Ce témoignage, celui de William, jeune quadragénaire zèbre et hypersensible mérite d’être relayé car son auteur se place dans une démarche objective d’acceptation de sa personnalité qui ne nie pas les difficultés mais dans laquelle il ne se positionne ni comme une victime ni comme un être supérieur.

L’acceptation de soi

William vit ce qu’il ressent et ressent ce qu’il vit avec une intensité singulière, qui en fonction du contexte peut s’avérer être plus ou moins bénéfique.

Après avoir été identifié comme adulte à haut potentiel, William a pris conscience et surtout a compris, sa sensibilité particulière, ce qui lui permet de la revendiquer avec force.

La première chose que cela a modifié dans ma vie, c’est que cela m’a permis pour la première fois, lorsqu’on me disait que j’étais trop sensible de dire « attention, c’est comme ça que je suis ». Ma sensibilité est créatrice d’interactions et d’idées très fortes qui enrichissent ma communauté personnelle et professionnelle. J’arrête de m’en excuser. 

La déculpabilisation

S’accepter tel que l’on est, tout en ayant conscience que l’on ne correspond pas à la norme, que l’on n’adopte pas les codes attendus… demande une grande force psychologique. A travers son parcours , William explique comment sa personnalité et sa sensibilité interfèrent dans ses relations aux autres, notamment professionnelles. Il a fait le choix se s’assumer pleinement malgré les décalages ou les incompréhensions que son comportement peut susciter dans son entourage.

Enfin, je dirais au niveau des amitiés que cela a entraîné certains changements. J’ai arrêté de m’excuser d’être le premier arrivé, le premier parti aux anniversaires. Je n’aime pas le bruit, je n’aime pas la foule, je n’aime pas me coucher tard. Je suis comme je suis. 

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L’hypersensiblité associée, facteur supplémentaire d’instabilité

Dans tout son témoignage, William met l’accent sur la façon dont les perceptions différentes (il précise bien qu’il s’agit des siennes et n’en fait pas une généralité) peuvent influer sur le bien être psychologique d’une personne atypique. Dans la citation suivante, il donne une belle définition de la complexité à vivre lorsque tous les sens sont en éveil et vous donnent parfois plus d’informations qu’il n’en faudrait pour rester au moins insouciant ou confiant.

Et parfois, on capte des informations que l’on n’est pas censé recevoir. Moi, par exemple, je suis très attentif au langage corporel, aux non-dits et au contexte global d’une pièce. Il suffit, parfois, que je rentre dans un endroit pour saisir tout de suite si c’est hostile ou familier. J’absorbe comme une éponge toutes les informations qui sont à ma disposition pour me faire une idée de la personne. 

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Si, comme moi, ce témoignage vous parle, vous aurez peut-être envie d’aller plus loin et vous plonger dans le tout récent livre que William Réjaut a consacré à son expérience.

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