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Cette procrastination qui me rend malade

5 sujets de 1 à 5 (sur un total de 5)
  • Caribette
    Participant

    Bonjour à tous,

    Voici 2 ans que je suis dans mon emploi actuel et que un peu plus d’un an que j’ai beaucoup de difficultés, qui se traduisent par une procrastination intense et des crises d’angoisse et de panique dues à l’accumulation de travail, la honte et la culpabilité qui en découlent. Cercle vicieux dont j’essaie de me sortir avec difficulté en travaillant avec un psy, motivée par le besoin financier de ne pas perdre mon job.

    Je crois que ce boulot ne me plait pas car je m’y ennuie – MAIS –
    – mes taches sont variées et les sujets propices à un nouvel apprentissage sont nombreux
    – n’y a-t-il pas dans tout job une part de répétitivité?
    – n’est pas une question de point de vue?
    – quid de la poule et de l’œuf? Est-ce l’angoisse de ne pas être à la hauteur qui me pousse à procrastiner et ne pas aimer mon boulot à cause du stress que cela cause ou est-ce vraiment un boulot qui ne me convient pas et qui cause les symptômes mentionnés ci-dessus?

    Je n’ai jamais su ce que je voulais faire « quand je serai grande », ni alors, ni maintenant. A ce stade, je ne sais pas ce qui me fait plaisir ou m’intéresse, aussi bien sur le plan professionnel que personnel. Je me sens comme anesthésiée. Je ne sais donc pas vers quoi me tourner.

    Je ne suis pas diagnostiquée HP. Je me pose la question suite au diagnostic de mon fils, en qui je reconnais des traits de caractère, des réactions, des difficultés que j’ai connus moi aussi enfant, ou dont je fais encore l’expérience à l’heure actuelle.
    Si je n’ai aucun doute sur mon « acuité » émotionnelle et mon hypersensibilité, je doute sincèrement que mes capacités intellectuelles soient à la hauteur.
    J’ai bien pensé à me faire tester mais j’ai l’impression d’être présomptueuse et de me prendre pour que je ne suis pas.
    Pire, j’ai PEUR que le résultat ne soit pas positif. Si je ne suis pas HP, qu’est-ce que je deviens??

    J’en appelle à vous pour vos commentaires, sur l’un ou l’autre point (comment gérer ma procrastination au boulot et ne pas perdre mon job / sauter le pas et me faire diagnostiquer).

    Merci et bonne journée

  • Knelle372
    Participant

    Bonjour,
    Je viens juste de me présenter sur ce groupe.

    La procrastination au boulot je connais. Je suis capable de brasser faire un check de mes mails pendant des heures, sans envoyer une seule réponse tellement ça peut me faire chier. Après, je suis assez maligne pour trouver le bon timing et faire mon boulot en temps et en… dernière minute.
    je pense que c’est mon fonctionnement, c’est comme ça depuis toujours.
    Aussi, je me suis rendue compte que j’avais besoin de faire mouliner mon cerveau un certain temps avant de m’y mettre, disons que je suis un diesel.
    J’ai besoin d’être certaine à 100% de ce que j’avance, donc je cherche les infos, je les croise, je les confronte à d’autres théories, je teste…
    Tout l’inverse de ce que font mes collègues : du politique toute la journée, et qui étalent une info en mode vernis.

    Fais toi tester, il n’y a rien de présomptueux la dedans, c’est pour t’aider à mieux vivre. C’est pas pour étaler ton résultat sur ta page FB 😉

    Sinon, fais un bilan de compétences, ça m’a grandement aidée il y a quelques années. J’étais dans le bon domaine, mais pas le bon management.
    J’ai démissionnée, changé de boite et ça va mieux. J’ai besoin d’une grande autonomie pour être bien. Le management à la culotte c’est pas pour moi.

    Bon courage.

  • Frederic Z
    Participant

    Bonjour,

    la procrastination est un trait de caractère courant chez les HP et les éléments suivants peuvent aider à mieux comprendre ce qui peut « bloquer » :
    – un niveau d’exigence, de perfectionnisme qui fait reculer l’échéance et le passage à l’action car considérant ne pas avoir tous les éléments suffisants pour rendre un travail de qualité
    – une vision globale du résultat qui fait attendre tant qu’il n’y a pas la maîtrise du sujet (exemple d’une personne qui, non satisfaite du fonctionnement et des spécificités de mise à jour de son blog, va creuser le sujet de manière à maîtriser toutes les coulisses de A jusqu’à Z (langages et programmation HTML, Php, javascript…, gestion des images, des sons et vidéos (png, jpg, mp3, mp4, etc.), du référencement sur les moteurs de recherche (SOE…), du fonctionnement des réseaux sociaux…) et qui va refondre entièrement ledit blog pour le faire correspondre à sa vision
    – une difficulté à faire comprendre cette fameuse vision globale, cette « oeuvre » dont il voit parfaitement le résultat final à autrui (collègues, supérieurs et/ou subordonnés)
    – le syndrome de l’imposteur, qui lors de réussites passées, fait douter des compétences réelles car mettant cela sur la chance et non ses propres aptitudes et qui parasite son travail.
    – une estime de soi et une confiance en soi qui ont besoin d’être renforcées par une valorisation d’autrui, une reconnaissance par l’autre mais également un travail pour accepter de se valoriser soi-même (sans rentrer dans la prétention, l’exagération) mais s’autoriser de se dire : je suis content(e) de moi et fier(e) de ce travail…

    Pour y arriver, un travail sur soi est effectivement nécessaire et l’appui d’un professionnel peut-être un plus réel.

    Concernant la passation d’un test de QI, le WAIS – IV pour les adultes, ce peut être une bonne idée mais à creuser avec la/le psychologue rencontrée. En effet, il faut tenir compte de votre parcours de vie, de votre situation, de vos enjeux pour préparer l’éventuelle passation et surtout la préparation de l’entretien de communication du résultat (ou entretien de restitution avec remise du rapport écrit). Le « diagnostic » ne repose pas uniquement sur la passation d’un test mais sur un ensemble d’éléments : l’entretien d’anamnèse, la passation avec l’observation clinique, les échanges lors de la communication du résultat… Dans certains cas, attendre peut-être une solution car, en raison du contexte, la passation pourrait être biaisée avec un phénomène inconscient d’autosabotage « je ne peux être concerné(e) ».

    Espérant vous avoir un peu éclairé

  • Venus15
    Participant

    Bonsoir
    Je pense à une autre hypothèse, procrastineuse aussi je me suis rendue compte que j attend d’avoir un vrai challenge devant moi (dossier qui s entasse et hyper en retard) pour m’y mettre comme si le quotidien n’était dur pour moi. Je crée moi même les aléas alors que dans mes discours je dis que j’adorerai un boulot tranquille, mais j’en suis incapable 😉

  • louluop
    Participant

    J’arrive un peu tard dans la conversation mais je me retrouve dans vos récits…
    Je n’ai jamais passé de « vrai » test, mais quantité de test sur internet, dans les livres, à la télé et autre et cela dès mon adolescence, juste par ce que ce genre de truc m’amuse lol Vers mes 15 ans j’avais même fait celui de Mensa lol Et franchement j’ai toujours été épatée de voir la régularité des scores de ces tests qu’on pourrait estimé de « bas de gamme » et qui pour ma part sont toujours à 135… Bon enfin bref, HP ou pas je m’en fiche, j’ai suffisamment fais d’auto analyse de moi même pour me connaitre, savoir mes défauts et mes qualités et le pourquoi de ceux-ci…

    Jeune j’étais plutôt pas mauvaise à l’école, fainéante je ne faisais quasiment aucun devoir sauf les maths que je faisais à gogo…
    A l’époque les sudoku ça n’existait pas, moi je prenais mon livre de math et je faisais les exos, ou je programmation des jeux en basic locomotiv, j’y passais mes vacances dès l’age de 8 ans lol Un brin touchée la fille lol
    J’ai changé d’études assez souvent, bac micro mecanique, début d’iut mécanique, puis iut informatique, formation de graphiste PAO/CAO, licence pluridisciplinaire de science et techno, iufm…
    Pareil au taff, je m’ennuie assez vite, donc j’ai souvent bougé et changé de domaine. J’ai trouvé un domaine de travail qui me plait, c’est le bâtiment… Après les premières années à donf à entendre de nouvelles choses tous les jours j’arrive à nouveau à un stade ou je procrastine à donf parce que je travaille beaucoup plus efficacement quand je suis « sous stress », je suis beaucoup plus efficiente comme ça, mais je sais que c’est pas bien, mais c’est comme ça! Je vais penser plusieurs jours à un travail sans rien faire dessus, j’ai une semaine pour le faire ce qui est déjà censé être juste, mais au final je vais le faire en 6h le dernier jour…
    Dans mon boulot on traite tout et n’importe quoi tout le temps, c’est toujours à faire pour la veille et ça je kiffe, mais du coup je me prends aux éval que je suis pas organisée… En même temps si on voit mon bureau ça fait peur, ça semble un bordel sans nom et en même temps faut pas bouger un de mes papiers de 5 mm sinon je suis perdue… Ça fait toujours halluciner les gens qui ne me connaissent pas que je puisse travailler comme ça. Mes collègues de longue date eux finalement ça les épate car je retrouve tout beaucoup plus vite que les gens hyper ordonnés lol

    Petite aparté, j’ai 2 filles, je n’ai fait qu’un seul congé mater de 6 mois pour la deuxième et j’ai cru devenir dingue. C’est pas pour moi de rester à la maison en me demandant si aujourd’hui je vais d’abord laver les bib ou laver le sol ou faire la machine… Ca ne fait pas de moi une mauvaise mère mais à chacun ses facultés, heureusement qu’on est pas toutes et tous pareils! Pour que le monde tourne il faut de tout! Bref, n’ayez pas peur d’assumer ce que vous êtes et vos défauts, le tout est de savoir pourquoi vous les avez, voire même si vous revendiquez de les avoir et de contre balancer avec vos qualités 😉

    PS : Désolée pour les fautes je suis un brin dysorthographique mais j’y travaille constamment.

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