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Oui, les femmes surdouées peuvent être heureuses

Dans un entretien pour le Figaro Madame, Monique de Kermadec aborde le sujet des femmes surdoués.

Monique de Kermadec

C’est la bonne nouvelle que nous livre Monique de Kermadec, décidément sur tous les fronts après la publication de son dernier livre, L’adulte surdoué à la conquête du bonheur, dans un entretien avec une journaliste du Figaro Madame.

Sous un titre alarmiste nuancé par sa forme interrogative, « Femmes surdouées : trop intelligentes pour être heureuses ? », l’article décrit une femme surdouée qui rencontre certes des problèmes similaires aux hommes du même type mais avec les particularités liées à son sexe.

Chez les femmes, certains traits sont exacerbés. La sensibilité est la première chose abordée en consultation. Comme une éponge, elles absorbent tout : les émotions des autres, les bruits, la lumière… Ce n’est rien de dire que ce sont des êtres hypersensibles ! Ensuite, la femme à haut potentiel se sent différente face à la fluidité et la complexité de ses pensées. Mais c’est aussi le cas de son interlocuteur ! Perfectionniste, elle est exigeante avec elle-même et les autres. Trop originale ou affirmée, elle peut être vue comme dominatrice, dure ou pleine de certitudes. Elle rompt avec l’image classique du féminin.

Si tout cela se ressent bien évidemment sur la vie professionnelle, sociale et amoureuse des femmes concernées, Monique de Kermadec répond négativement à la question  » toutes les femmes surdouées sont-elles en souffrance ? ».

Non, fort heureusement ! Tout le monde n’est pas condamné à passer quinze ans en psychothérapie comme Woody Allen. Si leurs talents sont reconnus, alors elles se sentent en réussite. En revanche, si elles sont dévalorisées par leur entourage, et donc non reconnues, elles se sentent malheureuses.

Là encore, tout est donc question de prise en compte de sa propre personnalité, de bienveillance de la part de l’entourage et, parfois, lorsque c’est nécessaire, d’un travail psychologique effectué auprès d’un professionnel. Surtout, une grande part de l’avenir et de l’épanouissement des femmes surdouées se joue dans l’enfance et c’est tout l’enjeu d’une détection précoce et d’une prise en charge adaptée dès les premières années de la vie.

Lectrices surdouées, vous souhaitez échanger sur le sujet, exprimez-vous sur le forum du groupe Adultes surdoués d’Enfants Précoces Info.

Lire l’entretien complet sur le site du Figaro Madame

Lire le livre de Monique de Kermadec, L’adulte surdoué à la conquête du bonheur

2 commentaires

  1. Un grand merci pour cet article ! Si j’ai bien tout compris être une femme surdoué non détecté pendant l’enfance est égal À une vie médiocre…cela est très constructif !!! Une publicité actuellement fait fureur  » j’optimise »

  2. Bonjour,

    Je viens juste de m’inscrire car je découvre de façon assez récente le monde du HQI. Mon mari a été détecté il y a 5 ans lors d’un bilan de compétence, ce qui vient de nous amener à nous séparer après 17 ans de mariage…
    Quelques mois après la détection de mon mari, je me suis fortement interrogée sur mon fils cadet qui avait 7 ans à l’époque, mais aussi sur moi, en raison des très nombreuses ressemblances entre nous. Aujourd’hui je suis certaine de l’état de surdouance de mon fils cadet.
    En ce qui me concerne, mes interrogations font place à une plus grande souffrance depuis que mon mari est parti il y a 7 mois. Les raisons qu’il m’a donné à notre séparation sont en effet que je suis « trop » : trop perfectionniste, trop présente, trop intense… je prend trop de place, je decide de tout… je suis également trop sur un plan physique car j’ai pris 15 kilos ces 4 dernières années.
    J’ai beaucoup lu sur le HQI ces derniers mois et j’ai pris tous les « symptômes » en pleine figure car je me lisais. C’est difficile à expliquer mais j’avais l’impression de savoir tout en découvrant qui j’étais profondément et de comprendre beaucoup de mes réactions comme mes épisodes de stress intenses, mes crises de spasmophilie ou mes accès de colère.

    En l’état actuel des choses, je ne sais si une femme HQI peut être heureuse et surtout avec quel type d’homme. En toute logique cela devrait être avec un autre HQI, mais il semble que ce ne soit pas la recette miracle vu mon cas…
    Je n’ai jamais osé avouer à mon mari les interrogations que j’ai sur mon état car j’ai bcp trop peur de paraître présomptueuse ou de paraître encore « trop ». J’hésite aussi à passer un test. En effet, me découvrir me fait du bien et m’apaise, mais j’ai peur d’un test négatif qui me ferait replonger dans une très faible estime de moi.

    Bien qu’ayant sauté une classe très jeune, ayant eu des résultats plutôt bons à l’école, ayant été détectée comme particulièrement sujette au stress avec des crises de spasmophilie intenses (j’ai été hospitalisée petite pour cela) et vue par plusieurs médecins, on ne m’a jamais parlé de précocité ou de douance jusqu’à il y a 5 ans. Et personne ne m’a jamais aidé à gérer mon stress ou mon manque de confiance en moi. Au contraire, j’ai souvent des réflexions inverses me disant que je semble très sûre de moi, ce qui est totalement faux !
    Alors j’espère vraiment que les petites filles d’aujourd’hui n’auront pas à vivre ce même parcours du combattant et qu’elles pourront être repérées plus vite, afin de s’assumer et de pouvoir justement être heureuses.

    Je remercie votre association et j’espère être moi même capable d’aider un jour d’autres femmes à découvrir leur fonctionnement et à trouver des solutions pour vivre pleinement.

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