Recherche

Comment combattre le syndrome de l’imposteur chez les personnes surdouées ?

Dans sa chronique mensuelle pour le journal des femmes, Arielle Adda nous livre quelques pistes pour combattre utilement ce complexe qui touche de très nombreux enfants et d’adultes à haut potentiel.

Comment combattre le syndrome de l'imposteur chez les personnes surdouées ?

Ce mois-ci, Arielle Adda, psychologue, auteur de Psychologie des enfants très doués, consacre sa chronique mensuelle au sujet du sentiment d’imposture chez les personnes surdouées, enfants ou adultes.Selon Arielle Adda, les individus surdouées, jeunes ou moins jeunes, seraient nombreux à ressentir la sensation de vivre dans une continuelle imposture, ce qui peut parfois les mettre en difficulté, comme, par exemple lorsqu’il s’agit de subir une épreuve scolaire ou universitaire, mais aussi au travail.

Une des caractéristiques les plus fréquentes des personnes douées est incontestablement le sentiment d’imposture. On retrouve cette notion à tout âge et quel que soit l’enchaînement des idées qui l’a fait apparaître. Il paraît donc judicieux de la traiter de façon spécifique. Quand on aborde la personnalité des personnes douées, on retombe toujours sur cette notion d’imposture, même si, a priori, le sujet traité en était bien éloigné. Elle exigerait donc un traitement particulier. Il semblerait presque que les personnes douées, adultes ou enfants, vivent depuis toujours avec cette idée d’imposture : elle ferait tellement partie de leurs réactions et de leur mode de pensée qu’elles ne l’identifient même pas comme telle.

La victime du syndrome de l’imposteur pense ne pas mériter les succès qu’elle obtient et les attribue à la chance plus qu’à son travail ou à ses capacités personnelles. Elle est convaincue que cela ne peut pas durer et que son imposture va , un jour ou l’autre, éclater aux yeux de tous. La honte et la crainte d’être démasqué en temps qu’usurpateur la rongent.

Sans s’en rendre compte, l’entourage de la personne surdoué concernée joue parfois un rôle dans l’installation de ce trouble. Ce peut-être le cas des parents, qui, très tôt, mettront le bon mot ou l’esprit de logique de leur enfant sur le compte de sa bonne mémoire plutôt que de ses capacités intellectuelles hors norme. A l’école, l’enseignant lui même, lorsqu’il peine à considérer un élève doué mais désinvolte à sa juste valeur contribue à renforcer ce sentiment d’imposture qui hante, déjà, l’enfant ou l’adolescent.

Le professeur ne s’y est pas trompé, pense l’élève accablé, il s’est vite rendu compte que ma copie a été inspirée par un heureux hasard, elle n’aurait pas été aussi bonne un autre jour. Je ne dois surtout pas espérer que cette chance se reproduise. Quand on dit d’un élève qu’il « a des facilités » on laisse entendre qu’il n’est pas particulièrement intelligent, mais qu’il sait utiliser ses connaissances au bon moment alors qu’elles sont pourtant superficielles, tout comme cet élève trop léger à la personnalité difficile à cerner.

Quand le syndrome de l’imposteur s’installe, il est très difficile de s’en débarrasser. Les jeunes précoces qui en sont affligés le traînent souvent comme un boulet durant leur vie d’adulte, que ce soit dans le milieu professionnel ou, même, et comme le souligne Arielle Adda, au sein de leur couple.

Voilà pourquoi il est important de combattre dès  le plus jeune âge toute idée fallacieuse d’imposture chez les petits précoces. Dans sa chronique, Arielle Adda nous donne comme à l’accoutumée quelques conseils judicieux , que je vous invite à découvrir directement sur le journal des femmes.

1 commentaire

  1. Tout à fait ! on ne pourrait mieux l’exprimer – je vis cela avec mon fils de 17 ans ! c’est compliqué ! comment faire ! les structures du système ne s’y intéresse pas – c’est donc par conséquent à ces enfants, laisser en retrait, critiqués, mal jugés et aux parents de s’en débrouiller – on nous dit, le système est ainsi, il faut faire avec ! en gros ce n’est pas cette minorité qui les intéresse – Néanmoins certains professeurs, quant ils s’en rendent compte, par le simple fait que tout d’un coup ce type d’élève soudainement obtient la meilleure note de la classe ! alors on le décrit comme hyper-actif – point barre !
    En primaire, d’autres, ennuyés, à cause de leur raisonnement du « bien pensant », allaient même jusqu’à cacher la copie de mon fils! – un vrai parcours du combattant!
    Et en attendant, l’enfant reste dans cette souffrance… les parents avec !

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.