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Soutien pour mon zèbre

Aidons nos enfants à bien grandir Forums Forum principal Soutien pour mon zèbre

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  • satchmo
    Participant

    Bonjour,

    Je cherche des moyens de pouvoir aider mon fils, bientôt 11 ans, qui se trouve face à des difficultés de positionnement dans sa vie de tous les jours.

    Il a été décelé comme étant précoce à l’âge de 2 ans 1/2.
    D’une grande curiosité, il posait des questions sur tout, principalement sur des problèmes « métaphysique » ou « existentiels », il savait lire et écrire, passait de longs moments à diverses constructions, dessins en tous genres, etc. mais se mettait en colère dès qu’il se sentait en échec ou en manque de sécurité. Ses colères se traduisaient par de fortes larmes, des hurlements, des gestes brusques, il se tapait la tête contre tout ce qu’il trouvait. Il n’y avait que l’épuisement total pour mettre fin à ses crises.
    Nous avons essayé toutes les méthodes pour l’empêcher de se faire du mal, de la discussion sereine à la fermeté, le tenant serré contre nous jusqu’à cet épuisement. Désarmés devant sa souffrance, nous avons pris rendez-vous chez un psychologue du CMPP qui a décelé sa précocité et expliqué à notre fils qu’il ne devait pas se mutiler. Il l’a vu deux ou trois fois faisant beaucoup de bien à notre fils. Il conseillait qu’il fasse sa rentrée scolaire en moyenne section mais la directrice n’a pas voulu, notre fils étant du mois d’août…
    Il équilibrait sa vie entre la maternelle où il se fondait dans la masse et la maison où il était en soif d’apprendre. Nous devions à certains moments le freiner pour qu’il prenne du temps pour jouer.

    Arrivé au CP et voyant qu’il connaissait déjà tout le programme, nous avons demandé à son institutrice de faire attention à ce qu’il ne s’ennuie pas. Celle-ci ainsi que la directrice ont proposé qu’il fasse les tests nationaux des CE1. Se trouvant dans une moyenne nationale, il est passé dans la classe supérieure après les vacances de la Toussaint.
    Ce choix était difficile à prendre. Il était d’une maturité intellectuelle plus évoluée pour son âge mais pas obligatoirement mature émotionnellement. De plus, il pouvait être compliqué pour lui de « perdre » ses amis. Il a toujours eu besoin de repères, 3 enfants en étaient un puisque dans la même classe que lui depuis la maternelle. Nous avons donc fait ce choix en le rassurant qu’il pourrait toujours être en contact avec eux dans la cours ou à la cantine.
    Au niveau scolaire, c’était très bien mais il s’est retrouvé dans une position désagréable, celui de l’enfant qui arrive en cours d’année, venant d’un niveau inférieur et que les enfants de sa classe considéraient comme « trop petit » et ne voulant donc jouer avec lui. Encore plus désagréable pour les autres, il se trouvait dans les meilleurs de sa classe. Notre fils tentait de timides intégrations mais restait très souvent transparent ou rejeté.

    Nous nous sommes séparés en 2009. Les deux années qui ont suivies (CM1 et CM2), nous l’avions en garde alternée. Notre rupture a été pour lui un déséquilibre. Nous avons tout fait pour le rassurer. Il a été suivi par une autre psychologue du CMPP durant ces deux années.
    Je pense qu’un travail de fond n’a pas été réellement fait mais il avait un moment à lui et appréciait aussi de ne pas être en classe la moitié d’une après-midi par semaine…

    J’ai déménagé cette année dans l’Eure. Son père a aussi déménagé mais la distance entre nos logements ne permet pas que nous continuions la garde alternée.
    Mon fils vit chez moi, voit son père un we sur deux et la moitié des vacances scolaires et parfois lorsque son père souhaite le prendre avec lui.
    Cette nouvelle vie a encore été un désequilibre pour lui.
    Je trouvais cependant que de changer de lieu, d’établissement et de relations lui permettraient une entrée en 6ème totalement anonyme. Ce qui a été le cas puisqu’aucun enfant ne connaissait son âge. Il n’a donc pas eu l’étiquette du « petit ».
    Ses résultats scolaires sont bons, mauvais point seulement sur la propreté de ses écrits.

    Au niveau relationnel, il a deux « copains » mais qu’il ne cherche pas à voir en dehors des cours.
    il est surnomé « l’intello » sans que ça ait eu l’air de prendre des proportions inquiétantes disant « ce n’est pas grave… après tout si ça amuse les autres… ». Il m’a semblé être très seul au collège. Il s’est enfin ouvert en fin d’année, avouant que ce surnom le dérangeait, souhaitant ne plus retourner au collège et faire l’école à la maison (Je ne veux surtout pas en arriver là !).

    Il est aujourd’hui en lutte constante entre des sentiments extrêmes… Il veut mais ne veut pas, il aime mais n’aime pas, il voudrait mais ne peut pas…
    Il ne se tape plus la tête contre les murs mais dès que je lui fais une petite réflexion, il entre dans la peau de la victime. Il pleure, fais les 400 pas dans une pièce ou dehors en parlant tout seul, dit qu’il en a marre, qu’il n’aime pas les humains, qu’il ne veut pas vivre ici ni vivre du tout d’ailleurs, qu’il s’en fiche des notes, ne veut plus aller au collège, ne comprend pas pourquoi il est comme ça, pourquoi tout est si compliqué, s’en veut de réagir ainsi mais ne peut faire autrement et insiste, lorsque j’essaie de parler avec lui, sur le fait que je ne pourrais pas comprendre… Personne d’ailleurs ne peut comprendre !
    Je pourrais développer une liste conséquente de reflexions et reproches qu’il se fait…
    Son père ne veut plus entendre parler de précocité. J’ai tenté de lui en reparler mais il bloque sur le sujet.

    Précoce ou pas, notre fils a besoin d’aide. Ses capacités, ses reflexions, ses attitudes me font cependant penser qu’il a bien une avancée, des réflexions qui le submergent. Dès qu’il ne se sent plus en sécurité, il s’enferme dans son monde, fait des mots croisés, lit (en ce moment il s’agit plutôt de BD qu’il dévore, dessine… il veut être dessinateur… ou cuisiner… ou s’occuper des animaux parce que ce sont les seuls qui ont le mérite d’avoir une attention, d’ailleurs il n’aime pas les être humains….), joue sur l’ordinateur, sur sa DS ou va dans le jardin et s’invente un monde en se parlant à lui-même. Ses différences et cette mise sous bulle dérange (nous avons du interrompre nos vacances, nos amis ne voulant comprendre pourquoi il ne faisait pas comme les autres : aller tout seul à la plage, trouver des amis…). Je suis fatiguée de devoir toujours expliquer pourquoi mon fils est ce qu’il est : un enfant NORMAL avec des DIFFÉRENCES.

    J’ai parcouru le site, j’y ai vu mon fils dans la plupart des post et j’avoue que je me sens parfois un peu seule. Même si de nombreux moments sont sereins et heureusement, mon fils a besoin d’aide. Je crains qu’en grandissant il ne s’enferme de plus en plus.
    Je cherche des solutions, des conseils pour aider mon fils a accepter l’enfant normal qu’il est avec des capacités en plus qu’il a la chance d’avoir, d’arriver à vivre sereinement, d’arriver à s’ouvrir aux « inconnus » (tout être qu’il n’a pas apprivoisé est un inconnu).
    J’ai contacté par mail à nouveau l’AFEP et j’espère avoir enfin une réponse de leur part mais il arrive parfois qu’il soit difficile d’attendre parce que la situation de souffrance quand elle se présente doit être gérée. J’aurais aimé qu’il soit programmé dans ma région des conférences, des rencontres mais ça n’a pas l’air d’être le cas. peut-être auriez-vous des indications à me donner.

    Je vous remercie d’avance des réponses que vous pourrez me donner et surtout… d’avoir lu ce texte jusqu’au bout !
    Laurence

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