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Enfant précoce, comment mieux se concentrer ?

Comment aider un enfant surdoué qui a du mal à se concentrer ? Cet ouvrage de Jean-Philippe Lachaux destiné aux enfants apporte des solutions claires et précises.

Enfant précoce, comment mieux se concentrer ?

Qu’est-ce qu’être attentif aujourd’hui ? Etre capté, captivé par tout un ensemble d’informations vastes et diffuses revient-il à comprendre le monde qui nous entoure ?

Dans un monde moderne qui va très vite, où les sollicitations sont multiples, du fait de l’environnement et de  la technologie notamment, où l’enfant se sent obligé de réagir sans attendre au moindre stimuli, les facultés d’attention et de concentration semblent réduites et nécessitent de fournir un réel effort.

Jean-Philippe Lachaux, directeur de recherche en neurosciences cognitives à Lyon , est à l’origine d’une expérimentation en milieu scolaire (le projet Atol) visant, par le biais d’ateliers attentionnels,  à obtenir une meilleure compréhension et une amélioration des processus d’attention pour tous les élèves.

Il est aussi l’auteur du livre récent  « Les petites bulles de l’attention, se concentrer dans un monde de distractions« , un guide destiné aux enfants, sous forme de bande dessinée et accessible aux plus jeunes, pour les aider à mieux comprendre et maîtriser leur cerveau et leur permettre d’activer au mieux leurs capacités de concentration.

Pour nos petits enfants précoces, dont l’attention est déjà portée à se disperser facilement du fait de leur système de pensée divergente, il peut être utile et intéressant de se plonger, de façon agréable, dans la compréhension des mécanismes qui permettent de bien fixer son attention.

A travers cet ouvrage, ils découvriront que la concentration nécessite un effort pour ne porter son attention que sur l’essentiel, qu’il faut renoncer à vouloir absorber toutes les informations en même temps pour qu’elles soient réellement et non superficiellement intégrées. C’est un effort qui nécessite de la discipline et de l’entraînement. Pour eux qui, au début de leur scolarité du moins, ne sont pas habitués ou, souvent, pas assez sollicités, revenir à cette notion d’effort pour en comprendre l’intérêt, savoir que l’effort de concentration mène au sens de l’apprentissage, me semble vraiment utile et indispensable. En effet il y a trop souvent confusion pour ces enfants dans les apprentissages entre le fait d’entendre et de comprendre sur le moment une leçon, la plupart d’entre eux en restant là, et le fait de travailler sur la leçon, lui donner du sens, l’intégrer dans un cadre et un contexte, c’est à dire finalement avoir fourni un effort de concentration et d’attention sur le sujet traité.

Etre attentif aujourd’hui est finalement une attitude qui nécessite de comprendre comment fonctionne le cerveau afin de parvenir au résultat attendu.

Je recommande donc ce livre, pour tous les enfants et leurs parents évidemment, mais peut être encore plus pour nos enfants à haut potentiel. Le défaut de concentration est une des explications clés d’une certaine inadaptation scolaire  fréquente chez les jeunes surdoués . Je pense que certains d’entre-eux, par le biais de cet ouvrage remarquable, parviendront à comprendre leur propre fonctionnement cérébral pour les entraîner à diriger efficacement leur attention.

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Je vous joins une courte vidéo (11 minutes) dans laquelle l’auteur expose son point de vue de façon assez complète.

12 commentaires

  1. bonjour
    mon fils de 5ans présente toutes les caractéristiques d’un enfant précoce plutôt provocateur mais la psy scolaire me dit qu’il peut faire pensé à ce type d’enfants mais vu que la psy du cmp dit que selon ses test psychométriques ( je crois car je n’ai pas de bilan écrit) il est d’un bon niveau mais pas hors normes donc non il n’est pas HP ( mais dans tous ce que j’ai lu et vu ( livre vidéo ) je suis persuadé que tous ses comportements sont liés mais je ne sais plus trop vers qui me tourner … avez vous des conseils ? sachant que je suis dans une petite ville …
    vos conseils sont super et j’adore votre site !

    1. Bonjour,
      j’ai posté un message aussi ce jour et en vous lisant ,ainsi que les réponses,je me sens moins seule…sauf que mon enfant a maintenant 12 ans et sa psychométrie que je pensais salvatrice s’est révélée « négative »,il n’est pas hp…pourtant,c’était devenu clair comme de l’eau de roche depuis que je m’étais interessée au sujet..Effectivement,cela fait du bien d’avoir des réponses à nos questionnements. et ce site est bien fait..Bon courage à vous!

  2. Bonjour,

    Mon conseil serait de consulter un psychologue spécialiste de la précocité afin d’obtenir un bilan détaillé assorti de conseils. Tous les psychologues scolaires ou personnels de cmp ne sont pas formés à la précocité.
    Vous dites que votre enfant est provocateur, l’a t-il toujours été, est-ce pire maintenant, depuis quand, à l’école, à la maison ? Pour ma part la provocation est toujours une réaction à quelque chose, il reste à trouver à quoi ? Essayez de voir s’il réagit de la même façon avec vous lorsqu’il est bien occupé, intéressé par un sujet ? Cela pourrait provenir d’une forme d’ennui ou d’inadaptation. . Le tout, avec test ou sans, est de trouver comment le satisfaire, scolairement et en dehors. Rien n’empêche donc l’école, si le souci vient de là, de tenter de répondre à ses besoins de la meilleure façon, cela suppose juste un peu d’écoute et de compréhension.
    Si vous pensez avoir un peu de temps, vous pouvez attendre ses 6 ans pour pouvoir pratiquer un WISC, réputé plus fiable.

  3. Bonjour,
    Par expérience, les psychologues scolaires ne sont pas les mieux placées pour repérer les enfants précoces.
    Quand bien même elles parviendraient à en détecter un, je crois sincèrement qu’elles ne leur accorderaient aucune attention car en général, ces enfants ne présentent pas de difficultés purement scolaires mais posent plutôt des problèmes de par leur comportement inapproprié en classe (agitation, provocation …).
    (c’est un résumé de ce qui m’a été gentillement expliqué …)
    J’ai sollicité pendant 7 ans la psychologue scolaire de l’école mais également l’équipe éducative, sans résultat.
    Finalement, j’ai consulté un psychologue libéral il y a 1 an qui a confirmé ce que je pensais en faisant passé à mon fils aîné un test de QI.
    Je regrette amèrement d’avoir attendu une potentielle aide de notre système éducatif et que le diagnostic ait été posé si tardivement (à 11 ans) car mon fils a progressivement perdu le goût d’apprendre et de fournir le moindre effort. D’excellent élève, il est devenu un élève moyen qui ne s’intéresse pas aux apprentissages proposés, même scolarisé en internat dans un collège privé qui s’est soit-disant « spécialisé » dans les enfants précoces.
    Au bout de 7 mois, je constate avec déception que la pédagogie n’est pas adaptée … et que mon fils continue de se montrer particulièrement turbulent.
    Nous sommes souvent bien seules face à nos enfants précoces …

    1. Bonsoir Joëlle ! Nous avons la même difficulté avec notre fils ,qui a 9 ans et demi, la psychologue du cmp lui a fait le test qui le pronostique bien HP mais pas homogène et beaucoup de difficultés de TDA! Il est actuellement en Ulis et le psy scolaire ,qui a consulté le bilan, nous recommande de le mettre en IME, (l’Ulis ne lui a pas apporté grand chose) alors que le cmp nous recommande de le remettre en cm2 (il est actuellement en ce2/Ulis ) avec une AVS! C’est tellement compliqué de savoir quoi faire ! Comme vous le dites très bien on ne se sens pas aidé 🙁

      1. Un conseil qu’une amie orthophoniste spécialisée dans les TDAH m’a donné il y a 2 ans : « oublie le CMP, fuis c’est comme une secte, ils ont 50 ans de retard et quand tu es rentrée il est très dur d’en sortir. Pour eux les autistes, précoces, TDAH n’existent pas, on a tous le même cerveau et si nos enfants ne réagissent pas comme les autres c’est parce que nous parents ne savons pas faire. »
        Nous avons suivi son conseil et contrairement à leur préconisation de mettre notre enfant en hôpital de jour suite à 18 mois de psychomotricité n’ayant servi à rien, nous avons basculé côté libéral avec une psychothérapeute et une psychomotricienne super compétentes ! Nous les avons trouvé par bouche à oreille car tous ne sont pas formés aux enfants zèbres, merci les associations de HPI, TDAH, etc pour leur réseau !
        Nous avons demandé une AVS qui l’aide à gérer ses émotions mais pas du tout sur les apprentissages.
        Attention aux Ulis et autres établissements spécialisés vers qui l’éducation nous oriente et qui parquent nos enfants car ne savent pas toujours les gérer. Ce n’est pas leur rendre service que de les isoler alors qu’au contraire ils ont besoin d’être sollicités et d’être au milieu des autres pour se connaître.
        Un précoce réagit très fortement et très rapidement. Si il est bien, cela se verra vite, si il est mal, son comportement ne bougera pas voir se dégradera vite.
        Provocation = je n’ai pas confiance en l’adulte donc je le teste pour savoir si il est digne de confiance = cadre pas assez visible ou cadre non bienveillant => Remplacer les cris et punitions par des récompenses quand ça va bien.
        Provocation = ennui = j’essaie de créer une réaction pour qu’il se passe enfin quelque chose => proposer des exercices plus durs ou des activités différentes quand il a fini (faire un exposé par exemple).

  4. Comme je vous comprends, heureusement que ce site existe, je m’y raccroche en lisant les témoignages et en piochant de précieux conseils !
    Il est 5h du matin et je suis levée depuis 3h…un énième rendez-vous avec des enseignants démunis mais si peu investis. Hier, il m’a été dit : »votre enfant devrait se remettre en question » alors que mon fils de 10 ans suit une psychothérapie depuis septembre avec le CMP !! Biensur je suis restée calme, poli, à l’écoute pour ne pas blesser le corps enseignant, mais ma conscience me réveille en pleine nuit et comme je comprends la colère de mon fils. Comme je la comprends. Pourtant, je lui dis d’y retourner chaque jour et chaque jour sa colère grandit. Il est devenu ingérable en CM2….La procédure Rased /psy scolaire est lancée mais je souhaite faire les bilans en libéral ce qui irrite la Directrice, elle a besoin de la psy scolaire pour le.pap, je le comprends mais pour le test QI, je ne fais plus confiance et ne veux plus me tromper.
    Nous ne sommes pas aidés mais il faut rester fort pour eux, avoir conscience des limites de l éducation nationale et s’entourer des bonnes personnes. C’est le plus compliqué, je cherche encore !

  5. Bonjour,
    Hier je suis allée consulter une neuropsychologue pour faire passer des tests à ma fille de 7 ans. Les résultats ont révélés qu’elle est dans la moyenne haute mais la neurospy est persuadée que le résultat du QI est inférieur à la réalité car ma fille manque de confiance en elle et de concentration, se précipite pour répondre donc ne réponds pas au maximum de ses capacités. Elle pense donc qu’il faut travailler sur la concentration et refaire les tests dans 2 ans pour confirmer son ressenti qui serait surement nettement plus élevé et me confirme que son comportement correspond très clairement aux enfants précoces.
    Que puis je faire pour améliorer sa concentration et surtout son comportement à la maison, qui est toujours dans la provocation, refuse les régles, fait crise sur crise lorsque je lui demande de se laver les dents… et dois je attendre 2 ans pour refaire les tests

    1. Bonjour,

      C’est une possibilité dans le cas où votre file a été stressée par le test ou aurait voulu trop bien faire par exemple.
      Si la,psy n’à pas évoqué de trouble de l’attention mais un manque de concentration, cela peut vouloir dire qu’elle a simplement besoin’, en parallèle, d’être mise en confiance d’un côté c’à d utiliser le temps qu’elle a pour produire quelque chose et prendre le’temps’de la réflexion, et aussi certainement besoin d’être confrontée à des activités assez difficiles pour la stimuler et faire entraîner en jeu les mécanismes de la réflexion et de la concentration.

      1. Bonjour,
        mes 2 enfants HPI (l’un testé, l’autre intestable) ont un gros problème d’estime de soi identifié par le neuropsychologue, ma fille de 9 ans s’est suradaptée aux autres au détriment d’elle-même et mon fils de 6 ans était dans la provocation avec l’instit puis tous les adultes, ils sont tombés dans la dépression et la phobie scolaire pour mon fils. Je suis allée voir une psychothérapeute (hypnose eryksonnienne) recommandée par le neuropsychologue et en 1 séance pour ma fille et 4 séances pour mon fils mes enfants ont compris qu’ils n’étaient pas nuls. En parallèle j’essaie d’appliquer les conseils du livre « l’enfant précoce au quotidien » i.e. avoir un planning d’activité un peu surchargé mais identique chaque semaine (pour ne pas avoir trop le temps de penser et d’angoisser et la répétition rassure), faire des activités pour qu’ils apprennent à se connaître et à identifier leurs émotions. Faire une affiche à mettre dans leurs chambres avec les qualités que leurs amis, famille, etc leur donnent a fait un grand bien. Cela reste sous leurs yeux et leur montre tous les jours combien ils sont aimés, appréciés et quelles sont leurs qualités. Cela compense le sentiment de nullité qu’ils ont à l’école de par leur différence et leurs difficultés à gérer leurs émotions ou leurs relations aux autres. Ne pas hésiter non plus à aller à la ludothèque et les laisser choisir leurs jeux (même si ce n’est pas de leur âge), tout ce qui est labyrinthe, logique, musique est apprécié par les miens et le fait de changer souvent les nourrit (nouvelles règles à apprendre à chaque fois). La bibliothèque aussi est apprécié : pour ma fille, les romans pour ados (collège-lycée), pour les deux science et vie junior. Ils aiment aussi « La Hulotte » et copains des bois surtout si une sortie en nature est prévue.
        Régulièrement ils me disent « non je suis trop fatiguée ou c’est nul » mais en fait (vu leur forme pendant l’activité ou après) c’est une autre manière de tester le cadre (est-ce que c’est vraiment obligatoire d’y aller parce que les autres ils n’ont pas autant d’activités?) ou de se rassurer (« c’est nul parce qu’en fait il y a un spectacle et que j’ai peur de ne pas être à la hauteur ») et il ne faut surtout pas lâcher, cela les rassure que quelque chose ne bouge pas et les forcer à aller jusqu’au spectacle c’est une manière de leur dire « tu es capable de le faire »,  » tu es capable d’aller au bout de quelque chose ». Les aider à se focaliser sur le plaisir du moment et non sur le résultat.
        Côté activité, plus c’est varié mieux c’est, et puis comme seulement un enfant sur 45 a un QI de 130, il faut que notre enfant côtoie des centaines de personnes pour trouver quelqu’un comme lui et se sente moins différent (l’union fait la force) ce qui arrive en général plutôt au collège voir au lycée.
        J’espère que ce qui marche avec les miens marchera avec les vôtres.

  6. Bonjour,
    En effet elle ne supporte pas de se tromper et n’a pas confiance en elle donc elle n’ose pas faire et en même temps comme elle trouve que c facile elle se précipite sans se relire donc c compliqué.
    Donc je ne sais pas quoi faire pour l’aider à se concentrer et avoir confiance en elle.

  7. Bonjour,
    Merci pour vos témoignages.
    Du coup je vais voir pour me libérer un peu plus pour faire des plus d’activité avec elle.
    Je vais lui faire faire des pulzzes et des coloriages madala pour la concentration et je vais essayer de lui trouver des cours de yoga pour sa concentration mais aussi pour qu’elle apprenne à gérer ses émotions. Ensuite on verra bien le changement d’école à la rentrée, le niveau devrait être plus élevé donc ça devrait plus la stimuler .
    Et moi je dois apprendre à ne plus répondre à ses provocations et manipulation qui se termine trop souvent en cris

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