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L’enfant doué qui s’éteint au fil du temps

La chronique mensuelle d’Arielle Adda pour le journal des femmes nous conte ce mois-ci l’histoire banale du jeune enfant précoce qui, en entrant  à l’école, change de personnalité et perd peu à peu l’enthousiasme qui le caractérisait jusqu’alors. Pour cet enfant, tout avait pourtant bien commencé. Tous les espoirs lui étaient permis et sa personnalité […]

Arielle Adda

La chronique mensuelle d’Arielle Adda pour le journal des femmes nous conte ce mois-ci l’histoire banale du jeune enfant précoce qui, en entrant  à l’école, change de personnalité et perd peu à peu l’enthousiasme qui le caractérisait jusqu’alors.

Pour cet enfant, tout avait pourtant bien commencé. Tous les espoirs lui étaient permis et sa personnalité agréable faisait le bonheur de ses parents.

Des parents évoquent parfois un enfant dont les débuts dans la vie paraissaient refléter une grande vivacité d’esprit : il a parlé très tôt avec un langage précis et bien construit, il comprenait rapidement ce qui se disait autour de lui et il faisait preuve d’une grande créativité. Ses dessins lumineux démontraient son goût pour l’art et son plaisir à utiliser ces belles couleurs pour représenter l’idée qu’il commençait à se faire du monde qui l’entoure et de sa façon de le vivre.

Son goût pour le calcul, la lecture, sa soif d’apprendre et sa grande curiosité aurait dû trouver à s’épanouir dans le cadre scolaire. C’est du moins ce qu’il attendait avec impatience de découvrir en entrant à l’école maternelle. Ses parents ne lui avaient-ils pas laissé entendre depuis longtemps qu’il y « apprendrait plein de choses nouvelles » ?

Malheureusement, après la nouveauté des premiers jours d’école, la réalité se révèle bien différente.

Il est aisé d’imaginer la déception que ce jeune écolier ne tarde pas à éprouver quand il se trouve perdu parmi des enfants souvent en pleurs : il se demande bien pour quelle raison ces enfants ressentent une détresse aussi profonde que rien ne justifie : la maîtresse est une dame gentille, elle connaît maman et lui a parlé et, d’ailleurs, jamais maman n’abandonnerait son enfant  qu’elle aime tant câliner,  le laissant exposé à des dangers. Les parents, les aînés, tous sont passés par l’école, ils ne parlent pas de cauchemars.

Pourtant, l’enfant vif et curieux ne comprend pas très bien pourquoi les autres enfants ne parlent pas et encore moins pourquoi on traîne tant avant de  commencer à apprendre, à faire des choses difficiles et à réfléchir aux questions qu’il se pose en secret.

Alors l’enfant précoce déçu se résigne. Il se fait discret, peine à communiquer avec des enfants qu’il ne comprend pas et qui ne s’intéressent pas à lui ou, du moins, pas aux mêmes sujets que lui. Il se recroqueville et passe sa journée en silence, dans l’attente du moment où, enfin, il retrouvera ses parents et sa maison, là où il pourra s’exprimer et découvrir à son rythme les nouveaux apprentissages qui satisferont sa curiosité. Mais même là, le coeur n’y est plus.

Les parents se souviennent de l’enfant gai et inventif bien différent de celui qui, même à la maison, s’éteint doucement. Pris de doute, ils font faire un examen psychologique, espérant trouver là une réponse aux interrogations qu’ils ne peuvent pas s’empêcher de se poser, ils sentent que quelque chose leur échappe, avec la sensation obscure et lancinante d’un dysfonctionnement insidieux qui se serait installé sournoisement et comme tout naturellement puisqu’aucun incident notable ne l’a signalé. Le résultat du test ne constitue finalement pas une réelle surprise, si ce n’est le chiffre lui-même : ce QI très élevé permet enfin de  porter un éclairage totalement différent sur cet enfant silencieux.

Il restera alors à trouver la solution qui permettra peu à peu à cet enfant de remonter le pente et de faire renaître en lui la flamme qui l’animait dans ses premières années. Ce n’est pas une mince affaire.

Lire la chronique d’Arielle Adda en entier

7 commentaires

  1. Un tableau bien noir de l’enfant précoce. Mon fils, probablement précoce, non encore testé, 5 ans. Correspond en certains points à cette description, il a beaucoup changé négativement depuis son entrée à l’école. Il est très sociable, mais n’arrive pas à parler aux adultes depuis 6 mois. Et ils s’adaptent un peu trop aux autres… Il est suivi dans un centre de pedopsy.

  2. Qu’il est difficile de faire comprendre à pas mal de gens même des profs la situation scolaire de l’enfant précoce! Cet enfant malheureux, qui ne se sent pas à sa place dans la scolarité conventionnelle , celui qui se fait traiter de paresseux, ne travaille qu’avec les matières qui lui plaisent, fait des caprices, ne sait pas faire d’efforts! Notre petit-fils est à haut potentiel. Il visionne des vidéos sur des sites comme  » e-penser  » , et d’autres, tant math que sciences ou philosophie. Le fossé entre l’école et ses connaissances se creuse de plus en plus. A part les cours de créativité, et encore, pas assez dynamiques à son goût, il se sent de plus en plus  » inadapté  » à l’école traditionnelle! Quand va-t-on enfin prendre en compte ces enfants et leurs parents pour leur redonner une joie de vivre, de s’instruire scolairement, de se sentir  » à sa place  » en groupe – école! Bien d’être en phase avec son interlocuteur sur les sites précités, mais la vie nous apprend à ne pas s’isoler! Merci.

  3. Tout était parfait pour mon fils jusqu en cm2 hélas la maîtresse n a cessé de lui reprocher de trop souvent lever la main l appeler devant la classe monsieur je sais tout il s est éteint progressivement puis se rendait malade d aller a l école en troisième il ne pouvait plus aller en cours donc le cendres était une solution en première il a re intégré un lycee public et la on a mît en doute les notes obtenus au cned ‘ c est facile le cned etc ´ l incompréhension totale il est retourné au cned et a décidé alors qu il est en première es que de toute façon on lui donnerait pas sa chance donc il s oriente vers un bac pro commerce en alternance …..je suis sa mère j ai 53 ans j ai eu les mêmes soucis et je m offusque devant les beaux discours l école pour tous …. Mon œil …. Si vous saviez les combats que j ai pu mener épuisant !!! Sans compter le regard que l on nous jette lorsque le terme Eip est prononcé …. Moi j ai confiance en mon enfant mais je peux vous assurer que cela aussi est un combat au quotidien pour ne pas douter et se laisser embarquer dans les jugements

  4. Bonjour j ai un fils de 13 ans , precoce, en classe de 4iem,c est une catastrophe. .son comportement le refait passé en conseil de discipline pour la 2 iem fois en 1 an,même en ayant changé de college,sa ne va pas , il dit s ennuyé dans certain cour et la il ne peut s empêché de faire le clown, je n arrive pas à trouvé d établissements adaptés dans ma region ,Midi-Pyrénées, ni mon département Tarn et Garonne, j ai bien peur qu il parte en échec scolaire, social …quelqu un peut m aidée? Merci d avance!

  5. bonjour
    je retrouve dans le témoignage de Panouillere un parcours identique avec un ado qui décroche et qui va se réorienter vers une formation professionnelle
    ce serait bien d’échanger davantage et de pouvoir se rencontrer

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