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L’enfant provocateur

Des pistes …sur la gestion d'un enfant provocateur et surtout beaucoup d'amour

4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
  • lolotte
    Participant

    J’ai 41 ans, je suis la maman de 2 enfants précoces. La grande qui a aujourd’hui 11 ans, a été identifiée par l’école par ses résultats scolaires très bon. Elle avait petite, un comportement remuant mais respectable vis à vis des autres, du monde enseignant et de la famille. Elle a sauté la classe de CP. Ensuite nous avons eu notre garçon, très colérique, me rejetant dès la naissance. Difficile de l’élever, bien qu’il y a de l’éducation. Il a eu une facilité de parler mais les résultats scolaires n’ont pas été ceux de sa sœur aussi penser que nous pourrions avoir un 2eme enfant précoce n’était pas possible. J’ai eu des doutes à ses 5 ans. Nous n’arrivions pas à le gérer, dans les magasins, le comportement insupportable et violent à l’école. Ne sachant plus comment faire, mon couple au bord du divorce, car mon mari n’y arrive pas du tout, j’ai consulté un psy qui pratique l’hypnose. Elle m’a donné des conseils en jouant sur les bonhommes contents ou mécontents selon ses actes. Au bout il y a une récompense : un jouet offert, visionner son dessin animé préféré, aller dans une salle de jeu etc.. Et si son taux de bonhomme mécontent est trop important (dessiné sur une feuille), il prendra la responsabilité de s’être puni et non que ses parents le punissent. Car nous sommes parents toujours dans ce qui est négatif, tandis que là l’enfant prend conscience que c’est lui qui l’a voulu. J’ai senti de l’amélioration. C’est très fatiguant au quotidien mais la psy m’aide et me dit que je constaterais les résultats d’ici un an. A part que tout l’entourage doit faire cela, et je ne suis pas aidée avec l’école et les grands parents qui ne reconnaissent pas cette précocité. Mon mari a du mal et je me sens seule mais je ne veux pas baisser les bras pourtant je suis très fatigué.Je me suis documentée, j’ai pas mal lu sur le sujet et je constate que mes enfants se rapprochent de moi. C’est cela ma victoire. Ma grande me le dit souvent : « toi tu nous comprends. Car à 11 ans, ma fille vit mal sa précocité (hyperémotivité, jalousie des camarades, etc…). Aujourd’hui mon combat avec mon fils, c’est que l’école reconnaisse ce qu’on pourrait dire un handicap. Lundi, l’école reprend et j’ai déjà peur, comme c’est le cas chaque jour quand il s’y trouve. J’aimerais temps pouvoir ressembler à d’autre famille où le calme règne. Nous avons tellement hontes que nous sortons que très peu dans les magasins ou chez les amis. Tout le monde, nous regarde et nous juge. Notre vie est bousculée et jusqu’à quand.

  • kassiopee59
    Participant

    Bonjour Lolotte,

    Ta situation n’est pas simple et je te comprends pour avoir vécu les mêmes crises. A présent ça va mieux même si parfois il recommence. Notre fils a 6 ans 1/2 et ai suivi depuis un an par une psychologue. La raison de sa violence a commencé à cause du harcèlement de sa maîtresse de MS (il avait 4 ans) et de la violence qu’il subissait par d’autres enfants en classe et en récréation.Nous faisions confiance à l’école et en 3 mois notre loulou a complétement changé. A sa première séance avec la psy, elle nous a dit que le souci était l’école, nous avons tenté d’en discuter avec la maîtresse ou le directeur mais sans succès, nous l’avons donc changé d’établissement. La GS section devait l’aider à se reconstruire, cela à bien fonctionné (sauf la violence qui était toujours là), jusqu’au 3ème trimestre ou tout à recommencé. Nous mettons ou avons mis en place plusieurs choses afin d’améliorer la situation : livre sur les émotions, tableau des récompenses, histoires ou contes zen le soir, taï jitsu (qu’il a abandonné au bout d’un an mais qui lui a fait beaucoup de bien), communication (si nous sommes fatigué ou stressé nous lui disons afin qu’il sache qu’il n’est pas seul à ressentir ses émotions). Lorsque l’on sort, il est averti avant et au début de la soirée, si cela ne va pas, il est puni à nos côtés (pas facile au début car les regards des autres pèsent énormément et nous n’avions qu’une envie, nous enfuir).
    Le moins évident est de trouver de nouvelles astuces régulièrement car il se lasse vite des choses.
    A présent, cela va beaucoup mieux. Nous ne relâchons pas l’attention car une nouvelle crise peut très vite arriver mais la vie à la maison est beaucoup plus agréable.
    Ton mari passe t’il du temps avec ton fils ? Êtes-vous allés consulter ensemble le psy ?
    Pour l’école, tu peux demander au psy de te faire un compte rendu de la « particularité » de ton fils, malheureusement, beaucoup d’instituteurs sont perdus face à nos loulous.
    Courage, de meilleurs jours arriveront rapidement

  • lolotte
    Participant

    Bonsoir Kassiope,

    Merci pour ta réponse. Je me sens moins seule et j’essaie de garder espoir quand je lis des témoignages comme le tiens. Seulement hier soir j’ai fait une grosse crise d’angoisse à l’idée que l’école reprenne et que mon garçon soit géré par du personnel (enseigants et ATSEM) qui ne veulent pas comprendre. Il souffre de ces injustices qu’il vit à l’école. Au début avant notre intervention, il était puni à la place des autres, plusieurs fois dans la journée. Ceci c’est calmé mais il y a encore tout le reste. Il ne le comprenne pas et ne communique pas, même avec tous les enfants. Lorsque nous avons rencontré le directeur et l’enseignante, en décembre dernier, nous lui avons expliqué. Pour le directeur notre fils n’était pas précoce car il n’avait pas d’excellent résultats scolaire comme sa soeur et d’autres enfants précoces. J’étais venue avec toute une documentation sur ce qu’était un enfant précoce et donc ces différents facettes, la possibilité qu’il puisse avoir de mauvais résultats scolaires. Ils n’ont pas entendu car aujourd’hui je ne vois pas de différences. Nous avons par jour le bonhomme de la journée avec un petit commentaire qui correspond à son comportement du jour.
    Pour répondre à ton message, je suis allée toute seule chez la psy, mon mari se repose beaucoup sur moi et je pense qu’il n’y croyait pas. Après plusieurs disputes entre nous, il commence à savoir comment reprendre notre fils grâce à mes conseils et à passer du temps. Nous n’avons pas eu nos vacances ensemble et justement cela n’a pas été si mal car il a pu passer du temps avec les enfants et surtout le petit.
    Il faut être fort et tenir, c’est ce que je me dis mais je suis fatiguée et j’ai peur mais je vais tenir pour eux. Comme tu dis de meilleurs jours arriveront.
    Bonne soirée

  • kassiopee59
    Participant

    Bonsoir lolotte,

    Je vois que nos enfants vivent la même chose. J’ai beaucoup vécu les crises d’angoisses et les boules au ventre, en le voyant aller à l’école triste et revenir en larme ou en colère. J’appréhendais de quitter le travail : que va me dire l’école aujourd’hui ? Dans quel état d’esprit sera t’il ? Que va t’il trouver pour exploser ce soir ? Aujourd’hui il y a un grand mieux, je sais que nous aurons encore des crises et qu’il a encore des problèmes (avec les autres enfants surtout), mais il a une maîtresse qu’il adore et qui le comprend, ça l’aide beaucoup. Nous ne savons pas comment sera ses réactions l’année prochaine ou si un évènement ne va pas tout chambouler. Petit à petit notre oisillon fait son nid.

    Nous allons en famille consulté la psy, Esteban ne participe pas beaucoup (il écoute énormément :)) mais il apprécie que nous y sommes ensemble. Certaines personnes peuvent trouver que c’est inutile mais je t’assure que cela n’est que positif : notre fils voit que nous sommes soudés, nous ne comprenons pas toujours les dire de la psy de la même manière mais en discutons après, beaucoup de détails ou conseils nous paraissent logique mais nous n’en avions pas forcément pris conscience. Depuis, nous écoutons et gérons notre fils de manière différente. Tu peux peut être proposer à ton mari de vous accompagner 🙂

    Pour l’école, le système éducatif n’est effectivement pas adapté. Si loulou tombe sur une institutrice motivée et à l’écoute ça fonctionne, dans le cas contraire, les enfants se ferment. J’avoue que nous harcelons un peu l’école lol, nous y sommes allés 4 fois depuis le début d’année pour faire un point sur l’évolution et voir ce que chacun peut faire pour le soutenir. Je sais que ce n’est pas finit. Essai peut être la case « infirmière scolaire » (demande un compte rendu de la particularité de ton fils à la psy), si le directeur et l’instit ne t’écoute pas, elle est plus spécialisée (normalement) et pourra expliquer à l’institutrice ce qu’il en est.

    Il est important de prendre soin de toi, de te ressourcer un peu (même si ce n’est que 30 min de temps à autre), je ne sais pas si tu en trouves le temps (ou comme moi si tu trouves beaucoup d’excuses pour ne pas te laisser de temps), mais pense que lâcher prise de temps à autre aide à mieux tenir le coups après. Une maman stressée, le transmets à son petit.

    Courage et n’hésites pas si tu as besoin

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