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Pourquoi cette incompréhension si tenace envers les enfants précoces ?

Dans sa dernière chronique pour le Journal des femmes, Arielle Adda nous donne son sentiment sur l’incompréhension des enseignants face aux enfants surdoués;

Comment combattre le syndrome de l'imposteur chez les personnes surdouées ?

C’est la question à laquelle la psychologue Arielle Adda s’attache à répondre ce mois-ci dans sa chronique pour le Journal des femmes.

Pour les parents, tout commence généralement par la découverte de difficultés relationnelles subitement apparues à l’entrée à l’école.

Ce sont les pédagogues attentifs  qui les ont avertis : ils désirent sincèrement que chaque enfant aime l’école, y soit heureux et s’y épanouisse : cet enfant qui reste isolé dans la cour de récréation, qui n’a pas d’amis, les dérange. Les ressources ne manquent pas pour remédier à cette situation qui les insupporte et  met en question leur savoir pédagogique, toutes sortes d’approche thérapeutiques peuvent être envisagées puisqu’ils se sentent brusquement démunis face à cet enfant  trop solitaire.

Alors, la consultation d’un ou plusieurs professionnels s’impose peu à peu. Je me souviens avoir rencontré pour notre premier garçon et à la demande des enseignants, une orthophoniste, une équipe de psychologues associative qui nous a orientés vers un bilan psychomoteur en six séances effectué par une psychomotricienne et, finalement, deux psychologues. Tout ça pour, au bout du compte, découvrir que notre fils n’était que très intelligent et ne souffrait d’aucun trouble particulier. Si ce n’est qu’effectivement, à l’école, il ne trouvait pas son compte dans la relation avec les autres et réciproquement.

Arielle Adda l’explique très bien dans sa chronique.

L’évidence est aveuglante : un enfant qui raisonne avec une telle clarté d’esprit et qui possède la maturité nécessaire pour manier le langage avec cette élégance et cette maîtrise a du mal à communiquer avec ses semblables, qui ne  comprennent tout simplement pas ce qu’il dit.

Je ne peux résister à l’envie de vous livrer ce passage qui, sur un ton admirablement sarcastique, démonte le sentiment dominant parmi les adultes qui encadrent l’enfant à l’école.

A ce moment-là, on part du principe que tous les enfants du même âge se ressemblent et devraient donc être facilement amis. Cette assertion prouverait que celui qui l’énonce  ne sait pas ce qu’est l’amitié : on est « ami »  parce qu’on échange quelques paroles avec quelqu’un croisé sur sa route, mais il ne serait pas nécessaire de se trouver des centres d’intérêts communs et une même façon de vivre les événements et de considérer les choses. Il serait facile d’être « ami » : on se trouve réunis au même endroit et  au même moment, on a le même âge, il n’y a donc pas de raison qu’on ne soit pas amis dans ces conditions. C’est bien que quelque chose est faussé chez cet enfant qui reste obstinément à part.

Arielle Adda termine sur l’idée, à mon avis fondamentale, que seule la fréquentation de ses semblables (de tous âges) pourra satisfaire le besoin de communication de l’enfant précoce. Bien sûr, cela sera plus facile en grandissant, et d’autant plus d’ailleurs que l’enfant aura obtenu par son travail la possibilité d’intégrer les filières qui l’intéressent, celles où se trouvent en nombre des spécimens aussi étranges que lui. Cela n’est malheureusement pas donné à tous les enfants surdoués qui payent lourdement une fois adolescent le prix de l’échec scolaire. Et c’est la raison essentielle qui justifie à mes yeux qu’il faille faire le maximum pour faciliter le dépistage et la prise en charge adaptée des surdoués dès le plus jeune âge.

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Lire la chronique en entier sur le Journal des femmes

5 commentaires

  1. Bonjour,mon fils est suivi orthophoniste. Son comportement me fait penser à un enfant précoce mais je n’en suis pas sûre ,comment savoir ?

    1. Bonsoir,

      Si vous voulez lever le doute, le mieux est de consulter un psychologue spécialiste de la précocité.
      Certains signes cependant, concernant le langage en particulier, devraient pouvoir être décelés par l’orthophoniste (en fonction de l’âge de votre fils évidemment).

  2. Mon petit fils vient d’avoir 5 ans. Il a un vocabulaire riche et des phrases très à propos. Il est très intelligent, sa maîtresse l’a dit.
    Cependant, c’est trop difficile pour lui d’apprendre les lettres et les chiffres, il dit qu’il n’y arrive pas.
    Est-ce encore trop tôt ?

  3. Bonsoir Sylviane,

    Oui, à 5 ans en général les enfants ne savent pas lire et ne s’intéressent pas à la lecture plus qu’à autre chose.
    Il ne faut pas vous inquiéter et surtout ne pas forcer sur la chose, cela viendra tout seul et en son temps.

  4. bonjour , je ne sais plus quoi faire avec mon fils, il est en 5eme, car il est reconnu enfant precoce depuis la primaire malgres son parcours difficile au jour d’aujourd hui je me bats avec le college ou il est car ce ne passe pas tres bien je ne sais plus quoi faire a qui m’adresser pour les prof comprends les definitions un enfant precoce .mon fils ne veut plus aller a l’ecole et se renferme meme si je l emmene voir la psychologue qui ne peut rien faire contre l’etablissement public qui ne veut rien savoir ,elle m’explique que mon fils risque d’etre en echec si ca continue aidez moi svp comment faire pour lui redonner le gout d’aller a l’ecole .
    je vous remercie d’avance de votre reponse.

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