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  • Hélène
    Participant

    Bonjour

    J’ai trouvé ce groupe un peu par hasard! Super idée pour partager sur un sujet encore trop souvent tabou! Je vais me présenter et décrire la situation.

    Je suis maman de deux petits garçons adorables, Abel (6 ans) et Noé (3 ans). Toujours dans la compétition.
    Abel a souvent rencontré des difficultés relationnelles avec les enfants de son âge… et avec l’école en général. Il est en réel décalage avec les enfants de son âge. Pour ma part, je pense qu’il a un développement différent de la majorité des enfants.

    Les complications ont commencé en petite section de maternelle… car avant cela Abel évoluait à son rythme et côtoyait plutôt des enfants plus âgés. Il a commencé à courir à 9 mois. Il tenait de vraies conversations à 18 mois. Il était curieux de tout. Nous étions heureux de le voir progresser. Nous ne nous posions pas de question.

    Nous sommes des parents enseignants en lycées français à l’étranger et nous déménageons souvent. L’entrée en petite section a correspondu à un changement de pays. Nous avons donc d’abord cru à un problème d’adaptation. Mais les ennuis ont perduré…

    Pendant les trois années de maternelle les enseignants se sont evertués à faire rentrer dans un moule un enfant qui n’y correspondait pas.
    Et Abel ne s’est pas fait d’amis… car ses centres d’intérêt n’étaient pas ceux des autres.
    Le résultat a été désastreux: mauvaise image de l’école (ennui: « ce n’est pas intéressant »), mauvaise image de l’enfant lui-même (perte de confiance en lui), harcèlement (attaques en cour de récréation), refus d’aller à l’école, refus de faire le travail en classe, blocage durable concernant le graphisme…
    Nous avons finalement consulté une psychologue… Elle a proposé de faire le wisc 4 à un âge un peu transitoire, cinq ans et demi. Bilan non concluant: profonde angoisse de performance de l’enfant et résultats très déséquilibrés. Très au dessus de la moyenne pour une partie et très en dessous pour une autre (Abel est resté pétrifié à la vue du chronomètre). La psychologue nous a conseillé de refaire le test plus tard. Le plus important pour elle étant l’ampleur de l’angoisse de l’enfant.
    Nous avons fait un suivi de quelques mois. Puis, nouveau déménagement!
    Désormais, nous vivons dans un nouveau pays. Le changement a correspondu avec l’arrivée en cp. Par chance, la maîtresse a cerné très vite notre fils. Elle sait l’intéresser et tirer parti de ses interventions. Abel a fait de très gros progrès en graphisme. Il va à l’école joyeusement… pour la maîtresse. Les camarades, bof… mais la maîtresse, qu’est-ce qu’elle est intéressante !
    C’est un soulagement… pour tous. Même si Abel n’a pas encore trouvé de vrais amis… au moins la maîtresse compense. Ouf!

  • Françoise
    Maître des clés

    Bonjour et bienvenue !

    Votre expérience est assez significative de ce que peut être l’évolution d’un tout petit dont la précocité n’est pas prise en charge.
    Le pire je crois est la maternelle dans ces cas là, car l’enfant ne peut comprendre ce qui lui arrive (immergé dans un monde qui ne correspond pas à sa façon d’être) et le cumul des années d’incompréhension peut aboutir à une mauvaise image d’eux-mêmes alors qu’ils ont juste besoin d’être stimulés.

    Ca s’arrange doucement pour Abel, c’est bien, restez toujours attentive aux signes qu’il peut vous donner.
    Je mets votre message à lire à Silbret, je pense que ça peut l’aider à comprendre ce que vit son fils, si vous souhaitez lui apporter des précisions complémentaires en fonction de votre vécu, n’hésitez pas, ici

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