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Comment faire pour stimuler un enfant précoce ?

L’épanouissement plein et entier d’un enfant à haut potentiel passe souvent par un besoin de motivation qu’il est nécessaire de susciter et d’entretenir au quotidien.

Comment faire pour stimuler les enfants précoces ?

Un long article intéressant paru cette semaine sur le site québecois leSoleil.com nous donne à travers plusieurs exemples vécus des pistes pour favoriser la stimulation des enfants à haut potentiel.

Quels sont les moteurs de l’enfant à haut potentiel ?

A travers l’exemple de Jacob, nous comprenons que la motivation passe par la notion d’apprentissage réel, c’est à dire de découverte d’un savoir, découverte qui doit être menée aussi loin que possible.

Dès qu’un sujet l’intéresse, il s’y plonge à fond.

Il déplore, et cela est aussi vrai en France qu’au Québec, que les sujets abordés en classe soient étudiés partiellement et complétés petit à petit chaque année.

«À l’école, on repasse souvent sur le même concept, en élargissant un peu plus à chaque fois. Je ne suis pas certain que ce soit une bonne manière d’apprendre pour les élèves doués.»

Cette façon de faire ne satisfait pas l’enfant précoce qui a besoin de pousser son raisonnement au maximum et d’explorer un sujet à fond dès qu’il le trouve un tant soit peu intéressant.

Cette tendance générale qui consiste à considérer que les notions ne peuvent être acquises complètement et doivent être revues chaque année, plonge les enfants précoces à la fois dans l’ennui et dans une certaine incertitude. Cela va totalement à l’encontre de leur mode de fonctionnement particulier.

L’exemple de Martin qui a consulté suite à un ennui grandissant à l’école est lui aussi révélateur. Sa maman a mieux comment il fonctionnait suite à son évaluation, menée par un neuropsychologue :

«Personnellement, quand je résous un problème, j’ai tendance à suivre les étapes de 1 à 8, donne-t-elle en exemple. Mais avec Martin, il faut commencer à 4, parce qu’avant ça, il trouve ça plate, donc on perd son intérêt dès le départ.

Mettre de côté ce qui est compris et acquis est essentiel pour conserver l’intérêt de l’enfant à haut potentiel, afin qu’il puisse découvrir des sujets nouveaux, se questionner, être confronté à des défis.

Comment les stimuler ?

La stimulation est nécessaire dans toutes les sphères de la vie de l’enfant, aussi bien dans la cellule familiale que scolaire et extra-scolaire.

Marianne Bélanger, neuropsychologue, explique l’importance d’entretenir la flamme à tous les niveaux, en commençant par le noyau familial :

«Les parents défendent leurs besoins particuliers, les stimulent hors de l’école, organisent leur horaire pour leur permettre d’exercer leur talent. Ils sont souvent très engagés auprès de leurs enfants»

Trouver une activité extra-scolaire qui comble un trou ou permette à l’enfant HP de se surpasser intellectuellement est aussi salvateur.

Faire de la musique, une heure par jour après l’école au primaire, puis encore plus souvent au secondaire, a été une planche de salut. 

L’école a évidemment son rôle à jouer dans la prise en compte des besoins de l’enfant à haut potentiel. Là encore, en l’absence de réelle prise en charge au Québec comme, bien souvent, ailleurs, le rôle des parents est fondamental pour expliquer aux enseignants ce que signifie la précocité d’un enfant et faire avancer les choses :

C’est la mère de Jacob qui a invité le personnel de l’école à assister à des conférences données par l’association Haut potentiel Québec, créée en 2012. …. «La partie plus compliquée, c’est la formation du personnel, pour s’assurer que tout le monde comprend bien la réalité de ces jeunes-là et répond à leurs besoins»

Parmi les possibilités évoquées pour favoriser la motivation sont citées :

  • La mise en place de projets enrichis, en maths, sciences…
  • La valorisation générale des activités intellectuelles au même titre que les activités sportives ou artistiques, profitable à tous.
  • Des aménagements horaires de type CHAM pour les activités musicales, sportives, artistiques.
  • Plans individualisés par élèves avec prise en charge de leur besoins spécifiques et possibilité de suppression des cours inutiles
  • Travail sur des projets enrichis, à moyen et long terme
  • Travail avec des mentors

L’expérience partagée des parents québécois aboutit à cette conclusion
qui rejoint celles que nous avions déjà tirées dans notre article sur la motivation des enfants précoces :

… le principal enjeu est la motivation. Le désengagement arrive assez vite si l’enfant n’est pas assez stimulé.

Lire l’article en entier sur lesoleil.com

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