Un article du Midi libre s’appuie sur des colloques récents qui ont eu lieu à Paris et à Montpellier pour tenter de comprendre le cerveau des enfants à haut potentiel et ce qui les distingue des autres.
Vouloir définir un individu à haut potentiel ne semble pas aussi simple ni évident.
Que se passe-t-il dans la tête d’un “surdoué” ? “L’imagerie cérébrale est très particulière, il y a une forte densité des neurones entre les deux hémisphères, ils assurent une meilleure connexion et quand on leur pose une question, on voit s’allumer plus de zones que chez un sujet témoin… c’est très probablement génétique”, explique Olivier Revol, pionnier dans la prise en charge des surdoués en souffrance.
La compréhension du fonctionnement de l’enfant surdoué s’affine pour définir le concept d’intelligence, mais cela ne semble pas suffire pour comprendre se qui se passe réellement dans la tête d’un enfant surdoué :
Le tableau clinique n’est qu’un des éléments de la compréhension des surdoués.
Il semblerait qu’un point commun soit la circulation très rapide des informations dans leur cerveau, mais cette donnée leur donnerait une image trop simpliste de « formidables mécaniques intellectuelles » selon Jeanne Siaud Facchin.
“On a tendance à réduire l’intelligence à une fonction cognitive, une compétence. L’intelligence est une fonction de notre cerveau, mais aussi de notre cœur. Pour faire des choix, il faut des émotions. Les surdoués ont une puissance de pensée et une façon d’être au monde singulière… Ils ont cette capacité à saisir un univers complet, et à lui donner du sens grâce à une grande sensibilité”
Parce que la question est encore complexe et certainement aussi car l’environnement scolaire et familial ont une influence sur le bon développement de ce « potentiel », les professionnels de santé et de l’éducation œuvrent pour une meilleure diffusion de l’information sur le haut potentiel, afin qu’il soit reconnu et devienne un facteur de réussite.