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La stimulation des enfants à Haut Potentiel

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24 sujets de 1 à 24 (sur un total de 24)
  • qwerty
    Participant

    J’ai récemment navigué sur une page qu’on m’a conseillé sur l’approche Montessori. J’y vois des mamans qui parlent d’apprendre les notions de mathématiques à leur 17 mois, qui apprennent l’alphabet et les chiffres à leurs 2 ans, la lecture à leurs 3 ans. J’avoues que tout cela me laisse songeuse…

    Ma fille a été très en demande d’apprentissage, je me suis posée la question du quoi faire, mais elle apprenait tellement vite, que j’ai décidé de ne pas répondre à ses demandes pour laisser un peu d’intérêt encore à l’école. Mais l’école n’étant pas assez rapide, elle a fini par apprendre par elle-même, mais plus tard bien sure que si j’avais répondu à ses demandes. En contre partie à la maison on jouait beaucoup et elle avait beaucoup d’activité en extérieur, mais je ne faisais rien de scolaire et à priori de ce que je lis j’étais presque à l’opposé de tout ce qui est méthode Montessori. Très peu de jouet dit éducatifs, beaucoup de jouet juste ludique ou artistique qui favorisent l’imaginaire et des activités sportives dès que cela a été possible et le contact quasi quotidien à la maison, au parc, chez des amis bref dans des lieux où des enfants jouaient et je l’encourageais à aller vers les autres et à jouer.

    Bien entendu je me suis longtemps demandé si j’avais pris la bonne décision en voulant la freiner dans ses apprentissages. Ce ne m’empêchait pas de répondre à ses questions sur l’univers bla bla tout ça ou des questions plus simple genre que font les moustiques pendant l’hiver etc … Bref des sujets qui allaient l’enrichir sans perturber sa scolarité et creuser le décalage avec les autres. Mais ma priorité en fait c’était qu’elle joue ! Avec un peu de recul aujourd’hui je peux dire que j’ai une petite fille heureuse, bien intégrée, très appréciée de ses amis, elle n’aime pas l’école, s’ennuie en classe, rencontre des petits soucis à l’école parfois mais qu’elle règle comme une cheffe, bla bla tout ça mais pas plus ni moins qu’un autre enfant pas HP avec des facilités … ou pas d’ailleurs … par contre plus le temps passe ( elle à 9 ans, est en CM2) moins elle lit, avant c’était 2H par jours, elle dormait entourée de livres, ne pouvait pas s’endormir sans, maintenant c’est uen petite heure max, de magasine, de BD, mais si tu lui colle un livre même de 20 pages entre les mains, t’as l’impression que tu viens de lui demander de gravir l’Everest.

    Elle adorait les documentaires, l’autre jours elle revient en me disant que ce que font ses amis ne l’intéressent pas beaucoup, qu’elle s’ennuyait donc a préféré rentrer, me demande ce que je fais, je lui dis « je regarde un petit docu si ça te dis de le regarder avec moi » elle m’a regardé genre « Mais c’est nase ! » (Au final j’ai continué à regarder mon docu, elle s’est installée à côté de moi et s’est régalée, mais son envie d’apprendre n’est plus la même, voir plus là, ou plus trop …

    Elle voulait toujours être la première en tout. Actuellement elle est 2ème ou 3ème de sa classe et ça ne lui fait aucun effet, elle a même rajouté, oui, mais bon, du moment que je suis dans les 5 premiers ça va ! Puis bon comme j’ai pas fait le CM1 c’est normal que je ne sois pas première (c’est une excuse bidon, je sais très bien qu’elle rêvasse en classe !)

    Bref je ne dis rien, je la laisse parcourir son petit bout de chemin, tout en restant attentive. Par moment je me dis que c’est bien qu’elle ait compris que son avance était un avantage pour lui permettre de profiter de son temps libre à fond. Qu’elle est suffisamment mature pour avoir compris ce qui la différenciait des autres, comprendre les codes pour s’intégrer et à d’autres moments j’ai super peur qu’elle soit en train de construire un faux-self et d’avoir d’une certaine manière tué l’envie d’apprendre chez elle …

    A présent mon petit 2ème est là et les questions aussi, est ce que je ferais pareil avec lui ? Est ce que à lui ça lui conviendra ? Est il juste de ralentir un enfant dans ses apprentissages ? Est ce que j’entrave son potentiel ? Depuis ses 16 mois et sait compter jusqu’à 4. Ca doit venir d’un jeu électronique ou d’une comptine. Je lui ai offert un tableau, lui qui ne touche jamais à une feuille et un crayon, qu’il préfère manger, le 2ème coup de craie qu’il m’a fait formait la lettre A. Il a 17 mois. Je sais que c’est le hasard et qu’il n’avait pas d’intention mais ça surprend ! Le 3ème coup de craie il a fait un cercle et a mis des pointillés à l’intérieure, ça c’était bien fait exprès ! Après ça, comme c’est un truc qui ne le passionne pas il n’y a plus touché … :/

    Bref et vous ? Avez vous stimulez vos enfants HP ou pas HP ? Si vous pouviez témoigner des avantages / Inconvénients ça serait super ! J’estime que mon fils mérite que je me pose des questions pour lui et non que je me contente d’appliquer ce que l’expérience vécue avec sa soeur m’a apporté. Tout simplement par ce que ce sont des personnes différentes.

    Merci à ceux qui m’auront lo, je suis désolée je ne suis pas synthétique.

  • callie0302
    Participant

    bonjour qwerty
    ah la stimulation un vaste sujet…
    j’ai toujours su depuis la naissance qu’il « y avait qq chose » rien qu’a son regard qui en disait bien long des le premier jour, elle nous regardait en fronçant les sourcils comme si elle réfléchissait lol, debout a 6 mois seule marche à 9 que je n’ai bien sur pas stimuler, c’est une enfant très vive est très éveillée, elle a bientôt 6 ans, c’est pas que je la stimule mais je réponds a toutes ses demandes, des toutes petites elle a une passion pour les lettres et les chiffres, qd elle me demandait « quelle est cette lettre maman » j’ai toujours répondu pareil pour les chiffres, son grand «  »kiff » depuis 1 an c’est de faire des additions et des soustractions, que je fais avec plaisir avec elle tellement elle adore ça et tant pis si ce n’est pas de son âge, pareil pour la lecture elle est tellement en demande que j’essaye de l’aider, mais sans forçage qd elle veut comme elle veut.
    pour l’instant l’école elle adore ça, tt se passe bien même avec les autres enfants, donc comme tout va je ne me pose pas de questions, mais réponds aux siennes lol (et elles sont nombreuses)
    elle a qd même l’avantage d’être dans une classe a double niveau GS/CP du coup elle en profite un max et ça la stimule bcp comme elle nous dit je fais mon travail mais j’écoute aussi le travail des grands..
    pas de test de QI en perspective je pense pas avant la fin du CP donc en 2017 lol sauf si je vois qu’a l’école il y a un soucie.
    après en avoir parler avec mon beau fils qui est psychologue.

  • Loulanis
    Participant

    Bonsoir,
    Je ne vais pas t’apporter grand chose mais cela me fait reagir. Je ne sais pas si mes enfants son HP, mais je me suis pose la question pour mon premier, puis maintenant mon second. Mon fils aine etait tout petit extrement fatiguant, avait besoin de changer de jouets, d’activite tres regulierement, retournait tout ces jouets dans tous les sens, s’il avait eu un tournevis dans les mains a cette epoque je suis sur qu’il aurait tout devisse pour en voir l’interieur (il essayai avec ces petits doigts quand meme). Il etait tres vif, tres bien eveille. Il a parler tres tot et tres bien, il connaissait les histoires du soir par coeur et le matin en m’attendant se les racontait. Puis tres vite, il en venue a me poser des tas de questions. Au depart cela me faisait plaisir d’y repondre, puis peu a peu j’ai pris peur car je me suis sentie depassee; c’etait au debut de sa quatreme annee, quand il fallait que je lui explique le systeme solaire, les etoiles, la façon dont la terre tourne… Petit a petit je me suis retirer dans ma coquille trouvant des excuses pour ne pas vraiment repondre. Quand la meme annee il a pleurer pour que je lui apprenne a lire (il me presentait cela comme un handicape) j’ai refuse, lui expliquant qu’il etait trop petit et qu’il fallait attendre le CP. Il a fini par ne plus rien me demander! Il c’est fermer petit a petit ( il y a peut etre aussi d’autres causes je ne sais pas) et cet un enfant qui exprime tres peu voir pas du tout ces sentiments (ce qui nous a poser beaucoup de probleme pour detecter qu’il se faisait harceler a l’ecole). Et puis comme il s’ennuyait a l’ecole je ne voulais pas l’avancer d’avantage. J’ai fais la meme chose avec mon deuxieme jusqu’en avril de l’annee derniere, sans trop en faire non plus, toujours par peur de l’ennui en classe. Maintenant j’inverse le processus et reponds aux questions comme je le peu et je mets en pratique les conseils qui me sont donnes. Mon envie de mieux comprendre et m’adapter à mes enfants est extrements presente; cela me permet de prendre du recule sur les annees passees.
    Je le regrette bien maintenant.
    Bref tout cela pour te dire que finalement je pense qu’il est bon de repondre a leur besoin de connaissance comme on repond a leurs autres besoins de tous les jours, s’il en font la demande. Ensuite les stimuler lors de leurs petites annees pourquoi pas car a cet age ils ont de grandes capacites hp ou pas! Je crois surtout qu’il faut doser et ne pas le faire n’importe comment. Les methodes Montessori sont tres particulieres et tres appreciees des enfants, le tout est qu’ils s’amuse en meme temps et ne pas etre constanment dans la stimulation. Il y a dans cette methode de tres bons outils et une conception de l’enfant tres interressantes.
    bonne soiree

  • qwerty
    Participant

    Merci pour vos réponses.

    Elise Claire, au contraire vous me donnez une bonne piste de réflexion et vous répondez à des questions que je me posais et qui ont fait que j’ai ouvert cette discussion.

    A savoir que je ne regrette pas de ne pas avoir répondu aux attentes de ma fille concernant les apprentissages scolaires, mais ils sont différents et j’essaie de ne pas tomber dans
    le « piège » de faire pareil pour tous les 2 car ce n’est pas par ce que quelque chose à fonctionné pour l’un qu’il fonctionnera pour l’autre. D’autant que j’ai une fille et un garçon, donc 2 profils zébrés différents.

    Vous me montrez par votre témoignage les conséquences qu’il peut y avoir si on ne répond pas aux besoins de l’enfant pour privilégier son intégration à l’école. Qu’au final pour éviter un problème qui est peut être inévitable, mais dans d’autres proportions, on risque de créer d’autres souffrances. C’est une perspective que je n’avais pas et que je vais très sérieusement prendre en considération. Sans faire, comme vous le dîtes n’importe quoi. A part les enfants qui présentent des problèmes de développement cognitifs, quasi tous les enfants HP ou pas sont capables d’apprendre à compter à 2 ans, lire à 3 ans.

    Callie, le monde est mathématique 😉 ma fille a compris seule les divisions et les fractions en 1/4 de secondes, un jour en coupant une orange ! Forcément elle a trouvé ça rigolo ! Comme votre fille elle a appris à lire seule (maman voulait pas l’aider !lol) à l’âge de 5 ans, je ne voulais pas lui apprendre mais je n’ai jamais refusé de répondre à ses questions quand elle me demandait quel son font le c et le h réuni par exemple. Par contre les lettres elle les reconnaissait déjà, les associations faciles ( MA, PA, TA …) elle les faisaient déjà, elle avait dû les repérer dans les histoires du soir, d’autant qu’après la lecture, je sortais de sa chambre mais elle « relisait » les livres. Le décalage ne s’est pas crée en maternelle, elle aimait l’école jusqu’à son entrée au CP où les règles en classe sont bien différentes, on ne peux plus se lever pour aller jouer et contrer l’ennui, on est obligé de tout subir assis sur une chaise et là pour utiliser le mot de ma fille, c’était l’enfer !

    Elise Claire, avez-vous dit à votre aîné pourquoi vous avez décidé de ne plus répondre à ses questions et que vous le regrettiez, pourquoi vous le regrettiez ? Ca lui ferait peut être du bien de l’entendre …

    Bien qu’on me l’ai souvent reproché, j’implique beaucoup ma fille dans mes décisions, que je ne lui demande pas de prendre, mais je les lui explique, je développe et argumente, par ce que une petite et simple explication ne suffit pas toujours, bon ok, rarement ! elle a le droit de les discuter et si ses arguments sont valables je suis ouverte à les modifier voir les changer.

    Un exemple tout bête, si je lui dis, dépêche toi on va être en retard, ça lui fait à peu près pas d’effets. Si je lui dit, dépêches-toi car il est 14H, que nous avons 20 minutes de route à faire, 5 minutes supplémentaires pour arriver devant la porte. Que le spectacle commence à 14H30 et que si nous arrivons trop tard les portes seront fermées et nous ne pourront pas y assister. Il faut donc que nous soyons dans la voiture dans 5 minutes où nous ne pourrons plus y aller. Là elle va mettre le turbo ! C’est épuisant comme façon de communiquer. Parfois j’ai juste envie de lui dire une chose, qu’elle soit appliquée, point barre ! Mais avec l’expérience, je sais que je vais mettre plus d’énergie, et d’énergie négative et inutilement perdu, à la faire coopérer avec un « ordre » simple que de lui faire mon speech et c’est réglé.

    Merci encore pour vos réponses 🙂

  • qwerty
    Participant

    je précise que ce fut l’enfer jusqu’à son saut de classe et changement d’école (son ancienne école avait un très faible niveau) à présent ça va, elle s’ennuie toujours en classe mais elle s’éclate avec ses copains et elle va à l’école avec un certain plaisir grâce à ça.

  • doline33
    Participant

    Le sujet me parle beaucoup Qwerty .
    Bien avant de savoir que mon fiston était un enfant précoce, je voyais bien quand même que c’était un bébé bien plus éveillé et avancé dans ses apprentissages que les autres. Je tenais sans cesse à relativiser, à essayer de me convaincre que ces différences avec les bébés de son age étaient le fruit de mon imagination et de ma fierté de mère.
    Mais je ne voulais surtout pas ressembler à ces mamans qui me sortaient par les yeux, celles qui voient des prodiges sur leur rejeton là où il n’y en a pas, celles qui mettent leur enfant toujours en avant parce que c’est le plus beau, le plus fort, le plus intelligent.
    J’ai laissé mon fiston se développer seul dans tout ce qui est de ses apprentissages. Je l’ai peu stimulé à marcher, manger avec ses couverts, il a tout fait à son rythme. Pour tout ce qui est des apprentissages intellectuels, j’ai vite vu qu’il était en demande mais qu’il apprenait tellement vite et seul que je n’ai pas voulu creuser un fossé entre lui et les autres enfants qui nous entouraient. J’ai toujours répondu à ses souhaits de jeux ludiques, il détestait s’ennuyer, demandait sans cesse une attention particulière pour interagir avec les gens qui l’entouraient. Il était heureux, joyeux, ses yeux pétillaient, il était extraverti, tout marchait sur des roulettes.
    Puis le temps de l’école est arrivé, la maternelle. Il y est entré à presque 3 ans car du mois de décembre.
    C’était le bonheur absolu pour lui, il pouvait « travailler » comme il disait, il était super heureux d’avoir des petits camarades.
    Il ne voulait pas que je le récupère à midi, il voulait rester à l’école toute la journée. J’étais super heureuse de le voir si enjoué.
    Puis vint le temps du passage au CP. Il savait déjà lire sans que j’ai eu besoin de lui apprendre, les approches de la maternelle lui ont suffit, mais là … revirement de la situation, tout lui est devenu pénible à part la lecture où il excellait. L’écriture a posé un très gros soucis. Il a eu une maîtresse « hyper scolaire », et lui qui finalement n’a été habitué qu’au ludique a rencontré beaucoup de difficultés à ce passage à l’école élémentaire. Et cela a été le début de l’enfer. Il a commencé à détester l’école, ne plus être sociable, on aurait dit qu’il sombrait dans la dépression.
    Les devoirs sont devenus un calvaire, son estime de lui est tombée bien bas, face aux si grandes inquiétudes de la maîtresse on a été voir une psy qui a décelé sa précocité. L’école n’a pas joué le jeu du tout et n’a rien voulu comprendre, mon fils était un fainéant et nous des parents d’un enfant roi car nous voulions suivre les recommandations de la psy.
    Bref, aujourd’hui il a changé d’école (il s’est passé trop de choses inadmissibles de la part des maîtresses), il est maintenant dans une école privée et cela va mieux.
    Donc je me demande aussi aujourd’hui si on en serait là si j’avais commencé très tôt à lui apprendre des choses moins ludiques lorsqu’il le demandait…

  • sunny
    Participant

    Bonjour, nous sommes les parents d’une fille qui a eu 3 ans le 11 nov. Elle est vive curieuse en cela rien de spécial. Les personnes qui nous entourent nous disent qu’elle est bien en avance (inconnus dans la rue ou proches…) Le pb c’est qu’elle dit toutes ses pensées: par ses réflexions certes logiques et franches mais parfois blessantes. Nous avons sensibilisé nos proches qui ne comprenaient pas son « insolence » et leur ont proposé de chercher un moyen de communication propre à chacun. Par ex jouer aux playmobiles (son obsession à 2 ans) avec elle plutôt que de lui imposer une activité pas choisie…
    Nous la reprenons lorsqu’elle commence à s’énerver en lui apprenant à respirer et à parler du pb qui parfois n’en est pas vraiment mais qui prend des proportions qui la mettent dans tous ses états. En lisant un article sur votre site j’ai vu ma fille dans la description de « l’enfant précoce autonome ». Répondre aux attentes en gardant une bride assez large mais existante. J’ai le sentiment que ça fonctionne avec elle car elle nous fait confiance, qu’en sera-t-il à l’école?..
    Elle est très autonome, bout en train (par ses expressions entendues par les adultes qu’elle replace dans un contexte approprié), sociable et parle très bien (à vrai dire tout le temps!) et a toujours besoin d’interactions avec autrui. Des discussions à n’en plus finir et comme le disait un internaute, les réponses ne peuvent pas être simples mais expliquées. D’ailleurs maintenant c’est devenu son mot favori « attends jtexplique ». Elle a commencé à chanter à 12 mois sans fausse note et nous reprenait lorsque l’on se trompait de ton
    Nous faisons notre possible pour répondre à ses besoins sans stimulation (de peur qu’elle s’ennuie à l’école: ce qui a déjà été évoqué par la maitresse grâce au cahier de classe où elle écrit les réponses des enfants aux consignes: notre fille n’éxécute que ce qui lui semble approprié: aider un autre enfant plutôt que faire son travail, choisir ses couleurs plutôt que ceux de la consigne ou mettre les gommettes à l’extérieur du cercle plutôt qu’à l’intérieur…) La seule qui trouve grâce à ses yeux est son ATSEM: bienveillante, compréhensive et respectant le rythme de notre fille (je ne cesse de la remercier d’ailleurs)
    Nous ne proposons que très rarement une activité. Nous attendons qu’elle nous sollicite: comprendre les lettres, les chiffres… Les jouets et autres activités éducatives sont à sa portée et elle choisit ce vers quoi elle est tentée. Pour l’instant cela se passe très bien ainsi. De toute façon elle semble ne pas accorder d’intérêt à nos propositions plus de 5 min sauf pour la lecture!
    Notre position face à son besoin pressant d’apprendre et comprendre est de la laisser choisir…
    Nous souhaitons lui faire passer un test en fin d’année pour aider notre fille à s’épanouir en tant qu’enfant et élève et j’avoue également pour qu’elle soit mieux comprise par nos proches.
    Je me ferai un plaisir de vous lire si votre enfant présente des similitudes avec ma fille qu’il soit de son âge ou plus âgé…

  • Loulanis
    Participant

    bonjour,
    tu as raison je devrai exprimer mes regrets, et pourquoi, a mon fils. J’ai commencer d’une certaine manniere; la semaine derniere nous sommes revenue tous les deux en arriere et discuter un peu du passe…car les difficultes que je rencontre mon second me font entrevoir beaucoup de choses. Je vais donc approfondir tout cela avec lui, ça nous fera du bien a tous les deux!
    Sinon, je fais comme toi, je leur impose mon « petit monologue » pour leur faire comprendre pourquoi on doit faire si ou ça! Mais effectivement meme si les miens ne mettent pas le turbo il comprennent et veulent bien faire se que je leur demande. J’avoue des fois j’oublie les longues explication et du coup ils ne reagissent pas. Maintenant je prends en consideration qu’il va me falloir 5 mins de plus pour obtenir quelque chose, c’est moin stressant pour tout le monde!
    As tu teste certaines activitees Montessori?
    Bonne journee.

  • doty
    Participant

    Qwerty, votre post m’a beaucoup intéressée. J’ai fait exactement comme vous, c’est à dire que mon fils voulait apprendre à lire à 3 ans, apprendre l’anglais à 4 ans, faire des sciences à 5 ans etc… je n’ai pas voulu lui apprendre (déjà pour la simple raison que je ne savais pas trop comment m’y prendre) mais surtout pour éviter un décalage trop important entre son apprentissage et le niveau scolaire de son age car il s’ennuyait beaucoup à l’école jusqu’au CE1. Cette année en CE2, il ne dit plus qu’il s’ennuie car l’instituteur insiste sur la grammaire et l’orthographe, ce qui n’est pas son poids fort.
    Je lui ai ouvert l’esprit différemment : il fait la cuisine avec son papa, il a fait un potager avec moi, j’ai creusé la terre avec lui pour voir comment les animaux y vivent, on regarde des films en VO, on voyage à l’étranger etc.. mais depuis cet été (il vient d’avoir 8 ans), il a beaucoup changé. Il pose beaucoup moins de questions, il s’intéresse à moins de choses, il a horreur de lire et il ne pense qu’aux jeux vidéos (ipad, Xbox one) Minecraft, Clash of clans, Call of duty, consulte des vidéos Youtube, envois de mails à son cousin et discute avec des amis virtuels (je reste quand même vigilante). Vu qu’il n’a pas de copains et qu’il vient changer d’école à cause de problèmes d’harcellements physiques, j’ai l’impression qu’il s’enferme de plus en plus dans une réalité virtuelle mais qui peut être quand même une autre forme de communication. Et puis par moment, il y a une réelle complicité où comme ce soir il me demande de lui raconter en détail ma journée et en quoi consiste exactement mon travail. Ce soir au dîner, il a décidé d’apprendre les techniques d’hypnose (il adore MESSMER) et je suis sure qu’il va passer des heures sur youtube pour trouver des tutos.
    Par moment, je me dis que je n’ai pas bien fait. Par moment, j’ai peur qu’il s’enferme de plus en plus. je suis un peu perdue, je dois l’admettre. Il est tellement différent de moi, je n’arrive pas à le comprendre alors je ne sais pas si ce que j’ai fait est bien ou pas.

  • qwerty
    Participant

    Elise Claire, je n’ai pas testé la méthode Montessori, je m’y suis intéressée, mais je pense que la Maria qui a crée cette méthode pour les enfants défavorisés et déscolarisés se retourne dans sa tombe à chaque ouverture d’une nouvelle école dans le monde ! C’est devenu une école pour bobo. Le matériel Montessori est beaucoup trop cher (selon mes critères) y’a des petites trucs pas « trop » cher et encore vu que tu peux le fabriquer toi-même et bien c’est cher pour ce que c’est ! J’ai beaucoup apprécié le concept, la méthode cependant, très intelligente et mieux adaptée à ce que propose l’éducation nationale aux enfants. Cependant devant l’ennui de ma fille à l’cole je me suis posé la question Montessori de nouveau, je me suis renseignée, auprès de personnes qui la fréquentais, d’une manière globale, ce que j’en ai retenu c’est que les apprentissages n’étaient pas adaptées là non plus à ma puce (peut être ça irait à d’autres profil HP ?) par ce qu’au final les méthodes simplifient tellement tout, que l’ennui risquerais d’y être encore plus grande. Faire des exercices par exemple pour apprendre la couleur rouge, alors qu’en 2 temps 3 mouvement la couleur est apprise par le HP, apprendre les divisions avec des graines, alors que pareil c’est super vite assimilé par les HP, la méthode me semblait assez ennuyeuse, bien que très ludique et très bénéfique pour des enfants qui ont des difficultés. Ce qui est vraiment dommage avec Montessori c’est que ce n’est pas la couche sociale qui en a le plus besoin qui en bénéficie …

    Doty, nos enfants ont quelques points en commun ! J’ai limité l’accès à l’ordinateur de ma fille, autrement elle ne mangerait plus, ne dormirait plus, ne sortirait plus, ne jouerait plus et passerait son temps sur type de jeux et de vidéos youtube ! Ce que fais mon neveu (HP également) il a eu 12 en décembre et c’est un vrai drogué ! Régulièrement il ne dort pas de la nuit pour jouer et résultat trop fatigué pour aller au collège le lendemain, il fini à l’infirmerie et/ou chez mamie avec une maladie imaginaire ! Le problème c’est que dans notre famille tout le monde le sait sauf … ses parents ! Enfin si, ma soeur a enfin ouvert les yeux il y a 1 mois et nous a appris sa stupéfaction quand elle a découvert que son fils la nuit ne dormait pas pour rester devant l’ordi ! euh … Comment te dire … Ah bon ? Vraiment ? Le coquin ! lol ! Nous ne manquons pas de solidarité dans la famille, mais ma soeur ne tolère aucune remarque sur ses enfants, aucun conseil, aucun avis. Nous avons tous déjà essayé et nous nous en sommes pris plein les dents à chaque fois, donc bon on la laisse gérer … on a tous tenté un « mais tu es sûre qu’il dort la nuit ? » mais comme toujours elle a été sourde, le principal c’est qu’elle s’en soit aperçue, après presque 2 ans … Mon neveu se réveille et s’endort devant un écran depuis qu’il est tout petit. Il n’a pas d’amis, enfin si depuis le début d’année il a 1 ami. Dans la cousinade, il ne parle quasi qu’avec ma fille. Uniquement de ce qui l’intéresse lui. Quand elle lui demande de venir à la maison pour qu’elle lui présente à ses amis et qu’ils jouent ensemble, il ne vient pas, par contre si elle l’invite chez son père (à elle) à jouer à la PS3 il a déjà son sac sur son dos ! lol ! Bref quand je vois l’engouement de ma fille pour tout ça, je pense à mon neveu et je me dis non, je l’aime mon ti gars mais je ne veux pas que ma fille fasse comme lui. Après je ne suis pas plus inquiète que ça pour lui. J’avais des amis geek au lycée et j’ai toujours quelques amis geek à l’heure actuelle et ma foi ça va. C’est un univers différent du notre, mais extrêmement riche, très connecté, c’est une communauté qui communique beaucoup et des personnes très intéressantes, loin des clichés du mangeur de chips devant son écran qui n’a pas vu le soleil depuis des mois et qui n’a pas d’amis. Je suis sure que ça existe, mais les geeks avec qu j’étais au lycée il y en a un qui est devenu policier, un autre auteur / compositeur, un autre dessinateur de dessin animé et auteur de BD, un autre travail à l’accueil du musée du Louvres, bon y’en a un qui a fini joueur compulsif, un architecte, un artiste vidéaste et un ingénieur informatique. Donc voilà il arrive un moment ils se sortent quand même un peu de leurs écrans et je crois que ce sont les jeux de rôles qui les ont fait sortir un peu. D’ailleurs mon neveu c’est en allant à une session de jeu de rôle qu’il s’est fait son 1er ami ! PAr contre le hic c’est que chez nous c’est de 20H à minuit le jeudi soir … Sérieux ! pour une activité proposé à des ados je trouve que c’était pas super malin !

    Bref je ne sais pas si ça peut vous aider. Je comprends en tous cas vos inquiétudes, quand je vois ma fille devant Minecraft et youtube, j’ai l’impression qu’elle se zombéifie et ça me gonfle ! Mais zen, zen, faut que jeunesse se fasse et que je respecte ses centres d’intérêts, c’est ce que je me dis …

  • Dineken
    Participant

    Bonjour,
    Je vous réponds pour donner un autre son de cloche car ici, nous faisons tout le contraire. Ma fille de 3 ans et demi est hp et nous avons dû la changer de classe et d’école car elle s’éteignait et se renfermait. Elle est maintenant en 2e maternelle (moyenne section) dans une classe à double niveau.
    Étant moi – même hp, c’est vrai que je me base beaucoup sur ma propre expérience pour gérer les soucis avec ma fille.
    Par exemple, je satisfais ses demandes par rapport à la lecture, aux chiffres, et je tente de répondre le plus complètement possible à ses questions. Je fais cela car moi même à son âge, je tombais vite dans l’anxiété devant ce que je ne maîtrisais pas et les questions sans réponse (il y a la même angoisse chez ma fille). J’étais toujours beaucoup plus rassurée de savoir à l’avance de quoi on parlait en classe, car j’avais de gros soucis de concentration (ainsi que des difficultés à réaliser un exercice dont j’ignorais le but). Cela ne m’ennuyait pas de connaître le sujet à l’avance, cela me rassurait, car je n’ai jamais réussi à acquérir un savoir de façon scolaire, par lentes étapes séquentielles, ou sans connaître le but final d’un exercice. Les choses fonctionnaient souvent ainsi : chaque nouveau sujet scolaire créant de l’angoisse 》 Déconcentration, esprit très dissipé, mauvais résultats. Reprise de la matière en 15 minutes avec ma mère. Soulagement, esprit libéré, exercices scolaires vus comme un jeu (même si du coup, j’avais tellement bien compris que ceux ci étaient devenus inutiles et que je pouvais enfin rêvasser à l’aise après avoir expédié le travail).
    Du coup, pour moi, la stimulation est plus une aide qu’une entrave, mais je n’oserais pas prétendre que mon cas est une généralité. 🙂

  • qwerty
    Participant

    Merci pour votre intervention Dineken, le besoin de contrôle est quelque chose de fréquent chez les HP je pense. C’est un défaut que j’essaie de canaliser, c’est pas toujours facile, je commence à peine à y arriver un chouïa à 36 ans ! lol !

    J’aimerais plus de précisions par contre concernant votre fille. Qu’entendez-vous par stimuler ? Car comme chaque mot chacun y met sa valeur, sa notion, nous stimulons tous nos enfants ma question est sur les apprentissages scolaires plus précisément, les laissez-vous pour l’école ou les avez-vous vu en amont à la maison ? Travaillez-vous des notions scolaires à la maison ? Après plus de la moitié de la classe de ma fille connaissait l’alphabet et compter au moins jusqu’à 5 avant la rentrée en petite section, ce sont des comptines apprises à la crèche, chez la nounou, avec des jouets, avec les parents, qui sont acquises par beaucoup d’enfants entre 2 ans 1/2 et 3 ans 1/2, donc je ne parle pas de ces petites choses classiques, Si un enfant nous demande quel est la couleur de son tee-shirt on ne va pas refusé de lui répondre par ce que les couleurs c’est pour l’école. Je pense qu’il est difficile de ne pas répondre aux questions de nos trésors, je parle plutôt d’apprendre à lire, écrire, compter ce type d’apprentissage scolaire. Après nous sommes d’accord certains petit HP n’attendent pas après leurs parents pour apprendre ! Mon fils sait compter jusqu’à 4 depuis ces 16 mois, c’est sûrement pas moi qui lui ai appris, mais je ne peux pas y faire grand chose …

    Bref donc comment la stimulez-vous ? Est-ce que vous avez suffisamment de recul pour pouvoir nous dire les avantages et inconvénients ? Comment votre fille vit elle sa petit vie estudiantine ?

    J’espère que je ne pose pas trop de questions ! Je vous remercie pour votre témoignage 🙂

  • Dineken
    Participant

    Bien sûr, je manque de recul pour vous parler de la scolarité de ma fille, c’est pourquoi je prenais l’exemple de mon enfance.
    Comme je disais, sa petite vie estudiantine n’avait pas bien commencé en classe d’accueil l’année dernière, mais depuis le changement en septembre, je la retrouve bien vivante. Elle a maintenant des amis et s’intéresse à ce qui est vu en classe, ne se cache plus aux toilettes (c’est tout ce que nous espérions). Pour les inconvénients, son réveil et son fonctionnement particulier font ressortir certaines choses, comme l’anxiété de performance, la rébellion lorsqu’elle ne se sent pas à l’aise, le fait de rater certains exercices lorsqu’il y a trop de détails à regarder ou trop d’étapes séquentielles. Elle a aussi souvent besoin d’un adulte à côté d’elle pour l’approuver à chaque étape (toujours de l’anxiété…). C’est vraiment sa confiance en elle qui pose un problème, selon la psychologue. Ce n’est pas facile de lui apprendre que se tromper vaut mieux que de cacher ses erreurs (ma fille est une accro à la gomme).
    En ce qui concerne la stimulation au niveau des apprentissages scolaires, j’ai très souvent recours aux livres lorsque je constate un intérêt ou au contraire une peur. Par exemple, vers 18 mois, ma fille était fascinée par les lettres, donc je lui ai fourni un abécédaire, pour son plus grand bonheur. Elle a très vite assimilé toutes les lettres et les sons associés. Par contre, elle était tétanisée par l’instit néerlandophone qui vient 2 fois par semaine en classe pour l’initiation au néerlandais. Elle était tellement perdue devant cette nouveauté qu’elle refusait de répondre à la dame ou devenait agressive par peur. Là aussi, je suis allée chercher de petits livres simples en néerlandais à la bibliothèque, et depuis, elle s’est détendue et commence à trouver ça drôle (car maintenant qu’elle connaît quelques mots, elle comprend que cela a un sens).
    J’ai remarqué que ma fille s’intéressait beaucoup plus aux activités proposées en classe (je parle des apprentissages complexes, ceux habituellement présentés par étapes) lorsqu’elle a déjà acquis une petite base ou du moins compris le but final (on pourrait dire quand elle se trouve en terrain connu), sinon, c’est l’anxiété ou le désintérêt qui prend le dessus…. Bizarre (mais je la comprends, aussi)

  • qwerty
    Participant

    Dineken, je dois avouer que j’ai du relire vos messages 5 fois chacun pour tenter d’assimiler votre façon de fonctionner. Je n’y suis pas parvenue ! j’ai ressenti un grand moment de solitude ! lol !

    SI j’ai bien ce que vous dites (désolée je reformule avec mes mots pour être sure d’avoir compris par ce que j’en suis pas certaine) votre fille est perfectionniste, comme tout perfectionniste elle se met beaucoup de pression et elle manque de confiance en elle, à tel point que ça entrave ses apprentissages à l’école. Par conséquent vous êtes obligée de proposer à votre fille des apprentissages scolaires à la maison, par ce qu’autrement elle pourrait se retrouver en situation d’échec ?

    Le fait qu’elle ai besoin qu’un adulte soit à ses côtés pour valider son travail pour pouvoir avancer ne serait pas également révélateurs que ce qu’elle fait elle ne le fait pas pour elle mais pour satisfaire une demande ? une attente ? Serait il possible qu’elle ressente de votre part une attente qu’elle pourrait ressentir comme étant trop grande pour ses épaules ? Cette façon de fonctionner, puisque vous fonctionnez de la même façon, comment a t’elle évoluée et c’est elle répercuté sur votre scolarité ? Cela a t’il entravé votre scolarité ? Vos études ?

    Je vous transmets juste une mise en garde que j’ai moi-même reçu de la psy de ma fille faites très attention au « elle est comme moi » ma fille c’est un mini-moi tant physiquement que par sa façon d’être, de raisonner, des similitudes également dans le parcours, ce qui fait que j’ai à tort, parfois pris des décisions en fonction de mon vécu. C’est naturel d’agir ainsi et très souvent c’est ce qui permet d’avoir des réponses adaptées mais pas toujours et à présent je m’oblige à je ne sia spas comment dire ça … m’effacer pour pouvoir la regarder et la voir comme un être unique et la voir juste comme elle est sans me dire qu’elle est comme moi, ce qui me permet de trouver des solutions différentes et parfois plus adapté à elle.

    (Bon tout ça est un peu hors sujet, mais très intéressant, j’espère que ça n’empêchera pas d’autres témoignages de ce glisser entre cette parenthèse 😉 )

  • Dineken
    Participant

    Désolée pour mon manque de clarté, j’ai beaucoup de mal à synthétiser… (je pensais pourtant avoir fait des efforts cette fois… zut)

    Bon, sortons un peu du sujet pour préciser la chose.
    Au départ, je n’ai pu me baser que sur mon expérience, car le groupe psy scolaire ne semblait pas très informé sur les enfants hp.

    Pour éviter de mettre la pression à ma fille par manque de détachement, j’ai fait appel à une psy spécialisée pour lui assurer un suivi et me conseiller (j’ai fait une dépression en moyenne section avant mon saut de classe et de la voir dépérir de la même façon, cela m’a beaucoup angoissée). Je suis consciente que ma mauvaise expérience a une influence sur mes réactions, c’est pourquoi j’ai cherché un accompagnement extérieur.

    Ici, nous manquons de recul car le changement de classe de ma fille ne date que de 4 mois. Il était convenu avec l’instit et la psy scolaire de n’attendre aucune performance scolaire de sa part pour le premier semestre, le but premier étant son intégration au sein d’un groupe d’enfants plus de son niveau (vu qu’elle stressait au milieu des petits) et son regain d’intérêt pour les activités de la classe. Pour ces aspects – ci, c’est une belle réussite.
    Nous n’avions même pas pour ambition de maintenir le saut de classe (étant dans une classe à double niveau, qu’elle y passe 2 ans ou 3 ans, ma fois… on verra)

    Par contre, si nous n’exigeons aucune performance, ma fille est forte pour se mettre la pression toute seule. Elle ne supporte pas que les choses n’aillent pas parfaitement tout de suite et nous devons constamment lui expliquer que se tromper n’a rien de négatif et qu’il faut du temps pour tout (surtout pour s’adapter à une situation nouvelle comme un changement d’école).

    Elle a une énorme demande d’apprentissages à la maison, chaque nouveau sujet vu dans son environnement (ou à l’école) lui donne un besoin d’approfondir et d’apprivoiser l’info. Nous sommes donc des habitués de la bibliothèque… pour elle, c’est un grand plaisir de fouiner dans les livres.

    A la maison, on fait ces choses par plaisir ou on ne les fait pas. Par exemple, ma fille n’a de réels soucis à l’école qu’en graphisme de pré – écriture. Elle déteste ça car elle ne maîtrise pas du tout, et elle revient à la maison très frustrée. Cependant, il ne me viendrait pas à l’idée de la pousser à se perfectionner en graphisme à la maison contre son gré. Je me contente de lui expliquer à quoi ça sert et de lui faire comprendre qu’elle a bien le temps, qu’en classe ils font un entrainement, chacun à son rythme. Hier, je lui ai montré mon premier cahier d’écriture pour la faire dédramatiser (elle a bien rigolé)… mon rôle n’est pas de lui bourrer le crâne mais d’identifier ses besoins (un besoin d’être rassuré peut passer par un besoin de contrôle, mais j’essaie aussi d’enseigner le lâcher prise).

    Sinon,ce sont mes phrases qui posent problème ou les chemins que prend mon esprit pour arriver à un point? Ça expliquerait peut-être mes problèmes sociaux… (ou pourquoi il me faut 2 heures pour écrire un message) lol

  • Dineken
    Participant

    Je n’ai pas répondu à votre question sur ma scolarité… je m’y remets tout de suite

  • Dineken
    Participant

    Comme je disais, j’ai souffert d’une grosse dépression scolaire entre 3 et 5 ans (à tel point que je pensais ma mort imminente). Non pas que je trouvais tout trop simple, mais je ne comprenais pas le but des activités scolaires. Je pensais que cela servait juste à m’occuper pendant que mes parents travaillaient. J’étais éteinte en classe, ce qui m’a conduit chez le psy et à un saut de classe vers la première primaire, après 2 semaines passées en 3e maternelle (GS). C’est moi qui ai donné mon accord.
    Ma nouvelle instit était opposée aux sauts de classe et m’a abandonnée au fond de la classe. Je n’avais reçu aucune base en lecture et ramenais donc des résultats de plus en plus médiocres. J’ai beaucoup culpabilisé et je me suis sentie très nulle, tout en cachant au mieux que je ne savais pas lire (j’apprenais par coeur ou procédais par déduction). Quand ma mère s’en est rendue compte, elle m’a prise à part pour m’expliquer le fonctionnement de la lecture en 30 minutes, et à mon retour, j’étais la meilleure en lecture. L’instit était furieuse.

    Après cela, j’ai toujours été une bonne élève, sans soucis particuliers, à ce détail près que j’étais parfois larguée dans certains sujets par manque de concentration (lorsque les exercices était trop longs avant d’arriver au but, ou simplement si ça ne m’intéressait pas), ce qui a obligé ma mère quelquefois à me prendre à part pour une explication courte mais efficace (ça n’arrivait pas si souvent, en fait… je me rends compte que j’ai un peu dramatisé). J’aurais préféré avoir eu cette explication avant de stresser en classe… C’est sans doute la raison pour laquelle je réponds à toutes les demandes d’info de ma fille.

    Ceci dit, j’étais un enfant assez autonome et mon frère avait déjà besoin de toute l’attention de ma mère après l’école (hp en gros décrochage scolaire pendant toute sa scolarité. C’est ma mère qui l’aidait à garder la tête hors de l’eau)

    A 13 ans, je suis partie en internat, puis j’ai fait des études supérieures artistiques. Je pense avoir eu une scolarité « facile » mais avec quelques handicaps au niveau de la confiance en moi. Je pense que ces handicaps viennent en grande partie de mon démarrage scolaire dans ma petite enfance, ce qui explique sans doute bien des choses… je vous l’accorde 😉

  • Rinette
    Participant

    Bonjour, je sors un peu du champs de la question principale, pour pouvoir apporter un éclairage qui y répondra… autrement.
    Tout d’abord, le « perfectionnisme » est une caractéristique typique du hp (petit, grand, moyen, vieux…), et en réalité ce n’est pas forcément du perfectionnisme (mot très péjoratif puisqu’il sous entend que l’enfant veut être parfait, alors que bien souvent, il veut juste réussir à produire ce qu’il a conceptualisé sans peine)
    Ensuite, la véritable stimulation dont les enfants hpi ont besoin, celle qui leur sera réellement utile, qui leur donnera parfois aussi le gout d’avancer s’ils y sont confronté jeunes… c’est l’effort ! Apprendre son enfant hpi à apprendre, cela relève du véritable défit pour lui et pour les parents. L’élèves hpi s’ennuie en classe car il sait déjà… mais il sait déjà les réponses, pas comment ces réponses ce sont formées. et si vous lui demandez des explication un « comment? », la colère et la frustration arriveront car il ne sait pas. alors en primaire, on ne demande pas à l’enfant de « démonstration », du coup, c’est le roi du monde ! Au collège, ca se corse très sévèrement… et là la mésestime est totale : ils ont perdu leur super pouvoir et se jugent nuls !
    seulement, tenter d’apprendre à un adolescent à raisonner quand il ne l’a jamais fait de sa vie… et bien c’est un véritable enfer pour lui… et pour les parents. D’ailleurs la capacité cérébrale pour apprendre à apprendre se forme jusqu’à environ 6 ans, puis il y a une pause jusqu’aux études universitaires.
    Ainsi donc stimuler un tout petit hp, c’est lui apprendre des méthodes de résolution des problèmes. Qui parmi vous achte une télévision et lit la notice en entier avant de déballer l’engin ? … personne j’imagine… pourquoi? parce que c’est trop facile et qu’en bidouillant un peu on trouvera… même chose pour les enfants hpi… en revanche, acheter les dernier appareil photo réflexe et si vous ne voulez pas utiliser le mode automatique, il va vous falloir lire la notice ! Alors un petit bout d’chou à qui on propose un puzzle par exemple, ne lui donnons pas un 6 pièces… sans même le faire il a déjà conceptualisé le résultat et connait le dessin. Donnez lui un 50 pièces, expliquez lui la façon de faire un puzzle (trier les couleurs, commencer par les bords, reconnaître les dessins sur le modèle…). Il s’y refusera, mais comme il n’aime pas perdre, il sera finalement obligé d’utiliser la méthode pour vaincre ce problème.
    Plus tard, si l’enfant n’a pas eu ces expérience, il ne sait pas résoudre, et ce dit d’abord qu’il n’a pas eu de chance, puis que c’est normal car il a perdu son pouvoir et il est devenu… nul et qu’il va décevoir tout le monde.
    Bien sur, il y a aussi et toujours des hpi qui survolent tout cela sans difficultés tout le long de leur vie et qui ne se poseront jamais ces problèmes…
    Concernant les enfants de 9 ans, il faut se rappeler que leur âge physique ne correspond pas à leur age mental et que généralement l’age mentale à au moins deux ans de plus… aussi, ils entrent souvent déjà dans la pré-adolescence. Les responsabiliser sur des choses possibles leur permet une reconnaissance de qui ils sont. donc subtil mélange entre règles strictes mais plus de liberté, le tout fixé précisément et concrètement pour éviter les négociations

  • Dineken
    Participant

    Je suis assez d’accord avec vous, Rinette, sans avoir pu le formuler en ce sens. 🙂

  • Loulanis
    Participant

    Bonjour,
    J’aime votre message Rinette, je le trouve tres interressant.
    Votre exemple du puzzle est tres explicite, il m’a fallut m’y reprendre a plusieur fois pour que mes garçons apprennent a en faire un!!!!
    Ce que vous exprime dans votre texte, me semble etre tres complexe, mais une base importante a mettre en place avec des enfants qui integrent tout tres vite. J’ai compris l’an dernier que mon fils ne savait pas apprendre, et là c’est tres complique a gerer. C’est certainement tres bete, mais du coup je l’oblige a apprendre pour apprendre, pas toujours mais de temps en temps juste pour qu’il « s’entraine » un peu car je lui est explique qu’un beau jour tout ne rentrera pas facilement comme par magie!
    Bonne soiree.

  • qwerty
    Participant

    Bonjour,

    Je n’ai que très peu de temps pour réagir, mais je tenais vraiment à le faire quand même (la patience et moi !) Rinette, merci de ton intervention. Oui c’est très juste, apprendre à apprendre est une des plus grosses difficultés que nous devons affronter. J’avoue que je travail cet angle depuis plusieurs années et que ça n’a rien d’évident car parfois avant d’apprendre à apprendre il faut déjà leur apprendre à gérer les émotions, ce qui n’est pas une mince affaire, je pense que c’est différent selon les particularités de chacun mais il faut parfois savoir saisir le mécanisme qui se joue et qui peut entraver cet apprentissage avant de se lancer.

    Donc apprendre à apprendre ici c’est un de mes axes d’éducation, d’ailleurs l’exemple du puzzle, c’est rigolo c’est ce que j’ai fait 🙂 elle aimait tellement les puzzles, elle était en demande de plus, plus, plus ! bref même en ayant commencé tôt, aujourd’hui elle a 9 abs et j’ai l’impression de peut être presque toucher le but. mais je ne cris pas encore victoire maintenant. Enfin, je, seule j’aurais continué à patauger dans la semoule, d’ailleurs je n’avançais plus vraiment ces derniers mois et je n’entrevoyais pas de chemin, c’était une discussion que j’avais régulièrement avec ma meilleure amie qui m’aidait dans mes réflexions de recherche de solutions. Et puis bref, j’ai eu l’aide complice de sa prof de violon, elle même maman d’un petit HP et ensemble nous avons réussi ENFIN à faire comprendre à ma puce comment travailler. Mais le goût de l’effort c’est pas encore tout à fait ça mais j’y travaille doucement mais surement. Après je ne suis pas sûre que j’y serais arrivé seule, puisque je manque moi-même cruellement de méthode, c’est peut être pour ça qu’après toutes ces années je n’ai pas encore réussi à apprendre à ma fille à apprendre ? quoi qu’il en soit, cette notion est très facile et évidente sur le papier mais toute une aventure dans la mise en place, avec plus ou moins d’étape et de facilité en fonction de l’enfant, des parents, de l’environnement, des événements extérieurs etc … et je trouve que j’ai une fille facile !

    Quant à mon fils, il n’a que 17 mois et … je crois que c’est surtout pour lui que je suis là aujourd’hui, enfin pour me préparer pour lui, pour en apprendre plus, voir plus de profil, comprendre, être prête, et comme c’est, sincèrement, c’est pas juste par ce que c’est le mien, mon entourage proche et moins proche, les gens croisés dans les parcs, magasins, me rejoignent sur ce point : Mon fils est le bébé le plus « je m’enfoutiste » qu’il m’ait été donné de rencontrer ! Vraiment !heureusement pour faire passer la pilule, il est d’une grande douceur et il a ce truc dans le regard, waow ! quad il plonge son regard en vous c’est comme si il vous distribuait de l’amour ( ma fille elle c’était du genre, je vois dans le tréfond de votre âme, ce qui faisait flipper ceux qui osait d’y plonger …) bref de l’amour, du plus beau, du plus pur, du plus regénérateur des amours ! Même ma mère qui critique toujours tout, surtout nos enfants et l’éducation qu’on leur donne, qu’on n’est pas assez stricte bla bla, elle me demande d’être moins dure avec mon bébé ( je l’ai puni 1 fois ! 1 seule et unique fois ! par ce qu’il avait tapé 5 fois son cousin de 9 mois et riait aux éclats quand il pleurait !) Bon je me perds, faut que je speed, bref autant pour ma fille c’était du feeling au mètre et je n’ai jamais ouvert un bouquin sur les enfants précoces, ( mais parcouru le net) mais autant lui ! mon intuition c’est que ça va être une toute autre histoire, mais à n’en pas douter des plus passionnantes ! Je n’arrive déjà pas à ce qu’il me donne la main quand on sort, alors lui apprendre à apprendre, je sais que je vais devoir passer par là pour son bien, mais il y a quelques étapes avant d’en arriver là … ET comme vous semblez avoir quelques connaissances sur le sujet, tout autres conseils, orientation ou même recommandation de lecture sur le sujet seraient les bienvenus 🙂

    Merci encore à tous pour vos réponses enrichissantes, Dineken, désolée je n’ai pas eu le temps de réagir à votre post. Mais oui globalement je comprends à présent ce que vous vouliez exprimer et quad je parlais de perfectionnisme, j’y mettais la valeur exprimé par Rinette, je ne l’ai pas développé car je n’avais pas en « tête » la conotation négative de ce mot et il me semblait que nous nous comprenions dans le terme puisque c’est un défaut de HP que nous connaissons en grande majorité dans ce groupe 😉

    Bonne journée,

    🙂

  • Rinette
    Participant

    Bonjour Qwerty,

    J’ai lu, il y a peu quelques lignes (je ne sais plus où, à force de tomber sur des articles de droite et de gauche), mais qui expliquer qu’apprendre à apprendre, c’est apprendre une méthode et qu’une méthode ce n’est finalement que décortiquer des tâches complexes en plusieurs petites tâches faciles. Je vais tomber dans le B.A. BA pour illustrer l’exemple, mais parfois, c’est plus simple pour se faire comprendre.
    Il y a des apprentissages qui se font naturellement par l’enfant et qui suivent une procédure tellement logique que personne ne pense que derrière il y a une méthode… et pourtant… c’est juste qu’on prend la méthode en mettant les boeufs, puis la charrue… naturellement car sinon l’enfant n’intègre pas car il est petit. Grand, on fait l’inverse, sous prétexte qu’il en a les capacité mental il doit trouver les éléments qui lui ont été donné avant, et trouver évident de s’en servir… ben non… il ne saura pas faire s’il n’a pas compris pourquoi on lui avait donné ces éléments par le passer. Or les hpi ont besoin de sens pour apprendre.
    Donc pour en revenir à mon B.A.BA, avant de lire un livre, quelles sont les phases nécessaires ? on doit déjà savoir lire les mots…. soit ! Mais pour lire les mots que faut-il ? … il faut connaitre les sons et les lettres… soit ! Mais pour connaître les sons que faut-il ? Connaitre les lettres et pour connaitre les lettres… il faut les apprendre : le son, le dessin associé.
    Ainsi lire un livre n’est qu’un amalgame de connaissances de base, que l’on apprend à ordonner de façon logique. Rendre l’inaccessible accessible, c’est aussi permettre à l’enfant de baisser son niveau de stress et donc les soucis d’un affecte et donc d’une angoisse évidents.

    Et pour les plus jeunes, commencer à donner du sens dès leurs premiers apprentissage : leur expliquer qu’ils sont entrain d’apprendre des lettres, que ces lettres vont leur permettre d’écrire et de lire les mots qu’ils prononcent déjà, que grâce à ces mots ils pourront lire et fabriquer des phrases et que grâce aux phrases il pourront lire et écrire des histoire et écrire des messages et transmettre des informations, des connaissances, garder des souvenirs importants. On peut adapter le principe à tout ce qui nous entoure : les math commencent toutes par 1, 2, 3, … l’art par des couleurs primaires ou quelques notes de musique ou des rond, des triangles et des carrés, un gâteau par de la farine et des oeufs…
    Ainsi en fragmentant la difficulté, en la rendant abordable, les émotions se posent car… oui le gros problème ce n’est en fait qu’une succession de bases faciles et déjà assimilées, il ne reste plus que l’ordre d’utilisation de ces bases, à intégrer.

    Après les émotions peuvent être aussi aidé par des exercices de respiration, et de l’anticipation pour désarmer les situations. Je ne prétends pas que tout devient rose et magique, mais anticiper permet de prévenir les angoisses et l’anxiété. Un autre article expliquait que même les adultes HPI sont très souvent plus à l’aise s’ils sont prévenus. Ainsi il convient de prévenir un peu à l’avance son mari ou sa femme qu’il/elle va avoir un anniversaire surprise, car ainsi le HPI n’est pas mis face à ses émotions (souvent très violentes même dans le bonheur) et il peut réellement et pleinement profiter du merveilleux moment. Pris au dépourvu, certains peuvent être envahit et se fermer complètement et ne pas profiter du tout de la fête, d’autres se mettront en colère ou fulmineront qu’ils ne voulaient pas ca. D’autres pourront être triste, car trop démobilisés.

    Enfin pour gérer les angoisses, il faut amener l’enfant à comprendre qu’on attend pas de lui un résultat très bon, qu’un HPI n’est pas parfait, ne sait pas tout et heureusement sinon il s’ennuierait à mourir et s’ennuyer à 3 ou 4 ans… c’est pas la panacée…
    Donc ce que l’on attend de nos petits c’est qu’ils fournissent… des efforts ! En sachant que parfois les efforts ne seront pas récompensés à leur juste valeur (eh oui, c’est al vie), mais que ce n’est pas la récompense qui importe, ce dont on est fier c’est de les avoir vu faire des efforts pour trouver une solution et qu’un échec va leur permettre de s’ajuster au problème rencontrer, pour, petit à petit arriver au bout. Ils apprennent plus vite, ils comprennent plus vite, mais ils ne sont pas devins, s’ils n’ont pas été mis face à un information, ils ne peuvent pas la connaître, donc ils ne savent pas tout et ne peuvent pas réussir ce qu’ils ne savent pas, ce qu’ils n’ont pas appris et ce qu’ils n’ont pas répété (quand les apprentissages se corsent).

    Tout ceci ne sont qu’une synthèse de différentes lectures d’articles de nos grands spécialistes, mais ce sont des sources fiables et que j’ai croisée… ils sont tous d’accord !

    Bon début de semaine

  • qwerty
    Participant

    Bonjour,

    Merci Rinette d’avoir pris le temps de développer tout ça et de faire une synthèse de tes « recherches » il est vrai que je n’ai lu pour ma part aucun livre sur le sujet, survolé tout au plus, et lu de ci, de là des liens d’articles. Je suis tombée sur ce site, je ne sais plus comment et je trouve très intéressant de pouvoir avoir un apercu des profils de HP différents de celui de ma fille (ou du mien, mais je ne me suis pas encore réellement penché sur mon cas) car je pense que mon fils est HP et il montre un fonctionnement différent. Bref.

    Je comprends très bien ce que vous dites, apprendre pour apprendre n’a aucun intérêt pour personne, HP ou pas HP, après l’intellectuel scolaire pourra fournir malgré tout l’effort de le faire et d’obtenir un bon résultat, alors que le HP et l’enfant moyen aura plus de mal à investir un effort dans quelque chose dont il ne comprend pas le sens. Je suis assez pédagogue semble t’il, comme ma fille, quand j’étais enfant / ado, j’ai toujours eu des camarades de classes qui venaient me demander de leur refaire le cours par ce qu’ils n’avaient rien compris, ou si peu, ou mal, j’ai du refaire des cours complets d’histoire et de philo pendant les révisions du bac pour mes amis tant ils étaient largués et / ou ne retenait rien. J’ai donc commencer par leur expliquer en quoi c’était important, quelles richesses ils pouvaient en tirer, quelles conséquences ça avait sur nos vies etc … Ils ont littéralement bu mes paroles ( ils n’étaient que 4 hein ! pas toute une classe, dont un qui n’était pas dans notre lycée, mais dans un lycée privée avec une très bonne réputation et 2 parents profs, bah il était aussi largué que les autres !) et après quoi ça fusait et les révisions ont vraiment décollé. Aujourd’hui ma fille fait la même chose pour ses petits copains (sans savoir que je l’ai fait avant elle) et mes nièce et parfois même mon petit HP de neveu m’appelle quand ils n’ont pas compris une notion. Tout ça pour dire, que oui comprendre ce qu’on fait et pourquoi on le fait est essentiel pour bien apprendre, que l’on soit HP ou pas. Je garde pour ma part en tête que le HP est avant tout une personne comme les autres avec une notion d’intensité différente et après comme tout un chacun il a ses spécificités, mais dans les grandes lignes, je crois que tous les enfants ont besoin de bienveillance, de méthode, d’écoute, de parole pour pouvoir exprimer au mieux leurs personnalités et leurs potentiels, quel qu’il soit. JE me trompe peut être, je n’ai lu aucun livre, aucun article sur ce sujet spécifique, je me base uniquement sur mon expérience personnelle et pour moi le B.A BA que vous exprimez n’est pas spécifique des HP mais le B.A BA de base de tout un chacun sauf que pour le HP appliquer ce B.A BA n’est pas si simple. Enfin de mon expérience et de l’expérience que j’ai avec ma fille. Je connais plusieurs HP mais je saurais dire ce qu’il en ai pour eux.

    L’exemple de la lecture, je ne l’interprète peut être pas comme il le faut, mais il ne me parle pas tellement, je n’ai pas eu besoin d’expliquer à ma fille toutes ces étapes pour qu’elle les comprenne, je lui lit un livre, formé de lettres à partir de là elle a compris le cheminement. Elle a appris l’alphabet sans moi, les son quasi sans moi, à lire sans moi, elle avait compris le processus, c’était évident. Pour illustrer sa pensée, c’est comme cette fois où elle m’a demandé comment était fabriqué le papier, je lui ai répondu à partir d’arbres, 2 minutes plus tard ( grand maximum) elle était en larmes en me demandant de m’arrêter pour planter un arbre par ce que c’est une catastrophe on doit arrêter ça de suite autrement la couche d’ozone va disparaître ! et de me demander dans la foulée comment va la couche d’ozone ? Ou cette fois, elle avait 6 ans, elle rentre de l’école se coupe une orange et pousse un cri de joie par ce qu’elle venait de comprendre le système des multiplication, des divisions et des fractions en un éclair, notion pourtant pas vu en classe, elle était au CP. Vous voyez si je lui explique le B.A BA elle va me regarder et me dire, et c’est du vécu  » maman, je crois que quand tu m’as donné naissance tu as dû perdre un peu de ton intelligence, par ce que parfois … c’est pas que tu es bête, mais un peu quand même ! »

    J’ai découvert que des HP fonctionnaient par « anticipation » grâce à Dineken et le fonctionnement que vous expliquez, que j’ai compris à présent correspond bien au sien, à sa fille et sûrement à pleins d’autres. Mais pas à tous, pas à moi, je ne parlerais là pas de ma fille, car même si nous avons des mécanismes très similaires je n’ai pas la prétention de savoir ce qui se passe dans sa petite tête, mas je ne pense pas que ce soit son cas non plus. Pour ma part plus il y a d’inconnu, plus il y a de challenge et plus je m’éclate et plus mon cerveau fuse. L’anticipation tue mon plaisir et passer les étapes soit au choix m’ennuies tellement que je m’évade et quand je reviens je suis paumée par ce que bah … j’étais parti et je ne suis plus rien ! Soit ça m’embrouille complètement et je fais un gros blocage :/ Par contre dès que je retrouve un espace avec un seuil de liberté qui me correspond je suis partie ! Non sans aide, jamais sans aide, mais j’ai besoin de je ne sais pas comment dire, j’ai besoin de comprendre un minimum le mécanisme par moi-même, si on me l’explique je ne le comprendrais pas forcément. Le mécanisme et non la portée par ce que je crois que globalement je comprends ne serait-ce intuitivement l’intérêt de chaque « chose ». Je crois vraiment que mon intelligence est émotionnelle et ce que je ne peux pas ressentir je ne peux pas le comprendre, c’est pour ça que j’avais d mal à comprendre ce que me disait Dineken, par ce que je ne pouvais pas le ressentir car sa façon de fonctionner m’ait complètement étrangère. Votre messsage j’ai dû le lire à plusieurs reprise également et je sais que je ne l’ai pas tout à fait saisi non plus (ma fille à raison, j’ai perdu des bouts d’intelligence, 2X ! lol )

    J’adore les surprises, j’adore l’improvisation, découvrir de nouvelles choses, les challenges, me plonger dans des univers inconnus et je n’ai aucun problèmes à faire les efforts qu’il faut pour ça, au contraire ! Par contre faut pas regarder du côté de la méthode de travail … ça risque de grincer un peu !

    Pour ce qui est d’effort, là je peux parler pour ma fille, elle en fait, TROP ! Sa psy lui a demandé d’arrêter, de lâcher prise sur les efforts qu’elle produit, de prendre le temps de se poser par ce que elle était au bord de l’épuisement. Je ne parle pas forcément de l’effort scolaire, elle a des facilités, donc pas trop a forcer, mais de l’effort de façon générale, je ne parlerais pas au nom de tous les HP par ce que ce n’est pas le cas d’après ce que tu me dis, mais ma mienne n’a aucun problème à fournir des efforts, elle n’a aucun problème a faire face à des notions, situations nouvelles sans préparations, elle a de très bons résultats scolaires, elle pourrait faire mieux, mais après cette mise la pression pendant des années pour être la numéro 1 partout, j’ai réussi à lui faire accepter l’idée qu’elle à le droit de faire bien très bien, parfaitement bien mais que tout ce que j’attendais d’elle c’est qu’elle soit heureuse et que je ne sentais pas heureuse dans ce besoin de perfectionnisme, nous avons désamorcé tout ça ensemble et aujourd’hui elle me l’a dit encore hier, le plus important pour elle est d’écouter son coeur, de toujours rester qui elle est et de continuer à faire ce qu’il faut pour être heureuse. Elle sait que je ne lui mets aucune attente sur les épaules. Elle arrive dorénavant à contrôler ses émotions et la technique de la respiration ça fonctionne très bien ou de boire de l’eau. Je ne sia sps si c’est une technique ça, mais ça fonctionne aussi. Boire de l’eau + respirer le top ! lol ! Bref tout ca tout ca mais apprendre elle ne sait pas encore faire, enfin comme je le disais on y arrive. Les conseils que vous donnez serviront probablement à d’autres lecteurs mais ne correspond pas au profil de ma fille.

    Après je veux ce qui est de mieux pour elle, mais je n’ai pas non plus appris à apprendre, ma foi je m’en sors quand même ! J’ai très peu de rigueur mais professionnellement je n’ai eu que des expériences positives, je suis très débrouillarde, très réactive et ma logique me permet de comprendre et apporter des solutions assez rapidement. Comme cette fois ou je postulais pour un boulot encore une fois que je ne connaissais pas (c’est un peu ma spécialité l’inconnu) et le mec est interrompu par un appel, il raccroche, me dit ça problématique, je lui donne une solution, il éclate de rire et me dit ça fait une semaine qu’on est 3 dessus et toi tu me règle ça en 35 secondes ! J’ai été embauchée 😉 Mais je me dis que si elle est mieux accompagné que moi, si elle a plus de méthode que moi, elle ira plus loin, déjà elle a la chance de savoir qui elle est déjà enfant. Moi j’ai pas mal ramé avant d’en arriver là.

    Bref, j’ai peut être un peu débordée, mais vous avez mis en avant une façon de fontionner des HP sur lequel tous les grands spécialistes sont d’accord, mais je ne m’y reconnais pas, je ne reconnais pas ma fille, mon fils sera peut être ainsi, je ne le sais pas et je trouvais tout aussi important de dire que nous n’étions pas tous les mêmes, nous n’avions pas tous les mêmes fonctionnement, que nous avons en tant que HP une façon de réfléchir différentes mais nous avons malgré tout nos différences dans nos différences et il en existe surement d’autre qui avec un peu de chance témoignerotn par ici 😉

  • qwerty
    Participant

    Désolée pour les nombreuses fautes pourtant je suis très bonne en correction mais quand j’écris c’est la cata et quand je me relis j’ai honte ! lol !

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