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Interrogations…

12 sujets de 1 à 12 (sur un total de 12)
  • i_witnessed
    Participant

    Bonsoir à tous! Quelle mine d’or, ce forum!Alors…en ce qui me concerne, je me pose des questions sur moi-même depuis qu’un ami très proche s’est posé des questions sur lui-même…et s’est fait tester. Je le ferai peut-être aussi un jour, qui sait. J’ai deux petits garçons de 7 et 4 ans, très différents l’un de l’autre. Mon aîné, de décembre, a toujours eu un regard extrêment sérieux et scrutateur. C’est le petit bonhomme qui ne sourit pas sur le manège, mais qui regarde au milieu pour savoir comment ça fonctionne. Très tonique, mais peu sûr de lui, a attendu d’être très sûr à 100 pour 100 avant de marcher. Gros défaut de parole (prononciation, un flemmard de l’articulation je dirais, peut-être à cause du fait que je lui avais appris à signer et que nous communiquions bien de cette manière?), qui a été corrigé en GS après quelques séances d’orthophonie. Ses deux premières années de maternelles ont été compliquées. Colin est un enfant pour qui la relation à l’adulte est compliquée, dans le sens où s’il n’y a pas d’affect, il ne se passe rien. Rien donc en PS, ni en MS. La maîtresse m’a topée en février (après 5 mois à me dire « ça va, ça va ») pour me dire que Colin était dans sa bulle, n’écoutait rien, ne faisait rien de ce qu’on lui demandait parce qu’il n’écoutait jamais les consignes, qu’il avait un problème de repérage dans le temps, dans l’espace, plus le fait que personne ne comprenant ice qu’il disait à cause de son défaut de prononciation. La surprise a été de taille, car nous aviosn à la maison un petit garçon bavard, plein de questions, rieur, très observateur (avec une vue et une ouie très aiguisées, et une très bonne mémoire des détails…) et passionné de Legos. Très objectivement parlant, je n’aimais pas la manière d’être de cette instit, qui était très infantilisante avec les adultes (même avec moi, pourtant instit aussi), très humiliante avec les enfants, et qui clairement n’aimait pas « ceux qui sortent du moule » – dont mon fils. Changement d’école donc en GS, où Colin a découvert que les maîtresses pouvaient en fait être des personnes sympa. Entrée dans les apprentissages scolaires tranquille mais pas fulgurante, Colin s’est un peu ouvert mais gardait cette aptitude à se mettre dans sa bulle, et en a aussi gagné une nouvelle: faire le clown pour se rendre intéressant. Il est mon élève depuis le CP (en CE1 ajd, c’est donc la deuxième année que le pauvre a sa maman comme maîtresse). Et…qu’il est pénible et frustrant! Il a une excellente mémoire mais n’écoute jamais rien, bricole et dessine tout le temps, ne sait jamais ce qu’il faut faire alors même que j’ai répété 12 fois la consigne. Il fait souvent le clown pour amuser la galerie, bref, tout est plus sympa que de bosser. L’école l’ennuie. Il ne réussit pourtant pas trop mal au vu de l’effort fourni (proche de zéro, vraiment, aucun goût de l’effort). Il se débrouille bien en français/lecture/grammaire tout ça, me^me si c’est leeeeent, et en maths peine un peu plus, même s’il n’a pas de difficultés. Parce qu’il ne semble jamais conencté au bon moment avec ce qu’il a à faire. Bref, je ne le trouve brillant nulle part, à part en imagination, en constructions et en interrogations. Il voudrais savoir comment tout fonctionne. A part cela c’est un petit garçons hypersensible (flûte, il a hérité ça de moi!), qui se met dans des états d’hystérie quand il n’arrive pas à faire quelque chose qui lui tient à coeur (monter un robot, faire tenir une pièce de Lego à tel endroit, finir l’écriture qu’il a commencée…). La frustration lui est insupportable (une exposition décevante, un atelier annulé au dernier moment…), et l’injustice le met dans tous ses états. Tout ce pavé, pour vous dire que ce petit garçon de 7 ans a rencontré il y a peu une psy, et qu’paèrs deux séances, elle m’a balancé un « Vous avez déjà songé à la précocité? ». Je suis restée bête, car j’ai rencontré des enfants précoces dans ma carrière d’instit, et pour moi, il est difficile de le faire entrer dans cette case, au vu de ses compétences scolaires. Peut-être certains d’entre vous pourront me donner un avis (que je nprendrai comme tel!) sur la question? Merciiiiii!
    Morgane

  • i_witnessed
    Participant

    Et il faudra excuser les fautes, il est tard, je ne me suis pas relue, mais ouf, c’est bientôt les vacances…

  • Audrey.38
    Participant

    Je reconnais beaucoup mon fils la dedans
    Il ne sait pas gérer la frustration
    Il ne sait pas attendre son tour
    Si sa sœur lui démonte – exemple de ce soir
    Il m’a fait un cadeau pour la fête de mère avec des perles à repasser et sa petite sœur de 23 mois a mis bazard dedans du Coup il s’est mis à pleurer
    Si je lui promets d’aller à un endroit et qu’on ne peut pas y aller c’est un drame
    Et à côté de ça il va me parler de vapeur d’eau et d’experience
    Même chose que vous pour le Lego
    Il fait des lego de 8-14 ans je crois et bien s’il se trompe il se met dans un état pas possible
    En tant que maitresse comment pensez-vous pouvoir adapter les méthodes aux EIP?
    Bonne soirée
    Audrey

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour,

    Un enfant précoce n’est pas forcément un enfant scolaire et ce n’est d’ailleurs pas sur ces critères qu’on les détecte en général.
    Vous avez évoqué un enfant curieux, hypersensible, bavard, rieur….ce serait plutôt ça !
    Par ailleurs avez-vous la sensation d’avoir le même enfant à la maison et à l’école ? Si vous aviez le choix de votre programme juste pour lui, feriez-vous la même chose qu’en classe ? le même nombre de fois avec lui ?
    Je vous mets un lien vers un article qui pourra vous aider : https://www.enfantsprecoces.info/comment-identifier-lenfant-precoce-a-lecole/
    car je suppose qu’ayant la double étiquette de maman et d’institutrice il ne doit pas être évident de faire la part des choses.
    Dans le doute, un bilan…

  • i_witnessed
    Participant

    Bonsoir Françoise, merci pour les liens…effectivement, je sais qu’on ne repère en général pas les enfnats précoces par leur côté scolaire, car ils ne rentrent pas forcément « dans le moule ». Mon fils n’est pas si différent à l’école, car au final, malgré son côté un peu gauche et la timidité qui a été la sienne, il est très fidèle en amitié et a deux ou trois très bons amis. En classe en revanche, dès qu’il s’agit d’être un peu sérieux, ça devient compliqué. Il n’écoute plus, fait le clown, et dit qu’il ne comprend pas ce qu’il doit faire avant même d’avoir eu son travail sous nez. Comme par principe. Malheureusement pour lui, si j’avais pu le garder à la maison ou lui offrir une école de rêve, je n’aurais pas fait les choses ainsi, j’ai su dès tout petit que l’école classique ne lui conviendrait pas, je ne sais pas pourquoi. Il est trop loin de « l’utilité que les enseignants mettent derrière tout cela », et ses apprentissages sont encore trop liés à l’affect. j’ai pourtant une formation Montessori, c’est pour cela que j’ai choisi de le prendre dans ma classe, mais je ne peux malheureusemnt pas pratiquer comme je le souhaiterais, et les loulous n’en profitent pas vraiment. Mes quelques élèves difficilement canalisables, dont il fait partie, aiment beaucoup préparer des exposés. J’attends que la psy le connaisse un peu mieux et me dise ce qu’elle en pense vraiment, avant d’envisager des tests…mais ce serait surtotu parce que j’ai peur qu’il finisse par se sentir mal dans sa peau et nul en classe, parce qu’il rêvasse totu le temps et n’écoute rien. De quoi agacer ses prochains enseignants, et je n’ai pas envie qu’il passe pour un fénéant pénible :'(

  • Françoise
    Maître des clés

    J’ai l’impression que vous avez déjà une grande partie des réponses ! Il se peut qu’il comprenne et entende malgré ses airs rêveurs, par contre, selon mon expérience avec mes enfants, le gros risque de l’enfant précoce qui s’ennuie est de passer complètement à côté de la notion d’effort et souvent cela se traduit par beaucoup de mal à passer à l’écrit, car le sujet leur semble trop « ennuyeux » ou répétitif. Le simple fait de compliquer le travail peut tout changer, or on entend souvent effectivement « doit d’abord faire ses preuves, terminer son travail (improductif pour lui) et c’est le cercle infernal.Tout ce qui peut le motiver, exposés, recherches, travail en groupes, sera bon à prendre, et aussi ce qui le sort de la routine.
    N’hésitez pas à approfondir le sujet avec la psy.

  • i_witnessed
    Participant

    Merci beaucoup Françoise, effectivement je vais tenter d’approfondir avec la psy. Je reste sur la réserve, car vraiment, les compétences en maths ne sont pas exceptionnelles…mais j’ai peut-être, à tort, cete image de l’enfant précoce forcément brillant en calcul mental?

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour,

    Oui c’est une image qui ne reflète pas la réalité. C’est l’intensité de leurs réflexions, leur curiosité, leur décalage au niveau des préocccupations et centres d’intérêts qui sont plus frappants pour les définir. En ce qui concerne le calcul mental ils ont d’ailleurs souvent du mal à apprendre leurs tables, passent par des chemins très compliqués pour le calcul mental…

  • i_witnessed
    Participant

    Bonsoir,
    après de looooongs mois d’interrogations, et l’attente de la fin du congé mat de la neuropsy, on aîné a finalement été testé…et tout cela me laisse bien perplexe! La neuropsy n’émet aucun doute sur son haut potentiel, elle l’a repéré, elle l’a vu fonctionner, observé…mais voilà, le bilan est plutôt moyen (avec un résultat assez homogène, ce qu’elle trouve incroyable, et dans la norme haute), les chiffres ne parlent donc pas. Par contre, elle a noté quelques petites choses…Pour elle, mon fils est donc un zèbre, mais qui souffre aussi d’un trouble dys-, à définir (dysphasie ou dyslexie), et peut-être d’un trouble de l’attention. D’autres tests vont donc venir étayer cela. Le fait que les chiffres ne parlent m’ennuient, mais purement d’un point de vue pratique: comment convaincre les enseignants de la particularité de mon fils alors que ce n’est pas écrit sur le papier?? Sniff 🙁

  • qwerty
    Participant

    Bonsoir

    I_witnessed « comment convaincre de la particularité de mon fils alors que ce n’est pas écrit sur le papier ? “ dans l’absolu tout est possible, il n’y a pas forcément besoin d’avoir un tet à l’appui pour parler de son enfant à un.e instit et réfléchir avec lui, elle, à des approches adaptés ( tant qu’il est en primaire avec un enseignant unique) mais concrètement vous ne pourrez pas avancer à l’enseignant de votre fils » il est HP » alors que ça n’a pas été validé par le test.

    Pour moi concrètement tout ce que vous avez à faire c’est de creuser les pistes de dysphasie ou dyslexie auprès de professionnels qualifiés. Car de toute façon si il s’avère que votre enfant est dys c’est là la vraie problématique à prendre en considération, un enfant HP dans l’absolu n’a pas de problème particulier. Les enfants HP qui ont des problèmes très majoritairement (pour ne pas dire exclusivement) sont des enfants qui ont soit des troubles (et c’est ça l’origine de leurs problèmes et non le HP) ou qui sont mal accompagnés mais le HP en lui-même n’est pas un trouble et n’est pas un probleme donc in fine si votre enfant est dys c’est vraiment pas le plus important aujourd’hui dans son accompagnement de savoir si il est HP ou pas. Donc comment faire ? Juste continuer sur le chemin dans lequel vous êtes lancée et creuser la piste du dys.

    Par ce que quoi qu’il en soit pour le moment si vous voulez pouvoir arriver avec un document prouvant que votre fils est différent et demander une adaptation pédagogique vous n’avez pas d’autres choix que de creuser la piste du dys et de mettre de côté, au moins pendant 18 mois, celle du HP.

    Et peut être qu’il serait bien d’envisager la possibilité, puisque le test ne va pas dans ce sens, également qu’il soit effectivement d’une intelligence normale supérieure (ce qui est plutôt top !) et non HP. Pour son bien. Car c’est un énorme poids à porter pour de frêles épaules d’un enfant d’être vu pour ce qu’il n’est pas pu de ne pas être vu pour ce qu’il est. Et les enfants ils se fichent royalement des étiquettes, ils veulent juste être vus, reconnus, acceptés pour ce qu’ils sont. Tous uniques. Tous riches des leurs individualités.

  • marlock51
    Participant

    Bonjour,

    Pour vous donner notre expérience, nous sommes aussi passés par ces chiffres qui parlent peu. Notre fils âgé désormais de 8 ans a été testé il y a un an. Même profil que le vôtre (clown en classe, vif, mature etc…), avec beaucoup d’anxiété en plus. Résultats: QI total incalculable car profil très hétérogène.
    ICV: 127
    IMT: 88
    IVS: 100
    IRF: 112
    IVT: 83

    Après plusieurs bilans: il est dyslexique, dysorthographique et dyscalculique (probablement dysgraphique aussi). Il est en attente au centre des troubles du langage et des apprentissages pour un possible trouble de l’attention. Il n’est donc pas officiellement précoce et a même une AVS en classe depuis la rentrée. Ce n’est pas toujours clair, car les professionnels qui le suivent, sans prononcer le mot « précoce », nous font comprendre qu’il a un cheminement particulier.
    Un conseil, le même que Qwerty, commencez par un bilan orthoptique et orthophonique pour écarter ou confirmer un trouble et surtout écoutez votre instinct de maman. En effet, si je n’avais pas écouté le mien, mon fils serait surement considéré comme un enfant dépressif, turbulent et bête comme ses pieds.

  • i_witnessed
    Participant

    Bonjour!
    Merci de vos messages 🙂
    Alors Qwerty, bien sûr, le HP n’est pas un trouble, mais il rimplique tout de même un fonctionnement différent, qui n’est pas forcément pris en considération par les enseignants. Pour beaucoup encore, malheureusement, tous les enfants « dans la norme » doivent agir, réfléchir, et faire la même choses les uns et les autres. C’est cela qui m’embête. Effectivement, nous creusons la piste dys (vivement le test!), et la neuropsy donne également des pistes de travail avec mon fils, pour la maîtresse…elle a testé son attention et ses fonctions exécutives, a confirmé le HP, mais il y a tout de même un défaut d’attention qui doit compliquer sa vie en classe (oops). Je comprends ce que vous voulez dire en parlant d’étiquettes, bien sûr il n’est pas question de cela. je me fiche de savoir que mes enfants ont un QI supérieur à la moyenne. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment ils fonctionnent, quelles sont leurs particularités cognitives, affectives…pour pouvoir les aider au mieux à se comprendre, à s’accepter, et à faire en sorte que leur scolarité et leur vie de manière générale ne soit pas « trop » compliquées. Et j’ai deux enfants atypiques, hyper-émotifs, chacun différemment. Comme le dit Marlock51, mon grand pourrait être considéré comme « immature, bébête, nunuche », tout un tas d’étiquettes peu flatteuse. C’est d’ailleurs ce qui s’est passé en moyenen section, et qui a failli se passer à nouveau cette année en CM1. S’entendre dire par la neuropsy qu’il était « treès intelligent » lui a fait beaucoup de bien, il fait un peu plus d’efforts en classe pour faire ce quon lui demande (c’est triste, dit comme ça, mais c’est ‘lécole, quoi…). Je pense que lui même se sent en décalage, et je l’ia toujours su. j’appréhendais tellement ce moment où ça coincerait avec l’école que je l’ai gardé deux ans dans ma classe. Deux années pas forcément très simples, mais qui m’ont rassurée quant à ses capacités, et m’ont permis d’avoir une vue d’ensemble sur son fcontionnement. ca me donne plus de poids pour en discuter avec les autres instits.

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