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Enfant précoce, comment réagir face à un test de QI pas tout à fait réussi ?

Les résultats d’un test de QI sont toujours enrichissants. Que faire lorsque ceux-ci révèlent des failles insoupçonnées dans la personnalité d’un enfant précoce. ? Arielle Adda nous livre sa réponse.

Le syndrome de l’imposteur chez l’enfant à haut potentiel souffrant de troubles Dys

Dans sa chronique mensuelle pour le journal des femmes, la psychologue Arielle Adda, auteur de Psychologie des enfants très doués, s’intéresse ce mois-ci aux enfants qui, ayant passé un test de QI chez un psychologue, n’ont pas obtenu un score homogène, le test ayant révélé des disparités de résultat dans certains domaines.

A cette occasion, la barre des fameux « 130 de QI » n’a peut-être pas été franchie, laissant désemparés des parents qui misaient sur le bilan psychologique pour obtenir une répons précise à leurs interrogations et, souvent, une reconnaissance du bien fondé de leur pressentiment par l’école de leur enfant. Parfois même, l’hétérogénéité est telle qu’aucun résultat n’est calculé, accentuant encore le désarroi des familles.

Comment réagir face à cette situation ? Est-il possible de repartir sur des bases plus solides ? Comment surmonter les lacunes mises à jour dans cette circonstance ?

Ils savent désormais que leur enfant fait partie des enfants doués. Ils ont une abondante documentation à leur service, mais elle ne répond pas précisément au cas de leur enfant, surtout si ses résultats sont « hétérogènes », à tel point que l’on pouvait hésiter à le considérer comme doué. Mais certaines réussites incontestables ne trompent pas. Il serait même néfaste de ne pas les prendre en compte. Toutes les faiblesses ne se valent pas : certaines peuvent être accidentelles et donc aisées à combattre.

Par exemple, les résultats aux épreuves de mémoire peuvent être entachés par des difficultés physiques, comme des séquelles d’otites mal traitées ou le manque d’intérêt pour le sujet proposé. La mémoire d’un enfant précoce peut paraître exceptionnelle à ses parents dans la vie quotidienne (et d’ailleurs, bien souvent, elle l’est) et se révéler défectueuse face au test, lorsqu’il s’agit de mémoriser des choses sans intérêt. Cela peut être combattu par l’exercice, comme le préconise Arielle Adda.

Pour ceux qui déclarent forfait, accablés par cette défaillance, on s’applique à leur faire exercer cette mémoire en retenant des numéros de téléphone, des codes, des listes de courses, un planning. On ne manquera pas de leur rappeler que ces exercices sont bénéfiques pour le cerveau.

Il en va de même, par exemple, pour l’épreuve d’arithmétique, optionnelle et qui n’est donc pas toujours proposée par le psychologue qui fait passer le test de QI à un enfant précoce. Une défaillance dans cette épreuve doit être prise avec beaucoup de sérieux car elle peut révéler une fragilité qui n’apparaîtra parfois que bien des années plus tard, souvent au collège, chez un enfant qui, à l’école primaire, paraissait pourtant bien parti pour apprécier les mathématiques et réussir dans ce domaine. Dans ce cas, c’est l’absence de compréhension des mécanismes qui ont amené une réponse juste de sa part qui sera préjudiciable pour l’enfant. Il est impératif de l’aider à appréhender la démarche utilisée pour parvenir au résultat.

Il est très important de ne pas négliger les écarts de résultats entre les différentes épreuves du test de QI, y compris quand le résultat global s’avère « positif » et confirme le haut potentiel soupçonné chez l’enfant.

Même des notes légèrement supérieures à la moyenne doivent alerter le professionnel et les parents sur une possible faille qui peut se révéler lourde de conséquences des années plus tard, au collège ou au lycée. Pour chacune d’entre elles, des solutions existent qui doivent être rapidement mises en oeuvre. Arielle Adda les énonce dans sa chronique mais c’est avant tout au psychologue qui a fait passer le test de donner aux parents les remèdes à appliquer pour que l’enfant puisse pleinement exploiter son potentiel tout au long de ses études et de son développement

Ne jamais négliger une note moins élevée, elle peut constituer l’indice d’une faiblesse qui ne saurait se corriger seule. Ses conséquences sont toujours néfastes, profondément déstabilisantes et peuvent être comprises, à tort, comme une disparition des capacités intellectuelles.

Lire la chronique d’Arielle Adda en entier sur le journal des femmes

17 commentaires

  1. Merci pour cet article ; cela a été effectivement notre expérience. Nous avons regretté avoir payé pour le test que le neuropsychologue n’a pas su nous rendre utile à cause des résultats « hétérogènes ». Nous nous sommes sentis plus seuls que jamais après le test n’ayant pas sur quoi nous reposer face à l’école. Nous continuons à faire au mieux en encourageant les apprentissages aussi bien à la maison et dans la vie quotidienne qu’au collège qui ne sait pas reconnaître et encore moins soutenir les enfants hors norme.

    1. Bonsoir,
      Moi aussi je suis ce soir très perplexe. Mon fils est considéré comme HPI depuis un an par la psychologue qui le suit et à des compétences dans le domaine. Elle n’etait Pas chaude pour faire unQI car il souffre également d’un TDAH. Une tentative de QI avait été faite il y a 18 mois et n’avait pas été finalisée car trop hétérogène. Malheureusement l’ecole Exige un QI pour mettre en place quoi que ce soit. Le neuropsychologue vu ce jour rejette le TDAH d’emblee Et trouve un QI à 116 avec certes des très grandes disparités dans les tests dit-il! On est bien avancé! On fait quoi maintenant

  2. Merci pour cette analyse. Avec un score hétérogène sans calcul du total, mon enfant a été diagnostiqué TDAHP. Malheureusement la seule solution que l’on nous recommande s’appelle Ritaline, aussi appelée drogue de l’obéissance par ses détracteurs

    1. Bonjour je bondis lorsque j’entends que la ritaline est la seule réponse, non ce n’est pas LA solution, pitié, ne les laissez pas empoisonner votre enfant

      1. J’ai le même petit garçon. Il a 9 ans . Il a un TDAH . Le calcul du QI pose problème. L’un mous dit : trop hétérogène très grandes disparités. Un autre nous dit je calcule quand même et j’obtien 116. Donc tout va bien. Mais non justement si je suis là c’est que tout va mal. Je ne sais plus quoi faire

  3. C’est toujours étonnant de vouloir que le test soit « réussi » comme s’il fallait être dans la performance et ne pas « défaillir » pour reprendre le terme de l’article. Comme si l’e,fant n’avait pas le droit à être lui mais devait répondre aux attendus des parents.

    1. Christian, c’est surtout que sans un certain score, l’école ne veut pas comprendre les résultats et prendre en compte que l’enfant a besoin d’autre chose de sa part. Heureusement qu’il y a certains instits et profs qui savent cerner le niveau des enfants et adapter l’enseignement en fonction, avec ou sans un chiffre associé.

    2. Je suis d’accord avec vous il ne faut pas rester fixé sur le score. Mais comme le dit l’article l’hétérogénéité peut cacher des difficultés, et permettre de mettre en lumière la nécessité d’un suivi ciblé de l´enfant.

  4. Bonjour. Ma fille a des difficultés d’apprentissage et du coup je l’ai changée d’école pour une école tenue par une association pour enfants en décrochage scolaire, qu’ils soient précoces ou non. Elle est dans une classe de 3 enfants. Elle qui est très anxieuse et comprend les apprentissages scolaires plus difficilement elle est contente d’être là bas. Je lui en avais parlé avant de la mettre là bas et elle était ravie de changer d’école. De plus elle a un fait test de QI qui pareil est très hétérogène ( elle a eu par exemple un résultat de 115 en vitesse de traitement mais seulement 62 en mémoire ce qui lui a fait chuter la « note globale » du test) ça nous a donné une première piste sur ses difficultés d’apprentissage et pourtant dans la vie courante elle se souvient de plein de petites choses même celles qu’elle a vécu quand elle était toute petite. Donc moi aussi je suis un peu désemparée…

    1. Bonjour Justine,

      L’indice plus faible en mémoire est à approfondir et à mettre en parallèle avec ses difficultés. Il se peut qu’elle ait par exemple une bonne mémoire auditive et pas visuelle, ou l’inverse. Un contrôle de la vue, de l’audition… serait souhaitable.
      Le psy qui a fait les tests devrait vous orienter selon ce qu’il a pu voir sur place.

  5. Bonjour,
    J’ai effectué le test, j’ai 20 ans et mon résultat est de 99. Pour les résultats de maths je suis presque au maximum et je suis très basse au test de memoire. La différence entre les 2 est de 13 points. La psychologue m’a expliqué qu’il fallait être a 14 point de différences pour etre surdoué.
    J’ai tjrs pensé être surdouée, et je doute de ce test. Je pense l’avoir raté inconsciemment.
    Toute mon enfance a été très compliquée, je n’ai jamais réussi a m’intégrer. Sauf aujourd’hui, j’ai une copine surdouée et mon petit copain aussi. (Coïncidence ?). Mes amis ont tjrs etaient beaucoup plus âgés. Mon conjoint a 35 ans, et mes plus vieux amis ont 50-60 ans. Je me sens aujourd’hui en phase avec eux.

    Je souhaiterai parler avec un professionnel pour parler de toutes les difficultés que j’ai rencontrées. Ça peut être un échange instructif.

    Cordialement,
    Christelle

  6. Bonjour,
    Mon fils de 5 ans a passé le wppsi, QIT 126, résultats hétérogènes mais la psy le considère tout de même HPI. Seulement, je me retrouve un peu perdue parce qu’elle demande à ce que l’école s’adapte à ses capacités mais avec un bilan hétérogène, et un QIT inférieur à 130, j’ai peur de ne pas être prise au sérieux. Sachant que finalement quand bien même il n’aurait « qu’une intelligence supérieure », ça nécessite tout de même une adaptation voir un saut de classe.
    Il doit faire un bilan neuro visuels parce que la psy pense à un trouble à ce niveau qui aurait réduit ses scores.

    1. Bonjour,

      En fait, le bilan sert à expliquer des besoins accrus, justifier des signes de désintérêt, bref pourquoi votre fils a telle ou telle réaction (ici en milieu scolaire) pour vous proposer une adaptation à son profil réel. De la même façon le bilan neurovisuel permettra d’ajuster les apprentissages concernés. Le tout cohabite pour votre fils, il ne faut pas voir un chiffre mais expliquer des besoins dans le détail, qui selon le domaine pourraient être accrus ou à fortifier, afin qu’il soit valablement sollicité et épanoui. Vous pourriez dire la psychologue explique tel comportement par telle faculté…etc..ou encore « comment peut on faire pour qu’il se plaise à faire… » ? Je vous donne l’exp du mien qui après un saut de classe au CP ne suivait pas pour toutes les compétences motrices, s’habiller, faire du vélo etc..mais n’avait par ailleurs aucun souci pour les leçons théoriques.
      L’adaptation est donc relative et particulière à votre fils, à demander dans le détail, ce n’est pas le QIT qui compte.

      1. Bonsoir, je viens de faire un test QI à mon enfant et il a eu 106 , il a excellé dans certaines catégories et d’autre c’est au dessus de la moyenne , la neuropsy sou sonne une dyspraxie et en lui disant est-ce qu’il y a une précocité elle me dis non , en cherchant sur le net , on me dis que la dyspraxie peut cacher la précocité , la neuropsie me dis d’ailleurs que c’est très intéressant qu’il soit largement au dessus de la moyenne sans me dire qu’il peut être précosse , j’aimerai bien savoir ce que je peux faire aussi pour prouver que mon enfant est précoce

        1. Bonjour,

          Je pense qu’il serait plus constructif de prendre les choses autrement, c’est à dire de résonner en termes de besoins.
          Pour ce faire vous pouvez vous remettre dans la situation d’avant test et vous demander à quelle problématique vous souhaitiez répondre en allant consulter.
          La dyspraxie peut en effet être un élément qui pénalise votre enfant dans sa vie de tous les jours et/ou scolaire, dans ses performances, et nécessite donc de creuser le sujet. A côté de cela voir dans quelle mesure ses points forts ont besoin d’être confortés ou mieux sollicités pour son bien être moral.
          En fonction des résultats obtenus et de ce qu’elle a constaté sur place, la neuropsychologue doit pouvoir vous faire des recommandations en termes de points forts et points faibles à appuyer.

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