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HPI et phobie scolaire

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3 sujets de 1 à 3 (sur un total de 3)
  • Karine M
    Participant

    Bonjour,
    Je suis maman de deux enfants HPI: le 1er (16 ans 1/2), très scolaire, le 2e (11 ans) à la limite de la phobie scolaire malgré de très bons résultats (scolarisé en 6e après avoir glissé de CM1 en CM2 au cours de l’année dernière).
    Je ne sais plus quoi faire pour ce dernier car il est en souffrance à l’école: tous les jours (le matin avant d’y aller, le soir pour le lendemain, même les week-ends), il répète qu’il ne veut pas aller à l’école (collège), dit qu’il s’ennuie, pleure voire fait des « crises » (tremblements, spasmes…), a du mal à s’endormir (s’endort vers 23h-23h30) donc est fatigué le lendemain, ce qui n’arrange rien et ne l’aide pas à contrôler ses émotions, fait des « bêtises » à l’école, stresse énormément avant les évaluations car il a peur de ne pas réussir (alors qu’il a environ 17,5 de moyenne), a des difficultés pour écrire (il est suivi par une ergothérapeute et il « bénéficie » d’un PAP mais celui-ci est inégalement appliqué), n’aime pas faire ses devoirs…
    Il n’en peut plus et nous non plus…
    J’envisage éventuellement de lui faire suivre l’enseignement à distance (CNED) l’année prochaine mais je me pose plein de questions:
    – comment s’organiser professionnellement pour le suivre (je suis moi-même enseignante)?
    – est-ce que cela ne risque pas de nuire à sa socialisation?
    – est-ce réellement adapté? Je pense que ce n’est pas la panacée mais je ne vois pas d’autre solution (il n’existe, a priori, pas de structure accueillant les EIP dans notre région – près de Clermont-Ferrand)…
    Donc, si vous avez des conseils, des témoignages, je suis preneuse…
    Merci d’avance.

  • Une ébroïcienne
    Participant

    Bonjour Coline,

    Je suis grand-mère de 2 petits-enfants THPI et HPI, âgés aujourd’hui de 12 et 10 ans mais dont j’ai partagé le quotidien avec mon époux jusqu’à 8 et 6 ans tant c’était difficile et épuisant pour les parents de faire face seuls à ce que vous décrivez fort bien.

    Leurs crises sont finies même si leur hyper-sensibilité émotionnelle et leur vulnérabilité restent présente.
    On n’est plus dans l’épuisement des jeunes années.
    Cela devrait vous rassurer un peu sur l’ėvolution

    Vous voyez que vous n’êtes pas seule et c’est plutôt déculpabilisant par rapport aux difficultés que vous rencontrez. D’autant que vous êtes très jeune et, de surcroît, HPI (comme ma fille également).

    Les crises émotionnelles de votre enfant relèvent peut-être de plusieurs facteurs tels que le système nerveux/le cerveau immatures, le haut potentiel/l’hyper-sensibilitė émotionnelle.
    Votre démarche de consulter un pédo-psychiatre était la bonne. Elle aurait pu vous aider en ce sens mais puisque ça n’a pas été le cas, vous avez eu raison de faire appel à un réseau comme celui-ci.

    Vous ne dites pas si vous travaillez à l’extérieur ni si vous avez la possibilité d’être comprise par votre entourage et avoir des relais qui œuvrent dans le même sens que vous ?
    Une aide ponctuelle ou régulière des grands-parents ou d’autres proches compréhensifs me paraît indispensable.

    Il y a plein d’astuces à mettre en place pour rendre la vie de votre jeune Calie plus supportable et vous donner l’envie d’aller plus loin avec elle.

    Rassurez Calie à chaque fois qu’il y a une bonne occasion de le faire. Cela lui donnera confiance en elle. Elle se sentira plus sécurisé.

    Les crises de frustrations amènent à rechercher nombre de solution car on y va un peu à tâtons, on se remet en question, on se documente, on consulte des professionnels, on réajuste pour s’apercevoir finalement que tout cela évolue en fonction d’un contexte précis. Celles que nous avions mises en place conviendront-elles à votre enfant 🤔 ?

    La 1ère des choses est de bien connaître le HPI pour bien savoir relayer l’information à son proche entourage sur ce qui se passe au niveau du cerveau de l’enfant (schématiquement, dans le cerveau des émotions le circuit des synapses prend un détour au lieu d’être analysé instantanément par le cerveau rationnel qui aide à prendre les bonnes décisions ; parallèllement, ce cerveau rationnel possède une acuité sans pareille qui fonctionne en arborescence, une idée en amenant une autre, puis une autre et une autre encore, à l’infini).

    L’enfant n’est ni capricieux, ni mal éduqué : il fonctionne juste différemment d’un autre enfant.
    Ces crises relèvent d’un état émotionnel ingérable à son niveau.
    À ce moment-là, il est en détresse et a besoin d’un adulte rassurant.

    Il me semble utile de pouvoir discuter de cela avec votre famille ou vos amis en leur proposant des suggestions de prise en charge.

    Parmi celles-ci :

    – Essayer, pour vous, qui êtes la personne aidante, d’avoir un rythme de vie le plus équilibré possible (alimentation/sommeil/divertissement/sport).
    Pas facile, j’en conviens, avec un enfant infatigable qui vous réveille la nuit…
    Ça, c’est pour ce qui est de l’idéal (pour nous ce fut impossible).

    – Proposer beaucoup d’activités d’éveils, de sorties, de nouveautés en tous genres, de stimulis mais rien qui soit dans la précipitation ou l’énervement.
    Ne serait-ce qu’en faisant vos courses. Votre enfant peut apprendre toutes les notions qui justifient vos achats : ce qu’on trouve sur les emballages (liste des ingrédients dont ceux en tête de liste en gras qui sont en plus grande quantité, ceux qui sont inutiles ou dangereux, nutriments et intérêt nutritif (c’est quoi ?), poids, provenance, prix, placement dans le rayonnage à hauteur d’oeil pour les prix à meilleure rentabilité, en bas ou en haut pour les autres ; au retour, apprenez-lui le rangement dans un frigo en fonction des températures, dans le placard, en fonction des dates les plus anciennes à placer devant puis composez avec Calie un menu équilibré, cuisinez…
    Donnez du sens à tout ce que vous faites : pourquoi doit-on bien se nourrir, à quoi ça sert d’aller voir une exposition d’oeuvres d’Art, d’ècouter de la musique, quels sont les bienfaits de la natation, etc.
    Tout ça n’a l’air de rien mais c’est déjà beaucoup car ça nourrit votre
    enfant.

    – En cas de crise, se mettre à la hauteur de votre enfant, lui dire que vous voyez qu’elle ne va pas bien, que vous allez l’aider mais que vous avez besoin de réfléchir au pourquoi elle est comme ça et au comment faire pour résoudre le problème ; de son côtė, vous lui demandez de réfléchir à ce qui se passe en elle pour en reparler ensemble. Proposez-lui alors d’aller dans un endroit où elle se sentira mieux, de prendre son doudou et ses livres préférés pour essayer de se calmer. A son retour, discutez avec elle : qu’est-ce qui a provoqué cette crise ? Qu’est-ce qu’elle a ressenti au niveau de son corps : du chaud/du froid et où, une boule à la gorge, des crispations de la mâchoire, un mal de ventre/de tête ? Quelles émotions l’ont submergée (consulter « Le livre des émotions » pour les identifier ou prendre le jeu de carte des émotions sur le site « Papa positive »).
    Vous mettrez ainsi des mots sur une situation et cela sėcurisera votre enfant. Inconsciemment, elle sentira que ces émotions sont reconnues et prises en compte.

    Ou :

    – À hauteur de votre fillette, contenez-là vraiment dans vos bras en lui susurrant des mots apaisants et proposez-lui de rassurer son doudou qui ne se sent pas bien.

    – Faites de l’EFT avec elle ou via son Doudou (il existe 1 livre sur l’EFT adaptėe aux enfants ainsi que des vidéos d’apprentissage sur YouTube). Ça marche très très bien.

    – Pratiquez la méditation adaptėe aux enfants (La plume Gabriel et le totem magique sur YouTube pour le soir, application Petit Bambou…).

    – Voyez aussi l’hypnose pour les enfants avec les nombreux livres CD existants pour la jeunesse (demandez à votre bibliothèque de quartier s’il y en a…) où ceux de Benjamin Lubszinsky ou sur sa chaîne YouTube.

    Ces deux dernières pratiques nécessitent une quotidienneté pendant au moins 3 mois. Chez, nous, nous les alternions pour que l’enfant ne se lasse pas.
    Surtout, écoutez-les auparavant (en fonction des objectifs visés et de tous les autres paramètres) et voyez avec votre enfant la voix qu’il aime, les mots qui lui correspondent, le sujet qui l’intéresse, l’exercice qui lui convient le mieux.

    – J’ai aussi beaucoup travaillé avec mes petits-enfants autour de tout ce qui touche à l’affect, au relationnel, aux sentiments, aux ressentis, à travers les discussions, le toucher, la poésie humaniste, la Sociėté, les mini-événements. Je suis intimement convaincu je que ça a été très porteur.

    – Pour les cauchemars :
    – Au moment du réveil, raconter son cauchemar avant de se réveiller tout-à-fait et de se lever puis imaginer une solution pour le contrer.
    – Le soir, rappeler cette solution. Si le cauchemar survient, l’enfant aura sa solution.

    – Pour l’endormissement :
    – Lors du coucher, demandez-lui de penser pendant longtemps à son plus beau rêve, d’essayer de s’imaginer une image de ce plus beau rêve dont elle devra se souvenir aussi demain, et les jours suivants. Chaque soir, avant de dormir, elle devra faire revenir en tête cette même image.

    – Pour l’école, tout dépend du niveau de compréhension de l’instit et de l’équipe pédagogique. Mais comme votre enfant à 3 ans et donc, qu’elle n’a pas été testée, c’est compliqué.
    Le plus simple serait d’évoquer avec la maîtresse les souffrances de votre petite (il est bon de savoir, que l’annonce d’1 suspicion de HPI, peut induire un rejet chez l’enseignante selon sa personnalité et sa connaissance pointue en la matière) et qu’elle vous fasse des suggestions (pédagogie différenciée/saut de classe).
    Nous avons aussi beaucoup regretté de ne pas lui avoir fait sauter cette classe dès la PS (mon petit-fils a une avance cognitive de 2 ans 1/2).
    Sachez qu’il existe un Référent Enfant Précoce au niveau de votre Circonscription Acadėmique et des textes réglementaires qui régissent la place de ces enfants au sein de l’Ėducation Nationale (disponibles sur Internet).

    Calie ne pouvant pas gérer son cerveau envahissant et ses émotions, ce cadre-là s’y substituera.

    Faites au mieux, comme vous le pouvez, avec vos forces du moment et déjà, ce sera bien car je sais combien c’est difficile, moi, la grand-mère qui parfois n’en pouvait plus, dépassée par ces crises à répétitions (fois 2☺️). J’espère que tout cela vous aidera bien qu’il ne s’agisse que d’astuces, somme toutes très personnelles.

    Ne vous dėcouragez pas. Gardez confiance. Soyez rassurante, contenante et, le plus possible apaisée, car la patience et la constance dans tout ce que vous entreprendrez va faire grandement progresser votre fillette.

    Je vous souhaite du courage car moi, au même âge que vous, et bien qu’étant éducatrice de formation, j’aurais été bien démunie.

  • Loladu69
    Participant

    Coucou,

    Mon enfant de 15 ans a eu aussi ces problèmes de phobies scolaires durant sa période de collège.
    J’ai tout essayé pour lui donné raison d’aller étudié, mais il était trop stressé, vraiment trop.
    Mais j’ai trouvé une solution : je lui est acheté une sorte de peluche /jouet a malaxer a chaque fois qu’il faisait une crise d’angoisse avant d’aller en cours.
    Les premiers jours c’était difficiles mais au fil du temps il s’est habitué et ce rituel là est rentré dans son quotidien.
    Même si je pense que chaque enfant est différent mais pour moi cela reste une solution plausible.

    Cordialement et merci de votre lecture,
    Lola.

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