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Bien accueillir l’enfant précoce à l’école, comment faire en pratique ?

Au collège César Franck de Palaiseau, des aménagements spécifiques ont été mis en place pour tenir compte des besoins éducatifs particuliers des élèves à haut potentiel. Découvrez-les en vidéo !

Un dispositif pour mieux accompagner les enfants précoces au collège

La chaîne Youtube de l’Education nationale française vient de publier une courte vidéo qui, dans le droit fil des nouvelles préconisations pour ce qui concerne l’accueil et l’accompagnement des enfants à haut potentiel à l’école, nous propose de découvrir les pratiques novatrices mises en oeuvre dans un établissement de l’enseignement public, le collège César Franck à Palaiseau (91).


Identifier et accompagner l’élève à haut potentiel intellectuel

Informez les enseignants de votre enfant sur le haut potentiel intellectuel !

Demandez maintenant notre plaquette « Identifier et accompagner l’élève à haut potentiel intellectuel » pour la remettre en main propre ou faites-la envoyer anonymement à l’établissement scolaire de votre choix.


Eve et Gabrielle, deux sœurs, collégiennes à haut potentiel

On se sent différentes quand on se rend compte que les élèves ont une idée en tête. C’est à ce moment qu’on se dit qu’on est différentes parce qu’on a eu une idée totalement différente, mais qu’elle marche aussi. Je pense qu’on porte moins d’intérêt sur certaines choses que les autres aiment particulièrement. On est un peu détachées je pense, on ne pense pas pareil.

Josiane Loizeau, principal du collège

Les élèves précoces doivent être pris dans la globalité des élèves à besoins particuliers. Dans un collège tel que celui-ci on a un tiers des élèves qu’on accompagne d’une manière ou d’une autre. Donc pour les enfants précoces, on peut avoir le décloisonnement : l’enfant peut suivre deux disciplines, c’est à dire les maths et la physique, sur le niveau supérieur.

Ce qu’on a également aménagé est une étude en semi-autonomie où les élèves précoces vont pouvoir se gérer. Là, notamment, ils ont décidé d’apprendre à jouer aux échecs et de se lancer des challenges. Après, les élèves précoces, comme tous les élèves à besoins particuliers, peuvent avoir des emplois du temps adaptés, peuvent bénéficier de classes sans notes. Souvent les bonnes idées viennent des élèves. Quand on sait les écouter on sait ce qu’il faut mettre en place pour eux et ce qui va leur être utile pour leur scolarité.

Sylvie Larbi, Professeur de SVT

« La consigne est simple : vous allez travailler par groupes, vous allez imaginer que vous êtes des scientifiques, d’accord ? Vous allez devoir produire une affiche pour un séminaire. A l ‘aide des documents que je vais vous fournir, vous aurez, comme d’habitude, 2 niveaux de difficulté, d’activité, niveau 1 et 2. »

L’idée en pédagogie différenciée est de garder les mêmes objectifs pour tout le monde puisqu’on a un socle commun vers lequel on doit amener tous nos élèves et éventuellement par des chemins différents pour que tous les élèves puissent avancer à leur rythme.

Pour les élèves précoces cette pédagogie différenciée leur permet de garder la motivation parce qu’ils vont être dans le défi. Ils aiment bien choisir leur cheminement de raisonnement : pour eux par exemple je vais mettre un consigne beaucoup plus large, de type tâche complexe qui leur permet d’engager le raisonnement comme ils veulent. La différenciation permet de voir tous les élèves avancer, progresser, d’amener tout le monde à ce qu’il peut faire au maximum. Quand on est en frontal devant une classe on ne peut pas le faire alors que quand on différencie on voit les élèves avancer, on les voit monter les petites marches. C’est à la fois gratifiant pour l’élève et pour le prof ! C’est vrai qu’il faut préparer en amont beaucoup d’éléments mais lorsqu’ils sont prêts, ça marche. Enseigner c’est accompagner l’autre à apprendre. Je pense que la pédagogie différenciée répond à cette problématique là, même avec 30 élèves.

Florence Pâris, référente académique du rectorat de Paris

On n’a pas un EIP pareil qu’un autre. On a des tas de profils différents, très hétérogènes, qui peuvent être masqués, ne pas forcément se remarquer en cours ou beaucoup trop, avec des soucis de comportement parfois. C’est pour ça que c’est compliqué de bien les prendre en compte et de bien les repérer. On monte des actions de formation pour les enseignants, les équipes pédagogiques et aussi toutes les professions qui sont à côté des enseignants comme les CPE, les aide-éducateurs. On travaille en coéducation et le partenariat avec la famille est essentiel. On ne peut pas travailler chacun dans son coin, ce n’est pas possible.

Pascale, maman d’Eve et Gabrielle

Pour moi, ce qui a été vraiment le plus important dans le dispositif c’est le tutorat. Le tutorat avec un enseignant référent auquel elles peuvent s’adresser à n’importe quel moment. Quelqu’un qui va les écouter et qui ne sera pas forcément de leur côté aveuglément mais qui au moins prendra en considération ce qu’elles ont à dire. Je pense que c’est vraiment le plus important. C’est important aussi parce que cela leur a redonné confiance dans le corps enseignant.

Eve et Gabrielle

Souvent les élèves intellectuellement précoces ont des problèmes d’intégration avec les autres, du coup ça provoque des problèmes avec la sociabilité etc… Ces dispositifs c’est comme si ça enlevait un peu plus la barrière qu’il y a entre nous et les enfants « normaux ». On a l’impression d’être entendues même si on est différentes, d’avoir un certain soutien qui est nécessaire pour qu’on ne se sente pas à part, pas supérieures ni inférieures, ça nous permet de nous sentir juste pareilles !

Une expérience à populariser

Cette courte vidéo nous démontre qu’il est possible dans chaque établissement de mettre en oeuvre des mesures simples mais efficaces qui permettent à chaque élève à haut potentiel de bénéficier du cadre d’apprentissage dont il a besoin pour s’épanouir.

Avec votre soutien, nous allons contribuer à populariser ces bonnes pratiques auprès d’un maximum d’enseignants pour que tous les enfants intellectuellement précoces puissent en profiter. Cela commencera dès le mois de mai par l’envoi de 8 000 plaquettes d’informations dans les établissements scolaires que vous nous aurez indiqués. Si vous souhaitez en recevoir un exemplaire ou en faire envoyer un à l’établissement de votre enfant, communiquez-nous l’adresse d’envoi sans tarder.

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