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Mes parents ne m’ont pas dit que j’étais une enfant précoce

Marie-claire nous livre cette semaine le témoignage d’Isabelle, qui a découvert tardivement que ses parents lui avaient caché son haut potentiel intellectuel.

Mes parents m'ont caché que j'étais surdouée

Le site du journal Marie-Claire publie aujourd’hui le long témoignage d’Isabelle, maman de Fiona, une jeune collégienne précoce de 12 ans. Elle-même a découvert tardivement son surdouement alors que ses parents étaient au courant depuis sa petite enfance.

Quand sa fille de 9 ans est diagnostiquée à « haut potentiel », Isabelle fait un bond dans le passé et se rend compte que ses parents lui ont caché qu’elle-même était surdouée, pour ne pas faire de jaloux dans la fratrie et par économie. Bien des années plus tard, elle a tenu à livrer son témoignage.

Le témoignage de la jeune femme est intéressant car il, en trois parties, il aborde le sujet sous différents angles de vue. La première de ces parties fait la part belle aux expériences de jeunesse et aux regrets d’Isabelle.

J’aurais pu vivre ma grande passion, les animaux, en devenant vétérinaire. Mais après mon bac scientifique, je ne me croyais pas capable de faire de « hautes études », comme disaient mes parents. « Avec un BTS on trouve toujours du travail » : c’est ce qu’ils m’ont répété pendant toute ma scolarité.

Comment les contredire ? Après tout, enfant, déjà, je m’ennuyais à l’école et décrochais facilement. J’étais souvent punie pour « manque de concentration » et aussi pour mon orthographe désastreuse. Je me souviens avoir écrit « un panié » au tableau et avoir déclenché le fou rire de la classe. Plusieurs fois, j’ai eu de mauvaises notes en mathématiques, pas parce que le résultat était faux mais parce que le raisonnement n’était pas celui que le professeur attendait. A la maison, l’ambiance n’était pas terrible.

Suit un passage sur le profil et le parcours de Fiona, détectée à 9 ans, et le récit de la révélation du haut potentiel d’Isabelle par sa maman.

Quand j’ai appris à ma mère, qui avait toujours trouvé Fiona « agitée » et « trop mûre dans ses raisonnements » pour son âge, que sa petite-fille était surdouée, elle m’a répondu : « Les chats ne font pas des chiens », et m’a avoué que la psychologue scolaire de l’époque lui avait annoncé la même chose à mon sujet, mais qu’elle et mon père avaient décidé de ne rien me dire, pour ne pas faire de jaloux dans la fratrie. « Et puis à quoi ça aurait servi ? a-t-elle ajouté. On n’avait pas les moyens de te payer de longues études qui ne donnent pas forcément du travail, alors que le BTS… » Je suis tombée des nues.

Enfin, sur un autre plan, Isabelle évoque les répercussions de cette révélation tardive, notamment sur son moral et pour sa vie de couple. avant de terminer sur une note d’espoir pour ce ui concerne sa fille.

Aujourd’hui, Fiona a sauté le CM2 puis la cinquième. A 12 ans, elle est en quatrième, ses notes sont excellentes… Mais, surtout, elle a canalisé son énergie et a, en plus, une vie sociale riche et joyeuse. C’est l’essentiel. L’important n’est pas le QI, mais la possibilité de faire ce que l’on désire, en fonction de ses capacités. C’est ce que je veux pour mes enfants, et je les soutiendrai du mieux que je le peux. Ce sera aussi ma façon de me « réparer ».

Et vous, avez-vous connu la même expérience ? Pensez-vous qu’il peut-être raisonnable de ne rien révéler de son surdouement à son enfant ? Comment auriez-vous réagi à la place d’Isabelle ? Donne votre avis à travers les commentaires ci-dessous si vous le souhaitez.

Lire le témoignage d’Isabelle en entier

8 commentaires

  1. Je pense que mon fils est un enfant precoce il a 12 ans ossi et est en 4eme, son ecriture fait honte il es sorti 4eme sur 38 eleve.il est tres agite et on lui a donner un avertissemen en conduite.il on di qil risq l exclusion.c pa facile pr moi et mon mari.nous somm africain et ici c concepte la n existe pa.tout les enfant son pareil ya pa d traitemen a par.q faire?

    1. Bonjour,

      Vous pouvez en attendant vous renseigner sur la précocité, lire des livres, voir des vidéos … et aussi les montrer à votre fils pour voir si cela suscite quelque chose en lui.
      La motivation est nécessaire pour bien avancer et il se pourrait que votre fils ne soit pas assez motivé à l’école. Même s’il n’y a pas de prise en charge spécifique, vous pouvez toujours aborder le sujet de la motivation et d’un éventuel ennui avec les profs de votre fils, en fonction de ses besoins et des matières concernées.

  2. Oui ..
    Je suis maman d’une petite fille de 8 ans qui est en décrochage scolaire. Le diagnostic n’est pas encore posé mais tous les signes sont là. Je ne lui dirai jamais qu’elle est « surdouée » mais qu’elle a un fonctionnement cérébral différent. Donc, l’apprentissage doit être différent, c’est en là la difficulté. L’essentiel est qu’elle comprenne comment elle fonctionne et je pense qu’il y aura de grands progrès. Pour le moment, elle est dans une grande baisse d’estime de soi et c’est dur, très dur ..

    1. Bonjour,

      Une fois le diagnostic posé, je pense qu’il sera bon pour l’estime de soi de votre fille de lui expliquer clairement les choses telles qu’elles sont et seront.
      Je veux surtout dire qu’il faut mettre l’accent sur le côté positif de sa personnalité et sur ses qualités, et lui dire qu’elle est surdouée ou à haut potentiel ou précoce…n’est pas gênant à mon avis si vous lui expliquez ce que cela veut dire concrètement pour elle.

  3. Je découvre votre site aujourd’hui après 20 ans à me demander pourquoi je ne trouve pas ma place dans la société. Mes parents ont toujours refusé d’admettre que j’étais précoce ou surdoué, le mot lorsqu’il était prononcé à la maison par des amis qui s’interrogeaient sur cet enfant que j’étais lisant l’encyclopédie le samedi matin en suivant les dessins animés ou le journal, ce mot donc déclenchait de suite la réaction de rejet de l’idée de la part de ma mère… et je me souviens qu’ils ont refusé à plusieurs reprise que je saute des classes (19/20 de moyenne toute ma scolarité dans toute les matières jusqu’au lycée, sauf en « comportement »). Ma mère m’a également empêché de partir faire des grandes études ou même de partir à la fac, me forçant a faire un BTS dans le lycée voisin par chantage affectif (il faut comprendre que depuis toujours elle avait une emprise sur moi, psychologique et physique) . J’étais également repéré pour intégrer un grand centre de formation dans le football et ils m’en ont empêché aussi… Je vous laisse deviner quand on a fait du théatre à l’école et que j’ai voulu en faire mon métier. Une seule voie prévalait pr ma mère, prolétaire/fonctionnaire….Depuis que j’en ai pris conscience, je lui en ai d’abord voulu énormément, puis j’ai fait un travail perso pour vivre avec çà (accepter ma mère comme elle est et arriver à vivre sans faire caliméro), sans jamais rien lire sur le sujet pour ne pas lui en vouloir encore plus. Mais ce qui me gêne le plus c’est de ne trouver ma place nulle part, je me sens incapable de faire quoi que ce soit maintenant et les seules choses qui m’attirent sont les animaux et la nature, toujours sujet de découvertes pour moi. J’ai calmé mon potentiel et ma vivacité d’esprit en prenant un antidépresseur naturel quotidiennement depuis 18 ans et là j’ai l’impression d’être « bien » et d’arrêter de tout anticiper, analyser, prévoir, comprendre… etc. (même si finalement je le fais mais çà me mine moins). Je m’émerveille toujours de la nature, d’un rayon de soleil perçant les nuages ou autre.
    Mais avec l’arrivée de ma fille, j’aimerai pouvoir stoppé çà et me stabiliser dans une vie, simple et épanouissante.
    Voilà, je sais pas si vous me lirez et si certains ont des conseils à me donner, avec le peu d’informations que je donne, mais je suis prêt a tout lire, je suis dans une souffrance actuellement qui me bouffe littéralement de l’intérieur et je ne veux pas inquiéter ma conjointe ou pire qu’elle réagisse mal, vu qu’elle me trouve déjà saoulant en tant que « M. je-sais-tout »…

    1. BOnjour Vince,

      Je trouve qu’il est vraiment dommage de renoncer à être vous même et de vous mettre sous l’eteignoir par la prise de médicaments.
      Vous avez commencé un chemin en refusant de ressasser le passé, maintenant il faudrait continuer en acceptant votre personnalité pour vivre un meilleur avenir. D’autant plus qu’il y a des chances que votre fille hérite de certaines de vos caractéristiques.
      Je vous mets un lien vers un article qui je l’espère vous aidera : https://www.enfantsprecoces.info/les-lourdes-consequences-du-deni-de-precocite-intellectuelle/
      Il est plus tourné vers l’enfant mais vous rappellera sans doute certains événements passés et il est globalement adaptable à l’adulte pour les conséquences que cela entraîne.
      Par ailleurs je suis en train de lire ce livre : https://amzn.to/2zgVGoz ,je le trouve intéressant car il parle des mécanismes de défense des adultes non reconnus et vous devriez vous y retrouver.

  4. …pour pouvoir renaître…il faut forcement éteindre avant. L’etat depressif est cette extinction comme l’hiver avant le printemps. Notre attachement rend la saison d’extinction éprouvante. Mais ce qui s’eteint est fait pour l’être et à la fin il ne reste…que ce qui est indestructible. Et cela ne s’éteint jamais car son essence est renaissance 😉 oublie tes connaissances car ta joie de vivre est dans ta relation intuitive et c’est la partie juste et vivante de toi même que tu aimes le plus… le reste n’est que le chemin de chaque fois que tu l’as oublié 😉

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