5 mai 2022 à 12h01
Je comprends fort bien votre situation, ayant moi-même cette malchance de devoir voyager professionnellement une fois par mois, ce que mon enfant de 9 ans n’apprécie guère. Pour beaucoup de lecteurs, ces voyages professionnels ne sont pas toujours une chance mais une obligation, même si les compagnies ne rechignent pas sur le choix des hôtels, des modes de transports, et des coûts quotidiens, dans des limites généreuses. La Covid fut aussi une longue période quand nous avons dû nous arrêter de voyager, au grand bonheur des enfants.
Dans mon cas, je parle avec mon enfant de mes voyages à venir, je n’en suis pas stressé, je lui ramène un petit souvenir de chaque voyage, et je lui ai même offert le plaisir de m’accompagner en avion lors d’un voyage professionnel avant la Covid et de profiter de quelques nuitées dans les hôtels, afin de lui montrer que son chez-soi est plus confortable que l’inconnu hotelier.
Dans votre cas, votre fille est plus âgée, plus exigeante et plus perceptive de votre anxiété. Vous devriez lui parler de ses raisons, pour lesquelles elle n’apprécie pas vos rares déplacements, et des quelques solutions qu’elle aimerait avoir.
La conclusion sur une certaine tristesse de nos enfants à nos déplacements professionnels devrait être surtout élargie à tous les enfants, dont les parents se sont séparés et qui doivent vivre en alternance chez l’un et l’autre. Ils ne supportent pas les moments quand leur parent favori n’est pas là. Mais peu importe pour ces enfants, le système remplit son rôle.