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Difficultés scolaires, adaptation, différenciation, pour qui et pourquoi ?

Est-il risqué de poser une étiquette sur une façon particulière d’apprendre et de grandir ?

L'enfant surdoué vu du Canada

Nathalie Larocque est la maman d’une petite fille atypique, dont elle ne précise pas quelle est la particularité. Elle nous apporte un éclairage rassurant quant à l’intérêt de mettre des mots sur une « différence ressentie ».

Comme cette maman le fait fort justement remarquer, le foisonnement actuel d’informations sur les sujets du haut potentiel, des troubles dys, TDA/H etc… pourrait faire croire à un effet de mode.

Dysphasie, trouble de l’attention, douance, dyspraxie, trouble d’opposition, autisme, hyperactivité, anxiété… La liste des problématiques rencontrées dans les écoles est longue et complexe. Il y a quelques années à peine, je me demandais si c’était devenu une mode d’être le parent d’un élève « différent ». Plusieurs jeunes d’âge scolaire consultaient un psychologue, une intervenante du clsc ou avaient un besoin particulier. 

Des problématiques à recentrer sur les apprentissages

Peut-être s’agit-il là d’un phénomène de société, lié à une époque, un mode de vie, de consommation, sur lesquels il faudrait certainement s’interroger à bien des égards, toujours est-il que, qu’elle qu’en soit l’origine, la scolarité des enfants est aujourd’hui fortement impactée par ces questions.

Malgré une meilleure information sur ces différents sujets, il subsiste une crainte de la part des parents à vouloir faire porter à leurs enfants une étiquette d’enfant dyslexique ou à haut potentiel etc… Sans doute est-ce encore le cas car toutes ces particularités nécessitent des aménagements particuliers au sein du système éducatif et n’y sont encore pas naturellement intégrées ni identifiées à la base, pour une prise en charge optimale.

Tous ces facteurs sont à prendre comme des freins potentiels dans la pleine réalisations des enfants face aux apprentissages (scolaires principalement), tout comme une myopie qui ne serait pas décelée, ni plus ni moins.

Ils ne résument évidemment pas la personnalité toute entière d’un individu et seront vécus avec plus ou moins de bonheur si nous donnons à chacun la possibilité de bien vivre son parcours solaire avec ses points faibles ou forts, sans toutefois leur accorder plus d’importance qu’ils n’en ont.

Sa personnalité inclut cette particularité de la même façon que certains sont grands et d’autres petits, sa vie ne s’arrête pas qu’à ça. Évidemment, le savoir permet de mieux observer et accepter l’enfant dans sa complexité sans tenter de le changer ou de nous reprocher nos attitudes parentales.

Mieux comprendre pour mieux avancer

Face à la crainte de procéder à une identification ou de poser un diagnostic en cas de trouble constaté, je dis souvent aux parents concernés qu’il n’y a pas d’avant et d’après bilan. Les enfants sont ce qu’ils sont, ressentent et vivent leurs décalages ou leurs troubles et ont surtout besoin d’aide pour mieux surmonter leurs difficultés.

La réponse est venue bien simplement, par la sagesse d’une fillette de 5 ans. Elle nous a fait part de ses questionnements, se sentant différente de ses amis. Ne soyons pas naïfs, les enfants ont un radar pour détecter les différences, le diagnostic n’a pas d’importance pour eux, seul le comportement importe .

Le bilan (pas toujours facile à établir) permet de mettre en avant un mode de fonctionnement particulier et donne aux enfants, parents, enseignants, éducateurs… des clés pour que l’enfant s’épanouisse avec ses particularités propres sans en souffrir.

Enfin, nous arrivions à mieux la cerner et trouver des solutions adéquates pour la faire progresser. Tous les doutes des dernières années, les discussions parentales pour arriver à la déchiffrer, les crises inexpliquées, tout prenait enfin un sens pour nous. Tout devenait plus simple, tout s’allégeait soudainement. Réaliser que sa façon d’être était tout simplement normale pour elle, a changé notre vision et nous a permis d’adapter notre discipline.

Au terme de son témoignage, Nathalie Larocque a réussi l’exploit de ne pas mettre d’étiquette sur les particularités de sa fille, tout en expliquant l’intérêt pour elle et sa famille de l’aider à grandir en respectant sa nature entière, bravo !

En moins de trois mois, nous l’avons vue changer, reprendre le contrôle d’elle-même et se rapprocher de son plein potentiel.

J’espère que ce témoignage aidera à déculpabiliser les parents qui tentent de comprendre telle ou telle « bizarrerie » constatée chez leur enfant.

Pour ceux qui doutent encore, je les invite à lire cet article plus ancien consacré au déni du haut potentiel et à ses conséquences..

Lire le témoigne de Nathalie en entier sur Estrieplus.com

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