mal vécu son enfance on a très peur pour nos enfants alors que dé le moment que l on en est conscient on ne peut que évoluer dans le bon sens ( enfin j espère )

  • Amaya
    Participant

    C’est drôle ce que vous dîtes, Vincs. Je retrouve complètement ma fille dans votre description de vous-même. Je ne sais PAS comment est construite ma fille. Depuis qu’elle a fait son entrée à l’école, c’est à dire 3 ans, elle joue à cache-cache; je ne sais PAS ce qu’elle sait. Je subodore parfois qu’elle ne sait pas certaines choses. Hier, j’ai eu l’impression d’être avec une enfant quasi attardée devant ses exercices de calculs. Alors que je n’ai pas cette impression d’autres fois. Elle panique en lecture. Devient immédiatement très nerveuse après avoir dit »j’arrive pas à lire », alors que je sais qu’elle sait faire, même si elle bute encore. J’en perds mon latin et mon courage. Je dois me battre contre moi-même pour aider ma fille, un peu comme si je refaisais un tour de manège. Elle a toujours refusé TOUS les types d’apprentissages. Tous! Et maintenant je la sens décrocher. Hier, elle a passé un test de logique associé à la lecture… Elle l’a complètement raté.
    Qu’elle soit ou non précoce, j’attends de mieux comprendre comment elle fonctionne, parce que je n’arrive pas à comprendre moi-même qui j’ai en face de moi. Et le fait de dite ça me semble une telle aberration que j’en ai froid dans le dos.

  • Olivier
    Maître des clés

    Bonjour à tous. je m’immisce rapidement dans votre conversation pour vous signaler, au cas où vous ne l’auriez pas lu, l’article sur le profil de l’enfant discret qui vous éclairera peut-être.

  • Amaya
    Participant

    Merci Olivier,
    En effet je retrouve beaucoup de chose dans cet article. Mais il y a peut-être aussi un peu d' »enfant en colère ». Un peu. Et des fois d' »enfant provocateur », mais moins. C’est pour cela que j’ai un peu de mal avec les catégories. Disons qu’elles permettent de comprendre des types de profils mais qu’un enfant sera pas forcément représentatif de l’une d’entre elles. J’ai pour ma part l’impression d’être trop impliquée et d’être un peu noyée dans ce vaste maelström d’amour parental, d’angoisses, de terreur de l’échec et de l’exclusion et dans la trouille qu’elle ressente tout cela. Je ne maîtrise rien. Tout m’échappe.

  • vincs
    Participant

    Bonjour , Amaya votre enfant et t il un grand rêveur ? . Je vie dans mon monde depuis toujours et lorsque on me testait a l école j étais perdu , encore maintenant exemple : je joue de la guitare , je travaille le morceau , je le maîtrise parfaitement , mon prof arrive et j aligne pas 2 notes correctement pourtant mon prof de guitare ne me met aucune pression . Si il y a pression c est pire , je fuis direct . La peur de l échec peut être énorme et bloquer la personne a la moindre interrogation ce qui amenée souvent a baisser les bras avant même d avoir commencé . Quant a l angoisses que vous éprouver il ressent tout cela sans comprendre pourquoi . Faite un test , demandez lui de lire et vous faite autre chose en même temps comme si vous écoutiez de loin sans le reprendre a la moindre erreur jusqu a la fin du texte , brisé le contexte du sérieux qui tombe d un coup . Quand mon fils récite une poesi je joue une mélodie a la guitare en même temps et je la chante , pour les maths je commence par une application dans un cas réel et compréhensible pour lui et lui demande comment il pourrait calculer ce cas et il trouve la formule tout seul . Tres souvent c est lui qui veut allez plus loin dans le calcul en l appliquant dans d autre cas .ceci dit je ne détiens aucune vérité sinon celle qu il faut brisée le système éducatif fait de pression , comparaison a autrui , d échelle de mesure .

  • Amaya
    Participant

    Oui, Vincs, ma fille est en effet une grande rêveuse. C’est une excellente idée. Je vais voir si cela fonctionne avec elle. De toute façon, je ne parviens à rien -ou si peu- avec une méthode « classique ». Nous ne sommes pas guitaristes mais violonistes et, dans son cours de groupe, elle perd rapidement ses moyens, même si elle s’accroche. En faisant un peu de violon en sourdine près d’elle en l’incitant à lire, cela pourrait décomplexer les deux. Essayons. Petite je n’étais pas comme ça. C’était plutôt: Je fais mes devoirs en écoutant de la musique, montée sur des rollers en feuilletant un bouquin. Il y a aussi ça: La position statique et l’ attitude exclusive ne sont pas nécessairement compatibles avec le fonctionnement de tout le monde. C’est vous qui venez de me le rappeler. Il faut que je considère son besoin d’exclusivité ou d’inclusivité (ça se dit?) dans son rapport aux devoirs et autres sollicitations intellectuelles extérieures. Sinon, et ça ne va pas nous aider, tout ça, mais sa thérapeute a décelé chez elle une peur de grandir. Elle ne veut PAS grandir. En dépit de ses protestations lorsque je l’appelle « ma petite fille » (« je suis pas petite!!! »). Ça, j’ai connu par contre.
    Merci pour toutes ces idées! En espérant que votre fils vivra mieux cette « particularité ».

  • Nouveleve
    Participant

    Bonjour. J ai découvert ma douance il y a 10 mois à travers mes 2 enfants. Cela m a fait l effet d un tsunami dans ma vie. A tel point que j’ai du m arrêter de travailler pendant 3 semaines suite à une forte altercation avec ma chef au travail : les chiens ne font pas des chats. …au sein de ma famille aussi la parole s est libérée. Mes parents m ayant appris qu eux même avaient été diagnostiqués précoces étant jeunes mais l ayant très mal vécu , ont voulu mettre un mouchoir dessus pour mes soeurs et moi. J ai versé beaucoup de larmes. Me suis refaite le film de ma vie (40 ans ) au travers de ce nouvel éclairage et cela m a apaisé. J ai enfin pu mettre des mots (maux) sur cette différence, hypersensibilité, ce décalage. Mes enfants ont été diagnostiqués aussi et aujourd’hui nous tentons d avancer. Moi avec mes cicatrices mais plus apaisée et eux avec leur difference mais accompagnés. Je suis à votre disposition. Bon courage et il y a de l espoir ! !!

  • Amaya
    Participant

    Merci Nouveleve pour votre témoignage. J’ai eu un peu ce type de réaction de la part de mes parents en beaucoup moins fort.
    Oui c’est fou ce que cela produit en nous. Ça fait mal. Ma fille va bientôt passer des tests mais plus on s’en rapproche plus je doute qu’elle soit réellement précoce. Je sais pas, c’est curieux. Elle n’a aucun truc de vraiment flamboyant: Elle est tellement angoissée quand elle lit qu’elle ne lit finalement pas et c’est pareil pour tout. Du coup soit elle brouille les cartes soit… C’est autre chose. Les autres marmots dits précoces ont tous un truc spécifique. Le seul élément que j’ai pu noter est qu’elle a pu rester 1h30 devant un film à 2ans sans broncher alors qu’elle était plutôt du genre à ne pas tenir en place. On va voir. Merci encore!!!

  • Astrayel
    Participant

    C’est un grand classique de douter d’un résultat chez nous. Tout le monde doute un peu, c’est normal. Mais chez nous, ça peut vite se transformer en un stress incontrôlable parce qu’on pense déjà aux conséquence d’un « Non, votre enfant n’est pas précoce ! », du fait que si ce n’est pas ça le problème, alors on repart à 0 avec nos craintes, nos angoisses et notre incompréhension. Les tests sont justement faits pour nous, y compris les profils discrets. Le pire qu’il puisse arriver, c’est que le psychologue ne puisse pas se prononcer à cause d’une trop grande hétérogénéité dans les tests parce que ta fille aura répondu à certains à pas à d’autres (pour plein de raisons, d’ailleurs). Mais même dans ce cas, tu auras une bonne piste. Nous, notre fille a eu un subtest dans lequel elle a avait le résultat d’un enfant de 4 ans (elle avait justement 4 ans). Pour tout le reste, ça correspondait plutôt à un âge de 7 à 8 ans. Résultat : pas de confirmation de diagnostique. Mais bon, quand plusieurs subtest te disent que ta fille a 7 ou 8 ans, l’erreur, c’est plutôt celui où elle n’a pas réussi.
    Courage, même si les galères ne font que commencer, avec ces test, tu arrêtera de te promener à poil en pleine guerre de chevalier et tu mettre une bonne cotte de maille !
    🙂

  • Amaya
    Participant

    C’est ça! Le fait de se dire qu’il faut tout réfléchir à nouveau et chercher d’autres pistes de réflexion (mais lesquelles?).
    En fait, je projette surtout un résultat impossible à faire aboutir. Ma fille est résolument allergique à tout ce qui relève de la consigne (elle n’a JAMAIS accepté de s’amuser avec des jeux de société à de rares exceptions prêt -ce qui relève pour moi d’un »état de grâce passager »-, elle n’a JAMAIS ESSAYÉ de faire un puzzle de sa vie,de jouer aux petits chevaux, etc.), elle n’en fait qu’à sa tête, si elle n’a pas envie de répondre elle va faire celle qui ne comprends pas (il arrive qu’elle se piège toute seule, c’est pour cela que je peux en parler)…
    Pour toutes ces réponses, je me dis que l’on va aller là-bas pour pas grand chose et que je vais de toute façon repartir avec mes questions.
    Merci de m’avoir répondu!

  • vincs
    Participant

    Bonjour , comme on dit « la réponse est en nous » bon ok alors on doit pas se poser la bonne question . Pourquoi j arrivais a éduquer des chiens et le préparer au haut niveau de compétition de dressage et je n arrive pas a comprendre les gens . Je crois tout simplement qu on a pas les bonnes bases .On vas fixer nos base de réaction par rapport a nos propre réactions , dans ce cas la il faut prendre en compte la  » douance » qui n est pas une forme de réflexion standard . C est comme ceci que je me suis rendu compte que j avais tout faux sur l analyse et les réactions des gens . D ou le problème d adaptation . nos enfants vont avoir le même problème , comment réagir? on doit leur dire tu est différant ? ( pour le renfermer sur lui même il y a pas mieux ) , on doit leur dire qu ils n ont pas la même méthode e réflexion que les autres ? . Beaucoup d adulte sont détecter HP quand leur enfant le sont , et d autre adulte le sont l or de consultation pour eux même . Il peut y avoir un très gros décalage entre un HP et les autres personnes , donc il faut absolument prendre la « douance » en compte pour pouvoir régler les problèmes relationnel , parce que c est bien de problème relationnel que l on parle dans ce forum . On pourrait dire donc que certain HP on uniquement un gros problème relationnel . On se fait du souci pour nos enfants , on se pose milles questions , on voudrait qu il s adapte parce qu on est conscient que ce n est pas le système qui vas s adapter , on en a très souvent fait les frais . J ai la chance de pouvoir voir beaucoup de relation parent/enfant , beaucoup e parents contourne les problèmes de leur enfants . Il est énervé  » vas jouer dehors » , il est intenable  » tiens regarde la télé  » , Dans beaucoup de cas ou l enfant a un problème d adaptation les parents ne veulent pas le voir , j ai même vue des refus de traitement qui on donner lieu a de très grave problème . Nous c est l inverse on a tendance a chercher des problèmes la ou il y en a pas , a être constamment dans l analyse et la réflexion. Quand on découvre sa précocité a l age adulte cela fait un gros choc . cela explique les problèmes d adaptation que l on a eu , et de suite on pense a nos enfants . On a peur pour eux , mais il ne faut pas oublier que comme nous ils sont capable de ressentir les angoisses des autres personnes et cela peut créer un problème . On a de la chance nos enfants parlent la même langue que nous , donc utilisons la pour ouvrir le dialogue .

  • Astrayel
    Participant

    Bien dit !

  • helies
    Participant

    bonjour
    j’ai moi meme decouvert ma douance vers l’age de 40 ans grace a mon grand garcon et a celui de ma soeur. j’ai mis pal mal d’années a l’accepter car cela ne m’etait pas encore bien expliqué. j’ai fait des études de psycho et les problèmes de couples, de « fort caractère » etc m’etaient plutot expliqués au travers de divers troubles du comportement..; jusqu’au jour ou……
    a 43 ans j’ai repris des études de kinesiologie (j’ai été étudiante toute ma vie, changeant de metier tous les 5 ans)qui m’ont ouvert la CNV et la Braingym… et surtout l’acceptation de moi et des autres… entretemps le petit bonhomme que j’ai eu a 40 ans a confirmé sa precocité et son TDAH…. et j’ai pu constater combien les therapie energétiques, l’écoute, la brain gym l’aidaient chaque jour…..
    je suis intervenante chez Montessori pour le travil sur les émotions et je me heurte en ce moment aux limites de l’ecole publique qui met des étiquettes inadmissibles sur mon fils. Ces étiquettes je les ai porté etant jeune et maintenant que je sais pourquoi j’ai envie de me battre chaque jour pour faire entendre raison a des instituteurs qui ne voient en lui qu’un enfant perturbateur et qui le poussent petit a petit a detester l’école.
    Dans mon cabinet j’accompagne chaque jour des parents et des adultes qui se découvrent « précoces » et c’est bien souvent une révelation pour eux : comme une justice !! et en meme temps un mot impossible à prononcer pour eux « je suis précoce » est une phrase tres difficile a dire pour un adulte car nous savons bien que aucun zebre n’admet qu’il l’est ou meme qu’il puisse etre « different » des autres.. le travail d’accompagnement sur l’acceptation et la gestion des stress que cela procure permet a tout le monde de vivre mieux cette différence qui n’est ni une chance, ni un problème, juste un autre fonctionnement !

  • supercharlie
    Participant

    Bonjour à vous tous,

    J’ai découvert ma précocité il y a 1 an, en faisant passer le test à mon aîné de 8 ans. Un tsunami, une révélation mais aussi des tas de questions…J’ai toujours senti et assumé d’être différente, d’être trop : trop perfectionniste, trop directe, trop sensible, trop bavarde, trop exigeante avec mes enfants/mon conjoint/mes amis/chefs/collègues et surtout trop décalée ! Je ne fais jamais les choses à moitié, vous savez ce que c’est !

    Le fait de poser le diagnostic pour mon fils m’a encore plus rapprochée de lui : je le comprends et j’ai l’impression d’être souvent la seule à le cerner, à lui faire exprimer ce qu’il ressent, ce qui lui fait peur…Je vais essayer de lui transmettre de la force et lui apprendre qu’être différent c’est un atout et pas une tare ; mais aussi, que c’est les autres qui sont dans l’erreur, pas nous, mais je dois y mettre « des rondeurs » pour ne pas accentuer le sentiment de différence.

    En ce qui me concerne, depuis cette révélation sur ma propre précocité, je suis tiraillée et en train de changer.
    En positif : je sais pourquoi je suis comme cela ; je ne suis pas une rebelle, une marginale ou une névrosée ! Donc je m’assume encore plus.
    En négatif : je m’assume plus donc je refuse encore plus de rentrer dans le moule/le cadre, je suis moins indulgente avec les autres en me disant « Pourquoi je devrais m’adapter à eux ? Ils n’ont qu’à s’adapter à moi pour une fois ! ». Du coup, je suis en train de m’isoler, je regarde de plus en plus les autres avec dédain, dégoût car je trouve qu’ils perdent du temps sur des sujets futiles, qu’ils se prennent la tête sur des bêtises, qu’ils se noient dans un verre d’eau, qu’ils se contentent du médiocre….Heureusement, pas au sein de ma cellule familiale (enfants/conjoint) mais au sein de la famille (parents/beaux-parents/soeur/cousins), des amis et surtout du travail.
    Je me dis que si je n’arrête pas cet engrenage infernal, je vais, un jour, tout envoyé péter et me retrouver ermite, sans boulot !!!

    J’en ai parlé avec ma plus vieille amie qui me dit que c’est normal (elle a lu pas mal de choses sur la douance quand le double diag est tombé) et que je devrai rencontrer des adultes comme moi ; que je suis vouée à être insatisfaite à vivre au milieu des « autres ». J’ai trouvé cela dur et je refuse cette fatalité.

    Bref, êtes-vous passés par cette étape ? Devrai-je consulter un psycho ou psychiatre ?
    Merci de vos réponses.

19 sujets de 1 à 19 (sur un total de 19)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.