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Enfants à haut potentiel, gare au syndrome de l’imposteur !

Les enfants et adolescents à haut potentiel, tout comme les adultes surdoués, sont particulièrement touchés par cette forme de complexe, dommageable pour leur épanouissement personnel. Comment y remédier ?

Le syndrome de l'imposteur

Sur le site belge Lalibre.be, Nathalie Vancrayenest, coach scolaire et parentale, traite longuement du syndrome de l’imposteur, un forme d’auto-dévalorisation qui se retrouve chez de nombreux enfants et adolescents et tout particulièrement chez les jeune surdoués, identifiés comme étant l’une des populations à haut risque.

Les enfants et adolescents à haut potentiel qui rencontrent des difficultés d’apprentissage ne comprennent pas « pourquoi ils n’y arrivent pas », « pourquoi ils sont devenus stupides » et l’idée d’être des imposteurs s’imposent à eux comme une évidence. Les enfants combinant un haut potentiel avec un trouble DYS sont particulièrement vulnérables au syndrome d’imposture.

Lié à la peur de réussir, le syndrome de l’imposteur touche aussi bien les enfants ou les adolescents que les adultes. Lorsqu’il s’installe dans l’enfance, il devient très difficile de s’en extirper. Celui qui en souffre est convaincu à tort de ne pas mériter ses propres réussites, qu’il attribue à des facteurs extérieurs. Cela peut entraîner gêne, angoisses ou même stress chronique.

Pour gérer leurs difficultés, les enfants concernés adoptent des stratégies (en faire toujours plus ou, a contrario, toujours moins) qui, généralement, les confortent dans leur erreur, comme l’explique Nathalie Vancrayenest dans son article.

Alors que faire pour éviter l’installation de ce syndrome ? Existe-t-il une solution unique ?

Non, il n’existe pas de remède miracle au syndrome d’imposture. Certains parents pensent qu’en complimentant leurs enfants, en permanence, ils finiront par consolider leur estime de soi. Malheureusement, les enfants n’intègrent pas les compliments et peuvent même les trouver suspects.

Comme chez l’adulte, pour atténuer et en finir avec le syndrome de l’imposteur, il est important de consolider l’estime de soi, jour après jour.

Cette consolidation de l’estime de soi est la clef pour combattre le syndrome de l’imposteur. Pour bâtir son estime de soi, le jeune doit se sentir en sécurité tant physique qu’émotionnelle ou mentale. Ce sentiment de sécurité s’épanouira en lui en côtoyant des adultes attentionnés qui respectent ses besoins vitaux : manger, boire, dormir, protéger, cajoler…. Il est indispensable que les grandes personnes qui l’entourent et s’en occupent soient stables émotionnellement et que ses propres émotions soient nommées pour être mieux acceptées.

Découvrez tous les conseils de Nathalie Vancrayenes dans l’article complet sur lalibre.be.

5 commentaires

  1. Ma fille se retrouve en situation de manque d’estime de soi, elle en fait de plus en moins plus déçue par la société, elle préfère la vie virtuelle et refuse tout contact physique en famille et développe une hyper relation avec ses amis virtuels ou camarades. Je l’accompagne comme je peux avec la peur au ventre qu’elle se mette en danger. Elle se retrouve régulièrement si déçue de ces relations qu’elle en est déstructurée moralement. J’essaye juste d’être inebranlablement présente pour elle. A force celà à permis une relation de confiance suffisante pour nous permettre de communiquer dans cette période de fin d’adolescence. Mais elle exprime bien qu’elle est perdue dans son orientation, sa capacité d’apprendre, ses relations avec autrui…. Je me sens perdue et épuisée car je dois expliquer ce que je fais au papa et entourage qui ne comprennent pas.
    Comment aider ma fille ?

    1. Bonjour Virginie,

      Il serait bien pur votre fille qu’elle rencontre d’autres ados comme elles. Avez-vous déjà essayé de vous rendre à des réunions, rencontres, organisées soit par des associations, afep, anpeip, même participer avec elle à une conférence afin qu’elle se sente faire partie intégrante du groupe dont on parle. Est-elle reconnue par un test de qi ? Quel aspect pose problème au papa ? Je vous suggère aussi de vous procurer des livres sur l’adolescent surdoué, vous y trouverez sûrement des conseils et leur lecture pourra rassurer votre fille (en choisir un qui soit positif et ne mette pas l’accent que sur les difficultés) : https://www.enfantsprecoces.info/comment-mieux-comprendre-et-accompagner-votre-adolescent-surdoue-dans-son-epanouissement/, à mettre aussi à portée de mains du papa !

  2. Je retrouve ici le profil de mon fils de 14ans diagnostiqué Tdah. Resultat de qi hétérogène, en difficulté scolaire malgré une grande vivacité d’esprit. Il fait de l’auto sabotage en permanence et procrastine tout le temps. Cela donne l’impression qu’il n’investit pas sa vie et qu’il a peur du résultat de ses actes, que ce soient des succès ou des échecs et quels que soient les domaines.
    Avez-vous des idées de lecture qui pourraient m’aider à lui redonner confiance en lui ?
    Merci

  3. Je porte ce sentiment d’illégitimité. Et j’ai 50 ans.
    L’Illégitime ne veux pas de modèle, il veux créer son chemin. Inutile de lui indiquer un modèle, lui dire qu’il faut ceci ou cela (un diplôme par ex). Il n’est pas rebelle, ne pas lui exprimer les choses ainsi. Il refuse les boulevatds, et veux réussir, à sa façon, pas à la façon du monde, à sa façon donc, sur un chemin transverse.
    Inutile aussi de le flatter, essayer ainsi de lui donner confiance. Le charme et la déduction le font sourire.
    L’Illégitime est un vrai gentil. Il porte une porte une forte conscience. Il n’accepte pas de compromis.Il a souvent un idéal fort. Il sais aussi qu’il a des capacitées différentes. Pas facile à valoriser, pas « bancable », mais il a, intimement, confiance en lui. Mais c’est pas exprimé. Il ne sert surtout pas de cette intimité dans sa vie. C’est à lui, point. Trop précieux. Trop risqué. Il s’exposerais trop.
    Le seul moyen est, pour ceux qui veulent prendre le temps de l’écouter, de le comprendre (essayer, avec beaucoup d’empathie et aucun jugement), de détecter cet idéal. Attention, ca peux prendre du temps, s’exprimer n’est pas son truc. Mais, pour cet idéal qui le fait vivre, il sera prêt à tout. Il a besoin d’un sens à sa vie, et ce qui peut l’aider en ce sens, l’interesse au plus haut point.

  4. Peut-être que ces points suivants aideront à comprendre. Il s’agit des dilemmes d’un « bizarre » :
    Ne pas évoquer sa différence pour s’intégrer, et pour ne pas en subir de critiques (moqueries), et devoir être respecté dans sa différence (c’est vital, le cas échéant, on se on barre).
    Ne pas vouloir réussir selon les codes (argent, reconnaissance, diplômes, …), mais devoir exister tel que l’on est, c’est-à-dire, sans compromis.
    Ne pas accepter toutes les critiques, mais ne pas pouvoir se défendre (on ne peut se défendre que par le raisonnement de légitimité, et personne n’écoute cela).
    Se refuser à tout jugement, appréciation, sur autrui. Essayer de comprendre, et, le cas échéant, accepter de ne pas comprendre, sans jugement. Être vulnérable aux jugements, aux mots « lame de couteau » (jugements).
    Ne pas être compris, mais ne jamais s’en plaindre. Comprendre qu’ils ont un peu raison, que ce n’est pas bien facile pour eux.
    Avoir une sensibilité exacerbée, qui peut paraître « redresseur de torts », inciter à la remise en cause permanente. Ce qui est mal perçu : « qui est-tu pour me dire ce que je dois faire ? ». Mais ne rien faire ou dire serait une compromission, une complicité. Ce qui est juste impossible.
    Sens de l’honneur, de la loyauté, de la fidélité. La violence est vécue par procuration (identification).
    Vouloir « changer le monde », une constante. Désir de remise en cause, d’innovation, de créativité, de contribuer à plus de justice et d’équité. Face aux autres qui ne perçoivent pas cette urgence.

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