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Perte de ses forces et de l'appétit

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5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
  • Romain
    Participant

    Bonjour,

    Notre fils a 13 ans 1/2. Il a été diagnostiqué précoce à 6 ans. L’année du CP a été un carnage. Ensuite il a continué à décrocher en classe (en CE1 la maîtresse nous disait avoir un élève à 30% du temps). D’année en année il a fait des progrès dans l’adaptation au système scolaire. Mais adaptation au prix de fortes contorsions par rapport à son mode de fonctionnement.

    Cette année il est en 4ème. Sa puberté s’est déclenchée dans l’automne (vers novembre peut-être). Début décembre il a brusquement perdu ses forces et l’appétit. Nous pensions à un virus mais aucun autre symptôme n’est venu. Il a pas mal manqué le collège. Depuis mi-janvier il a retrouvé l’appétit (moins qu’avant tout de même) mais pas ses forces : il se sent incapable d’aller à son sport alors qu’il adorait çà, il a attrapé un point de côté en marchant 1000 m seulement, c’est dur de se tenir 1 heure sur une chaise…. Il retourne au collège avec un emploi du temps aménagé (seulement les matières ‘principales’). C’est très difficile pour lui malgré tout.

    Les médecins ont écarté la plupart des causes physiologiques possibles (analyses de sang, échographie abdominale, endocrinologue), sauf des ganglions dans l’intestin (adénopathie mésentérique), qui ont été la première hypothèse, mais comme son état ne s’améliore pas, cette hypothèse commence à être écartée. Du coup ils arrivent maintenant à l’hypothèse psychologique, genre phobie scolaire. Notre fils trouve cette hypothèse très plausible… Il dit qu’il n’aime pas du tout le collège, avec les cours « soporifiques », il est un peu seul à la récré (alors qu’il adore être avec « des potes »), et le pire du pire, c’est la 2ème lame le soir, celle des devoirs (« ça me hante »).

    Evidemment, nous, les parents, nous inquiétons beaucoup (nous étions déjà du genre inquiets à la base, alors là…).

    Notre question : avez-vous déjà vu des cas d’enfants précoces qui craquent avec des effets physiques aussi marqués (très fort affaiblissement qui dure) ?

    Par avance merci pour votre aide !

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Romain,

    Ce peut être l’accumulation de toutes ces années passées à s’adapter, lui seulement, à un modèle qui le convient pas (si je comprends bien il n’a jamais eu de réelle adaptation ?), qui fait qu’effectivement aujourd’hui il craque. J’ai aussi eu ce type de symptômes, plus jeune, avec l’un des miens (maux de ventre inexpliqués), mais pas à ce point là.
    Votre fils est ado, il a certainement envie d’avoir des échanges, des copains… et le fait de ne pas être dans le moule voire écarté doit le miner, ce qui est compréhensible. Ca me fait penser à une espèce de dépression et je pense qu’outre le fait d’avoir un emploi du temps aménagé, il serait bien qu’il voit un psychologue (qui sache accompagner la précocité) afin de lui fournir un aide sur le plan psychologique : le faire parler, analyser ce qui le bloque, le tout à mettre en relation avec le haut potentiel afin de trouver la meilleure solution pour lui dans l’avenir.

  • Romain
    Participant

    Merci pour votre retour et vos conseils.
    Il a une psychologue mais qui n’est pas spécialisée EIP. Il va creuser / tester son état dépressif mardi soir. Au téléphone elle parle de déprime ou phobie scolaire.
    Nous avons l’impression qu’il serait peut-être bien qu’il passe avec une psychologue spécialisée EIP…
    Ensuite, peut-être le voir le médecin scolaire, si jamais l’éducation nationale est en mesure de lui apporter une scolarité adaptée… Sinon, des écoles spécialisées, mais dans notre secteur elles sont hors contrat, d’un côté très attirantes par rapport à son profil, mais de l’autre je n’ai pas l’impression qu’elles préparent au BAC au final…

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour,

    Effectivement il est nécessaire de mettre en parallèle ses soucis avec le haut potentiel, sinon vous risquez de passer à côté de l’essentiel. Le psy qui comprenne la précocité est impératif afin non seulement de réagir valablement pour l’avenir mais aussi de le rassurer par rapport à ce qu’il vit maintenant, pour lui redonner confiance et analyser pourquoi il en est là et trouver avec lui la bonne démarche (avec des préconisations pour l’école).
    Du côté scolaire, il faudrait expliquer ce que vit votre fils, pourquoi (lien avec haut potentiel, peut être refaire un état de ses besoins, capacités, forces et faiblesses, afin que l’équipe pédagogique en tienne compte, c’à d lui proposer des accélérations (en classe, devoirs) là où il va bien et l’aider à comprendre la méthodologie (c’est un point qui pêche beaucoup chez ces enfants qui raisonnent à l’intuition, or au collège cela ne suffit plus). En principe cela se fait dans le cadre d’un PPRE, (plan personnel de réussite éducative).
    Pour le choix d’école, ça dépendra je pense de ce qu’il y a à « réparer », à voir après la consultation d’un psy compétent : il n’en est pas encore au bac et a le temps de s’y préparer : une année différente pourrait être salutaire pour le « requinquer ». La solution est toujours personnelle et fonction des besoins et souhaits de votre enfant et de vos possibilités.

  • Hmai
    Participant

    Bonjour, nous avons eu la même chose avec notre fille aînée cette année (17 ans). La différence avec votre fils, c’est qu’elle n’a jamais été comme ça avant, donc c’était facile pour nous d’expliquer à l’établissement, au médecin et à qui voulait l’entendre que ce n’était pas l’état normal de notre fille qui n’est jamais malade, a toujours la pêche, et ne s’endort pas en cours! Et c’était assez facile de leur montrer que c’était bien lié au contexte scolaire, puisque dès qu’elle était hors du lycée, elle allait considérablement mieux. Le lycée et la psychologue scolaire ont été intelligents et lui ont laissé des pauses de 3 semaines en novembre, puis elle a eu un arrêt d’un mois en février, puis un aménagement où elle restait scolarisée sur le papier mais séchait les cours et venait au CDI. Ils lui ont permis de garder le lien avec le lycée et ses camarades (parfois, elle venait juste à l’heure de la cantine), tout en s’assurant qu’on était bien présent en tant que parent (un petit coup de fil de temps en temps pour s’assurer qu’on n’est pas à la ramasse et que notre fille va mieux). Finalement, après 6 mois à plat, elle a fini par retrouver ses forces, ne plus être malade (vers la fin avril), réussir à s’organiser pour son travail et aller passer ses épreuves du bac. Elle a beaucoup contribué à la vie du lycée via le club d’art qu’elle avait créé avec 2 copines et a retrouvé la pêche qu’on lui connaît. Elle a un profil d’enfant précoce autonome. Ils sont rares et ont besoin qu’on leur lâche la grappe et qu’on les accompagne sans les contraindre. Très tôt, elle nous a fait comprendre qu’elle avait ses objectifs, qu’elle voulait faire « toute seule », qu’elle était travailleuse, déterminée et très autonome. Du coup, comme ça se passait bien à l’école, on laissait faire. Et puis quand ça ne se passait plus bien, on allait expliquer à l’établissement et aux profs qu’elle était comme ça et qu’il fallait faire confiance car elle s’en sortirait. Les équipes éducatives ont toujours été compréhensives. On n’a pas à se plaindre. Ma fille était scotchée que notre médecin de famille lui donne un arrêt d’un mois en février. Le médecin l’a regardée droit dans les yeux (elle allait très mal à ce moment là et pleurait souvent) et lui a dit : « on ne fait pas ça pour tout le monde, mais toi, je sais que tu es capable de travailler par toi-même. Alors si tu sens que ça ne va plus, fais une pause d’un mois et on verra ensuite. » Du coup, à ce moment, elle était bien déprimée et pessimiste, et cette interaction avec notre médecin lui a montré « la lumière au bout du tunnel ». Finalement, tout le monde veut voir un enfant heureux qui a de la force et qui mange bien!

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