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Portrait d'un jeune précoce, désemparé et confronté au vide qui le bouffe.

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  • Ce sujet contient 5 réponses, 5 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Jade_, le il y a 5 années.
6 sujets de 1 à 6 (sur un total de 6)
  • Anonyme
    Inactif

    Salut à tous, je ne sais même pas par où commencer… Tellement j’ai de chose à dire…

    Bon… Allons dans cette voie, je me nomme Sylvain, j’ai 18 ans dans deux mois, je suis persuadé d’être intellectuellement précoce.

    Soit, venons en à mon  »cas » je vais essayer de résumer au plus, en abordant que la tranche 2018 jusqu’à maintenant mais c’est très complexe pour moi d’une part de raconter en synthétisant au max, et d’une deuxième part car je vais dans tout les sens, c’est peu agréable à lire. Enfin, je suppose.

    Début 2018, après 3 mois d’année de 1ere, je craque. Je n’en peut plus des cours, j’ai été déçu par des  » amies  » de 2nd, des personnes avec qui je me sentais très proche, ça m’a brûlé à vif. Je subissais la pression phénoménal que je m’infligeais, les évaluations étaient un enfer, il m’était impossible de traiter toutes les informations sortant de ma tête entre autre… Alors j’en suis arrivé à aller voir les infirmiers quelquefois, puis souvent, puis tout le temps. Le 8 janvier 2018 signe un le début d’un parcours bien trouble pour moi, je vais à l’infirmerie le matin, j’avoue mes envies suicidaires, j’avoue ne plus me supporter, je me déteste, d’une part et je ne m’assume pas d’une autre part, à vrai dire je me suis forcé à être aussi superficiel que les autres notamment en téléchargeant toutes ces merdes (excusez moi d’être cru…) de snapchat entre autre ! Avec pour unique intérêt, montrer aux autres que j’existe, ni plus ni moins. L’infirmière appelle ma mère, l’après midi, lui émet l’hypothèse de la précocité intellectuelle et de toutes les problématiques qu’elles présentent. J’ai rigolé.  » Moi ? Surdoué !? C’est pathétique ! Je suis pas intelligent  »

    Quelle vision biaisée pouvais-je avoir… Mais ce n’etait pas ma faute, je ne suis pas encore entièrement construit, et j’ai beau vouloir me tuer à la tâche pour connaître un maximum de chose, certaines choses passent à l’as…

    Enfin soit, j’ai passer des tests de Qi qui ne se sont pas avérés véritablement concluant, mais une anamnèse (conversation en psychologue/neuropsychologue et patient+ tuteur légal) à révélé de TRÈS nombreux point commun entre bien des profils de précoce et ma personne.

    J’ai toujours jusqu’à maintenant été entre le doute et l’acquis de ma précocité intellectuel, fait-elle parti de moi ? Ou non ?
    Pour moi il n-y à plus aucun doute. Oui…

    J’ai été absent de janvier 2018 jusqu’à la fin de l’année scolaire 2018 (j’ai passé sans réel intention le bac de FR + science, j’etait en ES)

    Au vue des résultats concluant, j’ai décidé d’aller tenter la terminal( sans trop d’ambition) ça a pas loupé : j’ai tenu 1 semaine, me retrouver acculé par tous dans les couloirs, me retrouver à reprendre mon étiquette d’extra-terrestre honteux et devoir me réconforter aux système à un système que je haï, autant vous dire que j’ai décroché très rapidement. J’ai donc quitter le lycée et je suis rentré au cned in extremis en octobre.

    J’ai, fais, 2 jours.

    Je faisais déjà des crises d’angoisse rien qu’en ouvrant un bouquin de SES, j’en suis arrivé à péter un verre et a m’entailler un bras,bon….

    Après avoir vu 2 psys, sans succès au cours de janvier-Septembre, j’ai décider de voir un pedopsychiatre, peut être qu’on allait m’aider… Délicieuse ironie

    Ce fou furieux m’a dépeint comme un schizophrène, bipolaire et j’en passe….! IL NE SAVAIT MÊME PAS CE QU’EST LA PRÉCOCITÉ INTELLECTUELLE !!!!!!!

    J’ai été ensuite 1 semaine en hp, ça a été très dur mais j’ai rencontré un médecin spécialisé en unité infanto-juvénile qui a bien soulagé les choses car il a tout de suite compris toute ma souffrance, notamment issus par l’incompréhension et l’inadaptitude pour moi de suivre une voie rectiligne. (dans le contexte, j’avais été hospitalisé en hôpital 1 jour, jusqu’à ce que le tarée de pedopsychiatre que j’avais ultérieurement vu, me dégage en hp avec des puissants medocs derrière, sauf qu’une fois arrivé là-bas, je n’ai pas eu ces foutus médicaments, et bon sang que j’étais content de tomber sur quelqu’un qui me comprenait enfin après un tas de professionnels incompétent dont je me suis toujours demandé d’où venait leurs légitimités à travailler au titre de  » psychologues, pedopsychiatres, entre autre…

    Enfin soit, je sors ainsi revigoré, ambitieux entre autre… J’ai pris contact jusqu’à maintenant avec une psychologue-hypnothérapeute qui est-elle même précoce donc ça aide

    Mais voilà on en arrive à maintenant… Je me morfond toujours, je n’ai rien à faire, mes questionnements éternelles sur la vie, le sens de la vie, la mort etc…. Me bouffent littéralement, mêlée à des questionnements sur l’avenir, sans diplôme sans rien, comment diable vais-je pouvoir m’épanouir dans une vie vide de sens ? Je passe ma vie sur un jeu stupide… A faire des jeux stupide, tout en écoutant des vidéos de cultures, et j’en si conscience… Mais je n’ai aucune ambition, je suis un corps docile, esclave d’un contremaître démoniaque appelé  » pensée » qui me bouffe, qui absorbe mon énergie, ma volonté

    Je contemple ce monde gangrenné courrir à sa perte, je suis trop lucide sur les choses, je me brûle de ses vives flammes, puis je pleure,avec moi tout est à l’extrême, tout est blanc ou noir. Je ne vois que le négatif, Si le monde est si pourri a quoi sert la vie, si j’étais une entité divine, je détruirait tout, car mieux vaut une souffrance directe et vive, qu’une souffrance immuable, et brûlante de son cataclysme, je m’emporte… Oui ! Voilà ! Je m’emporte dans tout et rien ! Je vois une fenêtre, oh un arbre, figure de la vie, vie ? Un oiseau, vêtue de couleurs cramoisi, reflétant l’intensité de l’automne, ses feuilles rousses, ses doux paysages dont je m’entoure jusqu’à me fondre dans celle-ci, car l’homme a toujours été profondément connecté à la nature, c’est une symbiose perpétuel ! Mais malheureusement discontinu… Vous voyez hein, toute la difficulté, que dis-je ! Le cauchemar pour moi de réussir une composition, un commentaire de français, je vois spoil : je n’avais ainsi JAMAIS  le temps de finir un travail selon ce que j’avais imaginé, donc je souffre, je me morfond jusqu’à la note, paf dans ta gueule, un 7. Je me décompose, je pleure, je me dis que je suis une merde, peu futée car je n’arrive pas à me conformer aux règles, à remplir une consignes données, je fais inévitablement un hors-sujet et c’est frustrant au plus haut point. Ne parlons même pas des devoirs maisons et autres joyeusetés, dont ma créativité résultait ainsi de ma naïveté… 4h littéralement, pour faire des analyses de textes, des articles de journal, entre autre. 4h pour arriver à ce que je m’imagine. 4h, prélude de la claque   » HORS-SUJET  » que j’allais me prendre inévitablement dans la tronche. Bon allons sur un autre front. J’ai une volatilité dans les passions qui est très mal vu pour les autres (en plus du reste) mais qui est de plus très mal vécu pour moi, un jour je me dis que je serais hypnotherapeute à l’avenir ! que c’est ma voie ! un autre je me dis que le théâtre est mon destin !

    Puis…

    Tout tombe à l’eau, car me fais une idée, tout un monde, résultant d’un enthousiasme débordant, mais je vois la  réalité complètement différente
    en parlant de déception, j’aurais pu accentuer le fait que cela ce mot résume bien ma vie, j’ai toujours été déçu, par tout et jamais véritablement satisfait)

    Ainsi, je me demande pourquoi tout est si inadapté pour moi ? Je me demande comment je peux arrêter ce mécanisme de pensées en arborescence qui me rend la vie complexe ! Puis, je m’étonne comment ai-je fait pour ne pas sombrer dans les drogues, dans l’alcool, Je me demande pourquoi je ne suis pas comme les autres, des personnes que je me permet de critiquer comme tout dans ce monde! J’aurais tant voulu être comme eux, que la vie soit un minimum plus simple

    À quoi sert la  » douhance » si n’est résultante que de souffrances et d’intenses réflexions épuisantes en tout temps, en toutes heures, je végète comme un légume en train de pourrir, et je comtemple avec effroi à quel point c’est vide pour moi, le néant…
    L’environnement où je me laisse inévitablement vivre est d’une toxicité sans nom

    Merci de m’avoir lu, je ne sais guère ce que vous allez me répondre pour la suite des choses

    -Sylvain
    (excusez moi pour les fautes, je corrigerais ça demain, pour l’heure je suis fatigué.)

  • Alyalis
    Participant

    Bonsoir Sylvain,

    Tout d’abord, WOUAW! 😉 Merci de t’être dévoilé à ce point!
    Tu es un jeune homme extraordinaire et je ne te dis pas ça pour le simple fait de te faire plaisir car vraiment, tu es extraordinaire comme le diamant brut qui attend simplement le jour où il pourra trouver la forme qui le fera briller de mille feu! Cela te fera peut-être sourire car la souffrance que tu ressens est palpable et m’attriste aussi beaucoup;

    La quête de soi est quelque chose qui prend du temps. J’ai 36 ans et ça fait bien 28 ans que je me pose des questions sur qui je suis ^^ Je sais ce que c’est, quand on n’a pas les réponses à ces questions. Pour ce qui est du test que tu as fait, au regard de ce que tu racontes, tu ne devais pas être « en phase » pour le passer dans de bonnes conditions. La fatigue joue un grand rôle sur les « performances ». Je t’encouragerais à le tenter à nouveau quand tu te sentiras mieux. Je ne suis pas spécialiste mais je pense que tu fais parti de ceux qui sont à haut potentiel.

    Au sujet de tes inquiétudes sur les diplômes, je vais te dire la chose suivante: il n’y a pas d’âge pour faire, refaire des études. J’ai personnellement fait des études pour m’orienter vers un métier précis, l’enseignement au collège. J’ai enseigné quelques années jusqu’au jour où j’ai dû quitter l’établissement d’urgence pour ne plus y remettre les pieds. L’angoisse de se demander : « mais qu’est-ce que je vais faire? » j’ai connu. Puis, un jour on trouve et on se lance. A 33 ans, j’ai entamé une reconversion avec un enfant en bas âge.

    Pourquoi n’inventerais-tu pas ton métier? Pourquoi ne ferais-tu pas tout ce que tu as envie de faire? Une journée bien organisée peut être le terrain de pleins d’activités! Il faudrait que tu apprennes à te fixer des objectifs pour conduire plus loin une passion (c’est un petit conseille comme ça qui ne mange pas de pain). Et puis, pourquoi te focaliser sur un seul métier? Tu as toute une vie devant toi pour faire autant de métier que tu le souhaites 😉 Suffit juste de commencer.

    Pour ton flux de pensée, tu devrais écrire ou si tu as la fibre artistique, créer une BD qui montrerait cette arborescence.

    N’hésite pas à continuer de partager 😉

  • MAC
    Participant

    Cher Sylvain,

    il me tardait de t’écrire. Je prends enfin le temps. Entre deux projets pro (je suis à mon compte ^^). Merci pour ton témoignage, qui retient beaucoup mon attention. J’ai l’impression de me lire… j’ai 36 ans, je sais que je suis HPI depuis septembre 2017, ce qui est encore tout récent dans ma tête. Tes écrits décrivent à peu de choses près ce que j’ai vécu durant ma scolarité, sans savoir que je galérais parce que j’étais une extraterrestre qui cherchait à tout prix à être une terrienne. En vain. J’ai lutté, contre moi, je le sais maintenant, pendant des années. Jusqu’à une bonne dépression à 28-29 ans. Programme express à 70°C en machine à lavée. Mon psy m’avait dit que j’avais fait une dépression métamorphose express. Il ne m’avait pas du tout parlé de douance, et je ne pense pas que c’était dans ses cordes. Il m’avait dit en revanche que j’étais une authentique. Je me sens authentique, et j’en suis de plus en plus fière.

    Comme Alyalis, je suis chercheuse sur moi-même depuis un bout de temps. Depuis que je suis ado je crois. Je faisais des crises d’angoisse à répétition, cela depuis enfant, ça s’est intensifié ado. Je ne comprenais pas pourquoi. Mais une chose était sûre, ces crises n’étaient pas moi. J’en avais la profonde conviction, sans me le dire consciemment. C’est aujourd’hui que j’arrive à comprendre cela. C’est ce qui m’a poussée à chercher. Chercher pourquoi ado je me dis qu’il n’y a que le destin de bonne soeur pour moi parce que je me sens incapable de vivre, comme le font les autres. Chercher pourquoi je me sens tellement une « nulle de la vie ». Chercher pourquoi moi les choses les plus simples du quotidien, visiblement faciles pour les autres sont-elles si dures pour moi !… et ce moulin à parole dans ma tête… que je pensais être le même chez tout le monde.

    J’ai beaucoup de mal à être concise vois-tu 🙂 comme toi. Je me dis à chaque début de mail, allez cette fois j’essaye de faire court. Eh bien je n’y arrive pas. Le souci d’être le plus juste dans mes mots, je crois. Aussi cela prend des lignes et des lignes !

    L’identification HPI passée, j’ai d’abord traversé une petite période d’euphorie. Enfin j’avais ma réponse tant attendue !! Je me sens nulle de la vie parce que je suis différente des autres gens ! Voilà pourquoi j’ai survécu pendant toutes ces années, et non vécu. Depuis petite en fait.
    Après l’euphorie, l’angoisse est revenue. Je me sentais totalement perdue. J’enchaînais les séances de psy, sans que ça ne me soulage. Je suis HPI, ok et après. Pourquoi je reste en souffrance, pourquoi je cours encore après le train alors que les autres y montent s’y facilement ?… puis ce sont enchaînés des mois où j’ai ressenti beaucoup de colère. Contre moi. D’être ce que je suis. HPI et compliquée. Hypersensible. Hyper tout. Hyper relou.

    À la fin de l’été dernier, je dormais très mal, beaucoup d’insomnie (mon fils a eu des troubles du sommeil durant 4 mois qui m’ont mise à terre), j’étais épuisée physiquement moralement nerveusement. J’ai voulu démarrer une thérapie à perpète les oies, qui m’aurait ruinée financièrement et en terme de fatigue. Mon conjoint m’a fait comprendre que j’étais dingue de vouloir faire cela. Et puis il a fini par me balancer à la figure (je l’ai pris comme ça, hypersensible oblige), il serait peut-être temps de t’accepter telle que tu es ! J’ai alors senti cette colère qui m’accompagnait remonter. J’ai détesté qu’il me dise ça ! Et puis les jours passants, eh bien oui c’est donc ça. Depuis tout ce temps je me bats contre moi-même, contre ce que je suis, et c’est épuisant !!! Depuis septembre dernier, j’ai compris que j’avais besoin de yoga matin et soir, quotidiennement. Pour mieux appréhender la journée et mieux m’apaiser avant de dormir. J’ai le sentiment de moins survivre et presque vivre. C’est nouveau pour moi et positif ^^

    Je te dis tout cela, car jusqu’ici j’ai aussi été en colère que personne ne me donne les outils pour vivre. Personne n’a vu qui j’étais vraiment et quels outils il me fallait. J’ai le sentiment de me construire toute seule. C’est très laborieux mais je commence à confectionner ma boîte à outils. Le yoga notamment est un grand réconfort pour moi. Je peux en faire n’importe où ! Dès que possible. Ce qui me rassure grandement. J’ai fait 3 mois de cure de pharmacopée chinoise et acupuncture à l’automne, mon coeur qui battait trop vite s’est un peu apaisé. Je sais que l’acupuncture est aussi un outil que je peux mettre dans ma boîte.

    J’ai compris aussi que j’avais besoin de nature, et de solitude. Dès que je le peux je vais marcher avec moi-même sur les chemins autour de chez moi (j’habite en campagne). Marcher me permet de mettre en mouvement mon corps quotidiennement scotché à l’ordi de par mon travail. Me permettant ainsi d’évacuer des tensions accumulées. Et je pense mieux en marchant. Ça « se range » dans ma tête.

    Tu as raison lorsque tu dis que nous sommes connectés à la nature ! J’en suis convaincue ! J’ai du mal à comprendre comment survivent ou même vivent les gens qui sont en grandes villes (j’ai testé ça ne m’a pas réussi).
    L’idée d’une création de BD est super ! Ou écrire juste des mots si tu es à l’aise avec cela. Moi j’ai un blocage ! Je préfère m’exprimer en images 🙂
    Ne pense pas que tout est joué. Pour le moment c’est la bazar en toi, cela te fait souffrir, tu penses peut-être qu’il n’y a pas de solutions. Moi je suis convaincue qu’il y en a toujours au moins une. Sinon je n’en serais pas là où j’en suis aujourd’hui.

    Moi j’aimerais m’apaiser vite, stresser moins, savoir ce que j’aime, savoir comment avancer, tout ça vite vite, que ça avance vite, mais paradoxalement il me faut beaucoup de temps pour trouver mon chemin. Je me sens lente dans mes choix.
    Le temps fait son œuvre. J’aime avancer dans le temps. J’aime prendre un an de plus. Car j’ai un peu plus avancé dans mes recherches et je me connais un petit peu mieux. Tout cela prend du temps. Même si on aimerait que tout change vite.

    Pour ce qui est de savoir quoi faire de toi, je te dirais plutôt de commencer par te faire du bien, t’envoyer de la douceur. Même si c’est dur à mettre en œuvre. S’il faut absolument que tu travailles, prendre un boulot alimentaire, mais dès que tu en as l’occasion, aller marcher, ou faire du sport, bouger ton corps pour descendre toute l’énergie qui est trop dans ta tête. Redescendre dans ton corps. Peut-être pour mieux penser, et avancer dans la recherche de ton chemin.
    Je fais ce petit truc des 3 kifs par jour (concept de Florence Servan-Schreiber) : en fin de journée ou quand tu en as envie, note 3 choses positives qui se sont passées dans ta journée (ex : merci pour ce magnifique chant d’oiseau entendu ce matin, merci pour cette douche chaude réconfortante, merci d’avoir fait cette marche dans la nature, …). Cela permet de remettre du positif dans son quotidien, et petit à petit, l’état d’esprit se fixe sur du positif, ou au moins arrive à identifier quand on est en boucle négative.

    Voilà, une belle tartine.
    Je t’envoie tout mon soutien.
    J’ai encore bien du mal à croire que je suis HPI et différente. Mais j’y travaille. A chaque sentiment d’une petite avancée, c’est un bon point pour mon estime de moi 🙂
    Je pratique aussi de l’auto-hypnose (« j’ai confiance en moi, je suis fière de moi »), j’ai l’impression que cela me fait aussi du bien.

    Tu es une personne riche qui ne demande qu’à s’exprimer. Pars à la recherche de tes outils. Cela peut devenir passionnant.
    Bien à toi.
    Magali

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Sylvain,

    Je voulais moi aussi mettre mon grain de sel pour te rassurer et te dire qu’au final tu es l’individu que tu ressens être au fond de toi.
    Si tu as cette sensation d’avoir cette pensée toujours présente, qui n’arrête jamais… c’est une caractéristique qui fait partie de toi et il faudra apprendre à la dominer et faire des activités qu te permettent de focaliser ton attention, pleinement, sur un projet, un sport, une activité musicale, de l’écriture ou du dessin, bref n’importe quoi pourvu que ton esprit parvienne à se centrer sur quelque chose.
    Je viens tout juste de finir la lecture du dernier livre en date sur la précocité, haut potentiel… qui s’appelle les philo-cognitifs, décrits comme des personnes qui « n’aiment que penser et penser autrement ». Je pense qu’il pourrait t’intéresser et te donner un éclairage sur ta personnalité que d’autres n’ont pas réussi à te fournir. Tu me sembles assez mature pour pouvoir faire une auto-analyse de toi-même à travers un livre. Il comporte des aspects techniques et scientifiques, mais là encore je pense que le sujet t’intéressera. Je te mets un lien au cas où : https://amzn.to/2BBtwWA
    Sinon tu peux aussi te rapprocher d’associations comme l’afep, l’anpeip…, participer à des conférences, des sorties, afin de vérifier que tu n’es pas seul et peut être rencontrer d’autres personnes qui te conviendront.
    Dans tous les cas, fais avec les gens qui comprennent la problématique du haut potentiel et si un praticien, médecin…ne te semble pas compétent ou attentif, évite le au maximum. Encore une fois tu es ce que tu vis et c’est avec cela qu’il faut apprendre à composer, pour commencer apprendre à t’accepter toi même.
    Et enfin pour l’école, je comprends que tu puisses vivre un passage à vide, c’est un moment qui peut être difficile si tu as emmagasiné des expériences qui ne correspondent pas à ta façon d’être, de réfléchir. Le Cned tout seul de but en blanc n’est pas simple non plus. J’espère que tes parents sont à tes côtés afin de t’aider à trouver une solution. Tu devrais prendre la chose en te posant différentes questions :
    – quoi faire plus tard, as tu des envies, des projets ?
    – penses tu pouvoir te passer du bac à plus ou moins long terme, même si tu ne le passes pas cette année. Si tu as de réels problèmes tu peux avec tes parents passer une association qui s’occupe de phobie scolaire et voir quelles solutions ils peuvent te donner.
    – C’est la période des portes ouvertes un peu partout, va voir les professionels, particpe aux journéees « métiers »… A ton âge il est difficile sans projet précis de se projeter, mais parfois de belles rencontres ont lieu.

    Et enfin, ait confiance en toi, en tes capacités, change tes habitudes pour aller vers les autres, activités associations… et tu verras qu’il y a aussi de belles choses autour de toi à réaliser avec des gens sympas, intéressants et passionnés.

  • Alyalis
    Participant

    Bonjour Sylvain,

    Au hasard, comme ça, je suis tombée sur cette annonce pour une école. Toi qui aime l’univers des jeux vidéos et qui doit en connaître un rayon, cela pourrait t’intéresser 😉

    https://www.emc.fr/d/1-digital/cms/53-ecole-de-graphisme-et-web-nos-points-forts.html?fbclid=IwAR1vcfPZl7G1-OwEVYktgxuWWYiun499QgNeXMXEU_8L4ALbzC4Y8Mskj30

  • Jade_
    Participant

    Salut Sylvain. Je ne sais pas si tu vas voir ce message étant donné que cela fait plus d’un mois que le sujet n’a plus de réponses, mais ne sait-on jamais. En tout cas, je tenais à te répondre.

    Je ne sais pas non plus par quoi commencer alors commençons par là. Je comprends très bien ce que tu peux ressentir quand tu fais des hors-sujets ou que tu n’arrives pas à terminer tes compositions et commentaires en français, voire même en histoire car il y en a également. Je suis actuellement en Première S et j’ai moi-même du mal avec ça, particulièrement avec les plans. Sur les 3h ou 4h de DST qu’on a, je passe en moyenne une heure et demie sur le plan. Juste pour trouver les grandes axes et le sous-parties ! Ainsi quand je cherche à en créer un, j’alterne plusieurs phases : tout d’abord je fais la première ébauche. Oui, c’est pas mal, ça peut le faire ; il ne reste plus qu’à trouver les deux-trois sous-parties manquantes. Et c’est là que tout s’écroule : soit je n’en trouve pas, soit je remets tout le plan en question. « Et si ce n’est pas ça ? Et si je fais un hors-sujet ? Les deux parties se répètent, je devrais les changer… » Je reprends tout à zéro, le temps passe, je dois commencer à rédiger, alors je bâcle. Là où j’ai de la chance, c’est que je n’ai jamais eu de hors-sujet en commentaire. En revanche, j’en ai eu plusieurs en maths. Oui, en maths. Tout simplement parce que je n’étais pas capable de recopier correctement la fonction, mettant un plus à la place d’un moins, voire me trompant carrément de fonction dans le cas d’une égalité. Résultat : une page entière barrée avec le fameux « HS » en gros, rouge, symbole d’une mauvaise lecture d’énoncé qui coûte énormément en DST pour une matière à coefficient 7 dans la moyenne.
    Je comprends également très bien tes réactions face aux notes. Elles tombent comme un couperet, remettent en question les capacités, les efforts, le travail et entraînent la spirale infernale de questions et d’affirmations biaisées du moment : « Je suis nulle, je ne suis pas capable de lire un énoncé, j’ai fait un hors-sujet, qu’est-ce que je fais dans cette filière ? Je n’ai pas le niveau… ». Et cette spirale n’est qu’un cercle vicieux qui empêche de remonter la pente car elle prépare les multiples questionnements lors des prochaines évaluations qui deviennent dès lors des punitions, un échafaud.
    Je pense que tu es toi-même dans cette spirale, ce tourbillon qui dévaste tout sur son passage. Tu te poses énormément de questions, et elles sont surtout liées à un manque de confiance en soi, à mon avis. Je te dirais bien d’avoir plus confiance en toi mais c’est trop facile à dire et presque impossible à appliquer. Pour t’aider, je te dis donc qu’il serait plus judicieux de procéder par étapes. Par exemple, tu te mets en tête un objectif et tu essaies de le réaliser. Une fois que tu l’as réussi, tu t’en fixes un plus grand. Et en cas d’échec, car tout peut arriver, il faut réagir vite et réessayer plus tard, te dire que ce n’était peut-être pas le bon moment ou que tu feras mieux ensuite. Ça, c’est surtout par rapport aux études que tu finiras probablement par reprendre un jour.
    Si tel est toujours le cas, tu cherches ta voie. Je sais que cela peut être dur, même si je n’ai pas vécu de telles interrogations. Je me suis évidemment posée des questions qui remettaient en cause le métier que j’avais choisi mais ce n’est pas allé jusque là. Je ne sais pas si le conseil que je vais te donner fonctionnera mais tu peux toujours essayer. Tu dis que tu as une volatilité dans les passions. En soit, c’est une bonne chose : ça signifie que tu as vu beaucoup d’horizons donc que tu as davantage de choix par rapport aux autres. Mais c’est là tout le problème car, si j’ai bien saisi, tu ne sais pas quoi choisir. Alors, étant donné que tu changes souvent d’idées, tu devrais voir si certaines idées de métiers ne te sont pas revenues plusieurs fois et éventuellement t’orienter vers celui-là pour commencer. Après, comme l’a déjà dit quelqu’un plus haut, tu n’es pas obligé de choisir qu’un seul et unique métier. Pour ma part, j’en ai deux en vue : astrophysicienne et écrivaine.

    Il me reste ensuite deux points à aborder. Le premier, c’est l’amitié. Ce qui pourrait t’aider, c’est de trouver un ami ou une amie qui est comme toi, je sais combien c’est nécessaire. J’ai eu l’inestimable chance de rencontrer grâce à un internet une personne de mon âge, qui pense comme moi, qui voit le monde à travers le même prisme et qui a les mêmes centres d’intérêt que moi. C’est désormais ma meilleure amie et ma grande sœur. D’après ce que tu as dit, tu as été déçu par des amies et je peux comprendre. Maintenant, il existe des associations pour les enfants précoces qui organisent des rencontres, des choses comme ça, il me semble. Il y a ce forum, par exemple. Je peux t’assurer que le simple fait d’écrire à des personnes qui te comprennent peut te faire du bien, alors tu devrais essayer.

    Et pour terminer, je vais te parler d’antimatière. J’ignore si tu vois ce que c’est. L’antimatière est l’opposée de la matière, elle lui ressemble en tout point mais possède une énergie négative et s’annihile donc avec la matière qui a, elle, une énergie positive. L’Univers est gouverné par la loi de la symétrie, qui peut être assimilée à une loi d’ordre. Or, cette loi n’est pas respectée dans le cas de l’antimatière, car si elle l’était, il y aurait autant d’antimatière que de matière. Or, l’antimatière est très minoritaire puisque tout ce qui nous entoure est composé de matière. Cette digression passée, je vais relier tout ça à ce qui nous intéresse : il n’y a pas de symétrie dans les fonctionnements de la pensée entre personnes. Comme tu as pu le constater, davantage de personnes pensent dans la « norme », plutôt qu’en arborescence ou tout simplement différemment. C’est ce qui fait que tu ne te sens pas en phase avec les autres, parce que lors d’une conversation, il paraîtrait qu’il y a une synchronisation des cerveaux et qu’on s’imite mutuellement et inconsciemment. S’il n’y a pas résonance, on ressent alors une sensation de gêne, de déphase, de décalage. Dans mon analogie, les personnes pensant différemment sont l’antimatière quand les autres, la majorité, sont la matière. Or, la question que les scientifiques se posent n’est pas d’où vient l’antimatière : c’est d’où vient la matière ?
    Tout ça pour te dire que la norme dépend du point de vue et que tu devrais être fier de penser différemment. Si tu te sens hors-norme, pense que ce sont les autres qui le sont et reste toi-même.

    Voilà, c’était au cas où tu passes toujours par ici. Si jamais tu lis ce message, j’aimerais bien savoir où tu en es maintenant, si ta situation a évolué, etc.

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