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Le parcours instructif d’un collégien surdoué

Le quotidien La Provence publie le témoigne de Sylvie, maman d’un jeune précoce qui nous explique le parcours chaotique de Tom, son fils aujourd’hui collégien.

Le parcours d'un collégien surdoué

Cette semaine, le journal Le site Internet du quotidien La Provence a publié le témoignage de Sylvie, maman d’un garçon précoce qui nous raconte le parcours chaotique de Tom, son troisième enfant, aujourd’hui collégien.

Dès les premiers mois , Sylvie a noté le comportement étonnant de Tom. Contrairement à Anaïs dont nous avons publié le témoignage hier, il ne s’agissait pas de son premier enfant et elle disposait de solides références quant au développement des compétences des nourissons.

« C’est difficile à décrire, tente-t-elle d’expliquer. Je percevais chez lui une grande sensibilité. Aux bruits, aux paroles… Il portait un regard profond sur des éléments du quotidien. » Mais rien pour l’heure ne laissait supposer qu’il s’agissait d’un enfant surdoué. Le verdict tombera bien des années plus tard, à la suite d’une recherche instiguée par une période de souffrance. Comme souvent dans ces cas-là.

En effet, première alerte, à 5 ans, en classe de grande section de maternelle, Tom déclare subitement qu’il ne veut plus aller en classe. Il poursuit cependant sa scolarité cahin-caha jusqu’au CM1 où une dépression se déclenche malgré le fait qu’il ne rencontre aucune difficulté scolaire et alors même qu’il s’épanouit socialement avec quelques bons camarades.

Tom a alors neuf ans et rencontre une psychologue d’Aix spécialisée dans la précocité qui, à l’époque, venait de temps à autre sur Sisteron. Elle ne manifeste aucune surprise à la description de sa situation et lui fait passer le test de WISC IV utilisé au diagnostic d’enfants surdoués. Ce dernier ne laissera aucun doute. Tom n’est pas adapté au système scolaire classique. Comme d’autres enfants comme lui, il est intolérant à l’ennui, à la répétition et aux choses inutiles. Les heures en classes lui sont des plus pénibles. « Pour que tous les enfants réussissent à suivre, un professeur est amené à répéter plusieurs fois la même chose.Les surdoués comprennent du premier coup et à force d’attendre de passer à autre chose, soit ils se dissipent, soit ils s’enfoncent dans l’ennui, comme Tom. »

Le jeune garçon saute alors la classe de CM2 et intègre le collège où il passera… 3 jours.

Il passait de cent élèves à mille élèves privés de tous les camarades qu’il connaissaitet sa phobie scolaire était toujours là. Heureusement, le collège nous a bien accompagnés. La principale semblait très bien informée et nous a fait des propositionscomme un mi-cned, mi-collège. Cela m’a fait plaisir d’autant plus que je culpabilisais de ne pas le mettre au collège. »

Finalement, Tom suivra les cours du CNED à temps complet, à la maison. Il respire et commence à aller mieux même si tout n’est pas réglé. Nous lui souhaitons bon courage pour la suite, ainsi qu’à sa maman dont l’article de la Provence nous apprend qu’elle va devoir également s’occuper du jeune frère de Tom, Maël diagnostiqué EIP à son tour.

Le parcours de Tom nous permet de tirer quelques enseignements utiles à tous les parents d’enfants précoces. Le principal d’entre eux, me semble-t-il, est qu’il faut faire confiance à son instinct de maman ou de papa lorsque, dès le plus jeune âge, des signes avant-coureurs sont repérés. A partir de ce moment-là, il est nécessaire de demeurer très vigilant en ce qui concerne le développement de son enfant. Celui-ci ne pose généralement pas de problème tant que la vie en colectivité ne vient pas limiter la satisfaction de ses besoins mais, dès l’entrée à l’école, il faut être particulièrement à l’écoute. En prenant les bonnes décisions rapidement, en réagissant à bon escient, il est alors tout à fait possible d’éviter les problèmes qui, on le voit à travers cet exemple, risquent autrement de s’acumuler jusqu’au trop plein.

Lire le témoignage de Sylvie en entier

3 commentaires

  1. Bonjour,
    En fin de compte tout se termine par …le CNED
    Idem pour Joris qui ne s’en plaint pas, même au contraire, il est en 3éme à 12 ans et demi.
    Il est membre de Mensa.
    À part dire merci au CNED, le collège fabrique des ânes ( en majorité). Alors que eux sont des zébres.

    Son site Google : quotient-illuminati

    Le…v
    Gilles vey

  2. Les difficultés en milieu scolaire sont multiples et variées, qu’ils soient avec ou sans troubles associés le problème de nos zèbres est qu’ils passent très souvent inaperçus, sauf dans de rare exceptions, durant la maternelle et le primaire. Puis vient l’expérience du collège et là c’est le drame!
    Après discussion avec les enseignants la faute n’est pas uniquement de leur coté, ils ne sont pas formés! Personne ne les aide lorsqu’ils ont à faire à un zèbre…
    Je ne me sens pas un âne bien que passée entre les mains du collège, mais en revanche pour notre aîné nous avons bien compris les limites du système et le manque de volonté dans les hierarchies de se bouger.
    Alerte : il y a 2 à 3% d’enfants précoces dans les écoles, très peu sont détectés…
    Que faisons nous pour tous cela? L’intelligence du pays se perd dans des dépressions et des phobies… il faut vite que l’état réagisse, le nivellement par le bas a eu raison des enseignants volontaires qui par le passé pouvaient aider les précoces qu’ils détectaient….
    Pour ma part je parle beaucoup aux mamans angoissées autour de moi et souvent…très souvent, la cause de leurs angoisses est une précocité non detectée!!!
    Alors aidons les parents autour de nous et faisons bouger les choses.
    Aline

  3. Il a fallu que ma petite fille, 18 ans, et ayant quitté l’école depuis déja 3 ans, (phobie des devoirs et examens, surtout parce peu de problèmes en classe) me demande si elle n’était pas TDA – mais pas H. Du coup j’ai découvert cette association à Nice:

    http://www.tdahpaca.org

    contact@tdahpaca.org
    Journées Méditerranéennes du TDAH. le 24 et 25 mai Au CUM Promenades des Anglais à Nice

    Ann

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