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Re:Moral à zéro

  • Mon fils a 17 ans et je viens d’apprendre il y a deux mois qu’il est surdoué. Je reconnais mon fils en tout ce que vous expliquez à propos des votres. Par contre vous avez la chance qu’ils sont tous les deux scolarisés. Le mien a decroché complètement il y a trois ans, au bout du premier mois de sa 3ème annnée au collège, et il est descolarisé depuis. J’ai galeré pendant tout ce temps pour voir comment l’aider, parce que en même temps il est en plein dedans une forte depression nerveuse (en plus de ses soucis scolaires il a été maltraité pendant très longtemps par son père) et moi je suis seule face à l’administration pour me battre pour lui. Avec la participation de plusieurs organismes et services telles que CMP, DEAT, MDPH, assistante sociale, etc, il a été interne en MGN pour avoir un suivi medicopsychiatrique en même temps que scolarisé (il a tenu quinze jours, jusqu’au premier fin de semaine qu’il lui a été permis de rentrer à la maison); j’ai eu recours à une Information Préocupante pour faire appel au juge pour enfants et qu’il soit hospitalisé et suivi pendant six mois au service pour adolescents Intermed de la Clinique des Vallées à Ville la Grand (il a menti sur son intention de reprendre son scolarité pour qu’il lui soit permis de finir cette hospitalisation); on l’a convaincu de refaire un 3ème Orientation en MFR pour pouvoir s’orienter vers une formation professionnelle (il a tenu quinze jours, jusqu’à qu’il se voit confronté à la nécessité de faire un premier stage professionnel de deux semaines). Là il se retrouve de nouveau à la maison et sans rien. Tout ça car personne n’a voulu nous entendre chaque fois que je demandais qu’on lui fasse passer des tests psychotecniques comme le medecin scolaire avait proposé à la dernière réunion au collège à la fin de sa 4ème, quand les problèmes de decrochage ont commencé. Trois ans perdus à me faire tourner en bourrique pour rien, parce qu’on ne nous a pas écouté, et pendant lesquels on m’a traité de manipulatrice, de pas assez sevère, de monter mon fils contre son père, et d’etre moi même qui provocquait la situation dans laquelle se trouve mon fils. Lui a été traité de fainéant opiniatre, de se victimiser, de manque de volonté pour changer l’état des choses… Bref, on est fini tous les deux avec une depréssion sevère, avec un enfant de 17 ans et demi, sans obligation scolaire, qui ne peut obliger aucun etablisement à le scolariser, et qui va perdre tout accompagnement à sa majorité, dans six mois. Finalement, je vais tenter, comme Françoise dit dans sa reponse du 16 octobre à votre message, l’éducation à distance. Je prie pour que cette solution soit la bonne, qu’il puisse suivre des cours à son rythme et à son envie, sans craindre d’être jugé pour ses notes décévantes en certaines matières et brillantes dans d’autres. Car si j’ai appris quelque chose de ce cauchemar c’est que l’on est seuls face à l’administration et que c’est moi la seule personne qui va pouvoir encourager mon fils quand il le faudra, le rasurer quand il soit déçu de soi même car les résultats dans les matières qui ne lui intéressent pas ne soient pas à la hauteur de ses propres éxigences, et l’étayer et aider en tout moment pour le rendre heureux, même s’il n’arrive pas à accomplir son rève de devenir astrophysicien ou chercheur scientifique. Ou oui. En tout cas, je sens que la force me revient, et je veux que vous sachiez que vous n’êtes pas seule. Revenez, discutons, échangeons, donnons nous du courage pour eux.