L’être humain s’interroge sur le cerveau et son fonctionnement depuis bien longtemps déjà. Un article publié sur le site « Alternatif bien-être » présente les avancées constatées ces dernières années. Les visions que l’on a pu avoir n’ont pas arrêté d’évoluer au gré des découvertes scientifiques dans ce domaine et dans la recherche sur l’intelligence, qui lui est étroitement liée.
On a, par exemple, longtemps cru que l’intelligence était directement liée à la taille du cerveau. Pourtant, une telle assertion n’est nullement démontrée, et la moindre comparaison sensée peut l’infirmer. Les dimensions du cerveau d’un éléphant et d’un oiseau comme le corbeau n’ont rien de comparable. Pour autant, l’éléphant est-il nécessairement le plus intelligent des deux ? Ce serait, à priori, plus une question de proportions adaptées à la taille globale de l’animal.
L’observation empirique et des recherches plus poussées nous montrent donc que, dans le monde vivant, le volume du cerveau (ni même la présence de cerveau !) n’a guère de rapport avec l’intelligence absolue.
Et c’est apparemment le cas pour l’homme aussi. On cite souvent en exemple, comme c’est le cas ici, le cerveau d’Einstein qui était plus petit et moins lourd que la moyenne. On ne distinguait à première vue aucune différence notable, si ce n’est la taille, entre le cerveau d’Einstein et un cerveau « normal ». Et pourtant, nul doute qu’il ait été très intelligent !
Ce n’est que plus tard que des recherches plus approfondies ont aidé à mettre au jour différentes caractéristiques inhabituelles. Parmi elles, on note une complexité des circonvolutions cérébrales et une quantité importante de neurones en plusieurs points du cerveau, ainsi qu’une densité élevée de cellules gliales, notamment des astrocytes, centrées sur le support et la protection des neurones.
En 2005, une étude importante établit que le nombre de neurones corticaux et la vitesse de conduction pouvaient constituer le socle de la capacité du traitement de l’information.
Une importante découverte, dans la mesure où elle permet de conclure que le nombre de neurones n’est pas le seul facteur d’intelligence ; les connexions entre eux et la rapidité de transmission des informations jouent eux aussi un rôle capital.
Reprenons le cas d’Einstein, qui s’applique aussi à nombre de personnes plus intelligentes que la moyenne dont, bien sûr, les personnes à haut potentiel intellectuel. Les cellules gliales, outre leur rôle de protection et de soutien aux neurones, produisent aussi la myéline, une membrane servant d’isolation aux neurones. Celle-ci éviterait ainsi la déperdition d’informations et permettrait une accélération de la vitesse de conduction des influx nerveux. Une quantité importante de cellules gliales pourrait être la cause d’un raisonnement plus rapide, plus fluide et d’une meilleure connexion entre les neurones.
Jusqu’alors, les scientifiques étaient fermement convaincus que nous disposions d’un « capital neuronal » formé durant l’enfance, que nous étions condamnés à voir s’amenuiser. Mais non : nous fabriquons jusqu’à 700 neurones par jour. On appelle ce phénomène la neurogenèse.
Cela étant dit, il est important de maintenir une activité cérébrale régulière si l’on ne veut pas voir ses connexions neuronales s’affaiblir. Lire, apprendre et approfondir de nouveaux domaines sont, outre une source de plaisir évidente pour peu que l’on trouve un sujet intéressant, une excellente façon de s’exercer et de faire travailler ses méninges.
Au-delà de ces considérations techniques, les avancées de la connaissance sur le cerveau permettront peut-être un jour de dépasser les limites des tests de QI pour ce qui relève de l’identification des enfants à haut potentiel. Pensez-vous que ce serait une bonne chose ?