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23 décembre 2018 à 13h08
bonjour,
je m’appelle julia et j’ai 38 ans.
je viens de découvrir que mon fils de 5 ans est hp (mi décembre) et depuis que j’ai lu des trucs la dessus, je me demande si ma vie n’était pas une grande mascarade ! mes journées sont remplies de pensées parasites : je le suis, non je le suis pas, je le suis, non c’est pas possible, mais si , mais non … bref c’est un « joyeux bazar » dans ma tête .
depuis qu’on sait pour notre fils (et on s’en doute pour notre fille de 3 ans 1/2) , j’en ai parlé il y moins d’une semaine à mon père et à ma mére (ils sont séparés) car je me posais de sérieuses questions sur mon frère qui a un parcours plutôt chaotique (passé scolaire tumultueux, pas de boulot, pas de copine, cannabis… et pourtant de vrais dons en musique, dessins, informatique, passion pour les fractales la physique quantique etc…). et la j’ai reçu une massue sur la tête : mon père me dit « ah oui ca m’étonne pas, on y avait vaguement pensé quand vous étiez petits « …. et ma mère, « ah oui ca m’étonne pas pour ton fils, et pour ton frere , j’en ai deja parlé avec lui, et toi on s’en doute aussi mais tout va bien toi,tu t’es adaptée …. »
eh oh !!! les parents, ca vous aurez troué le … de m’en parler ? je sais que dans les années 80 c’était pas médiatisé mais si vous y avez pensé, pourquoi vous avez rien fait ? surtout vu mon frère ! et moi, adaptée ? alors c’est ca , suffit de sourire pour être adaptée ?
bref, et voila je fais un roman, comme d’hab, je vais m’arrêter là mais si il y a des gens qui partagent un peu ce genre d’histoire, je serais ravie d’échanger, car je me sens vraiment bête avec toutes mes questions et très en colère avec mes parents ! et je ne sais pas avec qui en discuter. j’irais bien voir la psy, mais pour le moment les rdv vont être pour mon fils, et ça sera assez difficile financièrement de faire aussi pour moi, surtout si ma fille s’y met !
c’est très difficile d’en parler avec mon conjoint, qui se cache derrière beaucoup d’humour et avec qui s’est très difficile d’avoir ce genre de conversation.. ca viendra mais la tout de suite c’est pas possible.
merci d’avoir pris le temps de lire, toi qui est arrivé jusque là 🙂 -
24 décembre 2018 à 12h59
Bonjour Julia,
Vous vivez un vrai chamboulement comme beaucoup de parents d’enfants précoces qui finissent par se reconnaître à travers eux. Il est normal que vous vous posiez plein de questions. En fonction de ce que vous découvrirez pou vos enfants, vous verrez que vous leur ressembliez sur certains points, pas forcément tous non plus. Ceux ci, en fonction qu’ils aient été bénéfiques ou non pour vous, vous amèneront effectivement à peser le,pour et le contre du test pour vous. La question a vous poser est, si vous le faites, qu’en attendez vous ? Une opportunité de changer quelque chose dans votre vie, besoin d’être rassurée, encouragée, mieux comprise…?
Le psychologue qui verra vos enfants et discutera aussi avec vous sera à même de vous conseiller aussi.
Pour vos parents, oui je comprends, sentiment de déni, gâchis pour votre frère sans doute. Dites vous que c’était une autre époque, pas les mêmes sources d’information. Aujourd’hui encore, malgré tout ce que l’on sait, il reste difficile d’accompagner l’enfant précoce et la détection se fait encore plus par défaut, lorsque l’enfant va mal, ce qui est très dommage car l’on gâche des potentiels.
Faites le maximum pour vos enfants et vous verrez que rien que cela vous fera déjà beaucoup de bien à vous. Votre regard sur votre famille, vos enfants, votre conjoint va changer petit à petit. -
27 décembre 2018 à 16h54
merci pour votre réponse.
oui c’est un vrai chamboulement c’est sûr ! et comme vous dites : pourquoi passer le test ?
pour savoir si je parle dans le vide , savoir si je suis normale ou « à coté de la plaque », comprendre pourquoi?
pourquoi mes relations sociales sont aussi maladroites , furtives…en amitié comme dans le professionnel : je n’aime pas les conversations sur le dernier sac à la mode, sur la dernière recette de cuisine qui a fait sensation au repas d’anniversaire du grand oncle ; je n’aime pas la pause café-clope au boulot (bon certes je n’aime pas le café et je ne fume pas) où l’on critique tout et tout le monde parce que finalement on sait pas de quoi causer, et d’ailleurs à quoi ca sert une pause pendant le travail, quand il y a autant de boulot ? et d’ailleurs j’en pouvais tellement plus que maintenant je suis à mon compte ! mais bon, ca n’a pas changé grand chose, je suis pas plus satisfaite et pourtant, je fais le boulot que je voulais faire depuis toute petite… bizarre non ?
alors avec tout ca je devrais dire : oui passer le test sera une bonne chose, je comprendrais enfin pourquoi ….
mais si le test conclu que je ne suis pas « hp », alors que me reste t il ? je suis névrosée ? je suis caractérielle ? je suis quoi ? et le sentiment d’être nulle n’en sera que plus fort …. et je serais qui alors comme mère ? j’ai l’impression que je ne pourrais pas bien comprendre mes enfants si je ne suis pas comme eux.
au début de mon texte, je savais pourquoi je voulais decrire tout ca, et la maintenant que je suis à la fin, je ne sais plus ! parce que mon esprit est encore parti ailleurs, je ne sais où ! bref on dira que ça m’a fait du bien de déposer tout ca, et meme si ca ne fait pas avancer le shmilblick, je me serais un peu déchargée pour ce soir …
merci, désolée et bonne soirée -
28 décembre 2018 à 15h53
Bonjour Julia,
Rassurez-vous, je pense que vous êtes tout à fait à même de comprendre vos enfants puisque vous les avez déjà accompagnés jusque là, en tenant compte de leurs spécificités que vous aviez pressenties. Je ne sais pas pour vous, mais pour moi il y a des choses implicites avec mes enfants, un simple regard ou une mimique suffisent à les comprendre.
Pour vous personnellement je pense que vous avez besoin de vous connaître vous-même pour vous rassurer. Ca peut passer par le test ou dans un premier temps par des rencontres avec d’autres parents? Pour les enfants précoces souvent un « truc » se passe entre eux lorsqu’ils sont ensemble, ils s’accordent plus facilement qu’avec d’autres. Ca pourrait être le cas aussi pour vous avec d’autres adultes. Le simple fait de participer à une sortie, une manifestation, une conférence vous aidera à y voir plus clair. Vous pouvez consulter votre groupe régional afin de voir si des rencontres y sont organisées, ou les proposer : https://www.enfantsprecoces.info/groupes/
ou voir auprès des antennes locales d’associations comme l’afep, l’anpeip… ce qui se passe.
Quoi qu’il en soit, tout ceci est assez frais pour vous si je me souviens bien, ainsi vos impressions et besoins de savoir ou non vont s’affiner avec le temps et au contact de vos enfants. -
16 juin 2020 à 16h27
Bonjour
je suis la maman d’une jeune adulte 19ans HP nous sommes en rupture (elle a quitté la maison suite à un échange verbal très violent) elle est acceptée en FAC LAPS et veut tout abandonner pour suivre une formation non reconnue par l’état et non diplômante de naturopathe.
Je ne refuse pas qu’elle suive cette formation je lui demande juste d’assurer ses arrières et de temporiser en expérimentant la faculté 1 année et faire ses choix en connaissance de cause avant de s’engager dans la naturopathie. Mature d’un côté elle est influençable et pleine d’idéaux, elle ne comprend pas que je veux juste qu’elle avance dans ses choix et ne se retrouve pas dans une voie de garage, mais plutôt dans une filière qui lui permettra de choisir et pas subir
si vous pouvez m’aider à renouer le dialogue avec elle.
Merci pour vos réponseslitana
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17 juin 2020 à 16h29
Bonjour Litana,
Je vous donne de simples pistes de réflexion qui me viennent à la lecture de votre message :
– en effet rester dans la discussion semble essentiel. Vous pourriez peut être vous documenter sur la question de votre côté (types de formation en naturopathie, formations complémentaires, possibilités de travail à la suite etc..) afin de lui donner à réfléchir à elle aussi et de lui montrer que vous vous intéressez à ses envies. Ce type de formation est en effet très à la mode.
– sa décision est elle brutale, changement de cap, suite à quoi ? Influencée par quelqu’un , quelque chose (covid ?)?….
– parfois il vaut mieux un projet que poursuivre des études longues sans but précis. Ce projet répond il à un besoin de se rendre utile rapidement ? Se voit elle travailler ensuite, en vivre, de quelle façon concrète ? Vous pourriez peut être tenter de voir ensemble un professionnel installé afin de confronter le projet à la réalité et éventuellement l’orienter d’une façon ou d’une autre.Je vous souhaite bon courage à ce stade car je sais qu’il n’est pas simple d’accompagner les adolescents en recherche et de sortir du cadre classique d’études.
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