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Adultes surdoués

Difficultés d'accepter d'être surdoué(e), enfant & adulte

8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
  • Lara135
    Participant

    Je souhaite recevoir des témoignages de personnes qui vivent actuellement ou qui ont vécues cette difficulté.
    Je souhaite aussi recevoir des pistes pour sortir de cette situation.
    Par avance merci.

  • Patrick VIX
    Participant

    Bonjour,

    Je comprends votre problématique. En ce qui me concerne, j’avoue que cela n’a pas été tous les jours faciles d’accepter cette situation. Mais comme dit, il faut s’y faire. Vivre mon enfance, mon adolescence, et vie d’adulte, ces différentes étapes ont souvent alternées entre des moments de grande frustration et de grande satisfaction. Cela ne m’a pas empêché de mener ma barque, ma maxime étant la suivante : faire de sa vie un rêve et de ses rêves une réalité. J’applique les 4 accords toltèques, cela m’aide énormément.

    Malgré mon âge, je suis plus près de la sortie que du départ, je suis toujours en recherche de lecture. En ce moment, je vous conseille de lire : « Intelligents,trop intelligents » de Carlos Tinoco en livre de poche. J’y ai appris beaucoup de choses.

    Je reste à votre disposition si vous avez des questions,
    Bien cordialement,
    Patrick VIX

  • julia47
    Participant

    bonjour
    j’ai 44 ans, en fin année derniere, mon fils a été « soupconé » d’etre precoce, il y a 15 jours nous avons fait le test et les resultats sont la : il l’est. c’est super je me dit que c’est une chance.
    avant de faire le test je me suis documentée, lis beaucoup sur le sujet et plus je lisais, plus je m’identifié, moi qui me suis toujours trouvée en decalage avec les gens, leurs facon de penser, leurs réactions et par la meme occasions toujours ete considérée comme « pas comme les autres » meme mon conjoint me trouve décalé, avec des raisonnements bien a moi.

    donc le jour de la remise de résultat de mon fils j’ai demandé a faire le test pour adulte, je ne sais pas si je suis « surdouée », et je m’en moque mais ca me permetrais enfin de metre une « solution » a toutes ces differences remarquées.
    sauf que depuis les resultat de mon fils, mon conjoint est au plus au point execrable, meme si je ne lui ai pas dit que j’avais fait le test et je ne le dirai pas, il me retorque sans cesse des pointes, des reflexions sur ma censé intelligence.
    jai l’impression qu’il le vit tres mal le fait que notre fils soit HPI. et je ne comprend pas vraiment mais je sens que la pillule vas etre difficile a passée.

  • Alexandre RONEZ
    Participant

    Bonjour Lara,
    pour quelle(s) raison(s) souhaitez vous avoir des témoignages ?
    Alexandre

  • kristo74930
    Participant

    Bonjour,
    Pour moi, ce n’est pas évident d’avoir appris que je suis HPI.
    Nous avons fait réaliser un bilan pour notre fille à 6 et 12 ans, résultat enfant précoce.
    Je me reconnaissais beaucoup en elle, surtout dans le décalage par rapport aux autres, mais avec des doutes.
    Moi j’ai effectué un bilan, à 52 ans, suite à un burnout. Je voulais savoir où j’en étais. Bilan HPI.
    J’ai pour l’instant du mal à vraiment l’accepter.
    Pendant toute mon enfance et même plus tard, on m’a toujours essayé de me dénigrer, en me faisant passer pour un cancre, ou on en me disant que je n’étais pas à la hauteur. A force on finit par le croire.
    Heureusement, mes ressources m’ont permis d’aller de l’avant, mais notre environnement peut-être nocif. On n’a l’impression d’être incompris, d’être en décalage.
    Je n’ai jamais supporté d’être mis dans une case.
    A 52 ans, apprendre qu’on est HPI, qu’on fait de l’apnée du sommeil et d’avoir fait un burnout, font que je suis un peu perdu.
    J’essaye d’apprendre aujourd’hui à me redécouvrir et retrouver de l’énergie car malheureusement être HPI, peut-être épuisant.
    Il faut aussi que j’essaye de plus penser à moi, que de répondre systématiquement aux besoins des autres.

  • Michèle
    Participant

    Bonjour
    Nous sommes tous HPI dans ma petite famille. Ma grande de 15 ans a du mal à l’accepter tout comme son père. Aujourd’hui elle se met en danger et semble reculer. Elle se met en difficulté à l’école et ne réussit plus du tout à avancer, alors que le passage au lycée lui a permis, enfin, d’avoir des amis. Nous aussi recherchons des conseils pour qu’enfin elle accepte son HPI et déclenche une réussite scolaire// à son projet professionnel car elle y travaille depuis 7 ans déjà.
    Mon époux a aussi des difficultés à accepter cet « état » car il y met une forme de handicap social (ce qui n’est pas totalement faux).
    Il y a une des conférences sur le site https://www.congres-douance.info/formation/index/
    Elles sont éclairantes.
    Bon courage
    Michèle

  • Lystal
    Participant

    Bonjour Lara,
    La première fois qu’un psychologue m’a dit que j’étais surdouée, j’avais 29 ans.
    Je me suis tout d’abord dit : « ah! Enfin! Quelqu’un me comprend. »
    Puis j’ai très vite rejeté l’idée. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que cette prise de conscience était nouvelle.
    Par la suite j’ai eu des enfants et je me reconnaissais dans leur hypersensibilité.
    Elles ont passé le test WiscIV. Résultat : ma fille est surdouée.
    A partir de là j’ai arrêté de rejeter l’idée. Surtout que dans mon entourage familial, beaucoup le sont aussi.
    J’essaie de lire un maximum de livres sur les adultes surdoués. D’autant qu’à mon époque, on se souciait peu des enfants comme nous.
    J’avoue me sentir parfois seule…

  • Emilieclement
    Participant

    Bonjour
    Ca fait un an et demi que mon fils a passé le test. Il avait 7 ans et nous, nous avions d’abord consulté en pensant qu’il avait des troubles de l’attention ou qu’il était hyperactif. Voilà des mots sur ces « problèmes »: THPI. Effectivement, en se penchant sur son cas, c’est indéniable. Il était en décrochage en CE2, a sauté une classe, et il a retrouvé son sourire perdu depuis trois ans. Sa grande soeur n’a jamais été testée mais, malgré son ennui à l’école elle est très scolaire et dépasse les 19 de moyenne au collège.
    Quand à moi j’ai toujours pensé que j’étais incapable de comprendre les autres, de comprendre le monde, ma rentrée au collège a été une catastrophe et, depuis le lycée, j’ai été première de classe, mais toujours à part des autres. Les camarades de classe se moquaient beaucoup de moi, disaient que j’étais complètement idiote malgré mes résultats. J’aimais être seule, c’est tout, j’avais parfois envie d’en finir, c’est si difficile d’être seul, de se demander ce qu’on a fait de mal pour être si mal avec les autres. J’aimais les défis et voulais 20 au bac de math. J’allais au conservatoire 10 heures par semaine, c’est pour ça que je travaillais à fond lors des heures d’étude. Mais bon, j’étais l’intello. Et puis je m’habillais avec des couleurs qui me plaisaient, j’écoutais de la musique classique,… Je voulais devenir astronaute, égyptologue, ophtalmo, océanologue,… J’ai fini par faire la géo à la fac. Je me sentais trop minable pour faire autre chose. J’ai passé de très bonnes années à la fac, passionnantes, mais toujours solitaires. Après j’ai travaillé 3 ans dans les parcs éoliens puis 3 ans dans les bâtiments HQE. J’étais très appréciée au début, travaillais vite et bien. Puis, avec les temps, la venue de mes enfants, je me suis fait convoqué par le directeur qui n’en pouvait plus des étourderies dans mes rapports. Décidément je n’avais rien dans la tête. J’ai tout arrêté pour m’occupé de mes enfants. J’ai fait 1 an et demi d’études d’infirmière première au concours avec 2 mois de préparation, 20/20 aux tests psychotechniques), mais je me suis disputée à plusieurs reprises avec le personnel. Je ne supporte pas certaines formes d’injustice, et puis je posais trop de questions. Décidément, je n’étais bonne à rien.
    Puis j’ai trouvé ma vocation il y a 5 ans: je suis maîtresse en petite section. Et là, quelle passion. Vive la créativité, les questions toutes permises, les remises en question,…
    Ca fait peut-être une longue histoire mais ça peut parler à certains. Lorsque nous avons eu les résultats du test de mon garçon la psychiatre a dit « c’est de votre faute » (gentiment bien entendu), à moi et mon mari (ingénieur, puis reconversion pour devenir médecin généraliste), au regard de notre parcours chaotique. Pour moi tout venait de mon mari, il a tout réussi dans sa vie, moi je n’ai jamais rien terminé. Lui dit que je le suis mais pas lui (en même temps j’ai déjà lu qu’entre 115 et 130 de QI tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes). Et puis j’ai lu, et j’ai pleuré en lisant, tout ça durant un an, rigolé aussi (celle qui ne supporte pas le cinéma parce qu’on ne peut pas lire ou travailler en même temps que regarder le film, les nuits à se poser toutes les questions possibles et inimaginables, …). Je ne ferai jamais de test, j’ai trop peur, je n’ai parle pas non plus. Mon papa, médecin lui aussi, a participé du coup à des conférences sur le sujet et est formel sur mon sujet. J’ai dans mon coeur, une quasi certitude que j’en fais partie, et en même temps le gros espoir. Je passerai d’un coup de la grosse courge à une HP. Voilà pourquoi… Je ne serais plus une extraterrestre. Ce serait tellement formidable! Je me fais plus confiance, j’ose affirmer mes convictions dans l’organisation de ma classe, je suis enfin moi, avec mes innombrables questions, même si le doute restera toujours là. Et pour me petit garçon je me suis battue pour lui malgré la mauvaise volonté de l’équipe enseignante de son ancienne école. Je me battrai toujours pour qu’il soit au mieux même si la vie est loin d’être rose avec des enfants comme cela. Un conseil: faites le tour de tout ce que vous avez réussi grâce à votre HP, il doit en avoir beaucoup, mais ça reste caché dans votre coeur.

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