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La sagesse de l’enfant surdoué

Dans sa chronique du mois de novembre pour le journal des femmes, Arielle Adda aborde le sujet de la sagesse de l’enfant doué au sens philosophique. La psychologue nous parle de ces enfants qui, dans des circonstances particulières, parfois dramatiques, sentent instinctivement que quelque chose d’important se produit qui nécessite de leur part une retenue […]

Arielle Adda

Dans sa chronique du mois de novembre pour le journal des femmes, Arielle Adda aborde le sujet de la sagesse de l’enfant doué au sens philosophique.

La psychologue nous parle de ces enfants qui, dans des circonstances particulières, parfois dramatiques, sentent instinctivement que quelque chose d’important se produit qui nécessite de leur part une retenue dont ils ne sont pas coutumiers, étant habituellement démonstratifs et très présents dans la vie familiale.

Leur empathie tellement développée leur permet de saisir les émotions de leur entourage, même si on cherche à les ménager en tentant de donner le change. En réalité, ils ont instantanément intériorisé l’intensité des événements, ils ont dans le même temps, envisagé toutes les conséquences possibles, leur imagination n’étant jamais en reste pour leur fournir, à partir d’un seul fait, de multiples développements, du plus anodin au plus terrible.

Leur discrétion n’est pas toujours comprise comme telle : leur entourage est tellement habitué à les voir manifester sans fard leurs enthousiasmes, leurs déceptions, leurs contrariétés, qu’il ne songe pas que cette soudaine retenue pourrait recouvrir un bouleversement bien plus profond que toutes les émotions qui les avaient envahis jusque-là.

Derrière ce comportement inhabituel de l’enfant surdoué se cachent pourtant une grande compréhension des événements et la volonté de ne pas alarmer inutilement ses parents dans une circonstance difficile. Il repose sur une pensée différente qui, au-delà de l’écume, s’attache au fond des choses, avec une dimension philosophique indéniable.

Il s’agit vraiment d’une forme de pensée qui ne disparaît pas avec l’âge et la découverte d’autres plaisirs, même si ces enfants, devenus des adolescents généralement sérieux, ne les dédaignent pas. Leur personnalité, leurs centres d’intérêt, le choix de leurs amis se tissent autour de la priorité qu’ils ont d’emblée accordée à une approche déjà philosophique de l’existence.

Certains enfants qui passent un examen psychologique à 4 ans, généralement pour une question de Section de Maternelle, font déjà preuve de cette sage maturité et de cet intérêt pour les nourritures de l’esprit. Cette tendance était clairement mentionnée dans le compte rendu de cet examen, tant elle était manifeste. Elle n’apparaît pas seulement dans leur aptitude, le plus souvent remarquable, à manier le concept, mais aussi dans l’approche de la vie, avec ses vicissitudes et ses exigences, qu’ils ont parfaitement intégrées et qu’ils évoquent dans leurs récits aux épreuves projectives. Si jeunes, ils savent déjà que rien n’est jamais acquis : il faut donc savourer les bonheurs du moment, et s’aguerrir pour affronter d’éventuels drames.

Arielle Adda termine sa chronique en nous donnant des pistes quant aux domaines à investir pour les enfants qui apprécient cette dimension philosophique de la pensée. Elle nous livre également quelques conseils parmi lesquels je retiendrai tout particulièrement celui-ci : ne jamais sous-estimer la profondeur de la pensée chez les enfants surdoués.

Lire la chronique d’Arielle Adda en entier

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