Cette semaine, Arielle Adda nous propose une chronique portant sur l’enthousiasme chez l’enfant précoce. D’après elle, ceux-ci font souvent preuve de beaucoup d’entrain dès lors qu’une activité les attire et sont tout particulièrement aptes à mêler imagination et réalité.

C’est en étant aussi enjoué que l’enfant entraîne ses camarades à sa suite. Dans la cour de récréation par exemple, sa créativité donne lieu à des jeux plus ou moins ambitieux, dont la seule limite est l’imagination. L’enthousiasme est contagieux, contrairement à la passion, plus centrée sur les préférences personnelles de l’enfant, que ce dernier n’a pas nécessairement envie de partager.

Si l’enfant doué est capable d’enthousiasme c’est aussi grâce à son imagination.

C’est ce qui lui permet d’inventer de multiples histoires à partir d’un même élément, aussi anodin soit-il. En communiquant son ardeur aux personnes autour de lui, il ressent une joie intense, semblable à l’admiration qu’il peut ressentir devant un beau tableau, une musique enivrante ou un paysage. Cette vibration intérieure le transporte au-delà des limites de son esprit, là où il n’aurait jamais pensé se rendre de lui-même.

L’enthousiasme dépasse les sentiments ou bien il les fédère tous pour ouvrir de nouvelles perspectives. C’est une sensation rare et précieuse qu’on doit encourager.

Si un jour l’enfant, bien qu’enthousiaste par nature, doit faire face à une difficulté, un moment de tristesse, il lui sera plus aisé de surmonter ses émotions négatives en ayant un bon souvenir de la joie éprouvée.

La découverte de nouvelles activités ou centres d’intérêts est aussi source d’enthousiasme, à la différence de la routine qui peut être intéressante mais répétitive. Lorsque la joie de la découverte se manifeste, on doit à tout prix éviter de la gâcher par des réflexions de type « ça passera avec l’âge », et ce même si de telles remarques nous semblent normales et objectives.

Cet enthousiasme porte en lui la promesse d’une attirance pour un domaine dont l’enfant doué attend un savoir qui lui plaira infiniment.

Il faut donc les guider, que ce soit à l’école où à la maison, afin d’entretenir leur enthousiasme et d’éviter qu’il retombe aussi vite qu’il est apparu. Ce qui ne veut pas dire que la moindre étincelles de joie, doit être prise en compte. Bien souvent, un enfant peut montrer un intérêt pour un domaine, mais s’en lasser rapidement. Il arrive toutefois qu’il ne veuille pas se dédire, et fasse tout pour prouver qu’il adore l’activité en question, même s’il ressent le contraire au fond de lui. Que les parents trouvent véritablement ce qu’il aime faire et l’aider à persévérer dans cette voie sera toujours pour lui source de contentement et d’enthousiasme.

Comme toujours, Arielle Adda clôt sa chronique par quelques conseils précieux que vous pouvez retrouver sur le site du journal des femmes. Pour ma part, je retiens tout particulièrement celui-ci :

Restez attentifs à faire la disctinction entre un emballement passager et un véritable intérêt exigeant par exemple des sacrifices pour le satisfaire