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Expliquer sa précocité à son enfant

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9 sujets de 1 à 9 (sur un total de 9)
  • Leya38
    Participant

    Bonjour,
    Nous venons d’apprendre que notre enfant de 7 ans est haut potentiel. Pendant la restitution orale, notre fille n’écoutait que d’une oreille (c’était aussi tard le soir, elle était un peu fatiguée), quand je lui ai demandé si elle avait compris ce que nous avait expliqué la neuropsychologue, elle m’a simplement répondu qu’elle n’avait pas apprécié qu’elle dise d’elle qu’elle se comporte comme une adolescente. J’ai donc essayé de lui expliquer un peu la situation mais je pêche à trouver les bons mots, je pensais que la conclusion des tests l’aiderait à mieux se comprendre, à lui donner un peu de confiance, mais elle me dit qu’elle ne veut pas être « différente ».
    Comment avez-vous abordé la question avec vos enfants du même âge ? Il faut savoir que notre fille n’est pas particulièrement une élève « scolaire », sa précocité n’est pas « voyante » à l’école, elle a de bonnes notes ceci dit mais elle est plutôt très discrète en classe (l’inverse à la maison). Je voudrais lui expliquer avec des mots simples sa particularité.
    Merci pour vos retours d’expérience.

  • damael
    Participant

    Dites lui qu’elle n’est pas différente, c’est juste que son cerveau fonctionne à plein régime et que certaines choses sont plus faciles pour elle et c’est ce que le test montre avec ses différents items.
    Certains sont plus rapides que d’autres à la course, d’autres plus rapide pour apprendre le vélo, ou pour apprendre à lire… (liste non exhaustive) on est tous différent et cette différence b peut être un atout.

  • Olivier
    Maître des clés

    Bonjour Leya38,

    Je pense qu’il faut aborder le sujet avec les raisons qui vont ont amenée à lui faire passer les tests, par exemple : « nous voulions comprendre pourquoi ceci et cela. Et sinon lui parler de sa différence quand l’occasion se présente, en expliquant : « là tu raisonnes autrement, tu t’intéresses à ceci et cela etc… » mais en lui faisant bien comprendre que c’est une partie de sa personnalité qui a certaines incidences sur sa façon d’être mais ne l’empêche pas d’être bien avec les autres. Par contre elle comprendra sans doute en grandissant pourquoi elle peut parfois se sentir décalée ou pourquoi elle n’a pas les mêmes attentes, réactions ou centres d’intérêts.

  • Leya38
    Participant

    Merci de vos réponses ! J’ai suivi vos conseils à tous les deux, nous avons eu une petit échange à ce sujet avec elle tout à l’heure, elle a enfin souri et était plus ouverte à la discussion, merci !

  • Pustoch
    Participant

    Bonsoir
    Mon fils a bientôt 10 ans et depuis ses 3 ans les choses étaient très difficiles (situations décrites à plusieurs endroits sur ces forums : hypersensibilité, ennui, crises d’opposition voire de violence, tristesse parfois…). J’ai pris beaucoup de temps pour essayer de comprendre, faire de la médiation etc. 3 psy successifs essayés (dont une pédopsychiatre un an et demi au bout desquels il m’a annoncé que jamais il ne parlait de choses intimes avec elle 😉
    Jusqu’à 2 déclics successifs début 2019, issus de mon propre suivi psychologique (à bout de nerf je venais de décider de me faire aider aussi) : en janvier, j’ai compris ma propre très grande sensibilité et en quoi j’étais différentes de plein de gens. J’ai aussitôt fait le lien avec mon fils et j’ai pu lui expliquer que notre fonctionnement différent des autres faisaient qu’eux et nous ne percevions pas les choses de la même manière. On en a beaucoup discuté après en prenant des cas concrets de situations qui le bousculaient. On a beaucoup parlé des émotions ressenties en essayant de décortiquer ce qui se passait. Ca l’a apaisé. Deux mois après – toujours en séance pour moi – j’ai été encouragée à lire des descriptifs de traits psychologiques d’enfants précoces. Nous savions qu’il l’était – c’est assez flagrant – mais on ne savait pas que ça pouvait avoir des impacts psychologiques et on n’en discutait pas spécialement. Ca a été une révélation pour nous les parents mais pour lui aussi. On en a beaucoup discuté à petites touches pendant plusieurs semaines et ça a été une très grande source d’apaisement pour lui. Cerise sur le gâteau : cette année est arrivé un instituteur intelligent et en capacité de repérer et respecter ces enfants. En 2 semaines, il avait tout compris de mon fils et a adapté le cadre avec lui. Jamais je n’ai vu mon fils aussi heureux, c’est très émouvant. Et nous sommes tous enfin très sereins. Je vous souhaite à tous beaucoup d’échanges, de compréhension et d’explications avec des mots simples, et de la patience jusqu’à ce que vos enfants trouvent leur place.

  • abgrall
    Participant

    bonjour
    mon fils a été diagnostiqué précoce il y a 1 an et demi; l’école a beaucoup insisté pour un saut de classe dés le cp ce que je ne voyais pas d’un bon oeil; même si cela n’a pas été une surprise pour moi cela a été trés difficile à supporter pour moi car avec les résultats de la précocité de mon fils, j’ai compris beaucoup de choses sur moi et beaucoup de souffrances en sont ressorties; j’ai eu alors trés peur que mon fils vive mal les choses autant que je les avais mal vécu, surtout d’un point de vu émotionnel et social; mais mon fils n(est pas moi…pour lui cela a été un soulagement de sauter une classe; il s’ennuyait moins mais surtout il a réussi à accepter l’idée de s’ennuyer à l’école par moment…mais à l’école seulement; j’ai eu du mal au début à lui parler de sa précocité, à dire le mot. Lui dit trés facilement à tout le monde qu’il a sauté une classe; il a integré le fait que son cerveau fonctionne différemment; je lui parle beaucoup des émotions , de ses comportements exacerbés par moment et même trés souvent car il est à la maison trés hyperactif, tres clownesque et trés fatiguant; il a beaucoup de mal à gérer ses émotions et refuse de les montrer et se déprecie beaucoup quand il est triste; c’est difficile à vivre et je me sens démunie, sans trop savoir quoi faire; dois-je le laisser courir dans tous les sens ou insister pour qu’il soit calme sans qu’il soit forcément occupée?

  • helene83calais
    Participant

    Bonjour Abgrall,

    Nous ne savons pas si notre fils est précoce, nous nous posons des questions d’où ma présence ici.

    Autant à l’école il arrive à être calme, autant à la maison c’est une tornade! Il y a des moment plus calmes forcément (jeux, lecture, Coloriage, dessins animés…) mais c’est souvent plus tornade que calme! Il court, il saute, il escalade… il embête sa soeur dès qu’il s’ennuie… on est vigilants par rapport à sa sœur mais sinon en règle générale on le laisse faire. c’est une façon de s’exprimer, on se dit qu’il a besoin d’évacuer toute cette énergie, surtout après une journée à l’école.

    Le notre ne peut pas être calme est inoccupé, il s’ennuie forcément, mais je pense que beaucoup d’enfants sont comme ça, précoces ou non.

    Bonne journee

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour à toutes,

    Il y a de fortes chances que vos enfants se déchargent à la maison , à la fois parce qu’ils ont besoin de dépenser leur énergie et aussi parce que souvent lorsqu’ils sont sages à l’école malgré l’ennui c’est qu’ils se retiennent et ont ensuite besoin de se défouler là ils s’y sentent autorisés.
    Leur mode de fonctionnement particulier nécessite de pouvoir canaliser cette énergie par des activités qui leur plaisent, à la maison comme à l’école. La notion d’ennui est pour cela à mon avis particulière chez les enfants précoces, ils peuvent s’ennuyer au milieu des autres ou au milieu d’un tas de jouets car ils ont besoin de trouver du sens à leur occupation. J’ai toujours éprouvé que mes enfants ne jouaient pas juste pour jouer, une activité de construction (legos par expr exemple) est assortie d’un but précis : construire un beau chateau, réaliser la notice telle que prévu… Souvent d’ailleurs, pour les miens du moins, une fois la construction réalisée ils ne jouaient pas avec leur réalisation, le jeu était de construire.
    La solution à cette agitation est donc de trouver une activité qui leur occupe valablement l’esprit, surtout après l’école. Avec les miens nous rentrions à pieds pour les défouler un peu, puis devoirs et ensuite une activité déterminée à l’avance pour laquelle ils pouvaient se réjouir. En fait surtout s’ils sont très jeunes ils ont besoin qu’on les aide à trouver ce qui les décharge car eux ont juste un besoin inassouvi mais n’en ont pas conscience et ne savent pas vers quoi s’orienter. C’est assez prenant au début et nécessite de beaucoup tâtonner, heureusement ça passe en grandissant car ils finissent par se connaître eux même, à condition de savoir aussi s’ils sont hp ou non.
    En espérant que cela vous aidera un peu…

  • helene83calais
    Participant

    Merci Francoise pour vos précieux témoignages!

    En réfléchissant, je me rends compte que ce qui captive le plus notre fils c’est certainement la pâte à modeler.

    J’avoue qu’en fin de journée après l’école j’ai tendance à esquiver, mais je pense que je ne devrais pas!

    Hélène

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