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Haut potentiel et difficultés scolaires

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4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
  • novice70
    Participant

    Bonjour tout le monde,

    Parent d’un garçon (HP) de 11 ans, je me permets de vous soumettre ces mots et cette interrogation mentionnée dans le sujet afin de pouvoir éventuellement permettre à mon enfant de vivre au mieux sa scolarité et de ne pas se retrouver dans ces statistiques de ces HP qui échouent.

    Pour vous situer le cadre.
    Enfant qui a eu d’excellents résultats scolaires au primaire (enseignement public), moteur de la classe, saut de classe effectué au primaire mais qui a suivi tout le programme du fait que l’année de ce saut de classe il fut dans une classe bi niveau.
    Je ne vais pas dresser le tableau complet de mon enfant mais je vais vous donner les lignes directrices.
    Il n’aimait pas aller à l’école car s’ennuyait et ne voyait pas l’intérêt de rester assis aussi longtemps à faire des choses à répétition ou évidente. Comme il était performant il finissait très vite ses exercices en classe en passait la plupart du temps à dessiner ou lire (autorisé par l’enseignant). Il avait cependant compris la nécessité de l’éducation du fait de la loi. Ceci aura permis d’estomper la phobie scolaire.
    Les copains participaient également à la dynamique qu’il aille à l’école mais cela ne suffisait pas tous les jours.

    J’avais sollicité une année que l’enseignante lui donne plus de travail pour qu’il reste dans la dynamique scolaire et qu’il soit moins déconnecté seul dans son coin à lire pendant que ses camarades étaient affairés mais mes doléances ne seront pas vraiment considérées.
    L’année du saut de classe fut vraiment bénéfique car intellectuellement il fut stimulé et le goût pour l’école fut vraiment présent et la motivation fut réellement là.
    En validant le saut de classe proposé par l’enseignante (enseignante ayant déjà côtoyé des enfants intellectuellement précoces) j’ai bien eu par la suite la réponse que la stimulation intellectuelle était la clé pour retrouver le goût des choses scolaires.

    Bref portrait : enfant plein d’humour, qui adore rigoler jusqu’à en être saoûl, qui n’aime pas les consignes, qui n’aime pas fournir d’effort, qui n’a pas d’ordre…

    Passage en 6ème (établissement privé sous contrat).
    La transition vers le collège fera ressortir les fameuses faiblesses de l’enfant intellectuellement précoce comme par exemple en maths lorsqu’il s’agit d’expliquer l’obtention du résultat ou dans ces matières où il faut conjecturer ou suivre des méthodes pour expliquer.
    Dans les matières littéraires très bons résultats.
    Réception des bulletins et en maths on a droit à ne suit pas les consignes, a du potentiel mais…
    Afin de faire comprendre à l’équipe enseignante le profil de l’enfant, on décide à ce que l’enfant passe les tests. Les tests WISC IV montreront un QI hétérogène mais le psychologue indiquera du fait des résultats que l’enfant est intellectuellement précoce.

    Je transmets les résultats à l’établissement afin que sa particularité soit prise en compte de manière officielle.J’avais avant ces tests, signalé et ce quelques semaines avant que l’enfant présentait des particularités intellectuelles et qu’un saut de classe fut effectué.

    Lors d’un entretien avec le responsable d’établissement j’avais posé la question quant au référent académique concernant les EIP la réponse fut négative. Naïvement je pensais qu’un établissement sous contrat avait un lien avec le référent académique EIP.

    J’avais souligné lors de cette entrevue que l’interaction entre l’enfant et le professeur de maths n’était pas dans une bonne dynamique.
    L’année se passe mais on sent bien que l’enfant n’est pas à l’aise en maths.
    Je suis bien conscient des objectifs du cours de maths, des imposés de l’Education Nationale mais du primaire où il aimait les maths à cette transition, il y a des symptômes qui alertent. Je ne fais pas une focalisation sur les maths mais juste le constat d’une situation. C’est l’enfant qui disait qu’il aimait les maths et non les parents qui disent à l’enfant d’aimer les maths.

    J’ai sollicité une inscription dans un établissement ayant une entité spécifique EIP. Je n’ai pas eu de place.

    Cette année de 5ème : il a à nouveau le même professeur de maths (et pourtant ce n’est pas le seul prof de maths dans cet établissement).
    J’ai soulevé cette problématique avec mon enfant dès le premier jour d’école afin de pouvoir opérer un changement mais sans hésitation il me fit savoir que cela ne posait pas de problème.
    On est proche de la fin du 1er trimestre. Je sens une régression au niveau des maths et j’ai déjà droit de la part du prof de maths : ne suit pas les consignes…
    Régression en maths :je donne un exemple : en CM1 il faisait les divisions comme un adulte. Maintenant il fait des erreurs et a pleins d’hésitations. Simplement pour dire qu’il y avait des évidences à l’époque qui ne le sont plus maintenant et pourtant à la maison on fait le nécessaire pour entretenir le savoir et ce de manière intelligente. Régression en maths comme pour me dire indirectement que cela ne l’intéresse plus.
    Il s’ennuie à l’école.
    La littérature et les statistiques prétendent que 30% des EIP sont en échec scolaire.

    En Français et en langues étrangères il reste très performant. On peut dire qu’il reste le côté littéraire quant on regarde ses résultats scolaires et qu’effectivement il n’y a pas que les maths dans la vie pour être heureux.

    A la maison je l’aide pour acquérir de la méthode, cette logique scolaire et de pouvoir répondre aux imposés de l’école.
    Je perçois très nettement que cela commence à devenir trop lourd pour lui et je n’ai pas envie de créer le réflexe de Pavlov.

    Question : que faire, que lui proposer…Et pourtant il a un projet professionnel bien défini qui demande de réussir en maths et en sciences.

    En tant que parent on ne peut pas rester assis à regarder et se dire ben c’est comme ça.
    Un temps donné je voulais même lui faire l’école à la maison mais quand je lis certains parcours éducatifs à la maison apparemment bousculés par des inspecteurs académiques je m’interroge sur cette piste.

    Idées, pistes, commentaires, critiques seront les bienvenus. D’avance merci.
    Bien cordialement

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Novice70,

    Je ne sais pas si je pourrais répondre à toutes vos questions mais je vais essayer :
    – pour le référent académique : n’est-ce pas l’établissement scolaire de votre fils qui refuse par principe de le contacter ? Vous pouvez tenter de le contacter de votre côté, souvent il y a un lien de contact sur les sites académiques. En tout état de cause les particularités de votre fils devront être comprises pour que l’ennui ne prenne pas le dessus.
    – les maths, ah là là : ne laissent pas la place à la poésie ! Effectivement il y a des procédés et méthodes à suivre de façon « pavlovienne », encore faut il comprendre la méthode et pour certains le pourquoi de la méthode. C’est une réelle difficulté pour certains enfants précoces lorsqu’ils n’ont pas appris (ou compris) à respecter un cheminement et qui réagissent de façon intuitive en allant droit au but. Quelques séances en cours particulier avec un étudiant par exemple pourraient suffire à le réconcilier avec la matière (je le fais avec mon n°3 qui, plus âgé mais le pb est le même, a cru comprendre en lisant le cours simplement et ne sait pas en réalité ce qu’il doit faire, ça a l’air de fonctionner mieux pour l’instant : pas de réelle difficulté mais pb de méthode).
    Il peut y avoir aussi l’affectif et le lien avec le prof : avez-vous tenté de lui expliquer que votre fils n’a peut être pas intégré les consignes du fait justement de sa façon de penser intuitive ? Un entretien en tête à tête, en choisissant vos mots ?
    Une troisième piste est de vous procurer un livre du genre de celui-ci : https://amzn.to/2QZBC0D (j’ai la version cp pour mon n°4, je trouve que c’est bien fait, synthétique et assez rapide + exercices d’application ) : ça lui permettrait de voir les choses autrement, de constater s’il a un réel problème de compréhension/méthode.. et aussi et surtout d’aller plus vite s’il en a envie, ce qui pourrait ensuite vous donner des arguments pour le faire accélérer.
    Voilà ce qui me vient pour les maths, en gros.
    Et pour l’école à la maison, personnellement je la pratique (correspondance)! C’est tout à fait faisable même une année pour savoir si cela vous convient à tous les 2, à condition d’être disponible sur place pour votre enfant. Pour les inspecteurs, si le projet est construit et justifié cela ne pose en général pas de problème, ils sont là pour vérifier la progression des enfants et s’il y a un vrai travail encadré qui ne pénalise pas les enfants.
    Je ne sais pas si j’ai pu vous aider dans votre réflexion…

  • novice70
    Participant

    Madame,
    Un grand merci à vous d’avoir pris de votre temps et d’avoir partagé savoir et expériences.Ce message sera court mais j’apporterai un complément plus consistant pour compléter l’échange. Encore merci pour votre réponse.
    Bien cordialement.

  • novice70
    Participant

    Madame,

    Retour pour compléter ma réponse à votre long message dans lequel vous aurez pris le temps de m’indiquer de précieuses informations.

    Je vais acquérir l’ouvrage indiqué. Cela me permettra d’avoir une vue d’ensemble plus claire de ce qui est demandé.
    Je suis bien conscient de la problématique de méthodologie de mon enfant mais ma prise de conscience ne date pas d’aujourd’hui.
    Au quotidien j’ai une interaction avec mon enfant quant au sujet de l’école afin de bien cerner ces forces et faiblesses.
    J’ai bien compris les problématiques de méthodologies. Mon enfant se base bien trop sur sa mémoire et à partir des infos mémorisées va parfois avoir tendance à vouloir réinventer la poudre. Parfois ça marche mais quand complexité il y a et qu’une méthode est nécessaire et doit être appliquée, c’est bien là que se révèlent les difficultés.
    J’avouerai cependant qu’en regardant ses cours je suis moi-même surpris par l’articulation de la manière dont certains concepts sont abordés. Sans être enseignant moi-même, je m’interroge et je comprends aisément la problématique de mon enfant dans l’acquisition d’une méthode car il y a des éléments dans la présentation des concepts qui manquent et qui font que la logique de l’enfant n’arrive pas forcément à faire la liaison et produise ensuite une compréhension altérée des choses.
    Bref je ne vais pas dresser tout le tableau car vous le connaissez mieux que moi mais je me permets d’écrire ces mots afin de partager avec les éventuelles lecteurs/lectrices.
    Pour résumer j’ai trop l’impression que la méthode de manière générale n’est pas assez enseignée aux élèves et qu’il y a trop souvent des mimétismes qui prennent le relais qui font que dans certaines situations un peu différentes, l’élève n’arrive pas à replacer la théorie du concept.
    C’est un propos ‘subjectif’ que je tiens là mais cela reste cependant mon impression.
    Dans l’apprentissage d’une langue étrangère par exemple. Apprendre du vocabulaire par coeur donne une impression de connaître la langue mais si l’on met du temps à découvrir la structure de base d’une phrase dans la langue concernée j’estime pour ma part que son apprentissage ne va pas être des plus simple et que produire des phrases ne sera pas une évidence.
    Ce n’est pas parce qu’on possède un téléphone portable dernier cri que l’on sera un pro de la communication ou de la technologie.
    Pareil pour le piano. C’est intéressant de savoir comment fonctionne la mécanique du piano, de connaître un peu l’anatomie de la main, des doigts et un peu de physique ou de découvrir l’improvisation pour appréhender plus sereinement l’instrument.
    M’écartant du sujet je reviens sur la problématique de l’enfant intellectuellement précoce. Cela reste un sacré challenge car au primaire l’enfant HP n’a généralement pas appris à fournir un effort et à saisir la nécessité d’une méthodologie.
    De manière intuitive et avec sa bonne mémoire l’enfant arrive à gérer facilement ce qui est demandé à l’école.
    J’ai bien vu de mon côté lorsque je faisais faire à mon enfant des exercices scolaires à la maison, des cris et des pleurs car il ne voulait pas réfléchir et s’imposer une autre approche logique que la sienne.
    On le voit bien avec l’apprentissage des tables de multiplications. Il voulait absolument utiliser sa technique, certes il arrivait au résultat mais j’ai dû lui démontrer avec pleins d’arguments le bien fondé de cet apprentissage ‘par coeur’. Exemple : je lui demandai 8 X 7 et je mesurai le temps pris par arriver au résultat. Ensuite apprentissage par coeur et là on mesurait la rapidité de la réponse. Il a constaté par lui-même la fulgurance et a ainsi pleinement saisi la nécessité pour ses besoins.
    En tout cas je ne peux qu’inviter les parents et ce dès le primaire à saisir cette étape là pour comprendre les points forts et faibles car le collège sera un vrai révélateur quant aux éventuelles problématiques de méthodes.
    Selon les besoins il faudra préparer l’enfant à savoir fournir des efforts et utiliser des méthodes d’une manière qu’il ou elle puisse le comprendre avec sa logique et son sens de la contre argumentation.

    Concernant le référent EIP. J’ai juste l’impression que l’établissement ne souhaite pas établir ce contact afin de rester dans un cercle fermé et faire leur soupe en interne et ne pas être sous les feux de la rampe.

    Quand on est dans le privé on est un peu tributaire du si ça vous convient pas allez l’inscrire autre part…Je ne généralise pas.
    Je me souviens de mon passage à la fac. Dans un cours le professeur demande à la classe s’il y avait des questions. Je pose ma question. Réponse du professeur. Il demande à l’assemblée s’ils avaient compris le cours. Les étudiants dirent oui donc transitivité. Si les autres avaient compris donc moi aussi j’avais dû comprendre donc question inutile.
    Je fus arrogant et dis au professeur que cette formulation ne répondait nullement à mon interrogation. Au final les autres étudiants n’avaient pas compris mais voulaient juste montrer au prof que tout allait bien et qu’ils maîtrisaient le sujet!!!!!!! J’allais le payer cher dans le partiel suivant…

    Pour conclure c’est compliqué de trouver les bons mots pour expliquer à certaines personnes les problématiques même si c’est objectif et argumenté de A à Z.
    Etant moi-même hypersensible avec une autre manière de réfléchir je saisis vite les limites du système en place car la démarche de présentation du profil de mon enfant fut déjà faite et j’ai bien observé l’interaction…
    Ma seule possibilité sera de gérer moi-même les points faibles au niveau scolaire de mon enfant et l’aider à continuer à croire en lui et son immense potentiel même en face de l’adversité, de mots injustes et illogiques.
    Je ne suis pas injuste et je sais que le métier d’enseignant n’est pas un métier facile et que l’on ne peut pas être tous les jours au meilleur de sa forme. Cependant je sais aussi reconnaître quand vraie vocation et ouverture d’esprit il y a.

    Pour finir. Mon souhait en tant que parent serait que mon enfant n’ait pas à faire face à l’échec scolaire en étant dans le système classique.
    Mon espoir est qu’il reste encore l’instruction à la maison et que ma disponibilité ainsi que ma matière grise lui permettraient de suivre un cursus par correspondance.
    En tout cas je sens que cette année est un vrai pivot et vraiment nulle envie que mon enfant se retrouve dans les statistiques de l’échec scolaire.
    Mon propre vécu m’aura permis de comprendre ce que provoque l’échec scolaire et que lorsque adulte on n’est pas là où l’on voudrait être car en France entre l’âge limite, numérus clausus, pré requis, diplômes pas toujours évident de réussir une reconversion.

    Encore merci à vous.
    Bien cordialement

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