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Les lois naturelles de l’enfant

Dans son ouvrage, Céline Alvarez s’appuie sur les derniers développements de la science pour nous proposer une démarche éducative qui favorise l’épanouissement et le développement de l’enfant.

Les lois naturelles de l'enfant de Céline Alvarez

Céline Alvarez, enseignante de formation, a conduit une expérimentation dans une école maternelle de ZEP, à Gennevilliers. Durant 3 ans, elle a enseigné à un groupe d’élèves en respectant ce qu’elle a nommé les « lois naturelles de l’enfant », en s’inspirant des dernières recherches en neurosciences. Les résultats ont dépassé ses espérances. Au terme de la deuxième année, la totalité des enfants de grande section et 90% de ceux de moyenne section, savaient lire et présentaient d’excellentes compétences en calcul. Ils avaient par ailleurs acquis d’excellentes qualités sociales et morales.

Dans son ouvrage, Les lois naturelles de l’enfant, Céline Alvarez nous présente très clairement les grands principes scientifiques qui sous-tendent l’apprentissage et l’épanouissement de l’enfant. Elle nous conte son expérience, nous présente les activités qui aident les enfants à développer pleinement leur potentiel et le comportement à adopter par l’adulte pour favoriser le meilleur épanouissement possible.

Parmi les concepts développés par Céline Alvarez, celui de « Diète sociale aride » m’a particulièrement touché en tant que papa d’enfants précoces. C’est le terme qu’elle emploie pour évoquer le fait que des enfants soient contraints de ne fréquenter en classe que d’autres enfants de leur âge, ce qui limite fortement les possibilités d’apprentissage par imitation des plus grands, voire des adultes. Cela me semble encore plus vrai pour nos petits EIP, tout comme d’ailleurs le fait que l’enseignement dispensé aujourd’hui par  l’école ne soit pas assez « nourrissant » pour le cerveau très plastique des plus jeunes.

L »avantage du livre de Céline Alvarez repose sur le fait qu’il ne présente pas une méthode rigide, mais plutôt une démarche globale qui tient compte des dernières avancées de la science pour proposer des façons de faire, plus que des leçons très cadrées. En ce sens, il devrait être mis entre les mains de tout jeune parent. Il n’est en effet pas nécessaire d’attendre l’entrée à l’école maternelle pour bien faire et mettre en pratique les enseignements tirés de cette saine lecture.

Comme une vidéo vaut plus q’un long discours, je vous invite à visionner ci-dessous une intervention de Céline Alvarez qui vous permettra d’en savoir un peu plus et vous donnera envie, je l’espère, de lire cet ouvrage passionnant et revigorant qui a déjà conquis des dizaines de milliers de lecteurs.

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3 commentaires

  1. Bonjour

    Je suis un peu embêtée…
    Je suis enseignante également mais pas dans les mêmes conditions que Mme Alvarez. Les méthodes qu’elle a employées sont certes respectables mais il faut bien avoir conscience qu’elle était hors système scolaire classique. Son ATSEM n’en était pas une mais une enseignante Montessori, soit 2 enseignantes qualifiées pour la classe. Son matériel a été payé par une fondation (autorisée par l’EN mais hors cadre). Elle a gardé ses élèves pendant 3 ans et effectivement les a accompagné dans bon nombre d’apprentissages. Mais quelques années après, si on compare ces élèves à d’autres élèves de la même école, leurs résultats sont les mêmes en CE2 que pour des élèves de maternelle « classique ». D’ailleurs, ses élèves qui partent avec des retards de langages : c’est parce que leurs parents sont non francophones. Dans leur langue maternelle, les retards n’existaient pas forcément…
    Donc loin de moi l’idée de dénigrer son travail, simplement une mise en perspective par rapport au travail d’autres enseignants… Il y a des choses à garder et d’autres à surveiller car ce n’est pas si miraculeux que cela…

  2. J’ai pensé la même chose que Marie après avoir visionné cette vidéo : quels étaient leurs moyens ? N’étaient-ce pas les enseignants choisis, les personnes, qui ont fait de cet apprentissage une réussite extraordinaire ?

    Mon fils aîné a eu la chance d’évoluer pendant 2 ans dans une classe avec des enfants de 3-4-5-6 primaire (système belge), soit des enfants de 8 à 11 ans. Cette expérience a été extrêmement enrichissante pour lui ET pour nous également. Mais je dois bien avouer que c’est surtout son institutrice qui était formidable, axant sa pédagogie sur la citoyenneté et l’autonomie, refusant toute forme de compétition, etc etc.
    Néanmoins, elle était très structurante et avait une forme d’autorité naturelle. Les enfants la respectaient et l’appréciaient, tout en s’autorisant à lui faire part de leurs remarques, souhaits, demandes, quand ils le jugeaient nécessaire. Une des règles de base (la plupart des règles étaient fixées par la classe elle-même au forum), tout comme dans la vidéo, était que ce soit constructif. Elle mettait par exemple en place un « devoir libre » où l’enfant devait choisir lui-même ce qu’il souhaitait apprendre, pour peu qu’il découvre et qu’il apprenne quelque chose et en fasse part à la classe.

    Cette année-ci, mon fils et quelques autres élèves de cette classe (une dizaine d’enfants environ) se retrouvent dans une classe « traditionnelle » dont l’autre moitié des élèves provient d’un système scolaire « classique ». Le nouvel instituteur est impressionné de l’impact de ce mélange. Il constate que les enfants non habitués à la confrontation (verbale) sont plutôt enclins à attendre d’emblée l’avis du professeur et surtout ne pas se positionner personnellement.

    Malgré tout, cette expérience de 2 ans a eu un impact sur mon fils, sur nous (parents) et un peu même aussi sur la nouvelle classe de mon fils. Il est nécessaire d’apprendre et d’oublier une bonne foi pour toute l’enseignement « magistral », sans pour autant dénigrer la nécessité d’étudier ses fondamentaux.

    Ma crainte est pour l’avenir : il entre au collège l’an prochain : saura-t-il s’adapter ? En tout cas, le collège, lui, ne s’adaptera pas…

  3. l’école doit être revue tout simplement, ce qu’on fait les allemands en 2000 mais que nous bons français issus des Lumières nous sont incapables de le faire, chaque professeur motivé qui propose des petits groupes, des méthodes empiriques, se fait tomber dessus par les autres profs et les parents qui demandent des devoirs lénifiants le soir à la maison ! alors au bout d’un moment le prof se résigne…
    les enfants souffrent à l’école bien souvent, ils sont assis des heures et subissent des leçons qui ne leur parlent pas car ils ne voient pas à quoi ça sert dans leur et pour leur vie, obsédés par les notes, ils sont passifs ou bien turbulents…
    ça ne marche plus à l’adolescence de laisser 35 gamins qui se sont levés à 6H30 se taper 8 h de cours avec des cartables de 10 kgs, passer d’une classe à l’autre et être terrorisés par la peur de passer au tableau, se faire coincer, se sentir fliqué et sous les moqueries des autres élèves sous pression par la compétition et leur image !
    les années Collège sont terribles et l’école est responsable de beaucoup d’hospitalisation d’ados, de phobies, scolaires et autres dépressions…
    quand est-ce que les profs blasés feront autre chose comme métier lorsqu’ils se mettent à détester les enfants car c’est un métier usant, alors faut avoir l’humilité d’arrêter lorsque l’on ne supporte plus !
    l’éducation nationale doit résister de devoir formater l’esprit des gosses à devenir de bons contribuables mais éveiller la créativité, l’esprit critique et le libre arbitre ! mais qui voudrait de 30 gamins qui demandent des débats, des explications cohérentes c’est plus simples d’avoir 30 enfants assis, endormis, polis…c’est désespérant,
    une maman qui en a marre car je dois pousser mes garçons dans un système qui ne leur convient pas, et qui fabrique des consommateurs et pas des penseurs…

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