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Le bébé surdoué

Caractéristiques du bébé surdoué

2 sujets de 1 à 2 (sur un total de 2)
  • Noemie57
    Participant

    Bonjour,

    Je souhaiterais savoir ce qui vous a mis sur la piste pour vos petits, quels sont les signes, les caractéristiques, les comportements du bébé surdoué ?

    Merci

  • orthomaman
    Participant

    Bonjour. Je suis maman de 4 enfants dont le 3ème, âgé aujourd’hui de 6 ans et 3 mois, a été diagnostiqué EIP il juste avant Noël 2015 et le jour de la naissance de son petit frère, à l’occasion d’une proposition de la maîtresse qui souhaitait le passer dans le groupe des CP à la rentrée de janvier (dans sa classe double niveau Grande-Section-CP). Je ne m’étais jamais posé la question pour aucun de mes enfants, et d’autant moins pour lui que j’avais en tête l’idée que la douance posait plutôt des problèmes d’intégration sociale à ses « élus », et que mon fils a toujours été, et demeure, très bien dans ses pompes, hyper sociable, plutôt leader et en réussite à tous points de vue… Il faut dire que les quelques enfants concernés par cette particularité que j’ai eu l’occasion de rencontrer professionnellement atterrissent dans mon bureau parce qu’ils ont des problèmes (je suis orthophoniste), ce qui biaisais probablement mon point de vue… Bref, je ne m’attendais pas à ce diagnostic, même si nous étions tout à fait d’accord avec la maîtresse dans l’idée qu’il avait besoin de passer ce niveau scolaire sous peine de se retrouver, l’année suivante, en situation de s’ennuyer ferme au CP. Mais je pense aussi, avec le recul, que, si je n’y ai vu que du feu dans son développement (alors-même que l’instit de sa classe mixte Petite-Moyenne section avait déjà avancé ses billes dans ce sens deux ans auparavant – je m’étais alors opposée complètement à l’idée d’un passage anticipé qui ne me paraissait pas utile et allait passer mon n°3 dans le même niveau scolaire que son frère né l’année civile avant lui), …si je n’ai rien vu, donc, c’est que les deux aînés sont également EIP et que leur développement à tous trois (et maintenant quatre) avait des caractéristiques communes… Ma fille (l’aînée de la fratrie) n’a pas encore été testée mais nous avons rapidement fait tester l’aîné de mes fils…parce que je n’ai cessé de le reconnaître dans les témoignages de parents auxquels j’ai commencé à m’intéresser, et qui évoquent les difficultés de leurs enfants à certains égards. A 4 points près il obtient le même résultat moyen que son frère aux tests, avec des scores cependant répartis de manière extrêmement différente. Lui aussi va très bien à l’école (il est très très scolaire) et est plutôt sociable, mais sa vie (affectivement) est compliquée, et il a beaucoup de mal à être heureux… Je suis persuadée de reconnaître ma fille dans un troisième profil d’EIP, et nous ferons probablement confirmer par test, mais elle va bien, à tous points de vue, elle aussi, se coule parfaitement dans le niveau scolaire qui lui est proposé et trouve de quoi s’occuper par ailleurs, si bien que ça n’est pas urgent. Quant au bébé… Il est le premier que j’observe d’un oeil nouveau, puisque j’ai pris le temps de me documenter sur le sujet, et j’ai quasiment la certitude qu’il rentre également dans la catégorie. Petit dormeur, encore un (j’ai toujours proclamé que j’étais incapable de faire des enfants qui dorment 🙂 ) : sommeil calé sur la nuit dès la fin du deuxième mois de vie mais micro-siestes, moyenne de sommeil par 24h inférieure de quasi 30 pour 100 par rapport aux enfants des copines, mes 4 enfants ont suivi le même schéma ; une attention visuelle dès les premières heures de vie qui font dire aux sage-femmes, en + du gabarit des mes enfants qui sont de beaux gros nouveaux-nés, que « on dirait un bébé de deux mois ! » ; un sourire conscient avant la fin du premier mois ; un sentiment de frustration « du feu de Dieu » dès l’âge de 4-5 mois, avec une impatience qui ne fait qu’augmenter avec l’âge et rend mes bébés extrêmement prenants (d’autant plus qu’ils dorment très peu et laissent donc peu de répit) ; tout cela a été commun aux 4. Pour le reste, je dois distinguer plusieurs profils : N°1 et N°3 sont hyper « cérébraux », réfléchissent tout avant de se lancer, et ce dès leurs premiers mois de vie, ils ont abordé le langage par le biais lexical (d’abord des groupes nominaux, ils voulaient connaître le nom des choses et ont acquis un vocabulaire très riche rapidement, ont fait leurs premières phrases par accollement de noms, très performants comme catalogues !) ; ils n’étaient pas en avance sur le plan psychomoteur, ont eu besoin de pas mal d’efforts pour apprendre à faire du vélo et, s’ils sont loin d’être à la ramsse à présent (ils pratiquent beaucoup de sports avec nous, notamment l’équitation), ils ont eu besoin d’être beaucoup stimulés pour réussir, plutôt bien au final grâce à leur persévérance sans faille ; ni l’un ni l’autre n’est passé par le 4 pattes, N°1 a marché à 15 mois et N°3 à 13 mois ; lié ou pas lié au sujet qui nous intéresse, ce sont des colériques ++++ qu’il faut accompagner pour qu’ils redescendent en pression quand c’est la crise, même si elles sont beaucoup moins fréquentes avec l’âge. N°2 et N°4 sont clairement branchés sur le versant sensori-moteur. En avance sur le plan psycho-moteur (N°2, à 11 mois, prenait une chaise pour monter sur la table, enquiquinait la maîtresse de toute petite section parce qu’il grimpait sans cesse sur les radiateurs de la classe…, n°4, à 10 mois, fait en ce moment ses premiers pas, grimpe un escalier seul depuis deux mois déjà, grimpe sur un fauteuil pour attraper ce qui l’intéresse au-dessus de l’étagère,… le style cataclysme qui ne vous laisse pas trente secondes de pause…) ; ils abordent le langage par les verbes, n’ont pas une articulation très intelligible au début mais sont très volubiles très tôt : mon petit dernier tenait déjà une « conversation » en échanges de vocalises, prenant son tour de parole, à 6 semaines, avec moi comme avec ses aînés, à 10 mois il dit 6-7 mots (manger « mam », « maman », « tiens », « donne », non « ne », regarde « grade ») et mon coeur de maman orthophoniste a bondi en entendant « maman t’ai » il y a déjà plusieurs semaines…mais ça ne s’est pas reproduit (ai-je rêvé ?). Mon tout petit, à 6 semaines, à l’occasion d’un week-end où son papa et moi l’avons emmené avec nous deux, n’a quasiment pas fermé l’oeil jusqu’à épuisement total tellement il observait les lieux et personnes inconnus – super week-end………… lol ; à 7 mois déjà, il commençait à me fausser compagnie pour traverser notre appartement de 210 m2 et rejoindre ses frères et soeurs qu’il savait entrain de jouer ensemble à l’autre bout (je n’ai pas le droit de le planter là mais il ne se gêne pas pour disparaître et se fout bien, alors, de savoir où je suis…).
    Bref, des bébés pleins de vie et de promesses, plus tôt que les autres, sans doute, mais plutôt épuisants. Mon expérience, néanmoins, me fait dire qu’aucun enfant ne fait la même chose de ses outils et que la douance ne détermine pas tout dans la vie, ni en bien, ni en mal. A vous lire !

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