Bonjour Didier,

Suite à sa demande, je vous joins ici la réponse d’Ebroïcienne :

Nous comprenons votre désarroi et votre exaspération car nous avons aussi dans notre famille 2 THPI de profils « opposés » :

Le 1er, 10 ans, connaît des problèmes identiques à ceux de votre enfant.
La cadette, 8 ans, gère à la fois ses affaires et parfois, ceux de son aîné (par empathie couplée à de l’exaspération lorsqu’elle s’aperçoit que ses encouragements ou son aide n’y suffisent plus et que la situation est entrain de se dėgrader🥴).
Nous avons compris que le problème de l’aîné ėtait inhérent à son type de profil.

Ranger seul un ensemble de jeux ou de vêtements représente pour lui un trop plein d’informations et de manipulations qui l’encombrent mentalement et l’empêchent de mener à bien ce qu’on lui demande.

Compartimentez ce que vous attendez de votre enfant : 1 demande de votre part = 1 seule action de la sienne.

Cela évite qu’il se perde dans la priorité de ses choix ou qu’il se disperse dans d’autres vagabondages sans lien avec ce que vous lui avez demandé.

Dites-lui ce que vous attendez de lui globalement (le rangement de sa chambre) puis reformulez-lui tout de suite après votre pensée avec la première action précise à accomplir dans l’immédiat, par ex : commence par tes kapplas (et s’il semble perdu ou absent, remettez-lui le carton de rangement dans les mains).

Il faut savoir que tous les jeux et jouets de la chambre de votre enfant « se perdent » dans un ensemble qui, en quelque sorte, lui brouillent la vue. En conséquence, il lui est difficile de repérer rapidement un objet comme nous le ferions nous-mêmes.

Restez géographiquement très proche de lui pour le recentrer sur l’action en cours si nécessaire jusqu’à ce qu’il la finalise.

Une fois l’action terminėe, félicitez-le et invitez-le à passer à la 2ème action, par ex, ranger un jeu de société, etc.

Le rangement des livres au fur et à mesure est une mission difficile à accomplir pour ces enfants-là (ils ont besoin de ces repères autour d’eux et rechignent à cette tâche).

À l’immédiateté, préférez un rangement les jours sans scolaritė (ou en fin de journée si vous n’avez pas assez de place) en procédant comme ci-dessus.

Profitez-en pour que ces moments à deux deviennent légers, usez d’humour, créez de la complicité car ce point de vue positif de l’esprit change tout (mais rien n’est acquis pour autant : on essaie 🤔, on se loupe, on réajuste, rien n’est figé).

En étant ainsi actif auprès de lui, en le guidant tout en gardant votre cap et votre exigence, vous devenez très soutenant, vous lui apprenez une méthode, les notions de courage et de persévérance.

Pas à pas, votre enfant gagnera en confiance.

Demandez-lui qu’il vous fasse part de ses ressentis. C’est un moment d’échange et d’introspection qui lui fera gagner en estime de soi.

Quand ses progrès seront notables, lancez-lui un défi : il range un nombre défini de choses listėes dans un temps de record. Selon le rėsultan, appréciez avec lui s’il a réussi le défi ou reconsidérez-le pour transformer l’essai en positif.

En procédant de la sorte, nous nous sommes aperçus que nous limitions les risques de conflits, que nous réduisions notre état de fatigue mutuelle et que nous progressions.

Même si, chaque jour est un éternel recommencement et que ces contraintes sont lourdes à gérer au quotidien, ces petits pas vont assurément vers un mieux.

Je vous souhaite force et courage car il faut du temps et beaucoup de patience pour éduquer nos zébrions.

Bien cordialement.

Merci Françoise pour le conseil de fragmenter la tache du rangement. J’ai le meme problème avec mon enfant. Je vais essayer ce soir dès qu’il sort de l’école !