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Le Québec envisage d’investir 6 millions d’euros dans des initiatives scolaires pour les élèves surdoués

Les autorités de la province du Québec semblent décider à frapper un grand coup pour améliorer la prise en compte des besoins spécifiques des élèves à haut potentiel à l’école.

L'enfant surdoué vu du Canada

Des évolutions positives en faveur des élèves à haut potentiel se font jour dans la province de Québec. Les mesures envisagées par le Ministère de l’Education et de l’Enseignement Supérieur du Québec sont en effet très encourageantes pour les jeunes surdoués et leurs familles.

Par l’attribution d’une allocation budgétaire spécifique conséquente, Québec et sa province souhaitent favoriser la création de classes spécifiques pour les élèves à haut potentiel (doués selon la terminologie québécoise), et encourager la formation des enseignants.

L’initiative pour les élèves doués « permet notamment le mentorat, l’élaboration de projets éducatifs personnels et le regroupement [de ces élèves] dans une classe dédiée. La mesure vise également à soutenir la formation et l’accompagnement des enseignants et des autres intervenants scolaires pour favoriser la compréhension de la douance »

https://www.ledevoir.com/societe/education/581139/education-quebec-veut-des-classes-pour-les-eleves-doues

Cette initiative sera certainement accueillie de façon très positive par les québécois concernés. Ses objectifs sont similaires à ceux de l’Education Nationale française : répondre aux besoins particuliers de l’élève à haut potentiel. Pour autant, cette dernière ne bénéficie pas de l’enveloppe budgétaire correspondante qui, ramenée à la population française s’élèverait à près de 50 millions d’euros.

Toutefois, et alors même qu’une somme équivalente sera consacrée à l’accompagnement des autres élèves en difficulté, les mesures québécoises sont controversées et décriées par ceux qui craignent qu’elles ne favorisent un certain élitisme. Cette position n’a pourtant rien de logique puisque, justement, c’est l’absence d’une politique scolaire universelle en faveur des élèves surdoués qui creuse les inégalités entre ceux, issus d’un milieu culturel et financier aisé, bénéficiant d’activités extrascolaires et d’un accompagnement parental et les autres, moins favorisés et laissés à eux-mêmes.

Le psychologue Égide Royer, professeur associé à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université Laval, rappelle que la douance est un sujet chaud qui déchire depuis longtemps le milieu scolaire.

https://www.ledevoir.com/societe/education/581139/education-quebec-veut-des-classes-pour-les-eleves-doues

Nous n’allons pas discuter des raisons qui amènent certains à s’opposer à une meilleure connaissance du sujet du haut potentiel, faisant d’ailleurs fi des dernières avancées des neurosciences. Nous dirons simplement qu’il n’est aucunement question de déshabiller Paul pour habiller Pierre, comme il semble en être fait grief au Ministère de l’Education québécois.

Nous pourrions à l’inverse nous poser la question non pas des difficultés ou facilités qu’aurait tel ou tel élève (car l’élève à haut potentiel est toujours présenté comme ayant des difficultés ou, a contrario, des facilités, jamais comme simple « apprenant« ) mais plutôt celle de la difficulté qu’aurait un système éducatif à accompagner tous les élèves à la hauteur de leurs besoins (et les accepter comme tels).

Comprendre comment apprend l’élève surdoué, tel est le véritable enjeu et toutes les actions allant en ce sens nous paraissent favorables. Il faut donc saluer cette initiative québécoise qui espérons le, donnera des idées à d’autres gouvernements!

Lire l’article en entier sur Ledevoir.com

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