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Haut potentiel à l’école : quel accompagnement concret au quotidien ?

A l’école, des solutions concrètes pourraient être apportées pour combler les besoins des élèves à haut potentiel, à l’instar de ce qui se pratique déjà pour les jeunes sportifs de haut niveau ?

Agitation, attention et numérique : un lien de cause à effets ?

Les enfants à haut potentiel sont désormais reconnus par l’Education Nationale comme « élèves à besoins éducatifs particuliers« , reconnaissance dont nous soulignons l’importance, mais…

En réalité, sommes-nous collectivement prêts à reconnaître, comprendre et accepter leur mode de fonctionnement ?

Il persiste une certaine confusion sur le sujet nourrie par une sorte de gêne à évoquer de fortes capacités cognitives ou intellectuelles, et partant de là il est difficile d’imaginer un modèle éducatif approprié aux enfants dont l’esprit fonctionne vite, de façon plus intuitive, plus globale. Parallèlement à cela, l’absence de compréhension ou de reconnaissance mène à l’expression de troubles, qui, sortis de leur contexte ou mal interprétés, creusent encore plus les écarts et rendent difficile une bonne adaptation.

En réalité, à part un constat chiffré, et le recensement par les proches des enfants à haut potentiel d’un ensemble de décalages, constatés souvent par défaut, il n’existe pas d’offre éducative pour le haut potentiel. Il revient à tout un chacun de tenter de comprendre son enfant et d’essayer de construire avec lui quelque chose de bénéfique, sur la base de ses envies ou capacités exprimées, guidé la plupart du temps par le bon sens et l’intuition.

C’est le sujet d’un article publié sur le site « hipocamp.fr », qui fait la comparaison entre la prise en charge, précoce, de sportifs de haut niveau ou de l’intérêt porté aux adultes à haut potentiel en entreprise, avec l’accompagnement de l’enfant à haut potentiel durant les longues années scolaires de sa vie.

Plutôt que de lui donner de quoi développer son potentiel, on lui demande d’attendre d’avoir l’âge auquel il est censé apprendre telles ou telles compétences.

C’est aux parents, et non à l’école, que revient le plus souvent la charge de la détection du haut potentiel d’un enfant, et d’en apporter la preuve par le test de QI.

L’école pourrait mettre en place une aide à la détection, établir le parcours le plus adapté pour tous (et pas que les enfants HPI d’ailleurs !) afin de permettre à chacun de développer son potentiel au maximum ! 

https://www.hipocamp.fr/accompagnement-enfants-haut-potentiel-ecole-vs-entreprise-sport/

Il semble que la mise en pratique reste complexe, sans doute à cause d’une forme d’incompréhension latente de ce que signifie, en réalité, le fait d’être à haut potentiel, doublée d’une image plutôt défavorable de l’enfant surdoué associée finalement à la difficulté.

Qu’en pensez-vous ?

Si vous deviez la décrire en un seul mot, quelle serait votre plus grande difficulté avec vos enfants à haut potentiel ?

En attendant, nous tentons, pour nos enfants, de partager nos idées, préoccupations, à travers ce site et nos recommandations diverses de jeux et activités. N’hésitez pas à abonder en ce sens à la suite de nos articles.

Lire l’article en entier sur Hipocamp.fr

5 commentaires

  1. Mon fils de 7 ans est hpi. Il a,dès bébé , été en avance sur les apprentissages. Son cerveau semble être une éponge insatiable de tout comprendre. Après une grande section de maternelle extrêmement adaptée a ses besoins. L’enseignante a déployé du montessori dans sa classe pour la premiere fois (ecole publique de campagne pourtant) ; cela a permis à notre enfant d’avancer à son rythme et d’approfondir ce dont il avait envie. Puis le confinement ,avec l’école à la maison, nous a fait prendre conscience, avec stupeur au début,de la facilité incroyable avec laquelle il assimilait les informations et les connaissances. Quel bonheur de le voir apprendre à lire et écrire par lui même avec nous, poser et résoudre additions et soustractions de plus en plus compliquées juste par jeu à 5 ans. Nous étions juste là pour lui amener la matière et répondre à sa soif d’apprendre. Il faisait le reste sans effort visible.
    Puis nous avons décidé de le faire tester par la psychologue scolaire car ,s’étant fortement ennuyé au bout du premier mois en CP, son enseignante a cru bon de faire un essai avec les ce1 de sa classe après que nous lui ayons signifié ce constat. Mais sans aucune transition ni remise à niveau sur les apprentissages de début d’année, il a eu 2/3 semaines difficiles. Le changement de rythme brutal et le volume d’écriture à assurer l’ont déstabilisé. Il est né en décembre. Ce qui fait un gros écart de développement physique par rapport aux autres et sa vision n’était pas totalement mâture à cet âge.
    La psychologue scolaire l’a vu ensuite rapidement à notre demande. Après avoir rendu son évaluation hpi +++, elle a été extrêmement claire sur ce dont il avait besoin et l’a expliqué aux enseignantes. Pas besoin de le brusquer, ni de lui faire faire beaucoup de répétition d’exercice puisque s’il a compris il va se fatiguer pour rien. Mais par ailleurs il peut être frustré de ne pas avoir du temps pour approfondir les sujets ou même dessiner. Il est hypersensible et son cerveau est sans cesse stimulé par tout ce qui se passe dans la classe. Il faut lui laisser aussi du temps pour que toutes ses informations soient digérées. Le dessin, qu’il adore , l’aide beaucoup à cela.
    Il est maintenant en ce2. Il est épanoui, participatif, bien intégré et son enseignante fait au mieux pour s’adapter à ses besoins spécifiques. J’avais également fait adresser un exemplaire de votre guide à son école. A-t-il été lu , influençant ? Je n’en sais rien mais tout va bien en tout cas pour lui maintenant.
    Je ne sais pas ce que sera son futur mais je constate que l’école publique dispose de psychologues et enseignants compétents ouverts sur le sujet hpi. C’est encourageant.
    Le mot de la fin à notre récente expérience : adaptation, vigilance et dialogue autour des hpi sont clés pour les accompagner à développer leur potentiel et les voir s’épanouir à l’école.
    Merci à vous de tenir ce site. Il m’a aidé à comprendre le sujet et réagir vite pour aider mon enfant dès son plus jeune âge.

    1. Bonjour,
      Merci de votre témoignage. Mon fil a 7 ans 1/2 et son enseignante de CP n’a pas jugé important de nous informer sur son comportement en classe, bien que je lui ai expressément dit dès la rentrée qu’il fallait nous alerter si son comportement dérangeait les autres. Si nous l’avions su il aurait passé les tests plus tôt et il aurait probablement sauté son CP aussi, étant donné qu’il savait déjà très bien lire et faire les additions avec retenues, ainsi que les soustractions simples.
      Il s’en vantait et bavardait en classe. Ah mais oui c’est un signe de précocité. N’ayant connaissance de ce comportement qu’en juin, j’avais déjà prévu un point avec la psychologue de mon fils pour la fin de l’année. Et là, il a fallu lui faire passer les tests. Elle a aussi regretté qu’on n’ait pas eu ces informations plus tôt.
      Aujourd’hui il est en CE1 et a une bonne enseignante qui a compris qu’il fallait le nourrir intellectuellement. Espérons que cela continue, car un enfant qui dès 5 ans ne veut plus aller à l’école car il s’ennuie, ce n’est pas normal.

  2. Bonjour,
    pour ma part, ça serait « non reconnaissance ».
    Dans les deus sens du termes.
    Ma fille de 8 ans est HPI. Nous avions des doutes depuis la maternelle. A nos interrogations, les maitresses nous répondaient simplement « elle est juste une très bonne élève », nous n’avions pas creusé d’avantage, leur faisant confiance.
    Seulement, on sentait le mal-être poindre car elle arpentait seule la cour de récréation, n’arrivait pas s’intégrer auprès de ses camarades et refusait de parler de l’école.
    Vient alors le confinement, et là c’était la révélation. Elle était épanouie comme jamais car je lui faisais faire des activités qui la stimulaient vraiment : jeux d’énigme, programmation, etc…
    De retour en classe, nous avions à nouveau sollicité l’équipe enseignante, qui a continué de faire la sourde oreille ou bien ne savait ce que cela signifiait et refusait de faire rencontrer le psychologue scolaire.
    Nous avons donc fait passer le test auprès d’un psychologue libéral, qui nous a révélé/confirmé que notre fille était HPI. « Grâce » au bilan, nous avons pu justifier une saut de classe. Cette année, c’est le jour et la nuit, notre fille est vraiment beaucoup plus active, parle enfin de ce qu’elle fait à l’école, et arrive à s’intégrer.
    Donc :
    – non reconnaissance, car les équipes enseignantes ne sont pas formées pour les détecter. La professeur nous disait « elle finit toujours les exercices avant les autres, mais je ne la trouve pas surdouée car elle fait encore des erreurs ». Et la directrice « de toute façon, pour les parents, tous les enfants sont des génies » jusqu’a qu’on ait montrer le bout de papier. Et la cellule HPI de l’académie de m’a jamais répondu.
    – non reconnaissance, car ce sont des élèves qui peuvent porter une classe par leur activité, leur stimulation, leur connaissance. Les professeurs s’appuient souvent sur ces élèves d’ailleurs. Et ça sera surement le cas tout au long de leur parcours pédagogique et professionnel. Ces enfants vont devoir s’adapter toute leur vie à une norme qui n’est pas la leur et ils ne seront jamais remerciés.

  3. Mes plus grandes difficultés :
    – buter avec un système scolaire qui attend que l’élève rentre dans la cadre établi, les règles, l’obéissance, la norme, alors que le jeune a besoin de sens, d’envie, d’être reconnu et encouragé
    – être face à un jeune qui analyse avec une grande perspicacité les forces et les faiblesses de ses professeurs, et lui expliquer qu’il doit les écouter et obéir à chacun
    – expliquer à un enfant qu’il sera jugé et noté par tous ces adultes, les bons et les moins bons, et qu’il doit l’accepter
    – admettre moi même que les adultes en face (enseignements, surveillants, CPE, proviseurs) ne sont pas ni évalués, ni récompensés. Admettre que les méthodes de management développées en entreprise (exemple : 360 degrés, plan d’accompagnement, coaching, objectifs pour chacun, primes individuelles sur objectif) ne sont pas appliquées dans l’enseignement

  4. Bonjour mon fils est précoce avec un qi de 147 il a 8 ans et malgré cela il n’est pas le meilleur de sa classe fait énormément d’erreurs d’inattention pendant les examens, alors qu’en réalité il peut se concentrer sur une activité qui lui plait pendant des heures … j’aimerai savoir comment l’aider à se relire car il ne se relit pas et n’arrive pas à voir ses fautes d’inattention dans les contrôles

    Merci d’avance

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