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Quelle place pour le benjamin d’une fratrie de surdoués ?

Dans sa chronique mensuelle pour le Journal des femmes, Arielle Adda s’intéresse ce mois-ci au petit dernier d’une famille d’enfants précoces.

Arielle Adda

Ce mois-ci, dans le cadre de sa chronique pour le Journal des femmes, Arielle Adda s’intéresse au sort du petit dernier dans une famille ou plusieurs enfants sont surdoués.

Après quelques explications générales sur la place particulière du benjamin dans toute famille, la psychologue entre dans le vif du sujet et  nous explique combien la comparaison avec un aîné surdoué peut être douloureuse.

Une simple phrase, même dépourvue de commentaires, distraitement énoncée par un professeur,  du genre « j’ai bien connu ton frère » laisse entendre à ce cadet, désavantagé par nature, qu’une comparaison, d’un infime, mais inévitable,  implicite, va être faite et qu’il n’en sortira pas à son avantage. Lui-même admire cet aîné si brillant, qui réussit toutes ses entreprises : c’est un enfant doué qui suit un splendide itinéraire avec une élégante aisance.

Parfois, tiré par ce grand frère ou cette grande sœur si talentueux, le petit dernier sera poussé à se dépasser, ce que ne manquera pas de remarquer son entourage. Le résultat n’est pas toujours au rendez-vous et les effets peuvent en être dévastateurs, souvent à long terme, pour les uns comme pour les autres.

Cette compétition-là est particulière : il est parfois insupportable de ne jamais être le meilleur, même si les parents attentifs à cet inconfort, s’appliquent à se garder de toute remarque, peut-être anodine à leurs yeux, mais douloureuse pour un enfant qui a tant de mal à se situer. L’enfant lui-même se considère « moindre »  en dépit de toutes les précautions soigneusement prises pour lui éviter un  tel sentiment.  Apparaît alors le risque de tomber dans l’excès inverse avec un aîné scrupuleux, secrètement honteux de la jalousie qui l’a tourmenté à la venue d’un bébé, tellement attendrissant disait-on autour de lui, mais qui a combattu cette faiblesse avec tant d’efficacité que, maintenant, il se sent dévalorisé face à des cadets dotés de qualités dont il serait dépourvu.

Heureusement, les choses peuvent aussi très bien se passer. Le rôle des parents est primordial, même s’il est difficile de maintenir sans relâche un équilibre subtil et précaire.

Par bonheur, certaines fratries savent entretenir un climat harmonieux, mais, dans l’atmosphère la plus paradisiaque, des pièges sont toujours possibles : ce petit dernier est parfois considéré comme une sorte de mascotte qu’on chouchoute  tendrement, en effet, mais une trop forte et trop prolongée avalanche de câlins risque de freiner son besoin d’autonomie. Ce n’est pas à ce charmant enfant qu’on va confier des responsabilités ni le choix d’une décision. Ses dons, pourtant incontestables, ne revêtent pas tout à fait le même éclat que celui des aînés : après tout, il est comme les autres…

La chronique d’Arielle Adda se termine avec quelques conseils. Pour ma part, j’insisterai sur le fait qu’il est nécessaire en tant que parent de veiller à ce que l’équité et la justice, plus que l’égalité, soient respectées au sein de la fratrie. Cela me semble primordial, même si des décalages de perception sont toujours possible chez les enfants. Sans doute ne faut-il pas hésiter non plus à aborder le sujet avec eux dès lors qu’ils sont en mesure d’en comprendre les tenants et les aboutissants, afin de ne pas laisser perdurer inutilement des sentiments négatifs, fondés ou non qui les risquent de les accompagner toute leur vie.

Lire la chronique en entier sur le Journal des femmes

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