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Besoin d’avis de personnes qui puissent réellement comprendre…

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  • Aurore456
    Participant

    Bonjour, je viens de m’inscrire, je trouve ce site très intéressant ! Je n’ai aps encore pris le temps de me présenter mais c’est prévu. Je suis maman de deux enfants, l’un a été diagnostiqué précoce à 5 ans, mon fils qui a 11 aujourd’hui, ma fille n’a que 22 mois, mais je sens qu’elle ressemble de très près à son grand frère. Voilà mes questions…
    Mon fils vient de rentrer en 6ème. Il a fait une très bonne primaire, mais parce que nous avons toujours fait très attention à ce qu’il se sente bien, ce qui n’a pas toujours été facile. Il est hypersensible, comme vous pouvez vous en douter. Nous avons favorisé un maximum ses amitiés. Il fait parti d’un noyau de copines, les garçons étant trop « physiques » pour lui. Jusqu’à cette année, il pouvait rentrer manger à la maison le midi, l’école ne se trouvant pas très loin du domicile.
    Il a très souvent été fatigué durant sa scolarité et a dû s’absenter à de nombreuses reprises. Certains de ses camarades l’ont d’ailleurs beaucoup critiqué et même mis de coté pour cette raison. Mais son noyau d’amies reste. Il le retrouve un peu au collège.
    Cet été, on lui a diagnostiqué la maladie de Crohn, qu’il traine depuis longtemps, mais le médecin n’avait pas été très réactif, ce qui est dommage. Cependant, nous avons l’explication de sa grande fatigue, du moins en partie.

    Depuis sa rentrée au collège, je le sens déprimer. Et cela ne fait que trois semaines qu’il y est. C’est comme s’il s’était pris une grosse claque. Il me dit « c’est donc ça la vie, on reste enfermé à entendre des discours monotones, on ne vit pas. J’ai l’impression d’être un animal, on est enfermés on mange et on nous enferme de nouveau ». Il en est venu à se demander s’il ne « regrettais pas d’être précoce et de se poser autant de questions ». Il se demande même s’il finalement il est précoce tout court (alors que je lui avait appris à le prendre comme un atout qu’il vivait très bien). Je lui explique qu’au moins au collège , il retrouve ses amies (dont son amoureuse), il en est venu à me dire qu’il préfèrerait rester a la maison même s’il fallait perdre ses amies, c’est exceptionnel qu’il dise une chose pareille. Depuis la rentrée, des tics aux yeux très prononcés sont apparus, il n’arrête pas de s’excuser à tout va…

    A partir de la moyenne section-CP, de lui même il est venu me voir pour me demander si je pouvais moi lui apprendre ce qu’il apprenait à l’école, sans qu’il ait besoin d’y aller. Je ne lui avait pas encore parlé de l’école à la maison, ne pensant pas que c’était nécessaire, je ne m’étais d’ailleurs jamais posé la question… Nous l’avons encouragé, stimulé autant que possible. Ca s’est bien passé… Puis en CM1, il disait qu’il n’apprenait rien de nouveau, qu’il tournait en rond… Mais finalement , il est tombé amoureux de l’une de ses copines, et trouvait son compte à rester dans la même classe… jusqu’à maintenant…

    Le saut de classe ne s’est jamais fait, car il ne voulait pas perdre ses repères, puis il l’a demandé en CM1, mais l’enseignante ne le sentait pas prêt d’un point de vue émotionnel à passer directement en 6ème l’année suivante. La psychologue qui l’avait testé nous avait pourtant dit que c’était important vu son niveau.

    Aujourd’hui, je me pose la question de l’école à la maison. Pour la première fois de notre vie de couple, mon mari et moi sommes en complète opposition, nous avis divergent complètement et nous n’arrivons pas à nous mettre d’accord. Oui il y a la fatigue due à la maladie de notre fils, mais je sens bien que cela va plus loin, il déprime complètement et à vitesse grand V. Mon mari pense que c’est à lui de s’adapter, que la vie est ainsi faite et qu’il faut qu’il s’y prépare, il ne pourra pas rester à la maison quand il devra trouver un travail me dit-il… De plus, il pense que cela pourrait l’isoler… pourtant il pourrait faire des activités et voir ses copines quand même…

    J’ai beaucoup écrit, j’en suis désolée… mais j’aurais tellement besoin de vos avis… merci d’avance !

  • Flaawer
    Participant

    Bonjour Aurore44,

    Je pense comprendre ton souci et surtout celui de ton fils. Ma fille est THPI et a hérité de notre intestin irritable en plus d’une allergie au gluten. Elle fatigue donc très vite. Si je comprends le point de vue de ton mari, c’est essentiellement parce que c’est le discours qu’on m’a tenu toute ma vie et j’ai essayé de rentrer dans le moule, mais il doit bien être fissuré quelque part. Ma conclusion à l’heure actuelle est venue avec ma fille. Il est injuste de demander à un enfant, même précoce, d’être le seul à s’adapter au motif qu’il est précoce justement. Une relation se construit dans les 2 sens. L’enfant doit faire un effort, certes, mais les autres aussi. Et les adultes encore plus car, eux, ont vocation à l’éduquer donc à le guider pour que l’enfant devienne autonome, responsable, empathique, capable d’aimer en s’aimant lui-même. Après, il lui faut aussi un bagage intellectuel mais ce n’est pas le point ici. Si ton enfant doit en permanence se renier, il ne peut apprendre à s’aimer correctement, donc il ne pourra aimer correctement. Son estime de soi sera fragile et cela le desservira à l’âge adulte. Alors que la prise en compte de ses BESOINS (pas de ses caprices) est vitale et l’éduquera naturellement. Ton mari peut en être conscient mais a sans doute peur de sortir de la norme. Peut-être a-t-il vécu ça enfant? Nous, on a vécu ça avec mon conjoint. C’est dur de changer d’optique. Mais tu peux lui dire que ton enfant est le fruit de vous 2 et que s’il est précoce, c’est aussi parce que ton mari portait ça en lui (et toi?). S’il a souffert enfant, il ne doit pas reproduire ça sur son fils.
    Ensuite, renseigne-toi sur les éducations alternatives: Montessori, Freinet… et l’IEF. Il existe des groupes locaux qui sont plus ou moins actifs. Dans un 1er temps, tu pourras voir quelles sont les méthodes que tu penses vouloir mettre en oeuvre avec ton fils, d’ailleurs discutes-en avec lui, il te guidera aussi. Tu pourras aussi te rendre compte des limites et obstacles à l’IEF et c’est toujours bon à savoir. Enfin, tu pourras rencontrer des parents qui pratiquent l’IEF et fais le avec ton mari. Ces groupes permettent aussi à l’enfant de se sociabiliser (grande peur face à l’IEF) en organisant des sorties, des ateliers d’apprentissage… ça permet aussi de partager les frais, de trouver des idées d’apprentissage…
    Enfin, pour la maladie de Crohn, c’est dur et à vie. Je te conseille vivement d’observer les effets de chaque aliment sur ton fils afin d’adapter son alimentation. Tu peux te faire aider par un diététicien ou un naturopathe. Cela change vraiment tout dans le cas de maladies chroniques car on espace les crises et on récupère une certaine forme.
    Je commence à envisager l’IEF pour ma fille et mon fils pour les mêmes raisons que toi.
    Bon courage.

  • Aurore456
    Participant

    Bonjour, je viens seulement de voir ta réponse, j’en suis désolée. Merci beaucoup pour ton point de vue et ton aide ! ;). Les choses ont évolué ici. Notre fils est vraiment trop épuisé avec le rythme du collège (bus, cantine (avec un panier repas bien sûr…)), sans parler de l’aspect HP… il n’y a pas longtemps, mon fils m’a dit en pleurant : « maman, j’ai l’impression d’être un animal quand je vais au collège, j’écris, je mange, j’écris, je rentre à la maison, j’écris encore… je ne vis pas. Et en plus je connais déjà tout ce que je fais au collège… ». Ils ne font que de la répétition encore et encore… mon fils sent que la vie lui passe sous le nez… On s’est décidés, on va faire l’école à la maison. Nous avons eu rendez-vous ce matin avec le médecin scolaire qui a été top ! Elle a parlé à notre fils (elle a vite perçu son avance, ne serait-ce qu’au niveau verbal et elle l’a questionné…), en prenant en compte la situation dans son ensemble, elle nous a donné un avis très favorable ! J’avoue que ça fait du bien d’être soutenus… c’est loin d’être toujours le cas dans l’Education Nationale. Du coup, on a plus qu’à renvoyer les lettres (mairie, inspection académique si le médecin ne l’a pas déjà fait), prendre RV avec la principale, parce qu’on préfère lui réexpliquer les choses, même si elle est déjà au courant et qu’elle comprend. Mon mari se fait à l’idée doucement, mais il se rend compte que c’est la meilleure chose à faire. Ouf, enfin ! :). Je me sens très sereine et confiante, j’ai comme l’impression que tout rentre enfin dans l’ordre. Et malgré la maladie de mon fils, nous sommes très heureux. En fait, nous faisons déjà l’école à la maison depuis plusieurs semaines et ça se passe très bien… Voilà, affaire à suivre :). Merci encore pour ta réponse !

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