Recherche

L’enfant précoce est-il un enfant toxique ?

Prenez garde à vous parents d’enfants précoces ! Selon le psychologue Phillip Jaffé, votre enfant n’a rien à envier aux caïds, psychopathes et autres tyrans qui hantent les cours de récréation et les réunions familiales.

L'enfant précoce est-il un enfant toxique ?

Pour le psychologue Phillip D. Jaffé, auteur d’un ouvrage sur l’enfant toxique à paraître à la rentrée, la réponse est assurément positive ! Dans son livre, l’enfant précoce trouve en tout cas sa place entre le caïd en herbe, l’enfant tyran ou encore le jeune psychopathe, excusez du peu.

A la lecture de l’article du Matin qui lui donne la parole, on ne peut que constater combien le marketing dans l’édition fait des ravages. Car enfin, que vient faire notre petit précoce dans cette « galerie inquiétante des nouveaux dictateurs en herbe qui sont passés, en trois générations, du statut de vassal à celui de roi ». L’image de l’enfant précoce est encore une fois malmenée !

Pourquoi peut-il apparaître toxique? Parce qu’il requiert un accompagnement adapté à sa très grande vitesse d’apprentissage et qu’il nécessite une énergie parentale proche du sacrifice, explique Philip D. Jaffé.

De quoi faire peur une fois de plus aux parents qui découvrent la précocité de leur enfant. Rapidement catalogué comme toxique tant il demande d’énergie, il cumulerait en même temps tellement de défauts, colère, maladresse, hypersensibilité… qu’il en deviendrait presque monstrueux.

Il est doté d’une excellente mémoire et comprend rapidement de très nombreux sujets. Mais il est aussi hypersensible et se révèle incapable de gérer l’échec. La moindre erreur, même anodine, le met en colère.

Cet enfant HP est fréquemment en décrochage scolaire et fait, plus que la moyenne, l’objet de harcèlement. L’enfant HP présente une dissociation entre son QI et son QE, son quotient émotionnel. Il est souvent maladroit sur le plan moteur, avec des aptitudes sportives moindres. Mais il a le sens de l’humour, et il aime provoquer.

Heureusement et nous le savons ce sont là des exagérations liées au mode de communication commerciale d’aujourd’hui qui se fait provocateur à bon compte et très négatif pour mieux vendre.

Oui, accompagner un enfant est un travail, demande des efforts, du temps… comme le confirment paradoxalement les conseils du même psychologue, conseils avec lesquels je suis d’ailleurs d’accord :

Et puis, l’estime de soi, ça s’acquiert aussi quand les enfants entendent que ce n’était pas terrible et qu’ils auraient pu faire mieux. À condition qu’on leur explique comment et pourquoi.»
Et le principal des conseils qu’il donne, c’est de servir de modèle :

Les enfants sont des éponges. Du coup, «les meilleures chances qu’on puisse leur donner, c’est de servir de modèles. Après, les enfants vont adapter ces influences à leur propre sauce.

Partant de là, il est aisé de se demander si la fameuse « toxicité » ne viendrait pas du modèle qui est donné aux enfants et ne serait pas approprié à une bonne éducation. Je pense qu’éduquer un enfant a toujours été plus ou moins difficile, avec des hauts et bas, de là à faire reposer le poids de cette éducation (au sens large tout l’environnement des enfants !) sur leurs seules épaules, il y a me semble-t-il tout un débat à ouvrir.

Pour ceux et celles qui souhaitent, sans crainte, faire de leur mieux afin que leur propre modèle rende leur enfant positif et heureux, je recommande la lecture du best-seller de Jane Nelsen, la discipline positive.

Et pour rassurer les parents qui liront cet article, je dirais en conclusion que, certes, oui, il y a très souvent des difficultés à surmonter quand on élève un enfant précoce, mais aussi que la précocité reste avant tout, et de loin, un atout pour la vie ! N’en déplaise à monsieur Jaffé ou à ses éditeurs.

Lire l’article en entier sur Lematin.ch

1 commentaire

  1. Mon fils de 4 ans et demie est suivi par une psychologue qui évoque une éventuelle précocité. Il a un language très élaboré pour son âge il est en petite section de maternelle la maîtresse me dit qu’il est plus attiré par les adultes que par les enfants de son âge. Il ne terminera pas une activité si il n’y arrive pas à tendance à jeter les objets dans la classe et à du répondant envers la maîtresse qui lui demande de ranger il dit qu’il fait ce qu’il veut et qu’a La maison il fait ce qu’il veut. Il ne supporte pas la frustration et se met dans de grosses colères et à tendance à taper. Dès fois difficile à gérer au quotidien. Il doit passer un bilan cognitif au mois d’août il va rentrer en moyenne section. Qu’en pensez-vous? Merci.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.