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INTERROGATION SUR LA CONDUITE A PRENDRE POUR NOTRE GARCON DE 4 ANS

Aidons nos enfants à bien grandir Forums Mon enfant est-il précoce ? INTERROGATION SUR LA CONDUITE A PRENDRE POUR NOTRE GARCON DE 4 ANS

8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
  • ROS
    Participant

    Bonjour Françoise,

    J’avais répondu, par curiosité, au questionnaire sur votre site et vous avez pris le temps de me répondre.

    Je me permets de vous recontacter aujourd’hui pour avis ou conseil pour notre fils dont le comportement a étonnement évolué depuis.

    Dans nos échanges, je vous indiquais que nous reconnaissons, en notre petit garçon (4 ans il y a 10 jours), quelques points de ce questionnaire mais sans pour autant être convaincus de son haut potentiel intellectuel, ces points étant limités.

    Depuis qu’il a 4 ans, et même quelques semaines auparavant, il avait radicalement changé, devenant presque insolent, méprisant, fortement irritable et volontiers contestataire. Il est colérique à la moindre frustration et présente, sur des laps de temps, des moments de tristesse.

    Le quotidien est devenu particulièrement difficile à la maison; on est tout le temps entrain de le reprendre ou de le punir.

    Cela se ressens même hors de la maison car pour la première fois, nous avons des plaintes successives des personnes intervenant auprès de lui (maîtresse, ATSEM) alors qu’il a toujours été très apprécié par son entourage.

    Le jour de son anniversaire, contrairement à ses habitudes, il a refusé de parler à ses « tata » et « grands parents », snobant son parrain à sa grande stupéfaction, allant s’enfermer dans sa chambre, tout cela, sans raison apparente.

    Il est depuis, d’une humeur changeant; inquiétant pour la première fois sa maman, qui bien que pédiatre, est d’habitude moins réceptive à l’évocation de ce problème. Elle me confiait d’ailleurs sa peur par rapport à son comportement le jour de son anniversaire; elle y voyait presque un enfant possédé.

    Nous pensons qu’il est en partie influencé par les seuls copains qu’il fréquente ces derniers temps à l’école (des enfants bien sûr une peu trop agités). D’un autre coté, on s’interroge car il a toujours côtoyé ces enfants à l’école sans pour autant se laisser influencer comme c’est le cas actuellement.

    Lasser de le récupérer tous les soirs dans un état de propreté lamentable et plus qu’indésirable, j’ai vu la directrice pour lui demander de fournir de quoi occuper les enfants à jouer à autre chose qu’avec de la terre ( il faut dire qu’ils sont dans une école fermée, avec un grand parc boisé et des aires de jeu sans aménagement pour les enfants).

    Durant cet entretien, elle a consulté son dossier et l’appréciation de sa maîtresse « Bien-Mais », n’était selon elle pas du tout satisfaisant pour le niveau de la classe de petite section et surtout pour ce qui peut être attendu de lui. Elle a toutefois rassuré que cela ne signifie pas qu’il est en échec mais mérite malgré tout une attention particulière au regard de son évolution.

    Elle doit donc rencontrer sa maitresse pour faire le point.

    Durant nos échanges et parlant de notre fils de façon générale (qui l’a bien marqué depuis son inscription), elle pense que son problème viendrait peut-être du fait que, tout bébé, il a évolué dans un milieu, dit-elle, porteur et en conséquence, a développé, très top, trop même, un langage bien élaboré et parfaitement structuré (Pour rappel, il est rentré à 2 ans1/2 en toute petite section sachant parfaitement parler et étant capable de discuter des heures avec des adultes qui ne boudaient pas leur plaisir à l’écouter).

    Pour la directrice, du fait de ce langage précoce, il a sans doute été adulé par son entourage et de fait, a développé des aptitudes pour répondre aux attentes de cet entourage adulte, admiratif de son potentiel. Toujours selon l’hypothèse de la directrice, cela peut vraisemblablement expliquer son humour déconcertant très top vers 2 ans jusqu’à ses 3 an 1/2. De cet humour qui déroutait, il ne reste presque plus rien aujourd’hui, son langage tendrait même à stagner voire régresser.

    Elle pense aussi que nous l’aurions inconsciemment poussé ou stimulé, dès la naissance jusqu’à son entrée en toute petite section; ce qui est probablement et en partie vrai car nous avions été, dès sa naissance, en interaction permanente avec lui ( nous avions des immortalisé des moments inoubliables).

    Pas plus tard que hier soir, nous revoyons, comme un film les vidéos de lui tout bébé et avec du recul nous constatons effectivement qu’il a été sur stimulé, sans doute cette cela explique son développement moteur plus qu’exceptionnel durant ses deux premières années.

    Grosso modo, sa directrice pense que dans cette dynamique, les compétences de la petite section ont été acquises l’année dernière en toute petite section; qu’il y aurait un risque certain que son langage, certes très élaboré pour son âge, ne soit que l’apparence d’une potentialité intellectuelle en réalité factice.

    Pour elle, cela peut fortement lui être préjudiciable si on lui propose des mesures adaptées à des enfants réellement en état de précocité intellectuelle.

    De fait, sa situation actuelle durera jusqu’en CEI niveau où les causes de son comportement se préciserons. Néanmoins, si cela s’accentue, elle fera procéder, l’année prochaine (en décembre), à un bilan de compétence intellectuelle même si cela ne débouchera pas nécessairement sur des solutions.

    De part son expérience, le saut de classe, souvent préconisé, comme solution pour certains enfants en avance intellectuelle, marche une fois sur deux, et s’avère chaotique chaotique ou désastreux pour ses enfants en cas d’échec.

    En tout hypothèse, plus il grandit, plus nous décelons son profil ; un touche à tous mais qui abandonne dès l’acquisition des B-A BA. Aujourd’hui, la peur qu’il soit, comme mes sœurs, pourtant elles aussi ayant été adulées durant leur enfance, en échec scolaire, est réelle.

    Nous craignons qu’il connaisse de grosses difficultés d’apprentissage car il n’écoute jamais les principes et les règles. Tout au plus, quand il fait semblant d’écouter, il ne prend pas le temps de les appliquer. Déjà tout petit, il est un anti conformiste même s’il tient plus ce caractère de moi (C’est un des points de prise de tête avec mon épouse à la maison)

    A titre d’exemple, s’agissant de ses jeux, quand il ne sait pas comment ça fonctionne, il va demander instinctivement comme le ferai n’importe quel enfant à la différence qu’en même temps, il refuse qu’on lui explique et finit par pleurer ou piquer une colère noire s’il n y arrive pas ( c’est très compliquer d’expliquer).

    Autre point troublant, c’est le peu d’intérêt qu’il manifeste pour les activités. En dehors des lectures, qu’il continue à apprécier qu’on lui lise et de ses voitures miniaturisées avec lesquels il peut passés du temps sans nous déranger, il ne s’intéresse plus à grand chose. Nous avons même l’impression qu’il régresse; le marqueur de cette régression étant cet humour qu’il avait très petit et qu’il a complétement perdu au du grand étonnement de sa directrice. C’est par son langage élaboré et son humour qu’elle l’avait remarqué au moment de son inscription alors qu’il avait deux ans et demie. D’ailleurs elle nous disait de faire attention de ne pas nous faire manipuler par notre petit garçon qui a la « répartie facile ».

    D’habitude très argumentateur et très éveillé, il répond dorénavant timidement aux questions ou au pire, dit, tête basse, qu’il ne sait pas.

    Voila, je me suis permis de vous recontacter dans avoir vos conseils sachant qu’il n’a que 4 ans.

    Vous m’excuserez pour la longueur de mon texte.

  • Françoise
    Maître des clés

    Bienvenue Rosatano !

    Tout d’abord je reprécise que mon avis n’est qu’un avis personnel, en fonction de mon expérience et de mon ressenti par rapport à ce que vous me dites.
    Ma sensation est que votre enfant n’est plus lui-même et qu’il faut en rechercher les causes. S’il réagit mal à l’école et même en dehors maintenant, c’est sans doute qu’il éprouve des émotions dont la seule manifestation possible pour lui est la colère. Vous décrivez en fait un changement progressif de comportement, partant d’un petit garçon heureux et vif à un petit garçon en colère et qui se renferme. Il ne faut pas négliger le fait que s’il a déjà fait une toute petite section de maternelle, le seul point avec lequel je suis d’accord avec la directrice : les compétences de la petite section ont déjà été acquises l’année dernière. Et oui, et alors cette année il se pourrait bien qu’il s’ennuie ?
    Pour tout le reste, hyperstimulation, adulation…risque de saut de classe catastrophique… je ne suis absolument pas d’accord avec le discours, c’est un discours négatif et réducteur qui ne tient absolument pas compte d’autres hypothèses dont celle de la précocité ou du simple besoin d’avancer.
    A mon avis, c’est maintenant qu’il faut aider votre fils et la seule façon de savoir pourquoi il se comporte ainsi est de lui faire faire un bilan psychologique dès maintenant, pour éviter que sa situation ne s’aggrave. Quel qu’en soit le résultat, vous aurez de toutes façons une « photographie » de son fonctionnement.
    Une dernière précision : si votre fils fait partie des enfants hypersensibles, il peut aussi ressentir une certaine divergence entre vous et votre conjoint à son sujet et en pâtir du fait de ne plus savoir réellement ce que l’on attend de lui. Il est difficile d’avoir peur de décevoir, de vouloir en même temps se conformer aux autres…

    Ce qui est sûr par contre c’est qu’il a perdu son sens de l’humour, donc sa joie, et a besoin de la retrouver.
    Voilà pour mon avis qui j’espère vous aidera.

  • ROS
    Participant

    Françoise,

    Je vous remercie pour votre réponse rapide. J’ai pleinement conscience qu’il s’agit d’un simple avis personnel; il reste néanmoins bienvenu eu égard à nos interrogations.

    Juste pour précisions, l’année dernière, notre petit garçon était en « très petite section » différente de la petite section ( il passera donc 4 ans en maternelle étant dans la tranche supérieure en âge dans sa classe).
    Après la réunion de la rentrée de la petite section, nous avions tout de suite su que notre fils allait s’ennuyer même sans être précoce, le contenu des activités étant en décalage total avec ses acquis à ce moment là.

    Mais jusque là, tout se passait plutôt bien; il était heureux et manifestement épanouit et c’était l’essentiel.
    Pour le reste, on essayait tant bien que mal de satisfaire, en fonction de ses attentes, ses besoins en activités, en lui faisant par exemple faire de la musique, du sport, des chansons, de la danse, bref tout ce qui le maintien en activité jusqu’au dodo etc… Nous ne pouvons pas dire que nous l’avons pas occupé et je dirais même qu’il est trop occupé pour son âge, en même temps, on avait l’impression qu’il était en perpétuel demande.

    Alors, lorsque vous parlez de bilan psychologique, faites-vous référence au fameux test de QI? Si oui, n’est-il pas très jeune pour passez un tel test qui, de toute évidence, demande des acquis particuliers, en lecture, en analyse, en logique et en écriture qu’il n’a pas?

    Il a certes des compétences avérées en musique et en alphabet ( sait compter jusqu’à 70, maitrise parfaitement l’alphabet, les syllabes basiques et surtout sait lire les notes musicales depuis 3 ans) mais est il ne sait pas lire ni écrire à par son prénom ou si on lui dite mais il écrira en lettre bâton.

    D’ailleurs, comme je vous indiquais, ce qui nous inquiète sérieusement, c’est la différence entre sa facilité d’acquisition des bases et l’extrême difficulté à progresser par la suite.
    Au tout début, avec mon épouse, nous étions presque convaincus qu’il saura lire avant ses 4 ans mais s’en était rien. Il s’est intéressé un temps à la lecture et à un temps record, a maitrisé l’alphabet dans sa globalité, différenciant le minuscule de la majuscule, dans la foulée, a acquis les syllabes, et depuis plus rien; ce n’est plus sa principale préoccupation.
    De même, en musique, il a été intéressé à faire du piano, après un essai, avec sa prof résistante au début, car c’était impossible de commencer avant 5 ou 6 ans. Il faut dire qu’elle a souhaité faire un essaie avec lui après l’avoir observé faire de la percussion à l’école alors qu’il n’avait que 3 ans et quelques mois.

    Elle était agréablement surprise pas sa disposition à acquérir des bases et a même pris d’autres enfants du même âge de part ses progrès rapide.

    Durant ses cours, il est très appliqué et concentré quand la musique l’intéresse et le cas échéant est très agité.

    Voila, si vous pouvez nous donner un peu plus de précisions sur le contenu de ce bilan psychologique, et éventuellement les contacts, peut-être qu’en le faisant, cela nous permettra de trouver un début de réponse à nos questionnements.

    En vous remerciant.

    Ps. Je découvre en effet, en lisant les messages sur ce forum que nous ne sommes pas les seules confronté à ce problème et effectivement c’est intéressant de partager les expériences des autres.

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Rostano,

    Ne vous en faites pas pour le bilan psychologique, il en existe différentes sortes en fonction de l’âge de l’enfant et ne nécessite pas de savoir lire ou écrire… Je vous conseille de vous adresser à un psychologue spécialiste de la précocité pour qu’il vous fournisse surtout un compte-rendu détaillé et des conseils en fonction du comportement/caractère de votre fils. Vous pouvez aussi évoquer le fait qu’il ne tienne pas en place (réponse ici à votre autre message) et évoquer une possibilité de tda (trouble déficitaire de l’attention) ?, normalement un bon psy doit pouvoir faire la part des choses entre précocité et comportements inhérents et autre chose qu’il pourra percevoir lors du bilan et dans ce cas vous renvoyer vers un autre professionnel.
    Vous pouvez vous adresser aux associations (afep, anpeip) de votre région pour obtenir des coordonnées de spécialistes.
    Cordialement,
    Françoise.

  • ROS
    Participant

    Bonjour Françoise,

    Je vous remercie pour votre réponse.
    Je vais me diriger vers ces associations pour les contacts des professionnels spécialisés sur ces questions dans notre région.
    Pour le trouble déficitaire de l’attention (HATDA), nous y avons pensé au tout début mais sa maman, ayant eu l’occasion de voir ces cas durant son internat, a de suite rejeté et de façon formelle, cette hypothèse; de même, son parrain, lui aussi médecin, m’avait répondu par la négative, exprimant même sa surprise par rapport à ma question. Pour lui, l’énergie de notre garçon n’avait rien à voir avec ce trouble d’un point de vue pathologique.
    Il a passé un excellent week-end au point que nous pensions que cette période particulièrement difficile était passagère; mais ce matin rebelote, c’était repartie de plus belle; une grosse colère noire dès le réveil, parce qu’il avait oublié le nom du village où nous sommes allés nous promener le lundi de pâques et par malheur, sa maman n’a pas instantanément donné la réponse lorsqu’il a posé la question.
    C’est vraiment indescriptible, il pleuré presque une vingtaine de minute, inconsolable, elle s’est plaint par la suite du mal de pied, de ventre.

    Ce matin, en le déposant à l’école, sa maitresse nous a donné quelques informations supplémentaires; il lui aurait dit qu’il en veut à sa maman de ne pas être suffisamment présente et de l’avoir souvent fait garder; qu’il dort très tard parce qu’il veut profiter de notre présence.
    Elle nous explique qu’elle le sens vraiment fatigué et que bizarrement il ne dort pas beaucoup à la sieste comme les autres enfants.

    Nous attendons impatiemment les vacances scolaires pour qu’il face autre chose!

    Par ailleurs avec mon épouse, nous avons ensemble pris la décision de voir un professionnel sans attendre l’année prochaine comme le recommandait la directrice.

    Nous espérons avoir des conseils pratiques sur l’attitude à adopter face à son comportement complétement paradoxal.
    Je vous remercie pour vos conseils et informations enrichissantes obtenues sur votre site.
    Nous ne manquerons pas de vous faire une retour des réponses obtenues.

  • Françoise
    Maître des clés

    Je crois aussi que le souci est le décalage école/maison et suis ravie si notre site a pu vous aider !
    Tenez-nous au courant,

    Françoise.

  • ROS
    Participant

    Bonjour Françoise,

    Après la récente période trouble, voici quelques nouvelles de notre garçon.

    Il va nettement mieux, beaucoup mieux même!

    Il a trouvé son équilibre dans de nouvelles activités. Nous faisons un sacrifice énorme pour être plus présents et disponibles; mais, c’est pas toujours évident de le suivre (4 h d’activité physique intense par jour pour 7h de sommeil la nuit; c’est pas beaucoup pour un enfant de 4 ans et même pour les parents).

    Sa nouvelle passion ces derniers temps c’est le tennis. Il en est passionné qu’il développe une capacité d’auto-apprentissage exceptionnel avec un jeu qui déroute et suscite l’admiration.

    Pour les professionnels du tennis, ce qui est fascinant, c’est sa maîtrise de la coordination et de l’espace à 4 ans mais aussi surtout sa vitesse d’apprentissage seul.

    En 2 mois de pratique régulière, il joue aussi bien que certains meilleurs enfants de 8 ans pratiquant le tennis depuis l’âge de 4 ans. Il est devenu une véritable vedette dans le milieu tennistique. Tout le monde voit en lui le petit champion en herbe. On parle tellement de lui que les club de tennis sont curieux de le voir jouer et veulent ensuite l’encadrer.

    Il est excité à l’idée d’aller jouer à Roland Garros comme son modèle c’est Yannick Noah, franco-camerounais comme lui.

    Même s’il est vraiment bien, notre angoisse, c’est qu’il prenne la « grosse tête » en raison de cette adulation.

    Tout le monde lui dit qu’il est le futur champion de tennis, qu’il est beau, qu’il est intelligent; à force il manque d’humilité. C’est difficile de lui faire comprendre sans le frustrer que le sport de compétition est très compliqué et que même si on joue très bien, on ne sera pas forcément un grand champion. Il ne comprend pas qu’il ne sera pas un champion comme Yannick Noah dont il connait l’histoire depuis qu’il a deux ans et demie. Pour répondre à ces interrogations sur sa couleur de peau quand il était un peu plus petit, on lui racontait qu’il avait la chance d’avoir deux pays, comme Yannick Noah. Qu’il pouvait parler le français et la langue de ses grand parents aussi. A deux ans et demie, il voulait chanter Yannick Noah et depuis il veut faire du tennis et jouer à Roland Garros comme Yannick Noah.

    Pour lui faire comprendre que certains enfants jouent aussi bien que lui sans forcément être dans la logique d’être de grand champion, nous avons trouvé des vidéos d’enfants exceptionnels jouant au tennis que nous lui avons montré, mais rien n’y fait, il nous demande pourquoi Yannick Noah est devenu un champion.

    Il a un très haut estime de lui-même (peut-être en partie notre faute car nous lui avons toujours appris à être fier de lui, de ce qu’il est et de se dire qu’il beaucoup de chance). De plus, il a une conscience de son potentiel et n’hésite pas à le faire savoir, quitte à frustrer son entourage, paraissant dès fois même impudent. Autant il peut être d’une sensibilité totale pour ses amis de son âge,=autant son attitude peut paraître plutôt méprisant à l’égard de ses amis qu’il appellera à ce moment là « les enfants ».

    Vu son fonctionnement, nous restons quand même inquiets que l’admiration ou l’adulation dont il fait l’objet, le place dans une espèce de bulle qui tôt ou tard éclatera. Ce moment là risquera d’être terrible pour lui.

    D’ailleurs, nous ne sommes pas certains qu’il puisse supporter le rythme d’un encadrement sportif intensif. Nous le connaissons; étant autonome, il est hostile à toute discipline et à tout apprentissage sous l’autorité de quelqu’un.

    Il est vite méprisant vis-à-vis de l’autorité. Il va par exemple tourner systématiquement la tête parfois ou chanter ou interrompre quelqu’un en disant qu’il sait ou qu’il a compris sans laisser le temps de finir, lorsqu’on lui explique quelque chose ou leur prodigue un conseil.

    C’est quelque chose de particulièrement insupportable pour nous. Il faut être très calme pour ne pas sortir de ses retranchements.

    Voila, c’était juste pour vous donner quelques nouvelles et vous remercier encore pour les conseilles de la fois dernières.

    Rodrigue.

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Rodrigue,

    Je suis contente que les choses s »arrangent pour votre fils.
    Cet investissement dans le tennis représente pour lui le moteur dont il a besoin, et si c’est le tennis aujourd’hui cela pourra être autre chose plus tard, l’essentiel étant qu’il soit motivé pour avancer.
    A mon avis comme vous l’avez mentionné la précaution à prendre est de faire en sorte que l’exaltation du moment ne retombe pas, il est encore très jeune et doit comprendre que le sport de haut niveau nécessite beaucoup d’entrainement, de répétitions, de discipline…toutes choses qui peuvent lasser… En même temps c’est une école de la vie et s’il a besoin de beaucoup bouger c’est une bonne chose que cela passe par le sport, par ailleurs il apprendra ce que signifie la compétition car il sera confronté à d’autres petits « doués du tennis » comme lui, je crois qu’il faut déjà l’y préparer moralement. C’est la confontation à la difficulté qui manque de trop en général dans les apprentissages pour les enfants précoces, dans votre cas c’est gagné s’il apprend bien à gérer tout ceci avec votre aide.

    Bons matchs en attendant.

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