Recherche

WPSSI passé, comment communiquer avec l’école ?

Aidons nos enfants à bien grandir Forums Forum principal WPSSI passé, comment communiquer avec l’école ?

5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
  • Lauraranel
    Participant

    Bonjour à tous,

    Il y a quelques temps j’étais venue vous parler de ma petite fille de 5 ans, actuellement en grande section, que je croyais être TDA. Pour vous reparler brièvement de son parcours :
    – Petite section : Très remuante, souvent punie et mise à l’écart des autres par l’enseignant (également directeur de l’école), écrite comme dans la lune, dissipée, perturbatrice mais avec d’excellentes connaissances pour son âge. Elle connaissait son alphabet dès la fin du 1er trimestre de la petite section et faisait les exercices sans aucune difficulté. Mais pas d’interrogation à son sujet de la part du corps enseignant sauf concernant son manque de concentration.
    – Moyenne section : Perturbatrice, faisait rire les autres, elle a commencé à lire spontanément après les vacances de Noël toutes les étiquettes de la classe. Elle effectuait également les calculs mentaux (additions et soustraction d’objets montrés) très rapidement. La maîtresse nous a alertés sur le risque d’ennui et la possibilité d’envisager un saut de classe. Mais covid oblige, tout s’est arrêté avec le confinement. Nous avons ensuite été accusés de la pousser, de trop la faire travailler et de créer artificiellement le décalage avec ses camarades.
    – Grande section : Enfant qui lit couramment et s’est même mise à écrire en cursives, fait des additions et des soustractions, adore la géométrie… La maîtresse nous parle de sa grande immaturité pour justifier le fait de ne pas s’adapter à son avance. Elle lui demande de se taire et de cesser de répondre avant tout le monde. Quand elle a fini son travail, elle doit croiser les bras et attendre. Du coup plus le temps passe moins ma fille a envie d’aller à l’école. J’ai demandé à ce qu’elle soit vue par la psychologue scolaire, cela a été refusé car elle n’est pas un cas dit « prioritaire », n’a pas de problème comportemental. C’est une enfant joyeuse et sociable, qui n’a pas de comportement agressif ou destructeur.

    Du coup, nous avons consulté une psychologue de notre côté. En dehors de ses facilités scolaires elle est extrêmement angoissée, a des difficultés de sommeil (cauchemars, temps d’endormissement très long, insomnies), nous demande presque tous les jours combien de jours de vie il lui reste avant de mourir et si elle peut redevenir petite pour en augmenter le nombre, ralentit dans la prise d’autonomie et accentue des comportements puérils. Elle lui a fait passer le WPSSI IV le 18 décembre dernier (5 ans et 7 mois). Le résultat est en faveur de la précocité (QIT supérieur à 130). Elle a tout de même eu des résultats hétérogènes mais a des résultats vraiment très supérieurs dans 6 subtests (2 épreuves verbales sur 3, 3 épreuves visuo-spatiales sur 4, 1 épreuve de mémoire de travail ça a été d’ailleurs sont plus haut score mais la seconde dans le même domaine a été complètement ratée car elle s’est « débranchée » du test à ce moment là et s’est mise dans sa bulle). Par contre elle est dans la moyenne pour la vitesse de traitement.

    Vu son avance et ses capacités d’apprentissage, la psy nous a conseillé d’échanger avec l’école notamment pour préparer l’année prochaine. Peut être voir si une classe de double niveau CP/CE1 va être ouverte et si on pourrait l’assigner dans cette classe afin de pouvoir glisser de niveau en cours d’année au besoin sans avoir à faire un saut de classe parfois mal vécu.
    Je ne sais pas trop si je dois parler avec l’enseignante de cette année de ce résultat de test. J’ai déjà demandé un rendez-vous avec elle en début d’année, parce que je voyais bien que ma fille était frustrée de ne jamais être interrogée, que la maîtresse gomme sa feuille quand elle écrit en cursives parce qu’ils n’ont pas commencé à les travailler en classe, et sa grande sensibilité face au mécontentement de l’enseignante.
    Ce matin j’ai demandé en passant au directeur si pour avoir un rendez-vous avec l’élémentaire il fallait d’abord passer par un rendez-vous avec la maternelle. Quand j’ai évoqué le passage d’un test chez le psy il a levé les yeux au ciel et m’a vertement lancé que la psy devait s’occuper de ce qui la regarde, c’est à dire se garder de donner son avis sur le domaine scolaire. Et qu’ils avaient bien assez d’expérience pour gérer les enfants et leurs différences. Le sous-entendu était à peine dissimulé : on prend notre enfant pour un génie et on la pousse à apprendre des choses qui ne sont pas au programme, on provoque donc une situation inconfortable pour tout le monde.

    J’ai dû dire une dizaine de fois en 2 ans qu’on n’oblige pas notre fille à faire du travail d’élémentaire pour se faire mousser, qu’elle est en demande. Une fois sa crainte de l’échec dépassé elle adore faire de nouvelles choses, qu’elle déteste la répétition et que c’est une éponge qu’on se contente de « nourrir » parce qu’elle se sent mieux lorsqu’on fait ça. Elle est fière de ses progrès, tellement heureuse de réussir une nouvelle chose, et pour peu que ça passe par le jeu et la manipulation elle peut aller très loin dans l’abstraction. Je trouve dommage qu’on la force à rester dans un cadre qui la force à passer le plus clair de sa journée le nez en l’air.

    Avez-vous vécu une situation similaire ? Qu’avez-vous fait ? J’ai peur qu’ils la prennent en grippe à l’école. La prochaine rentrée est dans 8 mois, je pense qu’elle va continuer à évoluer. Je ne vais pas lui retirer tous les livres et les magazines, et cacher les cahiers d’activités qu’elle me réclame à chaque fois qu’on fait les courses jusqu’à la rentrée de CP pour arrêter de creuser l’écart !

    Merci d’avance pour vos témoignages !

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Lauraranel,

    Vous dites  » on provoque donc une situation inconfortable pour tout le monde « , en fait ce qu’il y a lieu d’expliquer c’est surtout que la situation est inconfortable pour votre fille. Je pense que malgré les réticences apparentes de l’équipe éducative, il faudrait quand même entamer la discussion, en commençant par l’enseignante. Vous pourriez dire que vous avez vu une psychologue suite aux difficultés d’endormissement, angoisses etc… de votre fille et que de fil en aiguille le haut potentiel a été évoqué et validé. Proposez lui de lui faire lire le bilan et laissez la vous proposer une solution dans un premier temps : « que fait-on dans ce cas là ? »
    Pour les enfants avec le profil de la vôtre, en demande, une accélération vers le cp serait certainement souhaitable, il y a peut être moyen de faire un décloisonnement partiel ? La difficulté est toujours de faire comprendre l’envie et les capacités des enfants au moment x, sans passer pour quelqu’un d’arrogant, mais de toutes façons vous aurez à ouvrir la discussion, donc …Parfois en leur laissant l’initiative de la solution ça fonctionne mieux, posez vous en demandeuse d’aide.
    S’il y a blocage, vous pourrez en parler à nouveau au directeur et lui dire que vous allez contacter le référent « ehp » de votre académie.
    Je vous souhaite bonne chance !

  • Aurelie67
    Participant

    Bonjour
    Je rebondis sur l’idée de « décloisonnement partiel » entre maternelle et CP …en ce moment avec les contraintes de non brassage des classes cela semble compliqué! Certaines écoles le font-elles malgré cela?

  • Lauraranel
    Participant

    Bonjour,

    Je ne suis pas passée ici depuis un petit bout de temps, j’en suis désolée. J’ai discuté avec l’enseignante, et le directeur suite au WPSII, et aussi pour leur faire part du fait que Moïra avait de plus en plus de mal à venir à l’école. Le dimanche soir sachant la semaine d’école qui arrive, elle ne trouve pas le sommeil, elle est agitée, elle pleure sans raison.
    La maîtresse m’a dit qu’elle était toujours parmi les dernières à rendre son travail en classe, et qu’elle n’était pas dans la demande de travail supplémentaire, mais toujours dans le jeu. Que la seule chose qui l’intéressait c’était d’aller jouer dans la cour, ou de faire des dessins en classe. Dans le même temps elle m’a dit qu’elle ne lui donnait pas la parole dans les travaux de groupe, pour laisser les élèves moins avancés participer et réfléchir. Moïra m’a avoué qu’elle trouvait cela injuste.

    En quelques mois son niveau de lecture a encore bien avancé. Elle lit maintenant les sous titres dans les films étrangers presque assez vite à chaque fois pour pouvoir suivre le film avec nous. Mais elle ne veut plus lire. Alors qu’elle prenait n’importe quel livre y a encore 6 mois pour le déchiffrer, aujourd’hui elle ne veut plus faire autre chose que regarder les images, sauf si on le lui demande, pour faire plaisir. La maîtresse lui a demandé devant tous de raconter comme c’est formidable de savoir lire, pour motiver ses camarades de classe. Elle s’est contentée de hausser les épaules.

    Le décloisonnement est interdit à cause de la situation sanitaire. L’école lui a fait passer les évaluations de milieu de CP en même temps que les CP afin de se rendre compte de son niveau. Les résultats m’ont été donnés avant les vacances de février et ils étaient excellents, tant en français qu’en maths. Sa vitesse de lecture est très bonne aussi. Malgré cela, l’école m’a dit qu’ils ne pouvaient rien faire pour nous. On ne saute pas le CP traditionnellement car c’est une classe transitoire pour découvrir le fonctionnement de l’école élémentaire, il n’y aura pas de classe double niveau CP/CE1 car apparemment c’est une complication pour l’enseignant, à la place il y aura un double niveau CP – une classe beaucoup plus élevée.
    J’ai donc décidé que l’année prochaine, elle quitterait le public pour rejoindre une école élémentaire privée internationale, qui pratique la pédagogie différenciée, et propose en plus du programme de l’EN (c’est une école sous contrat), des matières artistiques en anglais et de l’english enrichment. Les enfants ont 8h d’enseignement en anglais par semaine. Elle entrera ainsi en CP, mais dans une structure où les enfants travaillent par groupe de 10, où l’enseignante fait un suivi individualisé des enfants, et où les enseignements annexes sauront j’espère la nourrir et rétablir l’intérêt pour l’école. Cette école est à gestion parentale, ainsi la relation avec l’équipe pédagogique est assez différente, et j’ai senti sa future enseignante vraiment sensible à la problématique actuelle, et dans le dialogue. L’école actuelle a failli danser de joie quand je leur ai demandé son dossier pour postuler dans cette école l’année prochaine. je pense qu’ils sont soulagés qu’elle s’en aille et de ne plus avoir à gérer son « cas ».

    Voilà… Moïra me demande chaque semaine quand elle va pouvoir aller dans sa nouvelle école, elle n’attend plus que ça. On l’a visité ensemble bien entendu, et elle a rencontré l’enseignante de CP. Elle parle aussi librement à ses copains de cette année de son futur départ, sans tristesse apparente. Elle me dit simplement qu’elle en a assez de la maternelle.

  • Domche
    Participant

    Je suis désolé que tous vos projets ne progressent guère en raison d’un refus de passage accéléré de GS en CE1 par le corps enseignant et de son comportement loin d’être professionnel, voire normal. En CP, elle « apprendra » à lire ce qu’elle sait, à compter ce qu’elle sait, … elle s’ennuiera énormément et perturbera les autres au lieu d’être dynamisée par un apprentissage plus avancé de CE1.

    Il y a 2 ans, notre fils n’est resté que quelques jours en CP, en déclarant dès le premier jour qu’il s’y ennuyait beaucoup, car il avait déjà acquis toutes les bases, sauf partiellement du comportement. Par chance, il était en double niveau CP/CE1 bilingue français/allemand, ce qui lui a permis de joindre officieusement le CE1 bilingue avec un autre camarade. Les maitresses étaient enthousiastes et conciliantes. Après des tests psy positifs réalisés par la psychologue scolaire, les accords rapides des maitresses et du directeur, un courrier des parents, son dossier fut accepté par l’inspecteur académique après un mois d’essai. La situation de mon enfant est totalement opposée à votre fille, même dans la future école élémentaire privée internationale. Tout ne dépend que la bonne volonté du corps enseignant !

    Il n’est pas justifié que votre fille reste en CP bilingue anglais pour quelques mots d’anglais. Notre fils a déjà de bonnes bases dans cette langue rien qu’en nous écoutant. L’anglais est très facile. Son saut de GS en CE1 ne lui a posé aucun problème pour suivre son enseignement bilingue allemand, même en « séchant » une année. Il a principalement appris et apprends toujours l’allemand en écoutant quotidiennement des programmes pour enfants sur la télévision allemande et/ou des vidéos sur YouTube à raison d’1/2 – 1 heure par après-midi. Avant le coucher, c’est obligatoirement la lecture en français ou en allemand.

    A mon avis, le mieux serait de discuter avec l’enseignant et le directeur dès la rentrée, de leur présenter le souhait ardent de votre fille, car elle devrait avoir déjà les bases de CP. Quant à l’anglais, un peu de temps avec les dessins animés pour enfants sur You Tube pendant cet été lui permettra déjà à s’habituer à cette langue et de mieux en percevoir sa musique et ses sons. Pour le WPSII, si les résultats sont favorables, il n’y a pas de raisons de les remettre en question. Quant au CP, ce n’est pas un lieu de dressage. Un enfant HP est beaucoup plus éveillé et souvent perçu comme pénible par certains enseignants désireux d’enfants amorphes.

5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
  • Vous devez être connecté pour répondre à ce sujet.