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Le parcours difficile de mon fils HQI à l’école

Mon fils, testé et reconnu comme enfant HQI, a subi l’inertie du système éducatif.

Test d'identification des enfants précoces

Lorsque mon fils aîné a été détecté précoce (146 de QI avec des résultats linéaires dans les domaines testés) en deuxième année de maternelle, je me suis trouvée désemparée. Que devais-je faire ? Devant les non-réponses de l’éducation nationale, je me suis tournée vers une association spécialisée, dont je ne donnerai pas le nom, pour avoir des conseils.

Il s’est avéré que pour eux je n’avais pas le profil social adéquat et que, même si je ne disposais pas de moyen financier, je devais m’apprêter à m’endetter pour le bien de mon enfant. En résumé, j’étais une mauvaise mère. J’ai pris peur face à leur sectarisme et leur volonté d’élitisme moi qui ne demandais qu’une seule chose simple : rendre mon fils heureux.

Alors j’ai consacré toute mon énergie à en faire un enfant équilibré, sociable et épanoui.

Totalement autodidacte, sa scolarité a été très chaotique. Il n’a jamais fait l’objet de passage en classe supérieure parce que par exemple « il ne savait pas manier un bâton de colle », que bien qu’il ait effectué 2 niveaux scolaires en 1 année (2 fois de suite) il y aurait eu trop de différences physiques entre lui et les autres, etc. Par contre, il a été utilisé par les enseignants pour aider les élèves moins doués pendant leur scolarité et pour collectionner les punitions.

Parenthèse au sujet de ces dernières, chaque début d’année scolaire je rencontrais son enseignant pour lui signaler que, s’il ne donnait pas plus de travail à mon fils, il s’ennuierait, ce qui le conduirait à des punitions. Si ce cas se présentait, dans la mesure où j’en avais avisé l’enseignant, mon fils ne les ferait pas. Bien sûr, prise pour une idiote, je n’étais jamais écoutée. la suite prouva mes dires.

Pour vous donner un exemple paradoxal, mon fils a été à nouveau testé en 6ème pour aboutir à la conclusion que son niveau de QI n’avait pas bougé et qu’il aurait dû être en 3ème. RIEN n’a suivi. Je vous passe les réunions parents-profs pendant lesquelles je me suis amusée tristement, au fil des années, de l’inertie du système éducatif.

Devant tant d’incompréhension, mon garçon a totalement perdu confiance dans le rôle de l’éducation nationale, a appris à être fainéant et a essuyé beaucoup de conflits.

Aujourd’hui il est majeur, fait des études supérieures dans un domaine qui l’intéresse et s’adonne à des loisirs dans lesquels il exerce toute sa créativité. Il a toujours des difficultés de « normalisation » scolaire et sociale mais sa forte personnalité a choisi de s’affirmer fermement au détriment du conformisme. Souvent il en fait les frais mais il ne renonce pas. C’est un enfant équilibré, sociable et épanoui.

Je n’oublierai jamais une phrase du discours prononcé par la directrice lors de son entrée en première classe de maternelle : « Nous encourageons les enfants à affirmer leur personnalité pour qu’ils puissent en exprimer toutes les richesses et en faire bénéficier les autres. »

Pourtant il n’a été question que de faire en sorte que mon fils rentre rapidement dans le rang et ne dérange surtout pas.

Ah ! Je ne vous ai pas dit. Il a un frère, précoce aussi… :-).


Merci à Geneviève pour ce témoignage sur les réalités d’une école malheureusement encore trop souvent sourde aux besoins réels des enfants précoces. N’hésitez pas à laisser un commentaire à son attention en bas de page si vous le désirez. Et si vous voulez vous aussi écrire un témoignage, y compris positif, pour nos visiteurs, les pages d’Enfants Précoces Info sont à votre disposition. Vous pouvez utiliser le formulaire prévu à cet effet pour contribuer.

Olivier

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