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Témoignage

  • Ce sujet contient 2 réponses, 2 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Anonyme, le il y a 10 années.
3 sujets de 1 à 3 (sur un total de 3)
  • Anonyme
    Inactif

    Bonjour,

    Mon fils de 9 ans et demi a toujours été plus éveillé et curieux. Mais différent dans son comportement de tous les jours, incapable de gérer les gestes quotidiens « normaux », dans son monde imaginaire et solitaire. La maitresse de CE1 nous préconise de le faire tester. Rdv pris, il passe des tests de QI, mais les résultats ne sont pas « concluant » dans les chiffres mais très éclairant sur ces capacités. Il en ressort que ces raisonnements sont très pointus et fins, avec des capacités scientifiques importantes et une bonne analyse et compréhension du littéraire. Par contre, un gros retard émotionnel. En conclusion, intellectuellement en avance, mais émotionnellement en retard.

    Cette année, son mal être le pousse à s’isoler et à se poser cette question : « Je suis différent, mais pourquoi et en quoi ? ». En effet, il s’aperçoit du décalage avec les autres enfants et cela lui est difficile à vivre.
    Sa maitresse nous convoque pour nous demander si nous bons conscience du « haut potentiel » de notre enfant ? Le mot est lâché. Nous lui parlons du résultat du test peu concluant et elle nous dit que de n’est pas possible d’avoir si peu, au vu de ses capacités. Je lui explique que mon petit garçon, âgé de 7 ans et demi à l’époque a dû berner la psychologue, car lorsqu’il s’est rendu compte qu’elle acceptait la réponse : « je ne sais pas », il l’a utilisé presque systématiquement, par ennui et pour que le test aille plus vite. Il ne voulait pas le faire, et avec le recul n’a accepté, je pense, que pour faire plaisir à ses parents. Il est perçu à la fois comme un intello mais un bébé. Il en ressort donc un problème de comportement social qui l’handicape dans ses relations aux autres. Il a beaucoup de mal à gérer sa colère qui monte très vite. Il s’énerve pour tout et n’importe quoi. Il s’enfuit de son cours de gym, et rentre à la maison. Nous essayons au mieux de l’aider pour le « faire grandir émotionnellement », mais sommes assez démuni en fait. Cela passe par des heures de dialogues pour lui faire prendre conscience que ses réactions sont disproportionnées.

    Bref, les difficultés commencent. Je regarde cette émission : http://centre.france3.fr/emissions/les-documentaires-du-centre/actu/samedi-18-janvier-enfants-precoces-le-paradoxe.html. Elle m’éclaire et m’apporte des réponses. Je décide de la regarder avec mon fils. Nous faisons régulièrement des pauses pour les réactions à chaud. Il a enfin une réponse à sa différence. Cela le soulage, car il prend conscience qu’il a y d’autres enfants dans son cas. Il ne se sent plus seul au monde et s’aperçoit qu’il y a des solutions pour aller mieux.
    Hier soir, il me dit : « Maman, avant je pensais qu’être un précoce était mieux. Maintenant je sais que ce n’est ni mieux ni moins bien, mais juste DIFFERENT. Que j’ai des facilités pour certaines choses, et des difficultés pour d’autres, mais qu’avec du travail j’arriverai à m’adapter aux autres et surmonter mes problèmes émotionnels. »

    C’est un enfant qui n’a pas de difficultés scolaires pour l’instant, bien au contraire. Mais qui s’ennuie à l’école, car il comprend très vite et n’a pas besoin de répétition. Etant rapide, il a souvent fini avant tout le monde, il dessine beaucoup pour combler, il nourrit son imaginaire. Sa maitresse le laisse faire, car elle l’a bien cerné. Et de ce fait, il part et revient avec le sourire. Elle nous conseille une scolarité adapté à partir de la sixième, mais de le « nourrir intellectuellement en attendant ». Il ne rêve que d’une chose : sauter des classes. Son problème de maturité émotionnel dissuade ses professeurs. En attendant, nous approfondissons les notions scolaires avec lui lorsqu’il le demande et l’avons abonné à un quotidien sur lequel, il se jette tous le soirs en rentrant, lui proposons de regarder des documentaires régulièrement. Bref essayons de le nourrir autrement.

    Ses enfants sont conscients de leur différence, mais n’en comprennent pas forcément les tenants et aboutissants ni comment ils fonctionnent (tout comme nous parents, d’ailleurs) et que pouvoir les aider passe aussi par savoir en quoi ils le sont.

    La question que je me pose actuellement est dois-je faire confiance en l’équipe enseignante ou dois-je essayer de faire le forcing pour lui faire sauter sa classe ? Visiblement, même s’il souhaite sauter une classe, il vit la situation sans en souffrir, car son enseignante est à son écoute et s’adapte à son rythme rapide.

    Je m’excuse, mon post est assez brouillon en fait. 🙂

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonsoir,

    Le dilemne est en fait de choisir entre l’intellect et l’émotionnel, et ce n’est pas simple.

    Actuelllement il n’a pas auté de classe et se trouve en CM1 si je comprends bien ?

    Je serais un peu de l’avis de l’enseignante sous réserve que vous ayez réellement la possibilité de le mettre dans un établissement adapté à partir de la 6ème pour qu’il y trouve son compte durant toutes ses années de collège.

    Le souci d’un saut de classe tardif, dans son cas et surtout s’il se trouve dans un environnement bienveillant (ou non spécialement malveillant), est de perdre ses repères et de se retrouver avec des camarades moins « sympas », en général un saut de classe passé dans les toutes premières années de première passe souvent inaperçu. Le saut de classe en lui-même est rarement un problème du point de vue des apprentissages, mais c’est vraiment à l’affectif de l’enfant qu’il faut faire attention. S’il devait se faire, aurait-il un enseignant compréhensif, connaissez-vous ses éventuels nouveaux camarades ? D’un autre côté votre fils aurait peut-être plus de facilités à discuter avec des enfants plus âgés s’il manifeste l’envie de s’adapter à eux ?

    Je suis navrée car je ne vous apporte pas de réelle réponse, je crois qu’à un moment il lui faudrait une adaptation et la meilleure serait sans doute un établisssement adapté si possible. Tout cela dépend vraiment des facultés d’adaptation « morale » de votre fils pour qu’il ne se retrouve pas en situation de souffrance, ni psychologique ni intellectuelle.

    Je ne sais pas si cette réponse à la « bretonne » vous aidera, désolée… 

  • Anonyme
    Inactif

    Bonjour,

    Merci Françoise pour votre réponse. Elle m’éclaire même si elle ne m’apporte pas vraiment de réponse. 😉

    Oui, il se trouve actuellement en CM1. Il vient d’émettre le souhait de passer en 6 ième et non en CM2 pour la rentrée prochaine.

    Il n’a pas vraiment d’amis, il navigue au gré du vent, de ce coté, car les enfants sentent sa différence et le mettent vite de coté. Pour lui éviter d’être seul, son petit frère joue beaucoup avec lui, tout en ayant sa propre vie sociale. L’environnement bienveillant vient donc plus de l’enseignante qui m’affirme qu’il n’a pas vraiment de « problème relationnel » de son fait, mais juste de pouvoir rentrer en contact avec un ou des enfants qui auraient les mêmes centres d’intérêts, car il entre facilement en contact avec les autres, mais n’arrive pas à se mettre à « leur portée ». Il en souffre, c’est sur. Mais les dégâts sont limités de par la gentillesse de son petit frère, qui lui vit la situation sereinement et tout naturellement.

    Nous avons décidé de le refaire tester par la psychologue scolaire et d’aviser ensuite. Nous nous renseignons sur des structures adaptées et envisageons de rencontrer rapidement son enseignante, après la rentrée en CM2, afin de travailler avec elle pour mettre en place un programme plus approfondi, si la rentrée en 6 sème n’était pas possible. Nous avons la chance d’voir une équipe enseignante à l’écoute, à la fois des parents et des élèves, avec qui, il peut être « facile » de trouver une solution.

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