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En Isère, maman en difficulté d'un garçon de dix ans précoce

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8 sujets de 1 à 8 (sur un total de 8)
  • Chloé38
    Participant

    Bonjour. Je suis maman d’un jeune garçon de dix ans précoce, dont la précocité a été révélée par des tests sérieux faits à Grenoble en 2014, par Madame Pally, psychologue spécialisée, ce qui a valu que je sois prise au sérieux pour faire sauter une classe à mon fils qui s’ennuyait et commençait à se désinvestir. À l’âge de neuf ans, il avait un âge mental de 14 ans et demi. J’étais moi-même une petite fille surdouée qui lisait à l’âge de dix ans Rousseau et tous les livres de la bibliothèque de mes parents, passant mon Bac seule, sans être jamais allée à l’école. Depuis, je me sers de mes capacités pour être multi-taches et pour créer et aider à ma façon. Mais aujourd’hui, j’ai un sérieux problème : mon fils a des maux de ventre récurrents depuis quelques mois, provoquant un absentéisme en 6ème important. Les médecins se déclarent impuissants à soulager ses douleurs et à trouver des remèdes. Cependant, il arrive à suivre tout de même sa scolarité, travaillant à la maison, avec mon aide, avec l’aide de certains camarades et leurs parents (pour récupérer cours et devoirs) et l’aide des professeurs. Mais c’est la Direction du Collège qui ne veut rien savoir et commence à dire que ces maux de ventre sont fictifs et que je veux garder mon fils à la maison, malgré tous les mots que j’ai signés pour problèmes de santé. Ils viennent de faire un signalement sans même demander l’avis des professeurs, malgré un PAI mis en place mi-décembre. Et je viens de recevoir une menace d’amende de 750 euros pour absentéisme de la part de l’Inspectrice d’Académie, provoquée par le signalement de la Direction du Collège. Demain, je suis convoquée pour donner mon point de vue devant le personnel du Conseil Général (Direction territoriale), suite au signalement. Je viens chercher de l’aide auprès de vous. Merci par avance de votre soutien, de vos conseils et de votre aide. Ce 21 février 2016. Une maman près de Grenoble (Isère)

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour Chloé,

    Des maux de ventre récurrents peuvent être un signal d’alarme, quelque chose qui met votre fils mal à l’aise et se répercute sur sa santé.
    S’ils ne sont pas fictifs ils peuvent fort bien être psychologiques et sont à prendre en compte pour aider votre fils.
    Si le problème vient du collège il faudrait pouvoir en trouver la cause exacte : votre fils parvient-il à s’exprimer à ce sujet ? Va t-il mieux lorsqu’il reste à la maison ?
    Je pense qu’il faut essayer de trouver une solutuion satisfaisante pour tout le monde, actuellement c’est vrai que vous êtes à cheval entre 2 solutions (collège et maison) et le collège fait ce qu’il estime nécessaire pour se protéger. Vous pouvez fort bien prendre la décision de lui faire suivre temporairement une scolarité à domicile, avec accord de l’inspection, afin que le cadre soit fixé pour tout le monde.

    Le mieux est certainement de discuter avec eux, repartir à zéro à partir de la mise en place du PAi et expliquer son but, faire le point sur ce qui a été fait ou non en fonction des besoins de votre fils et éventuellement vous faire aider par le référent eip de votre académie afin de bien comprendre le profil psychologique de votre fils.

  • doty
    Participant

    Bonsoir Chloé,
    J’ai vécu cela avec mon fils pendant 2 ans (de 6 à 8 ans). J’ai terminé aux urgences plus d’une fois, il se tordait tellement de douleur qu’il ne pouvait plus marcher. Un jour un médecin m’a dit : soit il va être migraineux (cela passe parfois par des maux de ventre chez l’enfant), soit il a des problèmes à l’école. On a même fait une échographie qui a montré qu’il n’avait aucun problème et pourtant… il ne faisait pas du cinéma, il avait comme des bulles d’air dans le ventre et un autre médecin m’a dit que cela était très douloureux. Je savais qu’il détestait sa maîtresse, elle passait son temps à crier, s’ennuyait à l’école et n’avait pas d’amis; ça fait beaucoup… et puis les maux de ventres ont cessé pour faire place aux diarrhées et aux vomissements avant d’aller à l’école. Et puis il y a 2 mois, il m’a enfin parlé. Il était harcelé physiquement à l’école par 8 plus petits que lui qui le passaient à tabac à chaque récréation. J’ai remué ciel et terre et je l’ai changé rapidement d’école. Il s’ennuie encore plus à l’école mais il est bien physiquement, n’est plus stressé, a retrouvé sa joie de vivre et pour rien au monde ne regrette son changement d’école (je lui avais proposé mais il a toujours refusé et puis, c’est lui qui me l’a demandé, quand il a été prêt). Je pense effectivement qu’il doit y avoir un problème avec votre fils à l’école. Pas facile pour lui de se confier même s’il a confiance en vous. Moi-même je n’aurais jamais pensé qu’il ne m’en parle pas. Il m’a même dit la semaine dernière : « tu sais maman, j’ai failli mourir moi aussi. J’ai failli mourir d’angoisse dans mon ancienne école ». C’est important qu’il puisse vous parler, pour lui et pour que vous puissiez l’aider.

  • edelweiss34
    Participant

    Bonjour Chloé,

    Mon fils de 11 ans souffre, je devrais dire souffrait, de maux de ventre violents et persistants. Il assistait à environ 1/3 de cours. Il avait une douleur permanente qu’il estimait à 7/10 + 2 à 4 crises par jour qui montaient à 9/10 accompagnées de vomissements voire de diarrhées et pouvait durées 1 à 5 heures. Les médecins ne trouvaient rien et disaient que c’était psychologique car aucun traitement n’agissait et que tous les bilans et examens étaient bons.

    On a multiplié les consultations, on n’a pas hésité à changer de médecin. Finalement, c’est est algologue (spécialiste de la douleur) qui a posé le bon diagnostic et a ajuster le traitement en 2 jours : migraines abdominales. L’enfant précoce, donc l’enfant hyper-sensible y est souvent sujet. Le stress est un facteur déclenchant des migraines. Entre les anti-migraineux et les séances chez la psy pour lui apprendre à surmonter, gérer et évacuer son stress, il n’a plus mal depuis près de 3 semaines. La psychologue a écarté le harcèlement à l’école. Il a été difficile de le faire retourner en classe car il avait peur d’y faire une crise, donc il stressait d’avance, donc il avait mal, donc il restait à la maison. C’est un cercle vicieux dont il est difficile de sortir. Il apprends aussi l’auto-hypnose.

    Nous avons la chance d’avoir inscrit notre fils dans une école privée qui est très à l’écoute des enfants et des familles. Je suis en contact permanent avec son professeur principal. Ils n’ont jamais considéré l’absentéisme de notre fils comme une faute de notre part, ils ne l’ont donc pas signalé (on savait que le risque existait car dans le public le cas est fréquent… c »est triste)

    J’espère qu’ils t’ont entendue et ne t’ont pas sanctionnée par une amende injuste (et oups, hors de prix !).

    N’hésite donc pas à consulter différents médecins, hormis l’algologue, je regrette d’avoir consulté des spécialistes. Avec le recule je m’aperçois qu’un généraliste aurait pris les douleurs de mon fils plus au sérieux et que certains examens auraient été faits plus tôt (scanner avec liquide de contraste pour écarter toute maladie grave). Par contre, je ne suis pas certaine qu’il aurait posé le bon diagnostic.

    Je te souhaite beaucoup de courage et garde la foi. Tu vas trouver une solution pour ton fils, il va aller mieux. Je sais qu’on traverse des phases difficiles et on finit par se décourager. Il faut absolument qu’il retourne en classe : mon fils finissait par dire que l’école ne sert à rien, qu’il apprend tout autant voire plus et mieux avec maman.

  • Chloé38
    Participant

    Merci pour toutes vos réponses. Aujourd’hui, mon fils est en Sapad, avec instruction à la maison. Les maux de ventre sont toujours là. On cherche encore. Pensées à tous et toutes.

  • Celinette
    Participant

    Bonjour Chloé,
    J’ai lu votre post avec beaucoup d’attention. Je suis maman d’un fils unique qui aura 15 ans cette année. J’ai vécu la même chose: des maux de ventre insupportables qui ont engendré des absences. Le tout est monté crescendo jusqu’à une hospitalisation de 3 semaines en pédiatrie avec des médecins démunis et un fils qui dépérissait chaque jour.
    C’est effectivement la sonnette d’alarme, trop c’est trop. Quand le cerveau travaille H24, que l’environnement scolaire n’est pas formidable, que l’enfant se sent mal et que l’adolescence arrive, le mal devient physique. Un PAI a été mis en place à l’époque grâce à un médecin scolaire et une infirmiere formidables.
    J’ai beaucoup parlé avec mon fils, je l’ai rassuré face à ses angoisses et sa culpabilité de ne pas se sentir « comme les autres ». Il faut être prévenant et prudent, leur ressenti est décuplé.
    Moi aussi je suis une maman diagnostiquée précoce et j’ai dû me battre pour rentrer dans un moule, me faire accepter. J’aide mon fils du mieux que je peux même si nous devons faire face à un entourage qui ne comprend pas: famille, amis, école…
    Bon courage à vous, les choses s’arrangent avec le temps.

  • Chloé38
    Participant

    Merci beaucoup Célinette. Je suis heureuse de vous lire. Mon email est : ac.laroche38@gmail.com
    Je vous donnerai alors mon portable pour échanger si vous le souhaitez. Bonne journée à vous et encore merci, Chloé

  • Emejie
    Participant

    Bonjour,
    il faut toujours nous rappeler que c’est l’instruction qui est obligatoire et non pas l’école. Vous pouvez dons parfaitement instruire votre enfant à la maison en acceptant les contrôles des assitants sociaux et de l’éducation nationale ou le scolariser par le CNED.
    Je vous souhaite beaucoup de joie avec vos enfants extra-ordinaires, ne les laissez pas abîmer par une machine à normaliser !

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