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Maman d'un HPI 4 ans 1/2 Finistère

Aidons nos enfants à bien grandir Forums Présentation des membres Maman d'un HPI 4 ans 1/2 Finistère

5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
  • camille725
    Participant

    Bonjour,

    Je suis maman d’un petit de 4ans et demi diagnostiqué HPI l’année dernière. Aujourd’hui, il est en grande section. L’année dernière, nous avons activé un partenariat avec la psychologue du RASED et les enseignants pour qu’il bénéficie d’une passerelle (deux temps scolaires par semaine en grande section). Cela s’est bien passé mais l’équipe l’a jugé trop immature pour un saut de classe en cp à la rentrée 2016. Effectivement, il est de toute fin d’année et est très « bébé » surtout depuis la naissance de son frère, mais j’ai bien peur que cela soit surtout son caractère (il ne fonctionne qu’à l’affect et doute beaucoup, ne se sent bien qu’avec les adultes ou les très grands).

    En fin d’année scolaire dernière, l’équipe pédagogique a acté une entrée en grande section et des cours en cp pour l’apprentissage de la lecture. Au bout de deux semaines, c’est un échec: nous avons rencontré l’institutrice de cp, pas vraiment au courant du cas de mon fils. Aucune adaptation de contenu n’a été mise en place: jeté dans le grand bain, on lui demande de rédiger sous dictée en attaché (il n’a vu que les majuscules et quelques minuscules en MS et toujours avec modèle). J’ai mis une heure et demi à faire les devoirs le premier soir ( apprendre une liste, lire seul une phrase et écrire sous dictée une liste de mots). Il ne connaissait pas le concept de « syllabe » ni de « phrase », je ne suis pas très patiente, j’ai cru qu’il ne voulait pas travailler, alors cela a généré une tension. Spontanément, une fois mis en confiance et après explication sommaire, il est cependant allé vite dans l’association des sons, des syllabes et je ne pense pas qu’il aura une difficulté en lecture, mais son graphisme est difficile et cela ne l’intéresse pas. L’an passé, la maîtresse nous avait indiqué en janvier qu’il était en retard de ce point de vue; en cinq minutes le soir pendant un mois avec moi, il est passé parmi les meilleurs (je ne suis pas prof, j’ai pris un cahier tout fait tout bête et lui ai fait faire des dessins aussi). La maîtresse nous a dissuadé d’aller plus loin, mais je m’en veux: si j’avais poursuivi, l’inclusion en cp se serait bien passée cette rentrée. La grande section (son « groupe classe ») se passe bien, mais il évoque déjà l’ennui.
    Hier, la maîtresse de cp auprès de qui nous avons sollicité un entretien à cause des devoirs nous a clairement fait comprendre qu’elle n’a pas le temps pour un enseignement particulier et qu’elle ne souhaite pas le revoir en mode « découverte », que cela n’a pas d’intérêt pour les acquisitions (elle est super focalisée sur les résultats). On va devoir revoir la psychologue du RASED qui elle est en faveur de ces passerelles, mais je sens déjà que dans notre cas, l’EN ne va pas jouer en notre faveur. J’ai pris quelques cahiers pour aborder avec mon fils de manière complémentaire la lecture. Quelle est votre analyse sur la situation? Un peu de partage me donnerait du courage! Merci à ceux qui me répondront. Je fais mes premiers pas sur le site, peut-être pouvez-vous m’aiguiller sur des sujets intéressants? Camille

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonsoir Camille,

    A mon sens les passerelles sont une bonne chose lorsqu’elles permettent à un enfant d’avancer à son rythme, donc de ne pas s’ennuyer dans certaines matières.
    Si je comprends bien votre fils est censé aller au cp pour la lecture uniquement alors qu’il n’en a pas vraiment acquis les principes ou n’est pas particulièrement demandeur, ce n’est pas forcément motivant pour lui car il se retrouve confronté à une réelle difficulté sans contrepartie positive.
    Personnellement j’aurais abordé les choses à l’inverse, càd cp pour éviter l’ennui dans les matières pour lesquelles il a réellement des facilités et maintien en gs pour le graphisme /lecture le temps de prendre confiance et maîtriser le sujet (ou cp avec collaboration de la maîtresse).

  • camille725
    Participant

    Bonjour Françoise,
    Merci de votre réponse.
    Depuis mon message, j’ai échangé avec la maîtresse de GS de mon fils et la psychologue scolaire.
    Elle pense que ce qui a été mis en place n’est pas ce qui a été envisagé (une inclusion progressive, une découverte) et pointe des lacunes de communication. Une réunion aura lieu vendredi. Dans l’attente, nous avons suspendu la passerelle. Mon fils a retrouvé le sourire, mais il m’a déclaré qu’il ne retournerait pas en cp du tout. Je pense qu’il a pris en grippe la maîtresse, qui a tenté de tester ses facultés et de le pousser à l’effort (certainement trop vite). On verra bien, tout parait néanmoins compliqué. Après tout, peut-être faut-il faire confiance à la réaction spontanée de mon fils, c’est sûr, sans motivation, on ne construit rien; par contre, dès le retour le soir à la maison, il m’a sorti la méthode de lecture et voulait poursuivre, mais avec moi. Il se place en décideur; il me prend à mes propres règles, il saisit mes encouragements comme des opportunités pour me solliciter en permanence en déplorant qu’à l’école, ce n’est pas pareil et qu’il aime mieux avec moi (parfois avec son père, mais c’est rare).
    A suivre, donc, comme toutes les histoires d’enfant manifestement, toujours en construction; je pense tout de même que la précocité amène précocément un lot de questions sans réponse et cela n’est pas très facile à gérer.
    Cordialement,

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Camille,

    Oui, il me semble aussi qu’il y a eu quelques maladresses et c’est bien dommage pour votre fils.
    Maintenant pour vous rassurer, rien n’est figé ni impossible, effectivement votre fils peut progresser à son rythme et tranquillement avec vous (l’essentiel est que vous soyez à son écoute sans tenir compte des avis extérieurs, s’il veut apprendre à lire, allez-y avec lui) et ensuite avec de la bonne volonté une solution adaptée pourra être trouvée le moment venu.
    Le bon point est que vous ayez la psychologue scolaire à vos côtés, elles ont souvent du poids sur l’institution et permettent de faire pencher la balance dans le bon sens.
    Tenez-nous au courant du résultat de la prochaine réunion.

  • camille725
    Participant

    Bonjour,
    La réunion n’a pas porté spécialement de fruit, les maîtresses étaient convaincues que la démarche de passerelle n’étaient pas la solution et que la maturité de Gabriel était la seule cause dans cet échec. Je ne sais pas trop quoi en penser. Ce qui est certain, c’est que j’avance avec lui plus vite qu’il ne le fait en classe, dès lors qu’il me sollicite pour apprendre. Il aime l’environnement ludique que lui offre la grande section mais m’a déjà répété qu’il voudrait changer d’école l’an prochain. La psychologue scolaire a offert d’étudier ses résultats au test de grande section (je n’ai pas le nom, c’est plutôt pour détecter les lacunes ou déficiences d’après ce que j’ai compris) et de revoir individuellement Gabriel. Je trouve cela bienvenu, car s’il est suivi en ville par une psychologue clinicienne, c’est plutôt pour ses problèmes d’énergie, son agressivité notamment envers son frère, également à l’école, mais pas véritablement sur le plan des acquisitions scolaires. On a bien senti que l’équipe enseignante était contente de nous repousser l’envie et la possibilité d’envisager un saut de classe (que nous n’avons jamais évoqué!) et que le maintien en GS sans aménagement était un soulagement pour elles. En faisant passer l’intérêt de l’enfant en premier, bien entendu, et elles n’ont pas tort dans l’immédiat, mais la question de fond, et qui n’a pas de réponse: qu’en sera-t-il dans quelques mois? Tout repose sur le soutien de la psychologue scolaire, qui a réitéré que l’étape devrait bien être passée à un moment ou à un autre et avant le collège. A voir, à suivre, mais mon mari et moi sommes sortis rincés! Cordialement,

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