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Tester la fratrie?

4 sujets de 1 à 4 (sur un total de 4)
  • june
    Participant

    Bonjour,

    Je suis la maman d’un petit garçon de 5 ans et demi et d’une petite fille de 7 ans et demi (21 mois d’écart exactement!) qui sont donc assez rapprochés en âge et très proches dans la vie (beaucoup de jeux en commun et de solidarité). Ils sont tous les deux TRES demandeurs (questions incessantes, grand besoin d’occupations et de réassurance…) et assez très peu autonomes pour les activités de tous les jours (toilette, habillage, utilisation des couverts…). Ils peuvent faire preuve, l’un comme l’autre, d’une grande qualité d’attention comme être très étourdis (aller à l’école en chaussons, oublier le cartable, renverser…).
    Notre grande nous a toujours paru différente dans le rythme de ses acquisitions, dans ses réflexions; c’est pourquoi le bilan neuropsychologique a été pour nous une évidence quand les difficultés liées à l’école (rêveries, extrême lenteur, démotivation…) se sont accrues. Le diagnostic de très haut potentiel nous a confortés dans ce que nous pressentions mais m’a aussi beaucoup déstabilisée. Elle va à présent très bien, nous avons retrouvé la petite fille joyeuse que l’entrée en maternelle avait changée. L’équipe enseignante est dorénavant très à l’écoute et l’accompagne avec beaucoup de bienveillance (pour l’attention, l’organisation…).
    Mes questions concernent dorénavant son frère, scolarisé en Grande Section. Il a, contrairement à sa soeur, d’emblée aimé l’école. Contrairement à sa soeur également, c’est un révolutionnaire! TOUT est négocié à la maison, et les frustrations, quoique de mieux en mieux gérées, conduisent très souvent à des cris et des pleurs! Il m’est bien moins facile de me positionner vis à vis de lui en termes d’éducation… Je me demandais également à côté de quoi nous passions pour qu’il soit si exemplaire à l’école et si différent à la maison… Quoiqu’il en soit n’ayant pas été habitués aux compliments de l’école pour notre grande nous appréciions les louanges faites au sujet de notre petit et l’en complimentions. Mais voilà, depuis la rentrée des vacances de Noël il ne veut plus aller à l’école, pleure beaucoup au moment de la séparation et aussi dans la journée (il craint que son papa qui travaille à domicile et s’occupe beaucoup d’eux ne vienne pas le récupérer à l’école -peur qu’il ait un accident, qu’il meure…-). Nous avons rencontré la maîtresse qui est très embêtée pour notre petit bonhomme, d’autant qu’elle l’a connu bien différent, mais nous n’arrivons pas à comprendre ce qui a pu se passer. Nous avons donc pris contact avec une psychologue et envisageons également une psychométrie (ce que la maîtresse n’a jamais évoqué). Ces démarches semblent l’apaiser… Toutefois, si nous n’étions pas déjà sensibilisés au haut potentiel, nous n’y aurions pas pensé pour notre fils. Il est vrai qu’il a appris à lire seul, comme son aînée, mais présentant des confusions de sons (a/e ou/on…) il n’est pas encore autonome. Et nous pensions que ses centres d’intérêts plutôt riches et variés venaient de la stimulation d’une soeur plus âgée. Je me sens donc mal à l’aise à l’idée de de ce bilan et ai peur de ne pas trouver les mots justes après les résultats. Car, s’ils sont presque fusionnels, on ressent de plus en plus de compétition entre eux. Notre fille a sauté son C.P. et je crois notre fils inquiet à la perspective d’y aller, lui, dans ce fameux C.P.!
    Merci beaucoup de m’avoir lue et pour les conseils que vous pourrez nous apporter,

    A bientôt

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour June,

    Vous avez raison de voir quelqu’un si votre fils souffre à l’école. Les causes peuvent être multiples, il peut éprouver depuis cette année de l’ennui, ou un décalage avec les autres enfants, ou un conflit, ou être inconsciemment frustré sans pouvoir l’exprimer à l’école d’où la différence avec la maison où il pourrait s’autoriser à s’exprimer, ou encore ressentir l’absence de sa soeur : se voyaient-ils avant à la récréation par exemple ?
    Le tout est de trouver ce qui ne va pas et pourquoi, et vous pouvez déjà lui dire que vous voyez un psychologue pour ça sans parler de mesures ou de tests afin de ne pas induire la comparaison.
    Même en cas de précocité, vos enfants ont leur caractère et leurs caractéristiques propres et n’auront pas forcément le même profil, les mêmes attitudes, réactions… Vous pouvez vous, en général pour leur évolution à tous les deux, les valoriser chacun pour leurs points fors d’une part, et pour les mots après le bilan vous pouvez parler à votre fils en termes de besoins :  » tu as besoin pour bien grandir et être épanoui de ….., ta soeur a besoin de …….. » Ainsi chacun garde ses spécificités, a ses centres d’intérêts propres …

  • june
    Participant

    Bonjour Françoise,

    Je vous remercie beaucoup pour votre réponse qui nous apporte plusieurs pistes très intéressantes. Il est vrai que nous pensons souvent « les enfants » en termes d’entité, sûrement au détriment de leurs envies et besoins respectifs!

    Je serais d’ailleurs intéressée par des témoignages de parents qui rencontrent aussi ces « rivalités » scolaires (et d’apprentissage en général) entre leurs enfants.

    Merci et à bientôt

  • Françoise
    Maître des clés

    Je vous en prie June, n’hésitez pas !
    Pour le sujet des rivalités entre enfants, il faudrait sans doute ouvrir un nouveau sujet afin d’être lue.
    Les nôtres n’ont pas trop eu ce genre de problème, peut être parce qu’ils ont assez tôt été scolarisés à domicile, ensemble, et ont donc appris à se cotoyer tout le temps. D’autre part nous les avons encouragés à s’entraider, dans le cadre scolaire, comme s’ils étaient dans une classe. Sans doute aussi n’y a t-il de fait pas eu les sollicitations, jalousies…diverses venues de l’extérieur ?

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