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Pourquoi les enfants surdoués sont-ils donc si gentils ?

Dans sa dernière chronique pour le journal des femmes, Arielle Adda aborde avec brio la question de la gentillesse des enfants précoces et ses implications dans leur vie quotidienne.

Pourquoi les enfants surdoués sont-ils donc si gentils ?

Dans sa livraison du mois de juin pour le journal des femmes, Arielle Adda a choisi de traiter le sujet de la gentillesse des enfants précoces.

Selon la psychologue, ce trait de caractère tout à fait particulier, et que j’ai maintes fois remarqué pour ma part, découle directement de l’empathie inhérente à la personnalité des jeunes précoces qui les rend bien souvent incapables de faire du mal sciemment à autrui.

 C’est pourquoi  l’enfant doué attaque rarement, il lui en coûte même de se défendre, il doit se forcer pour suivre les conseils de son entourage : «  tu dois te défendre, tu es dans ton droit, on t’a attaqué… ». Il se montre même souvent maladroit dans cet exercice à  cause de ses réticences à faire du mal, mais il a vaguement l’impression qu’il trahirait ses parents s’il ne réagissait pas. Ses parents pensaient avoir un enfant hardi et courageux et ils voient un enfant qui ne sait même pas riposter quand on l’attaque.

Malheureusement, cette gentillesse naturelle n’est pas universelle et ne constitue pas toujurs un atout dans la vie quotidienne et les rapports avec les autres.

Un tel enfant, tellement soucieux d’harmonie et des relations paisibles qui l’entretiennent, devient un adulte profondément gentil : cette harmonie lui est toujours indispensable, mais il doit affronter des batailles plus rudes, plus subtiles aussi et surtout plus perverses. Il aura appris à se construire des systèmes de défense assez efficaces quand les agressions restent superficielles, mais,  malheureusement, totalement inopérantes face à des individus pervers qui savent détecter et exploiter les failles d’une trop grande gentillesse : pour eux, la compassion est un sentiment stupide.  On peut   en profiter sans vergogne puisque cette personne est assez bête pour se laisser attendrir par le récit de malheurs narrés avec suffisamment de conviction par exemple, ou bien parce qu’elle a réellement cru qu’elle était indispensable au bonheur de son bourreau.

Parmi ces »individus pervers » capables d’exploiter la gentillesse des enfants puis des adultes surdoués, certains sont eu-mêmes à haut potentiel. Contradictoire ? Pas vraiment.

Leur bien propre a remplacé des notions telles que la justice, la générosité, l’amitié et même l’amour. Une seule vérité existe, c’est celle qu’ils désirent faire admettre, ils en sont tellement persuadés qu’ils s’indignent face à une contradiction, enfermés dans un système faussé, peu concevable pour une personne douée qui risque de se laisser piéger sans même saisir l’enchaînement maléfique qui l’a entraînée dans cet enfer. Pourtant, on dit les personnes douées perspicaces et fines, mais elles ont été aveuglées par la générosité de leur cœur, toujours prêt à consoler l’affligé et à  l’aider à sortir de son apparent marasme.

Pour clore sa chronique, Arielle Adda livre trois conseils judicieux aux parents d’enfants précoces. Je vous invite à les découvrir dans l’article original du journal des femmes.

Et vous, êtes-vous d’accord avec cette idée de la gentillesse innée des enfants surdoués ? Pensez-vous qu’il s’agisse d’un atout ou d’un désavantage dans notre société actuelle ? Donnez-nous votre avis à travers vos commentaires.

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3 commentaires

  1. La problematique essentielle me semble t il est la difference de perception du monde.
    L enfant sensible et empathique a parfaitement interiorisé ce que les adultes prechent »pas d agression, de bagarre, ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas que l on te fasse »etc.
    Mais que faire en cas d agression?
    Si l on se defend on transgresse l interdit 1 er et l on risque de se faire gronder…d autre part ,maitresse a dit « on ne rends pas les coups on vient le dire » l enfant respecte la regle et la reprimande adressée a l enfant »agressif » est bien en dessous du prejudice… d ou un sentiment d etre pris au piege.

  2. Mon fils paul 7ans et demi est foncièrement gentil et essaye toujours d’arranger les choses il est d’une sensibilité à fleur de peau et se sent incompris quand les autres ne le soutiennent pas … c’est terrible pour lui car il prend vraiment les choses à cœur et sait que cela est juste .
    Il est un enfant précoce il emploie des mots d’adulte semble être si différent si mur … comme si il savait tout pas au
    Niveau du savoir mais de la capacité à comprendre l’humanité…
    Je suis déboussolée parfois mais je suis dure aussi avec lui pour qu’il soit armé face à la dureté de la vie . Il a du mal avec l’autorité il est extraverti et va vers les autres il veut les comprendre .
    Et veut que tout le monde l’aime .
    C’est un grand bavard !!!!!

  3. Bonjour,

    Pour être concernée par cet aspect, je dirais plutôt que la « passivité » du surdoué face aux agressions serait dûe à plusieurs facteurs :
    – Son empathie très développée en fait un être qui ne pense pas à nuire, donc il ne pense pas que les autres puissent « lui faire du mal » y compris gratuitement. Il ne voit donc pas les choses arriver.
    D’autre part pour lui, nuire est une erreur, cela ne peut être volontaire.
    – Etant avide de connaissances et de progression, il ne conçoit pas qu’on puisse se complaire dans une quelconque « médiocrité » (faire du mal aux autres) ou refaire les mêmes erreurs.
    Il espère donc que son « tortionnaire » finira par réaliser son erreur et changera… une aubaine pour les enfants « harceleurs » !
    – Quand enfin il voudra réagir, il aura, encore, ce frein, ce doute, qui le rendront maladroit dans sa défense.
    Quant à une peur de la transgression, à mon sens le surdoué, ayant très tôt un sens critique très développé, ne saurait en aucun cas être freiné par la transgression : à partir du moment où il a trouvé une faille dans la logique d’une interdiction, il n’y a plus rien à faire !

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